Salamine, Amsterdam : les vertus du brainstorming dans une flotte de daubasses

2e guerre médique, 480 avant JC, quartier général des forces navales grecques

 

Malgré la belle résistance de Léonidas dans le défilé des Thermopyles qui a permis à l’armée grecque de s’organiser, la Perse vole de victoire en victoire : conquête de la Boétie, rédition de Thèbes et prise d’Athènes.

Les troupes grecques, inférieures en nombre, se replient vers le sud.

Nous sommes dans le QG des forces navales grecques et le débat bat son plein …

 

Eurybiade (Lacédémonien et commandant en chef des forces navales) : bon les gars, on est mal barrés là … nos troupes à terre sont en déroute et la flotte perse fonce vers nous toutes voiles dehors.  Ils ont 600 navires et nous en avons 350.  Je propose qu’on envoi notre flotte le long des côtes pour combiner nos forces terrestres et maritimes.

Adimontos (Corinthien et adjoint d’Eurybiade) : Ca me plait bien votre idée chef !  De toute manière on n’a aucune chance face à une telle puissance navale.

Aristide (Athénien et conseiller militaire) : Hé les gars, vous vous la faites pas un peu « poule mouillée » ?  Vous oubliez la vaillance de Léonidas aux Thermopyles ?  Déjà que vous n’avez pas été très courageux à l’Artémission …

Adimantos : ben quoi, on a gagné à l’Artémisson

Aristide : mouais … vous avez livré bataille parce que vous n’aviez pas le choix : les perses vous avaient coincés dans le mouillage des Aphètes

Thémistocle (Athénien et stratège) : c’est en tout cas bien la preuve que, dans certaines circonstances, on peut les battre ces perses. Personnellement, je pense qu’on devrait au contraire détruire leur flotte pour couper leur armée de leur source de ravitaillement.  Il faut l’affamer cette armée.

Eurybiade : D’accord avec toi Thémis mais le problème n’est pas évacué pour autant.  Je te rappelle qu’ils sont bien plus nombreux que nous ! 

Thémistocle : En fait, je propose de leur rejouer le coup de Léonidas mais sur mer cette fois.  On se replie sur Salamine et on les combats dans le détroit entre l’île et le Pirée.  Comme aux Thermopyles, ils ne pourront déployer toutes leurs forces d’un seul coup.

Aristide : Pas mal ton idée Thémis.

Eurybiade : Encore faudrait-il que Xerxès accepte de livrer bataille à cet endroit précis.

Adimontos : Il faudrait lui faire croire que nous sommes en total déroute et que c’est là qu’’il peut nous donner le coup de grâce.

Thémistocle : on va lui envoyer un messager lui faisant parvenir une fausse info.

Aristide : mon vieux pote Sicinnos fera ça très bien.  Et en plus, on pourrait ajouter que nous voulons fuir par le nord de Salamine.

Eurybiade : super idée Aristide ! comme je connais ce renard de Xerxès, il coupera sa flotte en deux pour nous couper la route en contournant l’île.  On ne devra donc affronter qu’une partie des forces perses.

Adimontos : Attention tout de même aux civils qui ont fuit Athènes et qui se trouvent sans défense  sur la côte.

Aristide : je me charge de les  protéger avec mes troupes au sol.

Eurybiade : il faudra attirer les perses entre les îles de Pharmakousse à l’endroit où le passage est le plus étroit.

Adimontos : il suffira qu’à l’entrée du détroit, notre flotte fasse semblant de fuir afin d’entraîner les perses plus avant.

Thémistocle : OK mais ne reculez pas trop parce que ce passage est court et il ne faudrait pas que la flotte adverse puisse se déployer derrière les Pharmakousses. Je propose aussi que nous laissions des navires planqués dans la baie d’Abelaki pour prendre les perses à revers lorsqu’ils seront engagés dans le détroit.

Eurybidade : super bon plan Thémis ! Je prendrai le commandement de ces navires.  Quant à toi, tu dirigeras le gros des troupes.

 

Le brain storming que nous avons imaginé ici mené par les principaux chefs grecs a permis une victoire éclatante pour eux dans cette bataille qui constitua un tournant décisif dans cette deuxième guerre médique.

