Ecomérage : La fin de la souveraineté des états européens, déjà une réalité à l’Est !

 

C’est en lisant une dépêche Reuter qui date d’il y a quelques jours que nous avons eu l’idée de cet écomérage.  Cette dépêche n’a été que peu relayée par la presse et les médias « grand public » alors qu’elle est peut-être d’une importance majeure, voir pour le moins, un signal sérieux pour nos décideurs européens.

 

 

La mise à l’écart des « petits » pays européens

Nous avons principalement entendu ces derniers jours les doléances des pays du Nord comme la Suède ou la Norvège qui ne sont pas conviés aux discussions parce qu’ils ne font pas partie de la zone euro… voir des Pays-Bas qui sont bel et bien membres de la zone euro mais qui sont marginalisés en raison de leur taille jugée trop petite.

Les pays de l’Est et donc de l’ancien Bloc communiste accumulent les deux discriminations et sont considérés par les acteurs principaux du théâtre européen comme des « sous-pays ». Voici donc cette fameuse dépêche avant de poursuivre notre réflexion :

« Les Premiers ministres tchèque et bulgare Petr Necas et Boïko Borissov ont fustigé mardi à Prague une « indiscipline » budgétaire de certains pays de l’UE, soulignant que l’entrée des deux pays dans la zone euro n’était pas à l’ordre du jour.

« Les gouvernements tchèque et bulgare refusent absolument de fixer une date pour l’adhésion à la zone euro, entre autres parce que nul ne sait quel sera son développement ultérieur », a déclaré M. Necas devant la presse.

« Nous voyons tous que l’Union monétaire est en train de se transformer en une union de transferts, voire une union de la dette », a-t-il insisté.

Premier ministre depuis 2010, M. Necas avait engagé d’importantes réformes économiques en vue d’assainir les finances publiques tchèques, s’attirant ainsi les éloges de l’agence de notation Standard & Poor’s qui a récemment relevé de deux crans la note de la dette à long terme du pays, à « AA- » contre « A » précédemment.

Selon M. Borissov, l’entrée dans la zone euro n’est plus un objectif pour son pays, mais « quelque chose que nous observons prudemment car nous ne savons pas comment ces processus vont se développer ».

La République tchèque et la Bulgarie s’étaient engagées avec leur adhésion à l’UE, respectivement en 2004 et 2007, à adopter l’euro mais sont devenues réticentes en réaction à l’actuelle crise de la monnaie commune.

Ni Prague ni Sofia n’ont pour l’instant fixé de date pour l’adoption de l’euro.

Très critique face aux membres endettés de la zone euro, M. Borissov a conseillé à ceux-ci de réduire les salaires et les retraites à leur niveau actuel en Bulgarie.

« Nous voudrions aussi que les retraités bulgares reçoivent une pension de vieillesse de 2.000 euros par mois. Ils le mériteraient bien mais ceci entraînerait un déficit budgétaire et des problèmes avec le Fonds monétaire international », a noté le Premier ministre bulgare.

« Notre position est catégorique: personne n’est obligé de prendre l’argent de ses contribuables pour le verser à celui qui n’est pas discipliné », a-t-il ajouté.

« Que les États ne dépensent que ce qu’ils gagnent », a insisté M. Borissov. »

Souvenez-vous la fin du communisme en Europe de l’Est

On parle ici de la République Tchèque et de la Bulgarie mais les réflexions sont exactement les même en Roumanie, Hongrie, Pologne et les autres.

Il est important de comprendre que l’appel à la discipline de ces pays de l’Est est entièrement légitime. Car à chaque fois que ces pays ont reçu de l’argent, qu’il soit venu du FMI ou d’organismes européens, on a exigé d’eux des réformes précises, suivant une feuille de route définie, avec des contrôles et des menaces de suspensions des tranches d’aide si les différents assainissements n’étaient pas réalisé dans les faits.

Nous nous rappelons même avant l’entrée de la Roumanie dans l’Europe des débats, menés par la presse et les intellectuels, qui, en gros se réjouissaient de l’entrée de la Roumanie dans L’Europe car cette entrée permettrait au moins de mettre au pas les politiques Roumains qui ne feraient plus entièrement ce qu’il voudraient avec les deniers publics, c’est-à-dire n’importe quoi.

