Ancien édito : malgré Chypre !

joyeux noel et bonne année boursière 2016En cette période de trêve des confiseurs, l’équipe des daubasses prend un peu de repos bien mérité.

Entre pralines, foie gras et dindes, le tout copieusement arrosé d’Orval et autres nectars houblonnés, nous poursuivons notre traque incessante des plus belles daubasses.

Néanmoins, pour la partie rédactionnelle du blog, tout comme les années précédentes, nous avons plongé en apnée dans nos archives afin de vous proposer, cher(e) lecteur(trice), quelques anciens éditos de notre lettre mensuelle tels que nos abonnés ont pu les découvrir à l’époque.

C’est l’édito de la lettre d’avril 2013 que vous allez retrouver ci-dessous.

Excellente lecture !

Malgré Chypre…

Malgré la « crisette » chypriote, la « grande correction » que beaucoup attendent depuis des mois n’a pas encore eu lieu.

Quel que soit le critère choisi, on se rend compte que les prix payés pour acquérir « le marché » restent à des niveaux raisonnables, même si on ne peut plus parler de « prix cassés ».

Prenons l’indicateur de Morningstar qui établit la fair value de la bourse américaine selon la méthode de « l’actualisation des flux de trésorerie futurs » de chaque société.

valorisation du marché américain

Comme vous pouvez le constater, le graphique nous montre une légère surévaluation, phénomène qui n’est arrivé qu’à de rares occasions sur les douze dernières années.

« Mais les taux d’intérêt sont très bas, ce qui suppose une augmentation de la valeur d’actualisation des cash-flows futurs des sociétés prises en compte par Morningstar. Rien n’indique qu’ils se maintiendront à ce niveau au cours des années qui viennent. »

Absolument cher(e) abonné(e)… Mais prenons d’autres critères qui ne tiennent pas compte de ce contexte de taux, nous obtenons des résultats encore plus intrigants.

Voici par exemple un tableau qui reprend le rapport entre la capitalisation boursière d’un pays et son PIB. Dans la première colonne, le ratio moyen historique et dans la 2e colonne, le ratio actuel.

valorisation des marches d actions

Que constatons-nous ? Finalement, que seuls 3 marchés posent vraiment problème : les Etats-Unis, le Royaume-Unis et l’Allemagne. Vous noterez au passage, qu’outre les « pays daubasses de la zone euro », un certain nombre de marchés asiatiques présentent des valorisations encore relativement attrayantes, du moins globalement.

Mais c’est ici que les choses se corsent : les 3 pays « chers » représentent à eux trois, près de 50 % de la capitalisation boursière mondiale. Mais c’est aussi parmi ceux qui constituent notre terrain de chasse privilégié pour la chasse à la daubasse. Ils offrent en effet souvent une information financière fiable, les droits de propriété et des actionnaires y sont respectés et, last but not least, ils sont accessibles aux particuliers au départ de la plupart des courtiers en bourse classique.

Ce constat, nous le tirons également par notre expérience personnelle de chasseurs émérites : les opportunités correspondant à nos critères se font de plus en plus rare et nous atteignons un niveau de liquidité jamais atteint depuis nos débuts : 10,5 % du total, auquel il faut ajouter ce que nous recevrons probablement de notre apport à l’offre de rachat sur Elephant Capital, ainsi que ce que nous encaisserons vraisemblablement dans les semaines qui viennent sur plusieurs de nos participations qui arrivent à maturité et sur lesquelles nos plus-values sont déjà « actées » avec le placement de nos stop-loss. De quoi monter à un bon 13 % !

Nous continuons une traque acharnée pour découvrir les plus belles opportunités pour notre portefeuille et nous en trouvons !

Néanmoins, comme vous pouvez sans doute le constater, nous ne sommes pas passés récemment massivement à l’achat.

En effet, nous ne voulons pas reproduire nos erreurs de début 2011 (où vous remarquerez d’ailleurs que « l’indicateur de Morningstar » était plutôt en phase optimiste) : suite à une augmentation de capital et à la vente de l’une ou l’autre ligne, nous disposions de pas mal de liquidités et nous partions du principe qu’un investisseur value se devait d’être full invested : la hausse des marchés ne risquait-elle pas de se poursuivre, nous laissant sur le carreau et surtout sans opportunité(s) ?

Même si nous avions acheté en suivant à la lettre nos critères de décote et de solvabilité, nous nous sommes rendus compte que nous l’avions fait dans la précipitation et avec insuffisamment de réflexion, sans garder de cartouches. C’est effectivement à cette période que nous avons acheté d’obscures sociétés chinoises, renforcé d’autres chinoises déjà en portefeuille et acheté deux ou trois « Pink-Sheet » qui offraient une information financière très légère.

Aujourd’hui, nous sommes bien plus prudents : nous évitons évidemment les sociétés chinoises et n’achetons des sociétés cotées sur les marchés non-règlementés que si elles communiquent leurs données financières de manière régulière et claire.

Mais nous souhaitons aussi n’acquérir que des sociétés qui vont renforcer significativement le potentiel de notre portefeuille. Ainsi, comme vous pouvez le constater, le rapport cours/VANT pondéré de celui-ci est de 153 %. Ce qui signifie que, théoriquement, tout achat de sociétés présentant un potentiel inférieur fait baisser le potentiel du portefeuille.

C’est la raison pour laquelle nous n’avons, à ce jour, pas procédé à de nouvelles acquisitions. Nous continuons calmement à remplir notre watch list, nous analysons régulièrement l’une ou l’autre entreprise qui nous semble attrayante, mais nous ne passerons à l’achat que si nous trouvons des sociétés au rapport « rendement/risque » acceptable et avec un potentiel individuel qui ne pénaliserait pas le rendement global de notre portefeuille.

Ceci ne nous empêche pas de proposer à nos abonné(e)s nos meilleures opportunités du moment. Ainsi, dans cette lettre mensuelle, vous trouverez :

– Une techno qui répond parfaitement à nos critères d’investissement mais assez illiquide : nous aimerions une marge de sécurité supplémentaire pour compenser cette illiquidité

– Une autre techno assez décotée mais pas suffisamment pour répondre à nos critères et que nous plaçons sous surveillance

– Enfin une entreprise allemande qui répond parfaitement à nos critères et qui nous a réellement enthousiasmé. Nous avions rédigé l’analyse de celle-ci (nous n’écrivons pas seulement nos analyses dans le cadre des lettres mensuelles, en réalité, nous les écrivons avant tout pour nous-mêmes et nous obliger à traiter une société en profondeur avant de passer à l’achat) et, de manière unanime, comptions en acheter une belle portion… jusqu’à ce que nous nous rendions compte que l’action se négociait uniquement sur la bourse de Munich et non le Xetra. Notre courtier ne nous permet effectivement pas d’y opérer. Néanmoins, le travail étant réalisé, nous vous proposons cette analyse à titre de « bonus » pour les abonné(e)s qui, parmi vous, auraient la possibilité de l’acquérir.

 

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