Guerre « merdique » contre le tracker msci world dividendes réinvestis, 2010 après JC, quartier général de l’équipe des daubasses  

 24 Novembre 2008 : 16h GMT

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Ce jour là, dans le port d’Amsterdam, le vent est glacial et les nuages sont d’un gris de misère éternelle. Les bourrasques font  trembler les lampadaires qui viennent déjà de s’allumer. Des cris métalliques se mêlent aux bruits sourds des trombes d’eau qui flagellent le béton. Et comme si cela ne suffisait  pas, une pluie microscopique commence à  emplir l’atmosphère. Avec les vagues de lumière pisseuse des lampadaires et la force du vent, les gouttes ressemblent à des nuages d’insectes en cristal….Une race transgénique de fin du monde !

Cher lecteur, chère lectrice, n’allez pas imaginer que nous sommes dans un décor de Cinecitta, que les pompiers arrosent par intermittence, une bande de béton gris et que des réacteurs d’avion simulent la tempête, et que c’est donc du pur cinoche, non, non, nous sommes bien dans le port d’Amsterdam, le temps est épouvantable et trois gaillards à la mine patibulaire, arpentent les quais déserts.

 

Ils sont tous les trois vêtus d’impers bon marché de couleur déconcertante, mastique noir et neige. Le gaillard à l’impair noir tient dans sa main droite un GPS qu’il tente de protéger de sa main gauche. Les mots qu’ils échangent, écartelés par le vent, sont vociférés, parfois ânonnés. La conversation spasmatique qui se déroule, pourrait sans le moindre problème illustrer un cours de psychiatrie.

– Je t’avais dit de prendre la carte !

– Quelle carte ?

– Celle avec le filet de Gouda Babybel que les autorités portuaires nous ont remis avec les badges à  l’entrée.

– Arrêter vous allez me donnez faim, bordel.

-………………plastifiée.

– Qu’est-ce que tu dis ?

– Si la carte n’était pas plastifiée, je ne vois pas ce que nous aurions pu en faire, avec ce temps de m…..  M……. j’ai failli lâcher le GPS…. !!!!!

– C’est marrant, il te donne du Gouda qui est plastifié, mais qui ne t’est d’aucune utilité dans ce dédale de quais et la carte qui ne l’est pas, n’est d’aucune utilité par ce temps…….Du Laurel et Hardy, heureux qu’on est trois.

– Combien de temps reste-t-il ?

– 1 minute…

– Le…..s…. Kilo…..Mètres, bon dieu ?

– 830.

– Mètres je suppose.

– Oui mètres.

– Un peu plus ou un peu…… détrempé, ne change rien.

– 1 minute, c’est pas…..POSSIBLE !

– Ces machins ne se trompent jamais.

– Qu’est-ce que tu lui as demandé ?

– Quai des vices, 37.

– C’est ce que le gars de l’entrée a dit.

– Oui évidemment.

– J’espère qu’il n’y aura pas trop de putes pour nous accueillir.

– Vice, c’est pas ce que t’imagine…

– J’imagine rien, je demande à voir.

– Sacré, Louuuuuuuuuis, toujours aussi pervers.

– « Vice », c’est ……….V.I.S.

– Il aurait pu mettre « quais des boulons », la confusion, n’aurait pas été possible.

– Bon les gars, en Néerlandais « Vis », signifie « poisson ». Je vous avais bien dit de ne pas entamer les Orval, après les 12 Chimay.

–  Evidement, dans le port d’Amsterdam, 37 quai des Poissons, ça se tient.

–  Espérons quand même qu’il n’y aura pas trop de morues.

– T’aimes pas le poisson, Pierre ?

– Il faut que je reprogramme, j’avais écrit V.I.C.E., numéro 37, non d’une pipe, une minute les gars, juste une petite minute.

– On s’avait que tu n’étais pas fort en orthographe, mais là, c’est la totale.

– Je vous dis qu’ 1 minute ce n’est pas possible.

– 759 mètres et le machin indique encore 1 minute…

– Il a pris l’eau !

– 1 minute, 830 mètres….c’est 50 kilomètre à l’heure les gars !

– 759, je viens de reprogrammer.

– Et nous là, on est à 1 kilomètre à l’heure peut-être moins.

– Qu’est-ce que tu proposes ? Qu’on appelle un taxi ?

– T’exagères, on est au moins à 3 Kilomètres à l’heure.

– Ca fait plus de 50 minutes à marcher.

– Ton machin qui ne se trompe jamais à pris la vitesse du panneau d’entrée et c’est la vitesse pour voiture pas à pied.

– 50 minutes non inclus les arrêts pipi…..

– Avec ce que vous avez bu avant de partir.

– ATTENTION…. !!!!!

Une trombe d’eau bondit brutalement sur le quai et fauche nos trois gaillards. Il se relèvent péniblement hagards et détrempés…et reprennent leur route à travers le dédale de quais de plus en plus étroits, tout d’abord en silence, puis la conversation reprend.