L’aspiration donc de l’intelligentsia roumaine était donc clairement une perte de souveraineté pour aller vers un mieux, qu’ils ont clairement atteint.

Hors, qu’entendons-nous aujourd’hui de la bouche de certains politiques toujours plus démagogiques ? C’est que ni Moody’s, ni Standard & Poors, ni Bruxelles, ne peuvent empiéter sur la souveraineté de leur pays. Et s’en suis un chapelet d’inepties tel que « sortir de l’euro » ou « de l’Europe », « interdire les agences de notation »… En fait, au lieu de constater leur bilan désastreux étalé sur des décennies, on préfère pointer du doigt et donc désigner comme responsables ceux qui tentent de juger le bilan ou d’émettre un avis lucide et souvent justifié (même si parfois cet avis peut prêter à discussion, rappelez-vous la dégradation de la note de la Nouvelle-Zélande dernièrement, en général, les notations restent objectives).

Nous pensons donc que si la souveraineté consiste à mener des politiques irresponsables, à dépenser toujours plus sans pour autant améliorer la vie des citoyens, en gros à conduire de manière hautaine à 240 Km à l’heure sans comprendre que dans quelques tournants la route se terminera par un mur abrupte, il nous semble préférable de perdre une partie voir toute sa souveraineté.

La vrai Europe, politique, économique et performante est à ce prix, une perte de souveraineté des états, qui fait peur aux politiques de tout poil  mais qui est maintenant devenue obligatoire et plutôt urgente.

C’est finalement déjà le cas en Europe de l’Est comme évoqué plus haut, mais nous pouvons aussi rapidement démontrer, avec ce qui se passe depuis plus de 500 jours (voir, même, en réalité, depuis 2007) dans notre petit royaume, la Belgique, la futilité et la relative utilité des politiques qui préfèrent discuter leur bout «  de gras » sur des problèmes linguistiques que de s’occuper de leur population. Pas la peine de s’étendre sur un sujet aussi niais qui, d’une certaine manière, fait honte au citoyen européen de Belgique. Ceci pour bien comprendre que ce type de politique belge devrait, devant tant d’irresponsabilité, perdre une grande partie de sa souveraineté.

En effet, pendant tout le temps que nos dirigeants ont négocié  leurs inepties, la Belgique a continué à tourner sans eux. Et même plutôt bien ! Vous allez voir en quelques chiffres que le politique et la souveraineté nationale sont d’une importance toute relative.

Voici donc les chiffres d’une Belgique laissée au main du citoyen : ainsi, sans gouvernement, la Belgique est un des pays de la zone euro qui présente les déficits les plus faibles (4,1 % en 2010 vs une moyenne de 6,2 % pour la zone euro), un des taux de croissance économique les plus élevés (2,3 % en 2010 vs 1,8 % pour la zone euro) et une des diminutions du taux de chômage les plus rapides après la crise de 2008 (sur l’année écoulée, le taux de chômage est passé de 8,1 % à 6,8 % en Belgique alors qu’il est passé de 10,2 % à 10 % en zone euro).  (source : Eurostat)

Par contre, la dette publique, héritage de la « gouvernance » et de la « souveraineté » passée est une des plus élevées d’Europe.

Voici pourquoi nous pensons que moins de gouvernement, moins d’intervention étatique et moins de souveraineté nationale sont des éléments positifs pour la population de notre veille Europe.

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3 réflexions au sujet de « Ecomérage : La fin de la souveraineté des états européens, déjà une réalité à l’Est ! »

  1. « Voici pourquoi nous pensons que moins de gouvernement, moins d’intervention étatique et moins de souveraineté nationale sont des éléments positifs pour la population de notre veille Europe. »

    Vision anglo-saxonne des choses. Comme par hasard les pays latins, roi de l’intervention étatique, sont dans la panade.

  2. Un article qui contient pas mal d’idées intéressantes. Mais un peu bouclé à la va comme je te pousse.
    Ne parlons pas de la conclusion………………………………………………………………………………………
    …………… qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe.
    Bref, un pb de forme.

    Vous nous avez habitué à mieux.

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