Portefeuille au 31 janvier 2015 : 6 ans 68 jours

Portefeuille : VL 7,7284 € (Frais de courtage et de change inclus)
Rendement Total : 664,94%

Potentiel Estimé VANT / Cours 108,85%

Rendement Annualisé : 38,92%
Rendement 2015 : 5,52%

Rendement 2014 : 5,46%
Rendement 2013 : 20,74%
Rendement 2012 : 24,19%
Rendement 2011 : -15,65%
Rendement 2010 : 38,07%
Rendement 2009 : 308,74% Continuer la lecture de Portefeuille au 31 janvier 2015 : 6 ans 68 jours

Question des lecteurs : votre nouvelle stratégie « RAPP » n’est-elle pas une simple réaction aux mauvais résultats 2014 ?

Tout d’abord une petite précision ami(e) lecteur(trice) : si le rendement que nous avons obtenu en 2014 se situe bel et bien sous notre indice de référence (le msci world en euro, dividendes réinvestis) et qu’à ce titre, il ne nous satisfait effectivement pas outre mesure, il n’en demeure pas moins qu’il ne s’agit en rien d’une « catastrophe » notamment en regard de la plupart des grands indices boursiers européens. 4 années de surperformance sur 6 et un capital multiplié par 7 quand, dans le même temps, notre indice de référence double : ce sont des statistiques qui suffisent largement à notre bonheur.

Prenons un exemple … Bestinfond qui est sans doute le meilleur fonds de placement « Value » en Europe sur une très longue période. Depuis sa création il y a plus de 20 ans, il a généré un rendement total de 2 358 % (là où son indice de référence faisait 583 %). Et pourtant, il a sous-performé ce fameux indice durant 9 années sur ses 20 années d’existence.

Vous comprenez qu’avec cet exemple, ce n’est pas une année de contreperformance qui remettra en question notre conviction qu’investir sur base d’une valeur patrimoniale d’une société permet de générer des rendements supérieurs.

Tout ceci pour vous expliquer que la nouvelle stratégie « RAPP » n’est pas une réaction au rendement de 2014 mais plutôt le fruit d’un ensemble de réflexions et de constats que nous menons depuis plusieurs mois.

 

Les net-net et net-estate se font rares

Le principal constat, c’est qu’il n’existe pratiquement plus de net-net sur le marché et seulement quelques net-estate : nous avons vu notre watch-list fondre sur toute l’année 2014 et les nombreuses chasses que nous avons menées (d’ailleurs bien plus nombreuses durant l’année écoulée que durant les autres années) ne nous ont pas permis de trouver de nouvelles cibles… ou alors, quand nous en trouvions, les décotes étaient très faibles. Nous en avons néanmoins une watch-list bien garnie mais avec des potentiels cours/VANT compris entre 15% et 40%, ce qui nous semble vraiment risqué avec des entreprises qui ont souvent de gros problèmes.

 

La recherche d’un consensus

Notre réflexion a essentiellement porté sur l’attitude à tenir si le marché poursuit sa hausse. Plusieurs propositions ont été posées sur la table. Des propositions hors investissement « value » et l’apport de spécialistes extérieurs à l’équipe ont même été évoquées mais aucune n’a fait l’unanimité.

Nous sommes donc revenu à l’investissement Value en déterminant tout d’abord ce que nous ne voulions pas faire c’est-à-dire du « fan de Buffett », de « l’à peu près » ou du « n’importe quoi » … en gros tout ce qui fonctionne dans un marché haussier comme celui–ci, un marché dans lequel tous les investisseurs se prennent pour des génies et dont les 75 années d’expérience cumulées de l’équipe nous laissent penser que, souvent, cela finit plutôt mal.

La nouvelle catégorie a été élaborée par tâtonnement et, avouons-le, avec difficulté car nous étions tous les quatre très ancrés psychologiquement sur les net-net et net-estate et nous avons éprouvé beaucoup de difficultés à nous accorder sur une ligne précise.

Deux lectures nous ont fait avancer : la xème re-lecture de L’investisseur intelligent de Ben Graham et l’interview de Walter Schloss présentée sur le blog… mais aussi, en toile de fond, l’interview de Bill Gross qui explique qu’il est primordial pour un investisseur de toujours s’adapter aux conditions de marché.

La première idée qui a fait l’unanimité, c’est que la nouvelle catégorie devait découler d’un process aussi précis que les deux autres catégories VANN et VANE.

La seconde idée, c’est que ce process devait aller chercher de la valeur cachée, de la valeur qui ne « saute pas aux yeux du marché », en parcourant juste un bilan ou en employant un screener.

Nous avons donc peaufiné cette ligne jusqu’à ce que tous ces points fassent l’unanimité au sein de l’équipe et qu’une watch-list puisse être établie.

 

Résultat de nos réflexions et conclusion

Dans un premier temps, nous avons été déçus par la petite taille de la liste de sociétés correspondant aux critères de ce nouveau process : nous aurions préféré une grande liste nous donnant la possibilité d’y puiser des opportunités à notre guise. Mais finalement cette taille restreinte nous a confortés sur les exigences du process. C’est aussi grâce à ce constat que nous sommes confortés dans notre conviction que les exigences posées sont élevées, voire très élevées.