– Là, je me les gèle vraiment….

– Le 24 Novembre, je ne pense pas que c’était une bonne idée.

– Ils annoncent une tempête qui durera 5-6 ans….

– Certain parlent de 15-20 ans.

– Ceux-là sont nettement plus imbibés que nous.

– Les gars, je vois le drapeau d’arrivée.

– Quelle couleur ?

– Je vous dis qu’on arrive, 20 mètres….

– Fois 60, 120 mètres….

– Oh non……. !!!!

– C’est quand même pas cela que nous avons acheté, réveille moi Louis.

– Hé oui… !!!!

– Ces rafiots-là n’arriveront même pas à la sortie du port…. !!!

 

Nos trois amis restent ensuite prostrés à l’entrée du quai des vices … heu vis, pendant un long moment. Devant eux, un indescriptible tas de ferrailles gorgées d’étincelles tangue et ondule. Plus de 250 bateaux, sont amarrés en pagaille le long des quais. Pour la plupart des rafiots de pêcheurs minuscules dans un état lamentable et quelques coques plus importantes. Malgré le chaos palpable, des hommes de tous âges et de toutes nationalités s’affairent sur le quai et sur les pontons. Il y a quelque chose de Pearl Harbor, dans cette vision et en plus sans le moindre Kamikaze… !!!

– Allez les gars, les commandants nous attendent là-bas…. !

– T’as vu les chinois, ils larguent l’eau de la cale avec des bols de riz…. !

– Hello sir, my name is Furt Freudenberg, je suis le commandant du « Nu Horizon ».

– Salut Kurt.

– Furt, Pierre.

– Vous partez dans 30 minutes, Furt.

– Impossible sir, tous mes hommes souffrent de dysenterie, la quille du bateau est ondulée, on a accroché des rochers près de Gibraltar, au mois de mai de l’année passée et no money pour réparer….Et vous avez vu le temps….Aucun marin digne de ce nom ne peut prendre la see…

– Vous démarrez dans 30 minutes Furt désolé.

– Nos 30 rafiots ont encore l’air bien pire que la moyenne.

– Tu veux dire plus amochés.

– Oui, Louis, c’étaient les moins chers, donc les plus pourris.

– C’est logique, mais ça fout la trouille.

– Pierre, tu pourrais sortir la liste.

– Voilà.

– How do you do, Donald Jewel, du “Sport Halley”.

– Salut Donald prêt à démarrer ?

– Non sir, les rats sont partis depuis longtemps, les vivres sont à moitié pourries et les tricots sont mangés de mites….Impossible d’affronter la mer….

– Excuse me, notre moteur fait des « Okay » et la coque est red de rouille sur le flanc gauche.

– Vous êtes sur quel rafiot ?

– Le « Ditech », Simpson, Todd Simpson….

– Vous allez vous y faire Todd, j’en suis sûr.

– C’est juste une question de perception, si vous parvenez à oublier ce que vous voyez devant vous, le premier round de la bataille est gagné.

– Remy Lesguer, commandant du « Vet’ Affaire », mon équipage est complètement bourré, ils ont menacé de me balancer par dessus bord si je n’augmentais pas la paie de 150%…

– Donnez leur du Coca zero commandant et dites leur de manière diplomatique qu’ils appareillent dans 10 minutes.

– Bonne idée Louis.

– S’ils vous balancent par dessus bord on fera appel au commandant Gallois, ne stressez pas mon vieux cela sert à rien en pareil situation.

– Pierre tu peux cocher sur la liste les 30 bateaux prêts à partir ?

– Yes, sir….Heu, Yes, Louis.

– Please, please, impossible, de larguer les amarres avec le « Adams Golf », la cale s’est transformée en piscine. Et les maboules qui font office d’équipage s’amusent avec deux poissons rouges, au lieu de servir de leur sceau pour vider l’eau.

– Capitaine Adams ?

– Commandant Adams !

– Laissez couler commandant, y a pas le feu. Ils peuvent s’amuser, jusqu’au détroit d’Ormuz.

– Hic, Hic… commandant  Han Daquing .

– Vous êtes notre seul Chinois, bonjour Han.

– C’est le commandant du « Telestone ».

– Oui Pierre, tu peux cocher.

– Prêt à partir commandant Daquing ?

– Oui monsieur.

– Bizarre, il ne semble pas avoir de problèmes …

– Avez-vous des problèmes à nous exposer avant d’appareiller : problèmes d’équipage, de moteur, de rouille…… ?

