Archives de catégorie : Généralités sur les Marchés Actions

Retour sur la plus grosse fraude financière de la dernière décennie

Retour sur la plus grosse fraude financière de la dernière décennie

 

Si vous suivez l’actualité financière, vous n’avez pas pu passer à côté de ce qui est sans doute le plus grand scandale financier depuis l’affaire Enron au début des années 2000. Wirecard, un groupe spécialisé dans les solutions de paiement, a déposé son bilan le 25 juin dernier après la révélation d’une fraude de grande envergure. Ce ne sont pas moins de 1,9 milliards d’euros qui manquaient à l’appel, soit tout de même un quart du bilan de la société !

Comment ce grand groupe, qui avait intégré l’indice DAX 30 en septembre 2018, a-t-il pu en arriver là ? Pourquoi les auditeurs n’ont-ils rien vu venir ? On espère avoir un jour des réponses claires à ces questions. Cette nouvelle affaire nous rappelle toutefois que les big caps ne sont pas à l’abri de ce genre de déconvenues qui peuvent réduire la valeur d’un investissement à néant.

Historique et rappel des faits

La société Wirecard a été créée en 1999 et introduite en bourse en octobre 2000. En 2000, la société réalisait moins de 2 M EUR de chiffre d’affaires pour une perte opérationnelle de 2,3 M EUR. Elle a par la suite connu une croissance fulgurante. Moins de 20 ans plus tard, le chiffre d’affaires de la société avait été multiplié par 1 000 à plus de 2 milliards d’euros pour un résultat opérationnel de 439 M EUR. Avec plus de 310 000 clients et près de 6 000 employés dans 26 pays différents, Wirecard était devenu le fleuron allemand des solutions de paiement.

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La fin de l’investissement value ! ☠️😱

Benjamin Graham, l’un des plus grands investisseurs de tous les temps et mentor de Warren Buffett, fut le premier à s’intéresser aux fameuses net-nets, ces sociétés qui s’échangent sous la valeur de leur actif net courant. Près d’un siècle s’est écoulé depuis les débuts de Graham dans le monde de l’investissement et à l’heure des GAFAM1, NATU2 et autres licornes, il est légitime de se demander si appliquer sa stratégie a encore du sens. La digitalisation a en effet bouleversé notre économie et le profil des sociétés de la « tech », qui pour beaucoup d’entre elles ont connu des parcours boursiers remarquables, est aux antipodes de celui des net-nets.

1 Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft
2 Netflix, Airbnb, Tesla, Uber

 

Les grands principes de l’approche de Ben Graham

 

Benjamin Graham aimait acheter ce que Warren Buffett appelle des « cigar butt ». L’idée derrière cette métaphore est ce mégot de cigare encore fumant, jeté sur un trottoir, et duquel on pourrait encore tirer quelques bouffées. L’image est loin de faire rêver mais elle colle pourtant parfaitement à la stratégie qu’a appliquée Graham durant sa carrière, une stratégie qui lui a permis de générer un rendement annuel moyen de 17% sur une période de 30 ans (1926-1956), crise de 1929 comprise ! Continuer la lecture de La fin de l’investissement value ! ☠️😱

Découvrez le monde merveilleux des Royalties ! ⛏️💰📈



Cet article a été publié dans la Lettre mensuelle de mai 2020 datée du 10 mai 2020. Les chiffres n’ont pas été actualisés.

Bienvenue dans le monde merveilleux des « royalties », ces entreprises qui surfent sur les hausses des sous-jacents via des contrats basés la croissance des chiffres d’affaires et des volumes de production. Ce type de société est souvent lié aux matières premières, notamment les métaux précieux avec l’or en favori, mais pas que.

Rien à voir avec les daubasses ? En effet. Pas grand-chose… même si nous pensons qu’il existe aussi des zones d’inefficiences au sein de ce secteur.

L’objectif est surtout de vous présenter de nouvelles idées d’investissement qui sortent des sentiers battus. C’est du plus pour les curieux. 100% bonus !

En espérant que cet aperçu vous donne envie (ou pas) de découvrir un peu plus cet univers atypique.

Au passage, un univers pas totalement inconnu, puisque quelques entreprises de Royalties ont déjà été évoquées sur le forum par le spécialiste des matières premières Okavongo, notamment via les sociétés Labrador Iron Ore Royalty et Anglo Pacific Group, qui vont de nouveau faire parler d’elles dans cet aparté.

Présentation : qu’est-ce que c’est au juste ?

Les sociétés de royalties (ou de « redevances ») sont des sociétés de financement et non des sociétés minières. C’est toutefois un bon moyen pour les investisseurs de s’exposer au secteur minier (ou matières premières au sens large) sans les risques opérationnels et sans coûts supplémentaire, et de toucher accessoirement un dividende.

Le contrat de royalties signifie que la société minière prend de l’argent en échange d’une part de sa société ou d’un pourcentage des revenus qu’elle génère, ou qu’elle généra dans le cadre d’un projet plus ou moins avancé (en développement quand la phase de production est proche ou en exploration quand on est encore à un stade préliminaire avec toutes les incertitudes liées : faisabilité du projet, financement, accords gouvernementaux, potentiel économique, …).

La société de royalties perçoit donc une combinaison de la production et du prix de la matière première extraite. Il s’agit d’un financement structuré dans lequel l’accord est traité en termes financiers et juridiques complexes qui protègent la société de Royalty. Continuer la lecture de Découvrez le monde merveilleux des Royalties ! ⛏️💰📈

L’investissement « deep value » au Japon 💹

Le marché action japonais affiche le niveau de valorisation le plus bas des marchés développés et constitue un terrain de chasse rêvé pour les adeptes de l’investissement value.

Voici les raisons qui nous ont conduit  à se tourner vers ce marché et à y allouer une part significative du Portefeuille daubasses 2.

Des sociétés assises sur des montagnes de cash

 

Plus de la moitié des sociétés japonaises listées sur le TOPIX – l’indice des plus grosses capitalisations japonaises – présentent une situation de trésorerie nette positive. En d’autres termes, même en remboursant l’ensemble de leur dette, elles disposeraient encore de liquidités. À titre de comparaison, c’est le cas de moins de 20% des sociétés cotées en Europe ou aux États-Unis.

Les sociétés cotées japonaises disposaient de plus de 500 trillions de yen (4,8 trillions de dollars) fin 2019 dans leurs caisses1, un montant deux fois supérieur à ce qu’il était 5 ans auparavant. Dans le même temps, l’indice TOPIX n’a quasiment pas évolué. Les efforts du premier ministre Shinzo Abe pour encourager les sociétés japonaises à optimiser la gestion de la trésorerie commencent petit à petit à porter leurs fruits, mais le chemin à parcourir est encore long.

source : https://www.bloomberg.com/news/articles/2019-09-02/japan-s-companies-are-sitting-on-record-4-8-trillion-cash-pile

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