Archives de catégorie : Delirium Tremens et billets d’humeur

De la pertinence de respecter les règles comptables généralement admises …

« Lorsque vous recrutez quelqu’un cherchez trois qualités : l’honnêteté, l’intelligence et l’énergie. Si la première manque, les deux autres vous détruiront » W. Buffett

Au cours d’une chasse à la daubasse, nous sommes tombés, fins pisteurs que nous sommes, sur ce qui nous semblait être une superbe prise, certes un peu chère mais qui aurait pu entrer en watching list.

L’historique de rentabilité de l’entreprise est impeccable, ses activités sont assez diversifiées et sa direction jouit d’une excellente réputation.

Forts de cet a priori favorable, nous surveillons le cours de cette société, prêts à bondir pour garnir notre gibecière à la moindre faiblesse du cours.

Il y a quelques jours, nous avons constaté  que les actifs de cette entreprise sont valorisés dans les comptes selon des méthodes très folkloriques.  Voici quelques exemples de ce que nous avons découvert :

–       La société n’amortit pas ses immeubles parce qu’elle estime que ceux-ci prennent de la valeur dans le temps au lieu d’en perdre ;

–       une créance tirée sur un client en faillite n’a pas été provisionnée en créance douteuse parce que la direction estime qu’avec les procédures judiciaires en cours, elle a de bonne chance de finalement encaisser l’entièreté de celle-ci ;

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–       les matières premières en stocks sont évaluées à leur coût d’achat alors que leur prix s’est effondré mais la direction maintient la valorisation au coût d’achat parce qu’elle pense qu’avec la reprise économique, leur prix va augmenter dans les mois qui viennent.

 

Quelle conclusion tirez-vous cher lecteur de ces constatations ?

……………..

Probablement que la direction de cette société manque de la plus élémentaire honnêteté et qu’une telle société ne mérite pas d’entrer dans un portefeuille d’actions fut-il un portefeuille de daubasses (à moins, évidemment, de présenter un prix qui nous procure d’énormes marges de sécurité tenant compte de ce phénomène).

En effet, les comptes d’une entreprise se doivent d’être le reflet, entre autre, de la valeur de ses actifs au moment de la clôture des comptes et non pas de la valeur espérée dans le futur par sa direction, fut-elle compétente et objective.

Nous devons à présent vous avouer quelque chose, cher lecteur : cette société est tout droit sortie de notre imagination.  Par contre, nous avons effectivement pu lire cet article la semaine dernière.

Commençons par le commencement et donc la théorie.

 

Comment comptabilise-t-on une participation dans les comptes d’une entreprise ?

Il existe 3 méthodes admises pour comptabiliser une participation dans les comptes d’une entreprise :

1. Soit une entreprise est contrôlée par sa maison-mère (qui détient + de 50 % des droits de vote à l’AG) : on intègre alors chaque poste du bilan de la filiale entièrement dans les comptes de la maison mère. Si la filiale a été acquise au dessus de la valeur de ses fonds propres, la différence est inscrite en goodwill et la valeur de la participation des actionnaires minoritaires, s’il y en a, est reprise au passif au poste  « intérêts des minoritaires »).

2. Soit la maison mère exerce une influence sur la gestion de la filiale mais sans en avoir le contrôle (par exemple, elle détient 20 % des droits de vote d’une entreprise cotée et est le plus gros actionnaire) : dans ce cas, on « met la participation en équivalence » c’est à dire qu’on la reprend à l’actif pour la valeur des fonds propres de la filiale et, si elle a été payée plus cher, la différence est inscrite au goodwill.

3. Soit il s’agit de participation détenue sans aucun contrôle ou influence et dans ce cas, les actions sont inscrites à leur valeur d’acquisition … ou à leur fair value (ou « juste valeur ») si celle-ci est inférieure à la valeur d’acquisition.  La « juste valeur » est définie comme « le montant pour lequel un actif pourrait être échangé, ou un passif éteint, entre parties bien informées, constantes et agissant dans des conditions de concurrence normale ».  Il est communément admis que la fair value d’entreprises cotées correspond à leur valeur de marché au moment de la clôture des comptes.  Et la valeur de marché d’actions cotées, n’est-ce pas le cours de bourse ?

 

La méthode Berkshire Hataway

Et qu’apprend-t-on ici ?  Que la direction de Berkshire Hataway n’acte pas de réduction de valeur sur ses participations minoritaires cotées sous prétexte qu’elle pense que leur cours de bourse pourrait bien se redresser dans les années à venir …

Que Warren se moque du court terme en matière d’investissement, nous sommes d’accord et partageons cette vision mais nous estimons aussi que ce n’est pas une raison pour que la comptabilité de Berkshire Hataway, qui constitue une photographie de l’entreprise à un moment « M », soit folklorique.

Pour que cette photographie soit fiable, c’est la valeur de réalisation de chacun des composants du bilan au moment de cette photo qui doit être pris en compte en fonction des règles comptables admises universellement et pas la valeur « rêvée » par un des dirigeants de la société.

Si chaque dirigeant de société adapte les règles d’évaluation en fonction de sa propre perception, fût-elle objective et honnête, quel est l’intérêt qu’une compagnie publie encore des comptes ?

 

Quelles conclusions tirons-nous de ceci ?

D’une part que Warren Buffett incarnait pour nous non seulement un investisseur de légende mais aussi une autorité morale.  Avec ce « tripatouillage » comptable, l’investisseur de légende n’est pas remis en cause mais « l’autorité morale » en a pris un sacré coup.

Ensuite, nous avons l’impression qu’on admet de Monsieur Buffett beaucoup d’incartades qu’on ne tolérerait pas d’un autre dirigeant. Si ce problème avait été soulevé pour le patron d’une société « daubasse », il aurait été  mis au ban, critiqué sans concession pour son manque d’honnêteté comptable et, par contagion, aurait probablement  été accusé de peu de sérieux général : une direction à éviter, une société à traiter avec des critères de sécurité « Daubasses », pour ne pas avoir de surprises. Mais, apparemment,  quand c’est Buffett, on raisonne tout autrement …

Nous nous posons également une question : Warren Buffett accepterait- il que le dirigeant d’une de ses filiales fasse de tels écarts, lui qui exige une honnêteté sans condition ?