– Juste problème de Saké, j’ai écrit un Haiku pour moi pas pleurer : Nususbito ni tori nokosareshi mado no tsuki.

– Louis, on dirait que Han parle le Japonais.

– J’ai plutôt l’impression qu’il est chargé au Saké.

– Commandant Han que voulez vous dire avec ce Haiku ?

– Le voleur parti n’a oublié qu’une chose – la lune à la fenêtre.

– Cela me rappelle quelque chose….

– Qu’est-ce que tu veux que cela te rappelle ?

– Pas de problème avec l’équipage ?

– Je suis à peu prêt certain que ce cher Han a tout pompé des 99 Haiku de Ryokan, j’ai le bouquin dans ma bibliothèque.

– Je seul à bord, Losenone Samouraî….. !!!! pas Saké depuis des mois.

– Il n’a pas assez Saké….Je rêve ou il nous parle aussi de sa vie sexuelle.

– Pierre, il parle d’alcool.

– M….. il est seul !

– Poésie, poésie….

– Sir Hic, sir….femme, moi quitter pour toujours….plus pouvoir Saké….Appliquer code du Samouraî…..Hara….. HA Ha schtoum… !!!!! qui rit…..Sur le 69ième parallèle….

– tu vois bien qu’il ne parle pas d’alcool, il essaie de nous expliquer ses problèmes de nana !

– Je croyais que vous étiez chinois ?

– Arrière grand father Jap….Sale Jap….Nankin… !!

– Pierre, j’ai l’impression qu’il est prêt à te raconter sa vie….Et on a plus le temps.

– Ok Han, à votre retour on discutera poésie et nana.

Le gaillard à l’imperméable mastique s’est retourné sur celui à l’imperméable neige qui a sorti un immense mégaphone rouge de son sac en bandoulière. Un immense larsen a dérapé dans l’air humide dès qu’il a ouvert son espèce de trombone à piles.

– Chers commandants, chers équipages, vous appareillez dans 5 minutes exactement. Toute l’équipe des Daubasse est présente sur ce quai pour vous souhaiter bonne chance dans la dur tâche qui vous attend. Nous sommes certains que vous arriverez à battre l’armée des Zinzins et sa flotte géante de MSCI world. Ne vous fiez pas aux apparences car vous avez plus d’avantages que vous ne le pensez pour voler de victoire en victoire. Ne vous laissez pas impressionner par les cuirassés « General Electric » et « Pfizer » ou le porte-avion  « Walmart » car nous savons que leurs équipages sont bien plus bourrés que les vôtres, qu’ils sont en manque de carburant et n’ont plus « saké » depuis longtemps. Avec pas mal d’ingéniosités, vous parviendrez à les battre dans des endroits bien précis que nous vous dévoilerons au fur et à mesure … Au besoin, nous vous enverrons aussi du renfort … « Gode bless you »…..

– Louis, j’ai l’impression que tu as mal prononcé.

– Qu’est-ce que j’ai mal prononcé Louis ?

– Ce n’est pas “Gode Bless You”, mais “God bless you”.

– Ce n’est pas grave, j’ai juste voulu donner à mon discours  une touche US finale, tous ces gars ou presque sont Américains et c’est ce que les Amerloques ajoutent toujours à la fin de leurs discours.

Les trente bateaux de la flotte Daubasse ont largué les amarres et se sont dirigés vers la sortie du port d’Amsterdam….Pierre et les deux Louis, ont regardé s’éloigner doucement la cohue de bateaux éclopés. Ils étaient tout les trois bouche bée, tout comme des vaches sous Tranxène attendant un hypothétique train fantôme dans un pré empli de smog à tailler au couteau.

– Les gars, vous avez vu la belle allure du « Barrat », sous pavillon Anglais ?

– Le « Dane Elec », me plaît pas mal. Et le « Kindy » fait plutôt pirate avec son immense chaussette au bout du mat….

– J’ai quand même le sentiment que le « Coast Distribution » et le « Tuesday Morning » ne reverront plus le soleil :  on dirait des barges tellement le tirant d’eau est haut …

– Allez on y va, je grelotte de froid.

Nos trois Daubasses on reprit le chemin en sens inverse, celui de la sortie de Port d’Amsterdam. La conversation a repris de plus belle.

– Je trouve que l’on pourrait conceptualiser notre stratégie en faisant un parallèle avec les guerres médiques : ça risque d’impressionner.

– N’est-ce pas un peu trop intellectuel  ?

– Au contraire je trouve que cela fait très « stratège ». Et ça met en confiance.

