Connaissez-vous les « triple net » ?

Si vous nous lisez depuis quelques temps, cher lecteur, la notion d’actif net n’a plus de secret pour vous et encore moins la notion d’actif net net. Mais que pensez-vous d’actions cotant sous leur « valeur nette-nette-nette » ?
Reprenons :

Une valeur cotant sous sa valeur d’actif net se paie moins cher que la totalité de son actif diminué de ses dettes.

Une valeur cotant sous sa valeur d’actif net net se paie moins cher que la totalité de son actif courant diminué de ses dettes.

Et une valeur cotant sous sa valeur d’actif net net net (expression « maison » récemment utilisée entre nous) ? Et bien, il s’agit d’entreprise cotant sous la valeur du cash disponible à court terme diminué de l’ensemble des dettes. La logique voudrait que l’acquisition de telles sociétés à ce prix procure à son actionnaire des rendements exceptionnels. Vérifions ensemble …

Lors de la constitution de notre portefeuille initial, cinq actions correspondaient à cette définition. Il s’agissait de Ditech (achetée avec une décote de 18 % par rapport à sa valeur « triple nette »), Endwave (décotée de 19 % par rapport à sa « triple nette » au moment de son achat), Sport Halley (décote de 4,7 %), Westell (décote de 46 %) et Ikanos (payée à sa valeur « triple nette »).

Que sont devenus ces investissements ? Ikanos a été revendue avec une plus value de 21,4 % et les autres sociétés sont toujours détenues : Ditech en est à + 52 %, Endwave à – 20,6 %, Sport Halley à – 17,4 % et Westell à + 187 %.

En moyenne et à ce jour, la plus value n’est « que » de 44 % … soit nettement moins que la moyenne de notre portefeuille.

En « boursicoteur circonspect », nous nous gardons bien de tirer des conclusions définitives sur un échantillon aussi restreint et une période toute aussi courte même si, reconnaissons le, ce constat ne peut que nous étonner.

Quoi qu’il en soit, nous poursuivrons l’expérience en isolant la performance de ces « triple net » d’autant que d’autres se sont ajoutés, par la suite, au gré de nos arbitrages.

Exclusion !

 

Le 20 mai, nous avions constitué 2 nouvelles lignes avec les liquidités dégagées par la vente de Tuesday Morning.

Une de ces sociétés est Castel Brands (ROX). 

La semaine dernière, nous apprenions que la société avait opéré une augmentation de capital par conversion de dettes : le nombre d’actions s’est retrouvé multiplié par 6 et les actionnaires en place fortement dillués … et c’est un euphémisme.

Il ne s’agit pas vraiment d’une faillite mais reconnaissons que la destruction de valeur est pour le moins impressionnante. Dans ces conditions et sans état d’âme, nous indiquons la porte de sortie de cette « daubasse des daubasses » et l’avons vendue ce jour avec une moins value de +/- 25 %. 

Bien évidemment, fidèles à nos habitudes et en raison des valorisations actuelles de quelques actions de notre watching list, nous avons immédiatement réemployé le cash ainsi dégagé. Et comme d’habitude, nos abonnés vont recevoir, en exclusivité, le nom de cette nouvelle élue.

News sur Vet’Affaires

 

Une petite news à propos de Vet’Affaires que nous suivons d’un peu plus près que nos autres participations (les portefeuilles personnels de certains d’entre nous en sont garnis).

 

Nous apprenons donc que Mitiska, société à portefeuille belge, vient d’acquérir 9,64 % du capital de Vet’Affaires.

 

Cette société, spécialisée dans l’acquisition d’entreprises « retail » est bien connue en Belgique notamment en raison des jolies plus values réalisées lors de la cession de ses participations en Brantano et AS Adventure. Mitiska investit généralement dans l’optique de belles plus values à long terme et est un vrai connaisseur du commerce de détail non food.

De notre point de vue, la présence dans le capital de Mitiska renforce la position des actionnaires « value » professionnels aux côtés de François Badelon (Amiral Gestion), Francisco Parames (Bestinfond)et Didier Lemenestrel (Financière de l’Echiquier).

 

Aux côtés d’une telle « dream team », nous sommes assurés que les intérêts des actionnaires seront respectés.

Nouvel arbitrage

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Précédemment, nous vous avions avoué, honteux et confus, une erreur de … clavier : nous avions acheté par erreur deux fois la même ligne. Cette action achetée deux fois, c’est Trans World Entertainement .

Le cours de cette société s’étant apprécié depuis notre achat et surtout, son profil de risque étant supérieur à la moyenne des sociétés de notre portefeuille, nous avons décidé d’alléger la ligne un peu trop lourde à notre goût en vendant 1 000 des 2350 titres en notre possession. L’opération se solde par une petite plus value de +/- 30 % en moins de 3 semaines … permettant au fautif de pousser un « ouf » de soulagement et de conserver son emploi de « négociant en actions » au sein de l’équipe.

Les grosses marges de sécurité ont du bon : non seulement, elles tolèrent une ou l’autre erreur d’analyse mais elles permettent de compenser les maladresses de manipulation.