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Les chroniques de l’investisseur chronique : pourquoi je préfère les actions à l’immobilier ?

chronique investisseurCe texte fait partie de la série proposée par notre ami-chroniqueur Laurent Muller.

Même si nous ne partageons pas tout-à-fait les mêmes principes d’investissement, nous nous sommes trouvés énormément de points communs et les raisonnements développés par Laurent nous ont paru marqués par le sceau du bon sens.

Il nous a semblé intéressant de vous faire profiter de ces raisonnements et c’est la raison pour laquelle Laurent tiendra, sur ce blog et à intervalles réguliers, une chronique présentant ses principes d’investissement.

Ce sera l’occasion de débattre avec l’équipe des daubasses mais aussi avec vous, ami( e) lecteur(trice) des sujets qui seront développés par notre ami.

 

Je vais essayer d’expliquer dans cet article pourquoi je préfère intrinsèquement les actions à l’immobilier résidentiel (résidence principale ou investissement locatif non meublé en direct). A ceux qui pourraient penser que je suis complaisant vis-à-vis de l’investissement en actions, je précise que mon patrimoine est actuellement équiréparti entre immobilier et actions.

 

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Petit retour sur 2013 avant d’attaquer 2014 …

L’année boursière 2013 est donc terminée, une année riche en émotions, en rebondissements et en coups de théâtre … comme chaque année d’ailleurs.

Quantitative easing BernankeLe principal suspens de l’année pouvait résider en ces  3 mots : QE or Tapering ? C’est effectivement au gré des anticipations par le marché des impressions monétaires de ce cher Bernanke que les cours ont fluctué au cours de cette année.  Et « Helicopter Ben » a tenu à terminer son mandat dans un incroyable feu d’artifice :

– Hausse de la plupart des marchés de plus de 20 % sur l’année

– Twitter qui multiplie le cours de son IPO par plus de 2,5 alors que la société n’a jamais généré le moindre dollar de profit

– Le Dow Jones qui bat son plus haut historique à plus de 50 reprises

– Des taux d’intérêt au plancher

La hausse depuis le creux de 2009 est impressionnante et, ce qui est symptomatique, cette hausse s’est construite dans le scepticisme général.  Par contre, lorsqu’on regarde les prévisions pour 2014, la majorité des « voyants-prévisionnistes » nous annoncent une nouvelle hausse.  Ca y est : après que les marché aient plus que doublé depuis leur plus bas, tout le monde redevient consensuel sur la hausse.  Et quand un consensus se construit (que ce soit sur une hausse ou une baisse), l’équipe des daubasses tend à prendre ses distances face à ce consensus.

Fidèles à nos habitudes, nous n’avons pas l’ambition de « prédire » ce que sera l’année boursière 2014 : même si les opportunités se font, de notre point de vue, de plus en plus rares, nous savons très bien qu’un marché peut se montrer excessif dans son irrationalité.

Les nombreuses cicatrices des batailles boursières que nous avons menées sont là pour nous le rappeler : crash violent de 87, crise de l’immobilier parisien du début des années 90, crash obligataire de 1994, crise des pays émergents en 1997, bulle internet 2000, marché haussier des commodities des années 2000, attentats du 11/09, bull market dopé aux subprimes de 2003-2007, crash de 2008-2009 et enfin, ce nouveau bull market dopé aux QE cette fois.  Tout dans notre courte expérience financière nous démontre que la bourse peut monter très haut, beaucoup plus haut que la juste valeur des sociétés qui y sont échangées … et bas, très bas, beaucoup plus bas que ces mêmes justes valeurs.

Et pour les daubasses, comment s’est passé cette année ?

Comme vous pouvez le voir sur notre dernier compte rendu, nous avons battu, de justesse,  notre  référence :  le tracker Lyxor MSCI World en euros et dividendes inclus.  Reconnaissons que l’avoir battu d’un demi pourcent ou le sous performer d’un demi pourcent ne change pas grand chose à l’affaire.  Mais c’est vrai que le fait de pouvoir afficher 4 années de surperformance sur les 5 années d’existence de notre portefeuille ne peut que flatter notre petit ego.