Enfin, cet évènement nous permet de nous ranger définitivement dans le camp des Graham et autre  Schloss : la qualité d’une direction nous semble de plus en plus un argument d’investissement léger  face à la force d’un actif tangible et d’une grosse marge de sécurité…

<< Enseignements à tirer du tableau des flux de trésorerie

>>Des ratios financiers utiles pour évaluer une direction

Salamine, Amsterdam : les vertus du brainstorming dans une flotte de daubasses

2e guerre médique, 480 avant JC, quartier général des forces navales grecques

 

Malgré la belle résistance de Léonidas dans le défilé des Thermopyles qui a permis à l’armée grecque de s’organiser, la Perse vole de victoire en victoire : conquête de la Boétie, rédition de Thèbes et prise d’Athènes.

Les troupes grecques, inférieures en nombre, se replient vers le sud.

Nous sommes dans le QG des forces navales grecques et le débat bat son plein …

 

Eurybiade (Lacédémonien et commandant en chef des forces navales) : bon les gars, on est mal barrés là … nos troupes à terre sont en déroute et la flotte perse fonce vers nous toutes voiles dehors.  Ils ont 600 navires et nous en avons 350.  Je propose qu’on envoi notre flotte le long des côtes pour combiner nos forces terrestres et maritimes.

Adimontos (Corinthien et adjoint d’Eurybiade) : Ca me plait bien votre idée chef !  De toute manière on n’a aucune chance face à une telle puissance navale.

Aristide (Athénien et conseiller militaire) : Hé les gars, vous vous la faites pas un peu « poule mouillée » ?  Vous oubliez la vaillance de Léonidas aux Thermopyles ?  Déjà que vous n’avez pas été très courageux à l’Artémission …

Adimantos : ben quoi, on a gagné à l’Artémisson

Aristide : mouais … vous avez livré bataille parce que vous n’aviez pas le choix : les perses vous avaient coincés dans le mouillage des Aphètes

Thémistocle (Athénien et stratège) : c’est en tout cas bien la preuve que, dans certaines circonstances, on peut les battre ces perses. Personnellement, je pense qu’on devrait au contraire détruire leur flotte pour couper leur armée de leur source de ravitaillement.  Il faut l’affamer cette armée.

Eurybiade : D’accord avec toi Thémis mais le problème n’est pas évacué pour autant.  Je te rappelle qu’ils sont bien plus nombreux que nous ! 

Thémistocle : En fait, je propose de leur rejouer le coup de Léonidas mais sur mer cette fois.  On se replie sur Salamine et on les combats dans le détroit entre l’île et le Pirée.  Comme aux Thermopyles, ils ne pourront déployer toutes leurs forces d’un seul coup.

Aristide : Pas mal ton idée Thémis.

Eurybiade : Encore faudrait-il que Xerxès accepte de livrer bataille à cet endroit précis.

Adimontos : Il faudrait lui faire croire que nous sommes en total déroute et que c’est là qu’’il peut nous donner le coup de grâce.

Thémistocle : on va lui envoyer un messager lui faisant parvenir une fausse info.

Aristide : mon vieux pote Sicinnos fera ça très bien.  Et en plus, on pourrait ajouter que nous voulons fuir par le nord de Salamine.

Eurybiade : super idée Aristide ! comme je connais ce renard de Xerxès, il coupera sa flotte en deux pour nous couper la route en contournant l’île.  On ne devra donc affronter qu’une partie des forces perses.

Adimontos : Attention tout de même aux civils qui ont fuit Athènes et qui se trouvent sans défense  sur la côte.

Aristide : je me charge de les  protéger avec mes troupes au sol.

Eurybiade : il faudra attirer les perses entre les îles de Pharmakousse à l’endroit où le passage est le plus étroit.

Adimontos : il suffira qu’à l’entrée du détroit, notre flotte fasse semblant de fuir afin d’entraîner les perses plus avant.

Thémistocle : OK mais ne reculez pas trop parce que ce passage est court et il ne faudrait pas que la flotte adverse puisse se déployer derrière les Pharmakousses. Je propose aussi que nous laissions des navires planqués dans la baie d’Abelaki pour prendre les perses à revers lorsqu’ils seront engagés dans le détroit.

Eurybidade : super bon plan Thémis ! Je prendrai le commandement de ces navires.  Quant à toi, tu dirigeras le gros des troupes.

 

Le brain storming que nous avons imaginé ici mené par les principaux chefs grecs a permis une victoire éclatante pour eux dans cette bataille qui constitua un tournant décisif dans cette deuxième guerre médique.

Guerre « merdique » contre le tracker msci world dividendes réinvestis, 2010 après JC, quartier général de l’équipe des daubasses  

 24 Novembre 2008 : 16h GMT

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Ce jour là, dans le port d’Amsterdam, le vent est glacial et les nuages sont d’un gris de misère éternelle. Les bourrasques font  trembler les lampadaires qui viennent déjà de s’allumer. Des cris métalliques se mêlent aux bruits sourds des trombes d’eau qui flagellent le béton. Et comme si cela ne suffisait  pas, une pluie microscopique commence à  emplir l’atmosphère. Avec les vagues de lumière pisseuse des lampadaires et la force du vent, les gouttes ressemblent à des nuages d’insectes en cristal….Une race transgénique de fin du monde !

Cher lecteur, chère lectrice, n’allez pas imaginer que nous sommes dans un décor de Cinecitta, que les pompiers arrosent par intermittence, une bande de béton gris et que des réacteurs d’avion simulent la tempête, et que c’est donc du pur cinoche, non, non, nous sommes bien dans le port d’Amsterdam, le temps est épouvantable et trois gaillards à la mine patibulaire, arpentent les quais déserts.

 

Ils sont tous les trois vêtus d’impers bon marché de couleur déconcertante, mastique noir et neige. Le gaillard à l’impair noir tient dans sa main droite un GPS qu’il tente de protéger de sa main gauche. Les mots qu’ils échangent, écartelés par le vent, sont vociférés, parfois ânonnés. La conversation spasmatique qui se déroule, pourrait sans le moindre problème illustrer un cours de psychiatrie.