Voilà pourquoi, ami(e) lecteur(trice), le lancement de cette nouvelle catégorie de sociétés n’est pas une « pulsion » due à une année un rien décevante en termes de rendement mais plutôt le résultat d’une réflexion murie durant de longues semaines et imposées par un Mr Market trop exigeant en terme de prix.

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Portefeuille au 23 Janvier 2015 : 6 ans 60 jours

Portefeuille : VL 7,7171 € (Frais de courtage et de change inclus)
Rendement Total : 663,82%

Potentiel Estimé VANT / Cours 109,66%

Rendement Annualisé : 39,05%
Rendement 2015 : 5,36%

Rendement 2014 : 5,46%
Rendement 2013 : 20,74%
Rendement 2012 : 24,19%
Rendement 2011 : -15,65%
Rendement 2010 : 38,07%
Rendement 2009 : 308,74% Continuer la lecture de Portefeuille au 23 Janvier 2015 : 6 ans 60 jours

Les chroniques de l’investisseur chronique : créer ou reprendre une entreprise

rp_chronique-investisseur-300x188.jpgCe texte fait partie de la série proposée par notre ami-chroniqueur Laurent Muller.

Même si nous ne partageons pas tout-à-fait les mêmes principes d’investissement, nous nous sommes trouvés énormément de points communs et les raisonnements développés par Laurent nous ont paru marqués par le sceau du bon sens.

Il nous a semblé intéressant de vous faire profiter de ces raisonnements et c’est la raison pour laquelle Laurent tiendra, sur ce blog et à intervalles réguliers, une chronique présentant ses principes d’investissement.

Ce sera l’occasion de débattre avec l’équipe des daubasses mais aussi avec vous, ami( e) lecteur(trice) des sujets qui seront développés par notre ami.

Cette chronique a pour but de lister quelques idées personnelles concernant la création et la reprise d’entreprises.

 

Introduction

A la fin de mes études, la création d’une entreprise comme activité principale me semblait exclue en raison du risque associé, même si cette voie me paraissait potentiellement intéressante. En effet, cette option ne me semblait pas compatible avec une vie financièrement stable permettant de fonder une famille. De plus, je n’avais pas de capitaux ni de source de revenus permettant d’envisager cette voie sereinement.

Comme j’approche de mon objectif d’indépendance financière, je créerai probablement une ou plusieurs entreprises une fois que le risque sur ma vie financière personnelle aura été gommé (les résultats de l’entreprise seront sans conséquence sur ma situation financière et mon niveau de vie), tout en gardant l’intérêt de la création d’entreprise.

 

Arbitrage entrepreneur et employé

creer son entreprise 

 

Ce qui m’intéresse dans la création / reprise d’une entreprise

Du point de vue de l’actionnaire, la finalité première d’une entreprise devrait être d’optimiser sa performance financière.

Deux types d’entreprises pourraient a priori m’intéresser, correspondant à deux aspirations distinctes :

  • Le point de vue du technicien : la création d’une entreprise pour le produit. Ce type d’entreprise n’aurait pas nécessairement comme vocation première de générer un profit (sans non plus exclure cette possibilité) mais plutôt de créer un produit aussi proche que possible d’une idée initiale, pour le plaisir de sa concrétisation. Les capitaux engagés dans une activité probablement non rémunératrice a priori seraient nécessairement très faibles (moins de 5 % du patrimoine net).
  • Le point de vue du manager : la création et l’optimisation de process reproductibles et mesurables, quel que soit le produit vendu, pour le plaisir de la rationalisation. Par exemple (et sans être très original), ouvrir une chaîne de crêperies en partant d’un proto-magasin sur lequel le process serait testé et optimisé pour ensuite le transposer à d’autres magasins, pilotés par le process et les indicateurs définis dans le proto-magasin.

 

La reprise d’une entreprise

Une reprise d’entreprise peut permettre de diminuer le risque par rapport à une création d’entreprise. Reste à trouver une entreprise viable présentant une divergence prix / valeur intéressante et correspondant à l’un de ses domaines de compétence…

Dans le cadre d’une reprise, la mise en place d’une SARL permet également de limiter le risque aux seuls capitaux engagés tout en utilisant l’effet de levier, ce qui peut être une alternative au levier d’un investissement immobilier, par exemple.

 

Conclusions

Avant d’avoir atteint l’indépendance financière, la création d’entreprise, comme activité principale, induit un risque élevé que je ne suis pas prêt à assumer, en partant d’un patrimoine nul. La reprise d’une entreprise peut être une alternative potentiellement intéressante car elle mitige le risque sur le revenu.

En revanche, une fois l’indépendance financière atteinte et le risque pour sa situation financière personnelle éliminé, la création ou la reprise d’entreprises me semble être une voie intéressante que je pense explorer.