Mais ce qui nous importe vraiment, c’est de savoir si notre approche « daubasse » continue à être performante, même durant une période où la bourse semble avoir rejoint ses justes valeurs.

Deux éléments à mettre en exergue cette année : la forte part de liquidité détenues au sein de notre club d’investissement et une petite partie investie dans les mines de métaux précieux.

Au cours de l’année 2013, comme vous pouvez le voir sur le tableau ci-dessous, notre portefeuille a été investi, en moyenne, à 4,05 % sur les mines de métaux précieux et 12,29 % du portefeuille a été « parqué » en cash.  Ces deux options ne résultent pas d’un choix délibéré, loin de là, simplement des conditions de marché.  Nous ne sommes pas devenus des « goldeux » acharnés mais il se fait que cette année, nous avons trouvé de belles opportunités « value » dans ce segment … même si l’approche que nous avons utilisée n’est pas l’approche « daubasses AOC » (ces mines ne sont ni des VANN, ni des VANE, ni même des holdings décotés).

Quant à la part des liquidités, elle ne résultat pas du fait que nous serions devenus des « permabear » invétérés « à la Nouriel Roubini » mais, plus simplement, du fait que les daubasses sont plus difficiles à trouver et que nous avons donc plus de difficulté à investir dans des sociétés présentant de très grosses marges de sécurité.

 

proportion investie du portefeuille boursier

Nous disions donc qu’un des  grands l’objectifs de ce blog est déterminer si l’approche « daubasse » fonctionne … Pour ce faire, nous allons retraiter la performance du portefeuille en éliminant l’impact des mines d’or et d’argent ainsi que du cash dans le rendement de l’année 2013.

Abstraction faite de ces deux postes, nous obtenons un rendement pour la partie « vraie » daubasse de notre club de 26,73 %, tout ceci en tenant des frais de courtage, des retenues d’impôt à la source sur les dividendes perçus et de la taxe sur les opérations de bourse de 0,25 %.

L’objectif de ce petit calcul n’est pas de démontrer que nous sommes des « gourous » de l’investissement en action ou de vouloir « gonfler » notre performance mais plus simplement de nous conforter dans l’idée que  « oui, les daubasses, ça marche » même en période de « vaches grasses » … avec la nuance que le travail de recherche est énorme et beaucoup moins efficace qu’en période de vaches maigres, ce qui oblige d’une certaine manière à diversifier le portefeuille encore plus.

Effectivement,  alors qu’au départ il était simple d’acheter des sociétés décotées en se cantonnant sur les marchés US et français, nous avons été contraints d’élargir un maximum notre quête et nous avons à présent un portefeuille vraiment « mondialisé », ce qui nous permet, de notre point de vue,  d’obtenir une petite sécurité supplémentaire.  Jugez-en plutôt :

 l’Asie représente 8,1 % de notre portefeuille

Les autres émergents  5,4 %

Soit 13,5 % pour l’ensemble des pays émergents

La France  14,8 %

L’Allemagne 1,1 %

L’Italie à 7,7  %

Le Bénélux 3,9 %

soit 27,5 % pour la zone euro

Le Canada 3,3 %

La Suède  2,5 %

Le Royaume- Unis  9,3 %

La Suisse  1,5 %

Les USA  25,5 %

Soit 42,1 % pour les pays développés hors zone euro

Quant aux mines de métaux précieux, elles  pèsent 3,9 %

Enfin, au niveau des liquidités détenus, nous en sommes à :

4,9 % en dollar US

4,1 % en euros

3,8 % dans une autre devise

 

Cette diversification extrême n’a pas été voulue sciemment par l’équipe mais elle découle simplement de l’adaptation qui nous a été imposée par le marché.