– Je t’avais dit de prendre la carte !

– Quelle carte ?

– Celle avec le filet de Gouda Babybel que les autorités portuaires nous ont remis avec les badges à  l’entrée.

– Arrêter vous allez me donnez faim, bordel.

-………………plastifiée.

– Qu’est-ce que tu dis ?

– Si la carte n’était pas plastifiée, je ne vois pas ce que nous aurions pu en faire, avec ce temps de m…..  M……. j’ai failli lâcher le GPS…. !!!!!

– C’est marrant, il te donne du Gouda qui est plastifié, mais qui ne t’est d’aucune utilité dans ce dédale de quais et la carte qui ne l’est pas, n’est d’aucune utilité par ce temps…….Du Laurel et Hardy, heureux qu’on est trois.

– Combien de temps reste-t-il ?

– 1 minute…

– Le…..s…. Kilo…..Mètres, bon dieu ?

– 830.

– Mètres je suppose.

– Oui mètres.

– Un peu plus ou un peu…… détrempé, ne change rien.

– 1 minute, c’est pas…..POSSIBLE !

– Ces machins ne se trompent jamais.

– Qu’est-ce que tu lui as demandé ?

– Quai des vices, 37.

– C’est ce que le gars de l’entrée a dit.

– Oui évidemment.

– J’espère qu’il n’y aura pas trop de putes pour nous accueillir.

– Vice, c’est pas ce que t’imagine…

– J’imagine rien, je demande à voir.

– Sacré, Louuuuuuuuuis, toujours aussi pervers.

– « Vice », c’est ……….V.I.S.

– Il aurait pu mettre « quais des boulons », la confusion, n’aurait pas été possible.

– Bon les gars, en Néerlandais « Vis », signifie « poisson ». Je vous avais bien dit de ne pas entamer les Orval, après les 12 Chimay.

–  Evidement, dans le port d’Amsterdam, 37 quai des Poissons, ça se tient.

–  Espérons quand même qu’il n’y aura pas trop de morues.

– T’aimes pas le poisson, Pierre ?

– Il faut que je reprogramme, j’avais écrit V.I.C.E., numéro 37, non d’une pipe, une minute les gars, juste une petite minute.

– On s’avait que tu n’étais pas fort en orthographe, mais là, c’est la totale.

– Je vous dis qu’ 1 minute ce n’est pas possible.

– 759 mètres et le machin indique encore 1 minute…

– Il a pris l’eau !

– 1 minute, 830 mètres….c’est 50 kilomètre à l’heure les gars !

– 759, je viens de reprogrammer.

– Et nous là, on est à 1 kilomètre à l’heure peut-être moins.

– Qu’est-ce que tu proposes ? Qu’on appelle un taxi ?

– T’exagères, on est au moins à 3 Kilomètres à l’heure.

– Ca fait plus de 50 minutes à marcher.

– Ton machin qui ne se trompe jamais à pris la vitesse du panneau d’entrée et c’est la vitesse pour voiture pas à pied.

– 50 minutes non inclus les arrêts pipi…..

– Avec ce que vous avez bu avant de partir.

– ATTENTION…. !!!!!

Une trombe d’eau bondit brutalement sur le quai et fauche nos trois gaillards. Il se relèvent péniblement hagards et détrempés…et reprennent leur route à travers le dédale de quais de plus en plus étroits, tout d’abord en silence, puis la conversation reprend.

– Là, je me les gèle vraiment….

– Le 24 Novembre, je ne pense pas que c’était une bonne idée.

– Ils annoncent une tempête qui durera 5-6 ans….

– Certain parlent de 15-20 ans.

– Ceux-là sont nettement plus imbibés que nous.

– Les gars, je vois le drapeau d’arrivée.

– Quelle couleur ?

– Je vous dis qu’on arrive, 20 mètres….

– Fois 60, 120 mètres….

– Oh non……. !!!!

– C’est quand même pas cela que nous avons acheté, réveille moi Louis.

– Hé oui… !!!!

– Ces rafiots-là n’arriveront même pas à la sortie du port…. !!!

 

Nos trois amis restent ensuite prostrés à l’entrée du quai des vices … heu vis, pendant un long moment. Devant eux, un indescriptible tas de ferrailles gorgées d’étincelles tangue et ondule. Plus de 250 bateaux, sont amarrés en pagaille le long des quais. Pour la plupart des rafiots de pêcheurs minuscules dans un état lamentable et quelques coques plus importantes. Malgré le chaos palpable, des hommes de tous âges et de toutes nationalités s’affairent sur le quai et sur les pontons. Il y a quelque chose de Pearl Harbor, dans cette vision et en plus sans le moindre Kamikaze… !!!

– Allez les gars, les commandants nous attendent là-bas…. !

– T’as vu les chinois, ils larguent l’eau de la cale avec des bols de riz…. !

– Hello sir, my name is Furt Freudenberg, je suis le commandant du « Nu Horizon ».

– Salut Kurt.

– Furt, Pierre.

– Vous partez dans 30 minutes, Furt.

– Impossible sir, tous mes hommes souffrent de dysenterie, la quille du bateau est ondulée, on a accroché des rochers près de Gibraltar, au mois de mai de l’année passée et no money pour réparer….Et vous avez vu le temps….Aucun marin digne de ce nom ne peut prendre la see…

– Vous démarrez dans 30 minutes Furt désolé.

– Nos 30 rafiots ont encore l’air bien pire que la moyenne.

– Tu veux dire plus amochés.

– Oui, Louis, c’étaient les moins chers, donc les plus pourris.

– C’est logique, mais ça fout la trouille.

– Pierre, tu pourrais sortir la liste.

– Voilà.

– How do you do, Donald Jewel, du “Sport Halley”.

– Salut Donald prêt à démarrer ?

– Non sir, les rats sont partis depuis longtemps, les vivres sont à moitié pourries et les tricots sont mangés de mites….Impossible d’affronter la mer….

