Investisseur et oenologue : même combat !

Que ce soit pour les actions, et dans la vie en général, nous aimons en avoir pour notre argent : obtenir la crème de la crème. Or, il faut parfois sortir des sentiers battus pour dénicher le nec plus ultra !

Dans la distribution, il existe différents paliers… et à chaque palier, les prix sont non seulement différents, mais la qualité également.

Pour illustrer nos propos, prenons par exemple l’univers du vin. Le consommateur lambda achète souvent son précieux flacon au supermarché. C’est l’endroit le plus facile d’accès : on trouve un supermarché à peu près partout. La quantité disponible est abondante et les prix relativement raisonnables. Par contre, la grande distribution – comme son nom l’indique bien ! – est destinée à un large public. Vous aurez donc, certes un choix important dans les différentes régions françaises productrices de vin, mais au sein de celles-ci peu de choix dans les petites appellations. Nous entendons ici par petites appellations les vins produits en faible quantité.

A ce niveau de distribution, nous sommes plus dans une logique de quantité que de qualité. Il faut garder en tête également que la grande distribution, pour référencer une bouteille de vin, doit avoir du volume pour alimenter toutes ses enseignes. Vous pouvez donc dire adieu à tous les producteurs qui ne font pas au minimum 2 millions de bouteilles par an (chiffre totalement hypothétique !). Pour résumer, on peut dire que le supermarché est davantage une affaire de prix que de qualité. Pour faire un parallèle avec l’investissement boursier, la grande surface peut être assimilée à la banque et le vin, le produit d’investissement, serait le fond géré par « la banque » (FCP, SICAV et autres produits financiers) : standardisé avec des performances médiocres, à de rares exceptions près.

 

Les plus fins palais se dirigeront eux vers leur caviste de quartier. Ce spécialiste du vin goûte et sélectionne ses bouteilles une à une. Il est en relation directe avec ses clients, il ne peut pas se permettre de les décevoir. De plus, il vous conseille par rapport à vos goûts, vos attentes en terme de prix ainsi que sur les accords mets et vin. Souvent, il n’a pas besoin d’écouler de gros volumes et n’est donc pas contraint quand au choix du vigneron par rapport aux volumes produits. Le hic (!) pour le consommateur est clairement le prix, mais la qualité est généralement au RDV. En effet, il faut rémunérer le caviste (salaire, bail, stockage, …) ce qui peut se ressentir sur le prix de la bouteille. Pour l’investisseur, l’image du caviste de quartier se rapproche du gérant de fonds indépendant. Il sélectionne les actions pour vous, a moins d’impératifs institutionnels que son homologue de grande banque qui gère des milliards et il a une philosophie de gestion propre dans laquelle l’investisseur peut se reconnaître dans l’approche. La confiance accordée au gérant procure à l’investisseur sérénité et satisfaction, mais a un prix : les frais de gestion.

Enfin, pour les plus avertis des amateurs de vins, nombreux sont ceux qui trifouillent dans les foires, expositions quelconques et qui vont directement faire des dégustations chez les vignerons dans la quête du Graal ! Certes, il faut être connaisseur, être au fait de ses attentes et besoins, et bien sûr, en avoir le temps. Pour les investisseurs en actions, on pourra faire la comparaison avec l’investisseur individuel qui sélectionne lui-même ses propres actions.

Nous pensons même, cher lecteur, qu’aller chercher son vin – ses actions – chez les petits producteurs, là où personne ne va, est le meilleur moyen de trouver un excellent rapport qualité-prix. Encore faut il que personne ne vous ait devancé, que magazines et « stars » du vin ne soient pas allés faire un tour avant vous chez ces vignerons.

C’est pourquoi, sur le marché action, nous pensons que les marchés libres – non réglementés – peuvent présenter les plus belles opportunités, car comme nous l’expliquions dans un précédent article lorsque par exemple des décotes apparaissent quand un titre passe d’un marché réglementé à un marché de gré à gré, ce peut être de formidables opportunités d’investissement . Il y a peu de concurrents : aucun (ou très peu de) gérant ou institutionnel quelconque ne viennent nous concurrencer quelque soient les affaires qui s’y présentent. Ce qui explique pourquoi il est possible de trouver sur les marchés non réglementés les plus belles décotes du marché boursier.

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6 réflexions au sujet de « Investisseur et oenologue : même combat ! »

  1. Ou bien aussi les plus belles arnaques.
    Aucunes obligations car c’est un marchés non réglementés.
    Le marché libre regorge d’arnaque plus ou moins fumeuse.

      1. A vrai dire, je ne picole pas. Malgré le fait que je suis originaire de la région de COTTIN.

        Pour l’anecdote : Binck m’a offert une bouteille de vin à Noël, un Bordeaux, probablement de la « grosse production » alias « CAC40 ». Je ne réalise que maintenant que c’était un message subliminal. En effet, l’année passée, j’ai dépensé beaucoup moins en frais de courtage dans les « petites productions méconnues » alias « daubasses » en comparaison au « beaujolais nouveau » alias « BX4 et compagnie ».

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