Nous terminons l’année 2011 par une belle opération !

 

Le 28 juillet 2009, nous avions acquis des actions de Parlux Fragrance, un parfumeur américain dont Paris Hilton est une des icônes. Une vraie daubasse dans toute sa splendeur : des pertes fréquentes et des bénéfices rarissimes, un contrat de licence portant sur une marque représentant 33 % des ventes arrivé à expiration et une valeur tangible essentiellement composée… de stock de parfum. Bref, pas de quoi fouetter un chat.

Néanmoins, comme vous pourrez le voir en relisant les éléments qui avaient motivés notre achat, nous soupçonnions que la société pouvait valoir plus que ses actifs tangibles, notamment grâce à son portefeuille de marques.

Apparemment, deux ans et demi  plus tard, un acteur un peu plus connaisseur que nous du milieu a pensé la même chose.  En effet, cette semaine, Perfumania, un client de Parlux, a lancé une OPA sur la société.  Le prix proposé est de 4 usd en liquide et 0,2 actions Perfumania. Au moment du lancement de l’offre, le cours de Perfumania était de 17 usd, ce qui valorisait l’offre à 7,4 usd par action.

Cependant, fidèles à notre prudence de sioux, nous avons pris le temps d’analyser l’acquéreur pour voir ce que valait réellement son action et là… ce fut la déception : quasi aucun bénéfice sur les 3 dernières années (et 6 années déficitaires sur les 10 dernières), un endettement délirant (la solvabilité est d’à peine 16 % et elle va vraisemblablement encore se dégrader après l’achat de Parlux)et  une VANT de 5,72 usd.

A notre avis, une société pareille, ça ne vaut même pas la VANT. D’ailleurs en valorisant l’offre sur base, non du cours de bourse de Perfumania mais de sa VANT, nous obtenions une « juste valeur » pour le prix offert de 5,14 usd. Ces calculs réalisés, nous constations que le cours de Parlux était de 5,51 usd. 

          Une prime de 17 % par rapport à la dernière Valeur d’Actif Net Tangible de Parlux

          Un cours 59 % plus élevé que celui de clôture avant l’offre

Ces deux arguments étaient largement suffisants pour justifier que nous apportions nos actions au marché le cœur léger… à un prix 3,2 fois plus élevé que notre coût d’achat en euro et frais de courtage inclus.

Une fois de plus, nous avons la preuve que des actifs sous valorisés pendant une longue période finissent tôt ou tard à être payés à leur juste prix. Dans le cas de Parlux, l’action cotait sous la valeur d’actif net depuis novembre 2006 … mais un peu plus de 5 ans plus tard, un acteur du secteur en offrait ce qui nous a semblé un juste prix. 

Finalement, notre approche est facile : une bonne calculette, quelques notions élémentaires d’analyse financière, le courage de lire « les petits caractères » des rapports de gestion, de la confiance dans sa méthode, une grosse marge de sécurité lors de l’achat… et de la patience.

Et en attendant, nous vous souhaitons à chacune et chacun d’entre vous une excellente année 2012 : quelle apporte santé, bonheur et prospérité à vous et à vos proches.

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