– Excuse me, notre moteur fait des « Okay » et la coque est red de rouille sur le flanc gauche.

– Vous êtes sur quel rafiot ?

– Le « Ditech », Simpson, Todd Simpson….

– Vous allez vous y faire Todd, j’en suis sûr.

– C’est juste une question de perception, si vous parvenez à oublier ce que vous voyez devant vous, le premier round de la bataille est gagné.

– Remy Lesguer, commandant du « Vet’ Affaire », mon équipage est complètement bourré, ils ont menacé de me balancer par dessus bord si je n’augmentais pas la paie de 150%…

– Donnez leur du Coca zero commandant et dites leur de manière diplomatique qu’ils appareillent dans 10 minutes.

– Bonne idée Louis.

– S’ils vous balancent par dessus bord on fera appel au commandant Gallois, ne stressez pas mon vieux cela sert à rien en pareil situation.

– Pierre tu peux cocher sur la liste les 30 bateaux prêts à partir ?

– Yes, sir….Heu, Yes, Louis.

– Please, please, impossible, de larguer les amarres avec le « Adams Golf », la cale s’est transformée en piscine. Et les maboules qui font office d’équipage s’amusent avec deux poissons rouges, au lieu de servir de leur sceau pour vider l’eau.

– Capitaine Adams ?

– Commandant Adams !

– Laissez couler commandant, y a pas le feu. Ils peuvent s’amuser, jusqu’au détroit d’Ormuz.

– Hic, Hic… commandant  Han Daquing .

– Vous êtes notre seul Chinois, bonjour Han.

– C’est le commandant du « Telestone ».

– Oui Pierre, tu peux cocher.

– Prêt à partir commandant Daquing ?

– Oui monsieur.

– Bizarre, il ne semble pas avoir de problèmes …

– Avez-vous des problèmes à nous exposer avant d’appareiller : problèmes d’équipage, de moteur, de rouille…… ?

– Juste problème de Saké, j’ai écrit un Haiku pour moi pas pleurer : Nususbito ni tori nokosareshi mado no tsuki.

– Louis, on dirait que Han parle le Japonais.

– J’ai plutôt l’impression qu’il est chargé au Saké.

– Commandant Han que voulez vous dire avec ce Haiku ?

– Le voleur parti n’a oublié qu’une chose – la lune à la fenêtre.

– Cela me rappelle quelque chose….

– Qu’est-ce que tu veux que cela te rappelle ?

– Pas de problème avec l’équipage ?

– Je suis à peu prêt certain que ce cher Han a tout pompé des 99 Haiku de Ryokan, j’ai le bouquin dans ma bibliothèque.

– Je seul à bord, Losenone Samouraî….. !!!! pas Saké depuis des mois.

– Il n’a pas assez Saké….Je rêve ou il nous parle aussi de sa vie sexuelle.

– Pierre, il parle d’alcool.

– M….. il est seul !

– Poésie, poésie….

– Sir Hic, sir….femme, moi quitter pour toujours….plus pouvoir Saké….Appliquer code du Samouraî…..Hara….. HA Ha schtoum… !!!!! qui rit…..Sur le 69ième parallèle….

– tu vois bien qu’il ne parle pas d’alcool, il essaie de nous expliquer ses problèmes de nana !

– Je croyais que vous étiez chinois ?

– Arrière grand father Jap….Sale Jap….Nankin… !!

– Pierre, j’ai l’impression qu’il est prêt à te raconter sa vie….Et on a plus le temps.

– Ok Han, à votre retour on discutera poésie et nana.

Le gaillard à l’imperméable mastique s’est retourné sur celui à l’imperméable neige qui a sorti un immense mégaphone rouge de son sac en bandoulière. Un immense larsen a dérapé dans l’air humide dès qu’il a ouvert son espèce de trombone à piles.

– Chers commandants, chers équipages, vous appareillez dans 5 minutes exactement. Toute l’équipe des Daubasse est présente sur ce quai pour vous souhaiter bonne chance dans la dur tâche qui vous attend. Nous sommes certains que vous arriverez à battre l’armée des Zinzins et sa flotte géante de MSCI world. Ne vous fiez pas aux apparences car vous avez plus d’avantages que vous ne le pensez pour voler de victoire en victoire. Ne vous laissez pas impressionner par les cuirassés « General Electric » et « Pfizer » ou le porte-avion  « Walmart » car nous savons que leurs équipages sont bien plus bourrés que les vôtres, qu’ils sont en manque de carburant et n’ont plus « saké » depuis longtemps. Avec pas mal d’ingéniosités, vous parviendrez à les battre dans des endroits bien précis que nous vous dévoilerons au fur et à mesure … Au besoin, nous vous enverrons aussi du renfort … « Gode bless you »…..

– Louis, j’ai l’impression que tu as mal prononcé.

– Qu’est-ce que j’ai mal prononcé Louis ?

– Ce n’est pas “Gode Bless You”, mais “God bless you”.

– Ce n’est pas grave, j’ai juste voulu donner à mon discours  une touche US finale, tous ces gars ou presque sont Américains et c’est ce que les Amerloques ajoutent toujours à la fin de leurs discours.

Les trente bateaux de la flotte Daubasse ont largué les amarres et se sont dirigés vers la sortie du port d’Amsterdam….Pierre et les deux Louis, ont regardé s’éloigner doucement la cohue de bateaux éclopés. Ils étaient tout les trois bouche bée, tout comme des vaches sous Tranxène attendant un hypothétique train fantôme dans un pré empli de smog à tailler au couteau.

– Les gars, vous avez vu la belle allure du « Barrat », sous pavillon Anglais ?

– Le « Dane Elec », me plaît pas mal. Et le « Kindy » fait plutôt pirate avec son immense chaussette au bout du mat….

– J’ai quand même le sentiment que le « Coast Distribution » et le « Tuesday Morning » ne reverront plus le soleil :  on dirait des barges tellement le tirant d’eau est haut …

– Allez on y va, je grelotte de froid.

Nos trois Daubasses on reprit le chemin en sens inverse, celui de la sortie de Port d’Amsterdam. La conversation a repris de plus belle.

