Il est temps pour nous, cher lecteur, de tirer les conclusions de l’expérience intellectuelle que fut le suivi de la « mise à mort » de la société Gantois.
Le mandataire judiciaire Fabien Voinot est formel : « du fait de l’ouverture de la procédure de liquidation judiciaire, il apparait qu’effectivement les actions de la société GANTOIS SA ont perdu toute valeur. » Gloups ! Vous trouverez la communication EURONEXT ici.
Nous n’y croyions plus vraiment suite aux précédentes annonces, nous pensions seulement qu’il pouvait être possible de récupérer un petit quelque chose. En fait, il ne reste finalement rien pour les malheureux actionnaires…
Nous parlions dans notre dernier article « d’investisseurs intéressés ». Finalement, non… Ce ne sont pas des investisseurs qui se sont intéressés à Gantois mais des industriels qui ont pû reprendre à la barre du tribunal des actifs pour une bouchée de pain. Si nous considérons le bilan humain, nous ne pouvons que nous réjouir de cette issue relativement positive au niveau social.
Que nous apprend ce périple de près de 15 mois ?
Si vous en doutiez encore : investir dans une entreprise qui connaît d’importantes difficultés financières… est risqué ! Notre petit exercice intellectuel de suivi nous confirme un point capital : la solvabilité est un élément important dans la décision d’investir dans une société. C’est elle qui permet à la société en difficulté de « temporiser » et de « tenir » jusqu’à ce que la crise débouche sur une solution acceptable pour toutes les parties (fournisseurs, personnel et actionnaires). Dans le cas contraire, au moins une des parties (mais souvent toutes) s’en trouve lésée.
Ajoutons que nous nous voyons confortés dans les deux autres pierres angulaires de notre approche : pour notre portefeuille, nous privilégions la marge de sécurité (si chère à Warren Buffet ) ET la diversification .
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