– Il faudrait déjà commencer par gagner une première bataille.

– Oui mais on peut déjà réfléchir au parallèle avant la première victoire.

– Pourquoi pas.

– On pourrait prendre l’exemple des Thermopyles où le biais d’euphorie a bien failli coûter la bataille à Xerses.

– Je pense que Xerses doit sa victoire à une trahison et sur le coup, pas à son cerveau.

– Si l’on se met du côté de Leonidas, on peut dire que l’endroit était l’axe central de la stratégie : choisir le terrain est finalement plus important que les moyens à disposition.

– On pourrait mettre l’accent sur le fait que plusieurs généraux ont plus d’objectivité et de faculté d’analyse qu’une seule personne aussi intelligente et talentueuse qu’elle puisse paraître.

– Attention les gars… à condition de rester critique entre eux !

– Nous allons être critiques comme ces généraux grecs.

– Finalement, ils ont retenu l’idée de Léonidas et l’ont appliqué sur la mer.

– Exact Pierre, mais j’aimerais que l’on mette l’accent sur la concertation comme arme supplémentaire et pas seulement sur le papier.

– Attendons quand même de voir les gars car la flotte des Daubasse m’a paru bien fragile.

– Oui Louis, il ne faut pas être un vieux Loup de mer pour comprendre que certain ne reviendront pas.

– Ah voir les gars …

7 mois plus tard … 30 Juin 2009 QG d’Amsterdam : 4 Heure GMT

Email sur les transcripteurs Daubasse.com

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Victoire total au large du pacifique……Blitz attaque sur une mer calme, pendant la nuit…..Les Zinzins perdent plus de 50 de leur bâtiments…..La tactique de la tortue des légions romaines appliquée avec succès….Dans une version aquatique, bien entendu.

Le « WPT Entreprise » a quitté la flotte depuis le 12 juin et le capitaine du  « Telestone » Han Daquing nous signale qu’il veut s’arrêter définitivement à Hawaï pour « Saké »  la vahinée.

12 mois plus tard…..30 Novembre 2009 QG d’Amsterdam : 18 Heure GMT

Email sur les transcripteurs Daubasse.com

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Victoire sans appel dans le dédale des îles Pink Sheet……Le « Lehman Brother » repose par 600 mètres de fond ainsi que 150 autres frégates bancaires de tous les continents.

Nous avons besoin de renfort. Pour nous diriger vers le détroit d’Estate.

20 mois plus tard…..20 Août 2010 QG d’Amsterdam : 18 Heure GMT

Email sur les transcripteurs Daubasse.com

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Les premiers combats dans le détroit d’Estate se soldent par une première victoire…..le « AH Bello », le « Bodisen » et le « Blonder Tongue » en sont les principaux artisans.

La flotte Daubasse compte 36 rafiots et deux vedettes rapides baptisées « Option Put » qui ont servi à dynamiter tout au long de la bataille….

Ce jour là, les trois Daubasses se retrouvent sur le quai des vices … heu des vis dans le port d’Amsterdam, au Bar Emmanuelle numéro 40.

Ils vont écluser des pintes jusqu’au petit matin pour fêter l’arrivée d’un nouveau général Greco – Français dans l’équipe….Les nanas du bar l’appelle déjà Francki et pourtant son nom réel est Charles – Andreas  Markopoulos de Neuilly…

Il se joint à l’équipe pour mener à bien, la prochaine bataille des VANTRE dans l’océan indien et amener un peu de sang neuf dans les cerveaux irrigués par trop de bières. Pour cette troisième guerre merdique, les Daubasses ne seront donc plus trois mais quatre comme les mousquetaires.

Derrière le comptoir du bar Emmanuelle, une carte postale est épinglée montre l’ancien commandant du « Telestone », ce cher Han Daquing, en compagnie de deux beautés des îles.  « Saké OK », au gros marqueur indélébile barre sa chemise fleurie au bas de la carte et il exhibe un large sourire.

Enfin, le quai des vis a vu son nombre de toursite  augmenter de manière exponentielle ces derniers temps. Certains prétendent être historiens et d’autres investisseurs !

Dans le port d’Amsterdam, il y a bien plus que des marins qui chantent …

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5 réflexions au sujet de « Salamine, Amsterdam : les vertus du brainstorming dans une flotte de daubasses »

  1. Génial, après l’investissement dans la valeur on apprend l’histoire et une façon de raconter la bourse « épique »!
    Mais où s’arrêteront-ils?

    Continuez comme ça, c’est du tout bon!

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