– Je trouve que l’on pourrait conceptualiser notre stratégie en faisant un parallèle avec les guerres médiques : ça risque d’impressionner.

– N’est-ce pas un peu trop intellectuel  ?

– Au contraire je trouve que cela fait très « stratège ». Et ça met en confiance.

– Il faudrait déjà commencer par gagner une première bataille.

– Oui mais on peut déjà réfléchir au parallèle avant la première victoire.

– Pourquoi pas.

– On pourrait prendre l’exemple des Thermopyles où le biais d’euphorie a bien failli coûter la bataille à Xerses.

– Je pense que Xerses doit sa victoire à une trahison et sur le coup, pas à son cerveau.

– Si l’on se met du côté de Leonidas, on peut dire que l’endroit était l’axe central de la stratégie : choisir le terrain est finalement plus important que les moyens à disposition.

– On pourrait mettre l’accent sur le fait que plusieurs généraux ont plus d’objectivité et de faculté d’analyse qu’une seule personne aussi intelligente et talentueuse qu’elle puisse paraître.

– Attention les gars… à condition de rester critique entre eux !

– Nous allons être critiques comme ces généraux grecs.

– Finalement, ils ont retenu l’idée de Léonidas et l’ont appliqué sur la mer.

– Exact Pierre, mais j’aimerais que l’on mette l’accent sur la concertation comme arme supplémentaire et pas seulement sur le papier.

– Attendons quand même de voir les gars car la flotte des Daubasse m’a paru bien fragile.

– Oui Louis, il ne faut pas être un vieux Loup de mer pour comprendre que certain ne reviendront pas.

– Ah voir les gars …

7 mois plus tard … 30 Juin 2009 QG d’Amsterdam : 4 Heure GMT

Email sur les transcripteurs Daubasse.com

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Victoire total au large du pacifique……Blitz attaque sur une mer calme, pendant la nuit…..Les Zinzins perdent plus de 50 de leur bâtiments…..La tactique de la tortue des légions romaines appliquée avec succès….Dans une version aquatique, bien entendu.

Le « WPT Entreprise » a quitté la flotte depuis le 12 juin et le capitaine du  « Telestone » Han Daquing nous signale qu’il veut s’arrêter définitivement à Hawaï pour « Saké »  la vahinée.

12 mois plus tard…..30 Novembre 2009 QG d’Amsterdam : 18 Heure GMT

Email sur les transcripteurs Daubasse.com

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Victoire sans appel dans le dédale des îles Pink Sheet……Le « Lehman Brother » repose par 600 mètres de fond ainsi que 150 autres frégates bancaires de tous les continents.

Nous avons besoin de renfort. Pour nous diriger vers le détroit d’Estate.

20 mois plus tard…..20 Août 2010 QG d’Amsterdam : 18 Heure GMT

Email sur les transcripteurs Daubasse.com

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Les premiers combats dans le détroit d’Estate se soldent par une première victoire…..le « AH Bello », le « Bodisen » et le « Blonder Tongue » en sont les principaux artisans.

La flotte Daubasse compte 36 rafiots et deux vedettes rapides baptisées « Option Put » qui ont servi à dynamiter tout au long de la bataille….

Ce jour là, les trois Daubasses se retrouvent sur le quai des vices … heu des vis dans le port d’Amsterdam, au Bar Emmanuelle numéro 40.

Ils vont écluser des pintes jusqu’au petit matin pour fêter l’arrivée d’un nouveau général Greco – Français dans l’équipe….Les nanas du bar l’appelle déjà Francki et pourtant son nom réel est Charles – Andreas  Markopoulos de Neuilly…

Il se joint à l’équipe pour mener à bien, la prochaine bataille des VANTRE dans l’océan indien et amener un peu de sang neuf dans les cerveaux irrigués par trop de bières. Pour cette troisième guerre merdique, les Daubasses ne seront donc plus trois mais quatre comme les mousquetaires.

Derrière le comptoir du bar Emmanuelle, une carte postale est épinglée montre l’ancien commandant du « Telestone », ce cher Han Daquing, en compagnie de deux beautés des îles.  « Saké OK », au gros marqueur indélébile barre sa chemise fleurie au bas de la carte et il exhibe un large sourire.

Enfin, le quai des vis a vu son nombre de toursite  augmenter de manière exponentielle ces derniers temps. Certains prétendent être historiens et d’autres investisseurs !

Dans le port d’Amsterdam, il y a bien plus que des marins qui chantent …

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Arrêtez de nous prendre pour des Gourous… !!!!

                                                                                                                                                                   

Nous sommes conscients, cher lecteur, que cela sonne un peu comme une chanson paillarde en plein milieu d’une sonate pour clavecin de Jean-Sébastien Bach. Le pire, si l’on peut dire, c’est que pour une fois, nous ne nous adressons pas à l’ensemble de nos lecteurs avec ce petit texte, mais à une petit frange particulière qui semble vouloir nous transformer en géométridé phosphorescent capable de transformer d’un battement d’aile un petit rêve anodin en un gigantesque « Dance Floor » boosté à la lumière stroboscopique d’une pompe à Euros !

 Nous avons tant bien que mal essayé de voir si nous pouvions nous encadrer dans la grille géante offerte par le marché financier en matière de « gouroutisation ». Voici donc ce que propose le marché. Continuer la lecture de Arrêtez de nous prendre pour des Gourous… !!!!

« Pierre-Louis² Daubasse » « fête » son premier anniversaire…. !!!!

Il y a trop de guillemets dans l’intitulé , mais nous n’avons pas pu faire autrement. En fait nous aurions préféré vous annoncer simplement que notre bambin soufflait sa première bougie, que nous avions commandé un beau gateau à la Ganache, cloué des ballons multicolore sur la porte d’entrée, que Charles Antoine « T MSCI » et Jack « T Russel » étaient bien entendu de la partie et que nous nous apprettions pendant deux, trois heures, à supporter un joyeux vacarme de fête entre enfants trop gâtés.