Une performance toujours appréciable sur la partie « daubasses pures » de notre portefeuille et une hyper diversification géographique « inconsciente » : tels sont les deux grands évènements que nous retenons de notre année 2013 … bien plus que le boost des marchés développés, la stagnation des marchés asiatiques ou la décrue de l’or.

A l’avenir, à l’instar du grand Walter Schloss, nous continuerons la difficile tâche de nous adapter aux conditions de marché tout en conservant notre philosophie d’acquisition d’actifs décotés.

En attendant, nous vous présentons nos meilleurs vœux pour 2014 : que cette année vous apporte santé, bonheur et prospérité.

 

Bas les masques : émission d’options put sur First Solar

Le moment est venu, ami(e) lecteur(trice), de vous dévoiler une des opérations en options que nous avons lancée en avril 2012.

Comme vous le savez, nous n’utilisons pas les options en tant qu’acquéreur, pour profiter de leur effet de levier, mais plutôt comme « assureur » pour dynamiser un peu le rendement de notre trésorerie.

Petit rappel : une option est un droit d’acheter ou de vendre un actif à une date fixée dans le futur à un prix convenu à l’avance. Plus d’infos ici.

Notre raisonnement est le suivant : prenons l’exemple d’une action quelconque.  Appelons-là « Daubasse Inc ». Celle-ci est proposée par Mr Market à un cours bon marché mais pas suffisamment bon marché pour nous offrir des marges de sécurité suffisantes. Au cours actuel, l’action « Daubasse Inc » peut tout aussi encore baisser mais pourrait tout autant repartir vers le nord.

Lorsque nous avons des liquidités, il pourrait être tentant de faire le plein de « Daubasse Inc » mais nous nous devons de rester fidèles à notre approche (ah le process, toujours le process…).

L’option « options » nous a finalement paru être la meilleure solution pour sortir de ce dilemme : en vendant à un co-contractant le droit de nous vendre des actions de « Daubasses Inc » à un prix qui nous offre une marge de sécurité répondant à nos exigences, nous évitons deux possibles frustrations : d’une part, celle d’acheter trop cher mais aussi celle de louper complètement la hausse de « Daubasses Inc » au cas où le cours ne rejoindrait jamais notre « bon prix d’achat ». Dans ce dernier cas de figure, grâce à l’argent encaissée lors de la vente de nos options, tout ne serait pas perdu. Le petit regain de volatilité que nous avons connu au mois d’avril 2012 a d’ailleurs permis d’augmenter un peu la valeur de ces options et donc, les montants que nous pouvions exiger pour jouer notre rôle d’assureur « krach ». Continuer la lecture de Bas les masques : émission d’options put sur First Solar

Ecomérage : non, le capitalisme, ce n’est pas « mal » !

epuis quelques temps,  le capitalisme est accusé de tous les maux : la crise que nous traversons depuis 2007 n’est-elle pas la crise du capitalisme ?

Eh bien non, cher( e) lecteur(trice), l’équipe des daubasses ne peut souscrire à cette idée. La crise que nous traversons est une crise de la dette, une faillite des états qui ont pratiqué « dans la joie et l’allégresse » l’endettement afin « d’acheter des voix »et ce, sans tenir compte du fait que cette dette, c’est sur les épaules des enfants et des petits-enfants de ceux qui en ont profité qu’elle reposera de tout son poids. Hélas… pour un politicien, le long terme, ce n’est pas la prochaine génération mais bien la prochaine élection.

Dans cette crise, reconnaissons que le capitalisme n’a, malgré tout, pas tout-à-fait bien fonctionné : il a accepté de prêter, depuis des années, des sommes astronomiques aux états. Si les capitalistes avaient refusé de financer cette gabegie, la gestion des deniers publics aurait été, par la force des choses, bien plus vertueuse.

Et pourtant, en mettant à disposition des forces vives des moyens de financer leur appareil de production, le capitalisme participe pleinement à l’essor économique des pays, à la création de richesse et, par voie de conséquence, au bien-être de la population. Continuer la lecture de Ecomérage : non, le capitalisme, ce n’est pas « mal » !