Pffff ! foutue hausse des cours …

Notre liste PEA à peine lancée … que nous voilà obligés de suspendre sa diffusion : nous n’avons plus, en raison de la hausse des cours, suffisament de sociétés bon marché à proposer.

Evidemment, nous pourrions sans aucun problème présenter une liste de 10 sociétés de l’UE présentant une décote par rapport à leur fond de roulement net.

Cependant, comme nous l’avons déjà exposé, nos trois règles d’investissement en daubasses sont :

un portefeuille très diversifié
des sociétés peu endettées
une forte décote par rapport aux actifs de la société

Parmi ces trois exigences, nous sommes dans l’impossibilité de répondre aux deux dernières si nous limitons notre horizon à la zone euro. Pour cette raison, nous avons décidé de suspendre temporairement, la mort dans l’âme et la rage au coeur, la diffusion de cette liste, qui, pourtant, semblait répondre aux besoins d’un grand nombre de lecteurs.

Évidemment, en étendant notre zone de chasse à l’ensemble de la planète, nous trouvons encore de très belles « daubasses » et nos autres formules de listes et abonnements nous semblent toujours présenter de solides décotes.

Question des lecteurs (5) : pourquoi traitez-vous de l’investissement avec autant de légèreté ?

Il est vrai, cher lecteur, que nous avons décidé d’adopter, souvent mais pas toujours, un ton léger pour vous expliquer notre philosophie d’investissement.

Est-ce à dire que nous traitons de l’investissement avec légèreté ?

Pas du tout : il nous semble possible d’effectuer un travail sérieux sans se prendre au sérieux.

La bourse nous semble être, par excellence, le terrain de jeu favori du « frimeur ». Le net en général, et les forums boursiers en particulier, fourmillent de « rois du trade » ou de « supers investisseurs » qui n’ont jamais perdu, sont sortis au plus haut, rentrés au plus bas, avaient tout prévu, tout planifié.

Malheureusement, cher lecteur, ce n’est pas notre cas. Nous vous l’avouons, honteux et confus : nous n’avions pas anticipé la crise qui nous a frappé de plein fouet et l’ampleur de la chute qui s’en est suivi.

Cette leçon, reçue il est vrai sous forme de giflle magistrale, nous fut très bénéfique. Ramenés par Mr Market à beaucoup plus d’humilité, nous avons dû réfléchir pendant toute la descente aux enfers à ce que nous avions « foiré » afin de repartir plus vite, plus forts.

Benjamin Graham lui-même a perdu beaucoup lors du crash de 1929 mais il en a profité pour « inventer » l’investissement dans la valeur et l’investissement dans les « fond de roulement net« . Plus modestement, nous avons tenté de suivre l’exemple du maître mais, contrairement à cette fripouille de Ben, nous n’avons rien inventé. Nous avons juste compris que l’investissement le moins risqué en bourse était celui pour lequel le marché n’attend plus rien et anticipe le pire et surtout, plus que tout, que c’est le prix qui devait guider nos décisions.

Notre corps couturé des cicatrices reçues lors de la bataille boursière 2007-2008 nous rappelle en permanence une chose : l’investissement en actions est une perpétuelle remise en question … et l’auto dérision que nous utilisons de temps à autre sur ce blog est une autre manière de ne pas l’oublier.
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Value Vision Media : l’exemple parfait de la manière dont nous voyons l’investissement en « daubasses »

Lors de la constitution de notre portefeuille, fin novembre, nous avions acquis, entre autres, quelques actions Value Vision Media au cours de 0,39 usd.

Début février, plusieurs lecteurs attiraient notre attention sur le « hors bilan » de cette daubasse et notamment au travers de cet article en se demandant s’il ne devenait pas urgent de vendre.

Soyons clair : dans le cadre d’un investissement traditionnel dans un portefeuille d’une dizaine de lignes, les réflexions de nos lecteurs étaient tout à fait justes et il est probable que nous nous serions séparés de nos actions parce que : Continuer la lecture de Value Vision Media : l’exemple parfait de la manière dont nous voyons l’investissement en « daubasses »

Questions des lecteurs (4) : Comment appréhender les éventuels pertes d’un portefeuille investi en devises étrangères ?

Il est vrai, cher lecteur, que la plupart des investisseurs ont généralement peur d’un effet devise négatif qui pèserait substantiellement, sur le rendement de leur portefeuille au point de réduire leur champ d’investigation et d’investissement à la seule zone Euro.Nous pensons, par contre dans notre petit groupe des « Daubasses selon Ben Graham » que cette peur et cette réduction du champ d’investigation signifie que l’on se prive d’investissement intéressant et des plus-values qui vont avec.

Nous vous proposons donc nos propres réflexions sur ce sujet.

Investir dans une devise étrangère requiert selon nous impérativement une décision de long terme. Et nous pensons que le long terme c’est au minimum 10 ans. Quand nous évoquons le long terme, nous ne pensons pas à un support précis, ni société, ni obligation, ni un autre support en particulier, mais plutôt à une poche, voir à un compartiment devise étrangère.

Décider d’investir en Dollar US, en Livre Sterling, en Franc Suisse ou dans d’autres devise, pour un investisseur de la zone Euro, cela signifie d’une part qu’il est donc impératif de penser à rester investi dans la devise au moins 10 ans et dans cette perspective de choisir un marché qui offre pendant cette période de temps des opportunités d’investissement suffisante.

Pourquoi finalement cette idée de long terme dans la devise ? Continuer la lecture de Questions des lecteurs (4) : Comment appréhender les éventuels pertes d’un portefeuille investi en devises étrangères ?