En fait il ne se passera rien de tout cela, car Pierre-Louis², nous a envoyé ce week-end une courte lettre et son journal intime, pour nous annoncer qu’il passerait son premier anniversaire dans les grottes de Han, seul comme un grand, dans le style Zen – Distroy attitude, dit-il….Je ne reviendrai à la surface de la terre, nous écrit-il, que quand vous aurez lu l’entièreté de mon journal intime que j’ai appelé « les investisseurs chanceux, cela n’existe pas », j’espère que le titre vous convient….Et surtout quand vous aurez répondu à mes questions existentielles. Oui je suis déjà en crise existentielle et j’ai besoin de réponses pour aller plus loin. En fait je ne vous laisse pas le temps de réfléchir beaucoup, pour répondre à mes questions, car je n’ai que quelques jours de vivres avec moi, en fait 5 Kilos de scampis congelés et deux bocaux de sauce aigre –douce….Vous pourriez donc ne jamais me revoir souriant et en bonne santé, si vous tergiversez pour me répondre….J’ai fait une demande spéciale à la poste de Han pour que le facteur rationalise au moins une fois dans sa vie de facteur, l’existence de sa mobylette, et me dépose le courrier devant la première stalactite de la grotte…..Bien entendu, je vous embrasse tout les trois, en attendant vos explications…..

 

la première stalactite – la grotte de Han

les provisions

Nous ne pouvons que constater que les temps ont bien changé, pour les parents. Quand nous étions gamins, c’était les enfants qui étaient tancés de donner des explications à leur parents, aujourd’hui c’est l’inverse. Que faire sinon, nous adapter. La modernité parentale est à ce prix !

Nous n’allons bien entendu pas vous recopier ici, l’ensemble du journal intime de Pierre-Louis² et l’ensemble de nos réponses, mais seulement cher lecteur vous faire partager quelques extraits et quelques unes de nos réponses.

Le journal intime de Pierre-Louis² démarre en fin d’année 2008, la période semble imprécise.

Du 22 décembre au 31 décembre :

Toute ma famille semble inquiète, ils n’arrêtent pas de parler de rendement négatif, -5.362597% la veille de Noël, si j’ai bien retenu. Au lieu de nous préparer une dinde farcie au cognac et aux pleurotes et des marrons, maman a chassé la « Daubasse » le soir du réveillon de Noël, le jour de Noël et le jour suivant, papa n’a fait que dormir, écluser des Orval, dormir et écrire à maman de temps en temps un petit mail d’encouragement. Quant à ma baby sitter, elle n’a pas cessé de pleurer…..Il y avait quelques chose d’inhumain dans ces larmes qui ont coulé pendant trois jours et trois nuits sans discontinuer….entre deux Orval et deux « ronflettes », papa, lui a même suggéré d’employer le sèche linge pour sécher les mouchoirs en tissus, la réserve de mouchoirs en papier ayant été mise à sac, en 4 heures seulement. J’était bien décidé à ne jamais oublier ce Noël 2008 où cette sacré baby sitter n’a seulement été capable de mettre au bain-marie, qu’un pot de « blédina » aux carottes qui a mis en plus une éternité à être tiède, foutue pleurnicheuse….si le réveillon de nouvelle an n’avait été bien pire encore.

Au 31 décembre 2008, le rendement du portefeuille s’est fixé à –3.69%. Et je me rappelle que pendant la dernière scéance de New York, ils étaient tous énervés au possible….Maman a piqué une crise de nerf au téléphone, car Papa semblait prendre à la légère ses 150 Daubasses de réserves et surtout quand il lui a dit que pour l’instant cela n’avait pas d’intérêt…… ! La baby sitter a carburé au Red Bull sans discontinuer. Elle en avait même la langue toute rouge…..Pour passer ses nerfs, après la crise de nerf de maman, papa, a carrément ramené de la cave un bac de 24 Orval et à décidé de bêcher le jardin, ce qui selon ses dire l’avancerait pas mal au printemps. Il était occupé à retourner furieusement la parcelle de droite, où il sème souvent ses laitues, juste derrière la petite haie de buis quand le feu d’artifice a annoncé que l’année nouvelle commençait !….

Le repas festif du réveillon de nouvel an et du jour de l’an 2009, s’est composé en entrée de grisini aux graines de sésame, de corned beef en plat principal et d’une grand biscuit militaire trempé dans un verre de lait comme dessert…..Papa fait toujours des réserves de nourriture non périssables, sardines à l’huile, haricots secs, pâtes….La crise qui sévissait et s’annonçait sévère donnait à son idée, souvent ironisée par maman, une substance dont il en retirait une certaine fierté……

Ce qui était quand même énervant, c’est que le corned beef et les biscuits militaires, dataient de son service militaire et des rations de combats ABL de l’armée Belge…… !

En cette fin d’année 2008, j’en suis venu à détester les performances négatives du portefeuille Daubasses qui mettait ma famille sens dessus dessous et surtout une certaine idée de la gastronomie.

Pouvez-vous me jurez que jamais vous ne recommencerez ce cirque alimentaire au moins les jours de fêtes ?

Notre réponse :

Cher Pierre-Louis², nous pensons que tu exagères sérieusement et tu retrouvera tous les écrits de cette époque en détail sur le blog pour t’en convaincre. Quand nous avons démarré cette idée de portefeuille Daubasses, les bourses avaient chuté de plus ou moin
s 40%…..On parlait de la fin du système capitaliste, ni plus ni moins. Si notre idée, d’investir dans la Daubasse a été discutée pendant des mois avant de passer de la théorie à la pratique, et avait pour base les préceptes de Benjamin Graham, il est impossible de ne pas douter…..Que du contraire, le doute, selon nous, doit absolument subsister chez un investisseur, pour lui permettre de se remettre en question en permanence.

En fait nous étions prêts et tout à fait conscients en investissant dans la « Daubasse », que nous pourrions perdre 25-30% supplémentaires assez rapidement et aussi attendre au moins quelques années avant de générer des rendements convenables…..C’est donc vrai que le rendement du portefeuille Daubasses au 31 décembre 2008 a fini sur une note négative à –3.69%. Mais nous ne nous en sommes pas émus outre mesure. Car nous étions suffisamment prêts psychologiquement à affronter une tempête et à être en mesure d’attendre.

