Telestone Technologies – Que s’est-il passé avec notre "petite chinoise" depuis notre achat ?

Up date du 31 Décembre 2008

Telestone Technologies

http://www.telestone.com/

Nous avons acheté, Telestone Technologies , Ticker Yahoo : TSTC
Le 24 Novembre 2008

Au prix Net de frais de 0.9776$

Au 30 Juin 2008
Son actif Net-Net s’élevait à : 3.5957 USD
Son Ratio Net-Net était de : 0.2718
Son Ratio de Solvabilité était de : 68.41 %
Sa valeur d’Actif Tangible s’élevait à : 4.1861$

Au 31 décembre 2008
Son actif Net-Net s’élevait à : 4.6245 USD
Son Ratio de Solvabilité était de : 65.81%
Sa valeur d’Actif Tangible s’élevait à : 4.7251$

Nous constatons au 31 décembre que Téléstone a augmenté sa valeur d’actif Net-Net de 14% par rapport au mois de Juin, sa solvabilité recul très légèrement de 2.6% et sa valeur d’actif Tangible est en augmentation de 12.87%. Les profits en progression de 10% sur l’année 2008 contribuent, en partie à améliorer la valeur de Téléstone.

Présentation de la société

La société Telestone Technologies a été fondée en 1985 à Bejing en Chine. C’est une société de haute technologie commercialisant du matériel et offrant des services pour l’industrie des communications sans fil.

La société compte deux centres techniques de recherches et développement et 26 bureaux à travers la chine offrant un service technique ou des solutions d’intégration.

Telestone Technologies détient les droits de propriétés intellectuels sur plus de 400 produits dans 8 séries différentes.

Ces principaux clients sont China Mobile, China Telecom, China Netcom, Ericsson, Alcatel – Lucent.

Qu’avons-nous acheté dans cette société ?

Nous avons principalement acheté des créances commerciales pour 4.96$ par action, un stock pour 0.74$ par action et des liquidités pour 0.46$ par actions,

En fait un actif courant pour une valeur de 6.61 $ par action du quel nous avons déduit l’ensemble des dettes de 2.53$ par action, nous avons également ajusté, cette valeur Net-Net en déduisant 0.02$ par action sur la rotation des stocks et également 0.45$ par action sur une augmentation de créances selon nos critères, soit un actif Net-Net de 3.6117$ par action que nous avons payé 0.97$ par action.

Nous notons deux choses sur cette société, la première est que Telestone Technologies a dégagé un profit net de 0.17$ par action dans ces résultats semestriel publié le 14 Août 2008…..Cette société est donc en situation bénéficiaire actuellement, ce qui n’est forcément pas le cas des sociétés en portefeuille et ensuite que le marché évalue ces créances commerciales à 30% de leur valeurs inscrite dans son bilan actuellement.

Au 31 Décembre 2008
Les créances commerciales sont passée de 4.96$ à 5.95$ par action, le stock de 0.74$ à 0.75$ par action et les liquidités de 0.46 à 0.75$ par action….Si en juin lors de notre achat, les créances commerciales et les stocks avaient fait l’objet d’une redressement, car nous avions constaté, un dépassement de plus de 20% de leur taux de rotation, le fait que le chiffre d’affaire soit en augmentation et les achats, en très légère augmentation, a remis le taux de rotation, sous notre critère, faisant donc également remonter mécaniquement la valeur d’actif Net-Net.
L’ensemble des dettes de Téléstone est passé de 2.53$ à 3.36$.

Nous estimons donc que la société depuis notre achat est parvenue à améliorer son bilan et continue à générer des profits, malgré la crise.

Enfin, signalons, pour les amateurs de valorisation en fonction du PER, que nous n’avons payé que 1,4 X les bénéfices 2008 de Telestone, alors que la société augmente son résultat opérationnel courant de plus de 20 % par an depuis 2004.

Cocorico !!!

En jetant un coup d’oeil sur le compte-titre du club sur le site de notre brokker en ligne, nous constatons, éberlués, l’envolée de plusieurs de nos daubasses.

A l’instant même où nous vous écrivons, en devise locale et hors frais de courtage, nous comptons deux 2-baggers (return de 200 % pour Barrat et Zhone) et … cinq baggers (return supérieur à 100 % pour Neurometrix, AC Moore, Medialink, Value Vision et WPT Enterprise). Et pour l’instant, à la grande stupéfaction de Mr Market, aucune de nos sociétés n’a été déclarée en faillilte !

Certe, la période est un peu courte pour tirer des conclusions définitives (même si notre illustre maître Benjamin a expérimenté la méthode avant nous) mais cette première victoire nous encourage à perséverer dans la voie tracée par Graham, Schloss, Whitman et autre Kahn.

Joel Greenblatt : une approche "value" basée sur la capacité bénéficiaire

Pour valoriser une entreprise, deux approches différentes existent : la première, celle que nous employons, est basée avant tout sur le patrimoine de l’entreprise. La seconde approche se base sur la capacité bénéficiaire de l’entreprise.

Dans une optique de gestion de portefeuille « à pilotage semi automatique », nous avons décidé d’utiliser la formule de Ben Graham en sélectionnant des sociétés peu endettées et cotant sous la valeur de leur fond de roulement net.