Pour nos lecteurs, vous retrouverez ici, le portefeuille actuel au 24 Novembre et le portefeuille de départ et ce qu’il aurait été au 24 Novembre sans le moindre Arbitrage.

Portefeuille actuel au 24 Novembre 2009 : 1 an


– Cliquez sur le tableau pour l’agrandir

Portefeuille : 57 878,45 € —(Frais de courtage et de change inclus)
Rendement Total : 258,04%
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Rendement Annualisé : 258,04%
Rendement 2009 : 271,76%
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Taux de Rotation Annualisé : 136,32%
% Frais Annualisé : 3,70%
Effet Devise Total : -8,98%
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– Tracker ETF Lyxor MSCI World : 19 432,78 €—(Frais de courtage inclus et dividende réinvesti)
Rendement Total : 18,79%
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Rendement Annualisé :18,79%
Rendement 2009 : 22,54%

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* Nous rappelons pour la 52 ièm fois que ce portefeuille est un investissement réel
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Performance mensuelle du portefeuille depuis sa création


Notre portefeuille de départ du 24 Novembre 2008 actualisé sans le moindre arbitrage au 24 Novembre 2009

—Cliquez sur le tableau pour l’agrandir
Date : 24 novembre 2009

Net de Frais Portefeuille : 41 280,06 €
Rendement Total : 172,39%
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Effet Devise : -14,48%

Au 24 Novembre 2009, le portefeuille de départ qui comptait 30 sociétés aurait retourné un rendement total de 172%.

A comparer au rendement actuel de 258% de notre portefeuille qui compte aujourd’hui 43 sociétés.

Vous remarquerez qu’en échelonant nos achats dû aux arbitrages principalement en USD, l’effet devise s’estompe légèrement, le portefeuille de départ au 24 Novembre sans arbitrage aurait subit une perte de -14.48% en devise, tandit que notre portefeuille actuel limité déjà sa perte à -8.98%.

Vous pourrez à notre avis surtout constater que les ratio Net-Net des deux portefeuilles sont bien différents. Le portefeuille de départ sans arbitrage aurait aujourd’hui un ratio Net-Net Moyen de 0.9798…..Notre portefeuille actuel a quand à lui un ratio Net-Net moyen de 0.6518.

Mais aussi un ratio Net-Net pondéré de 0.5237, soit la moitié du ratio de portefeuille de départ dans le scénario, sans arbitrage et notre potentiel probable calculé sur la Valeur d’actif Net Tangible pondérée est aujourd’hui de 182.59%.

Il est quand même à noter que sur les 30 valeurs de départs qui auraient été gardée pendant 1 an, seule 4 valeurs seraient en négatif en Euros et on aurait en portefeuille 16 baggers potentiels…

Au niveau du portefeuille actuel, nous avons par contre 13 Baggers encaissés et 8 baggers potentiels. soit un total de 21 Baggers, soit 30% de plus.

Nous vous présentons dans le tableau qui suit les 13 baggers encaissés du portefeuille actuel, extrait de notre fichier Excell.

Nous vous présentons ensuite ces même 13 baggers avec leur ratio lors de l’achat et leur ratio lors de la vente ajusté au dernier rapport annuel. Dans leur devise.

Après ces quelques détails sans trop d’ importance aujourd’hui, la suite du journal de notre infernal bambin …

Le journal de Pierre-Louis² , Le 23 Janvier 2009

Tous les enfants normaux ont un père une mère et parfois une baby sitter……Je me rends compte le 23 Janvier 2009 à 18 heures 32 et quelques secondes, alors que pour la première fois la performance totale du portefeuille grimpait au-delà de 20% que mon cas était particulier….Papa, et maman c’était deux garçons et ma baby sitter que j’avais rêvé blonde avec un large sourire et des lèvres pulpeuses, c’était un autre garçon……

 

En plus Papa et la baby sitter habitaient à 2300 Km de distance de chez maman…..Pas ensemble mais quand même….ça m’a toujours semblé louche…..ce truc entre gars.
J’ai besoin d’éclaircissements pour me sentir bien dans ma peau ?

Le journal de Pierre-Louis² , Le 26 Juin 2009

Le vendredi 26 Juin à 18H 40, toute la famille avait l’air de ce réjouir des premiers 100% de rendement, drôle de famille ou seule maman connaît physiquement la baby sitter et où papa n’a jamais rencontré ni maman ni la baby sitter. Bon quand je dis que maman et la baby sitter se connaissent physiquement, c’est le fait qu’ils se sont rencontrés trois fois pour écluser de la gueuze et des Blanches de Namur dans un bistrot collé au mur du cimetière d’Ixelles…..Je prenais conscience pour la première fois que si j’étais bien une entité réelle, mon idée de famille était fâcheusement virtuelle….Ce soir-là j’ai eu envie de me soûler pour la première fois….Mais finalement je décidais de leur écrire une lettre que je photocopierais deux fois et que j’enverrais à chacun pour éclaircir une situation que je supportais de moins en moins……!!!!
Qui êtes-vous finalement ?

Le journal de Pierre-Louis² , Le 27 Juin 2009

Finalement au lieu de leur écrire je me suis soûlé méchamment. Je suis resté au lit toute la journée et ça tanguait pas mal dans mes rêves, où j’étais dans un minuscule voilier au beau milieu d’une mer d’Eau de Villée, sans un gramme de vent. Et pourtant il y avait des énormes creux et j’essayais désespérément de sonner à Papa sur son GSM, pour qu’il fasse du vent afin que mon voilier avance vers le sable blanc du rivage.

Notre réponse :

Cher Pierre-Louis ², cela dépasse le cadre du portefeuille Daubasses et de l’investissement, nous tenons à te l’annoncer sans ambages. Nous pouvons quand même te dire d’emblée que sans internet et plus précisément le site de Boursorama, nous ne nous serions seulement jamais connus et nous ne serions donc ni devenu ami, ni eu l’idée de cette expérience d’investissement.
C’est exact que nous ne sommes jamais rencontrés tous les trois, seulement deux d’entre nous se sont rencontrés à plusieurs reprises, bien avant le début du portefeuille et nous trouvons même assez « fabuleux », l’amitié qui nous lie et la confiance que nous avons créé entre nous, juste par internet. Ce qui nous fait penser qu’au-delà, d’un tissu parfois épais d’inepties, de conneries et de divagations tous azimuts, certains forum de discussion ou blog permettent de tisser des liens précieux et enrichissant .

Nous avons tous dans le groupe des tâches bien précises.

Celui que tu appelles papa, s’appelle Louis. Il habite dans le sud de la Belgique et s’occupe au sein du groupe principalement des questions pointues de comptabilité, chasse parfois la Daubasse et s’occupe aussi des investisseurs qui nous écrivent…..

Celui que tu appelles maman, s’appelle Pierre. Il habite en Roumanie et s’occupe au sein du groupe de la chasse à la Daubasse et met tout les mardi et vendredi les listes à jours….

Celui que tu appelles la baby sitter, s’appelle aussi Louis. Il habite Bruxelles et s’occupe principalement au sein du groupe des questions informatiques, du site, de mettre certains document en PDF et des envois bi-hebdomadaires des listes,…..

Il est évident que la répartition des tâches n’est pas aussi cloisonnée et que nous avons tous répondu l’une ou l’autre fois à un mail, à une réflexion sur le blog, que chacun à ajouter des Daubasses à la liste. Et ainsi de suite.
Toutes les analyses que nous vous proposons, sont menées par un seul membre, qui soumet ensuite son travail au groupe qui donne son approbation, avant d’être publiées.
Toutes les questions d’investissements sont débattue parfois âprement au sein du groupe et les décisions sont toujours prises à la majorité….Ce qui nous semble toujours facile dans ces débats c’est que la variante A ou B est pétrie du même bon sens, ce qui facilite la prise de décision et les concessions, car nous savons tous que de toute manière, le bon sens est présent quelques soit le choix.

Donc Pierre-Louis², on peut parler d’un solide groupe d’amis mais pas vraiment de famille car nous avons tous femme et enfants et une vie bien remplie après le portefeuille « Daubasse ».

Le journal de Pierre-Louis² , Le 20 Novembre 2009

Je me prépare à leur faire une surprise originale pour mon premier anniversaire dans le style « coup du crayon ». Je me taille dans les grottes de Han pour une durée indéterminée. J’y réfléchis depuis plusieurs mois. Et je pense que c’est une Zen attitude avec une pointe Destroy, pour ne pas prendre la grosse tête, car le rendement a dépassé 250% en moins d’un an….. !

Avant de prendre cette décision, j’avais imaginé plusieurs variantes avec toutes ces PV.

…..Je pensais offrir à Papa et Maman, une petite Porsche, pour les balades du dimanche, mais j’y ai renoncé, car avec les options en plus, je n’aurais pu offrir à

ma Baby Siter qu’un rouge à lèvres Yves Saint-Laurent. Et j’avais bien entendu trop peur qu’elle recommence sa version Niagara mes larmes n’arrêtent pas, même si j’en ai terminé avec les pots de Blédina au bain marie…. !!!!

J’avais aussi pensé leur offrir à tous les trois un billet pour Las Vegas, pour qu’ils triplent le capital actuel du club en trois ou quatre jours, ce qui leur aurait permis de se prendre pour Buffett au moins 10 minutes chacun. Mais bon, je pense qu’ils sont à la fois trop radins tous les trois et aussi trop rationnels pour tenter le coup…..Les parents ont quand même quelque chose de profondément désespérant aux yeux des enfants…Et en plus maman fait sa chochote, elle ne supporte pas l’avion. Et je ne la vois pas rejoindre Papa et la baby sitter en bateau, puisque Las Vegas c’est en plein milieu du désert.

Ce qui m’amène à formuler un constat. Si votre mère porte des petits bateaux, c’est mal emmanché pour toute la famille. Vous aurez compris que ce constat c’est du vécu profond.

Avant de prendre cette foutue décision Zen avec une pointe Destroy, j’avais enfin imaginé un petit cadeau pour chacun, un petit cadeau plus réaliste qu’ils accepteraient de bon cœur. Qui traduisait tout l’amour que je leur porte de s’être occupé de moi jour après jour depuis un an.

Pour Papa, j’avais pensé à un abonnement à une salle de « muscu », pour traiter en douceur son appendice de comptoir dû à l’Orval…..

Pour maman, un dico Larousse électronique, pour lui permettre d’au moins réduire les fautes d’orthographe de moitié, car 5 fautes à la ligne c’est nettement plus acceptable que 10 fautes.

Et enfin pour la Baby siter, j’avais pensé à louer un Chipendale pour un week-end, un gars bien huileux sur le torse et qui porte des boxer hyper classe….. !!!!!!!!!!!!

Voilà vous savez maintenant tout de moi et j’attend de vos nouvelles avec impatience !

Notre réponse :

Pierre-Louis², nous sommes tous les trois touchés par autant de gentillesse. Nous te remercions donc pour toutes tes idées et nous acceptons ta décision originale de passer ton anniversaire sous terre. Ne t’inquiète surtout pas pour la grosse tête et les +250% car nous pensons que ce n’est pas sur 12 mois qu’un investisseur peut prouver quoique ce soit, mais plutôt avec ses rendements à long terme. Et nous sommes donc bien décidés à y parvenir. Nous verrons donc bien plus tard pour la grosse tête.

Nous tenons aussi à remercier, tous nos amis du groupe Valeur et Conviction qui nous ont soutenu dans cette initiative et nous regrettons toujours qu’ils n’aient pas pris le train avec nous.. Nous remercions tous nos abonnés qui nous ont fait confiance . Nous espérons qu’ils ont déjà réalisé de nombreuses PV et surtout qu’ils en réaliserons dans le futur. Nous remercions enfin tous les lecteurs de notre blog, les lecteurs anonymes et les très nombreux lecteurs qui nous ont écrit.

Bien à vous. Pierre, Louis et Louis