Il existe un équivalent semi automatique à cette formule mais pour l’approche de la capacité bénéficiaire : il s’agit de la formule mise au point par Joel Greenblatt.

Cette approche semi automatique mérite, par son aspect value, une petite présentation sur notre blog : rien de tel que de parfaire sa culture générale pour s’améliorer comme investisseurs.

La méthode de Greenblatt porte le nom un peu pompeux de « formule magique ». Mais passons outre à cette approche un peu « paillettes » pour se pencher sur la méthode qui mérite effectivement qu’on s’y attarde.

Cette « formule magique » représente en réalité un simple « screening » pour dénicher des actions « bon marché et de qualité » c’est-à-dire avec un rapport « cours/valeur d’entreprise » faible et un rendement sur capital investi élevé.

En résumé, voici la méthodologie proposée par Greenblatt :

– ne sélectionner que les sociétés présentant une capitalisation boursière minimum (par exemple 50 millions de dollars)
– exclure de la liste les « utilities » et les financières
– déterminer la valorisation de l’entreprise en divisant le résultat opérationnel par la valeur d’entreprise. La valeur d’entreprise s’obtient en additionnant la capitalisation boursière d’une entreprise et ses dettes financières (ou en soustrayant la trésorerie excédentaire).
– déterminer le rendement sur capital investi en divisant le résultat opérationnel par les capitaux investis. Ceux-ci s’obtiennent en ajoutant les dettes financières (ou en soustrayant la trésorerie excédentaire) aux fonds propres.
– classer les sociétés en combinant les deux ratios
– investir en se constituant un portefeuille de 20 à 30 sociétés en accumulant 2 à 3 postes par mois sur une période de 12 mois
– une fois le portefeuille constitué, effectuer un rebalancing une fois par an
– tenir cette stratégie à long terme

 

Que pensent les vieux dinosaures de l’investissement de la crise actuelle ?

Le magasine américain « Smart Money » a interviewé des « super-investisseurs de Graham & Doddsville » (comme les appelait Warren Buffett) parmi ceux qui ont connu la grande dépression de 1929 et leur a demandé leur point de vue sur la crise actuelle et le marché des actions.

 

A tout seigneur tout honneur : Walter Schloss

Nous avons consacré deux articles à ce champion de la chasse à la daubasse de 92 ans (ici et ici). « Big Walt » ne pense pas que les difficultés actuelles sont comparables à celle de la « grande dépression ».

« À l’époque, dit-il, l’économie était dépendante d’une poignée d’entreprises, comme les banques, les chemins de fer, les services publics et les compagnies pétrolières. Aujourd’hui, la croissance économique provient d’un beaucoup plus large éventail d’industries. »

Schloss dit aussi que si les investisseurs laissaient moins de place à leurs émotions, ils constateraient que la période actuelle est une excellente occasion d’investir pour autant qu’ils sélectionnent soigneusement leurs sociétés en fonction de leur bilan.

Walter Schloss a actuellement la moitié de son portefeuille investi en actions.

 

Un autre investisseur « value » célèbre, Irving Kahn

Âgé de 103 ans, Kahn a travaillé en étroite collaboration avec son ami Benjamin Graham durant la grande dépression. Il l’a d’ailleurs aidé à écrire sa première œuvre « Security Analysis ». Co-fondateur de la société new-yorkaise des analystes financiers (avec un certain … Walter Schloss), il a poussé les entreprises à plus de transparence. Contrairement à « Big Walt », il préconise les rencontres avec la direction des entreprises dans lesquelles il investi. Il se concentre sur les entreprises de bonne qualité, négligées, peu endettées et qui se négocient sous la valeur de leur actif net.

Aujourd’hui, il est le président du Kahn Brother Group et continue à travailler cinq jours par semaine. Malgré son âge, Irving Kahn est en excellente santé : par beau temps, il parcourt quotidiennement le kilomètre qui sépare son appartement de son bureau. Et par mauvais temps, il prend le bus : il prétend que la dépense pour utiliser les services d’une voiture serait indécente …

Kahn Brother Group a généré une performance annuelle moyenne de 10,9% depuis 1994, loin devant le S & P 500 de 6,8%.

Irving Kahn déclare qu’il est « absurde » de penser que les Etats-Unis se dirigent vers une autre « grande dépression ». Selon lui, à l’époque, le gouvernement fédéral avait refusé d’aider les banques et a été impuissant à ajuster les taux d’intérêt ».

Kahn ne minimise cependant pas les problèmes et recommande des obligations du gouvernement pour une partie de son portefeuille. Mais en tant qu’investisseur ayant vécu des dizaines de ralentissements économiques, Kahn pense que nous ne faisons que vivre un cycle naturel des marchés ».

« Les investisseurs n’ont pas de raison d’être baissiers», dit-il. « D’ailleurs, les vrais investisseurs « value »sont heureux quand les marchés sont en baisse. »

 

Sources

http://theguruinvestor.com/2009/04/07/a-superinvestor-and-other-depression-survivors-weigh-in/

 

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