Question des lecteurs : est-il intéressant d’investir dans des daubasses au sein d’un PEA ?

Comme vous le savez, cher(re) lecteur(trice), nous sommes quatre investisseurs dans la valeur, nous pouvons même dire des « extrémistes » de l’investissement dans la valeur, de nationalités différentes. Trois d’entre nous sont belges, et donc non intéressés par une quelconque défiscalisation sur les plus-values immobilières, puisque, nous vous le rappelons, il n’y a aucune taxe fiscale sur les plus-values réalisées lors de gains sur les marchés financiers en Belgique, pour l’individu qui investit en bon père de famille.

Heureusement (ou malheureusement), le dernier larron du groupe est un français. Et il investit via le club dans des daubasses, mais également à titre personnel grâce à son Plan d’Epargne Actions (PEA). Nous n’allons pas ici vous vendre les intérêts du PEA, mais pour faire simple, il s’agit d’un outil d’investissement qui permet d’échapper partiellement ou totalement à la fiscalité des plus-values mobilières selon la durée de détention du PEA. Seulement, comme toute niche fiscale, le PEA présente des contraintes. Il existe deux contraintes majeures : pour être exonéré totalement de l’imposition (mais pas des charges sociales), il faut que le PEA soit clôturé au-delà de 5 ans (vous noterez ici l’intérêt d’ouvrir un PEA chez votre banque ou courtier en ligne préféré même si vous n’avez pas les moyens d’investir aujourd’hui, car cela vous permet de prendre date) et investir dans des actions (les obligations, les options, les produits dérivés et tout produit exotique sont donc exclus, les trackers sont en revanche les bienvenus) de sociétés dont le siège social est domicilié dans un pays de l’Union Européenne. C’est cette dernière contrainte qui limite l’univers d’investissement de l’honnête citoyen français qui souhaite optimiser sa fiscalité.

Vous allez nous dire « et justement, la plupart des titres au sein de votre portefeuille sont américains ! ». En fait, vous n’avez qu’en partie raison car si vous regardez notre portefeuille en détail, vous remarquerez que nous avons actuellement en portefeuille 53 titres et « seulement » 24 actions américaines (dont 3 sociétés chinoises cotée à New York) et 4 actions de sociétés canadiennes. Nous avons donc au sein de notre portefeuille 25 titres non nord-américains. En fait 22 titres de notre portefeuille sont éligibles au PEA et se répartissent géographiquement comme suit :

– 7 actions anglaises (auxquels il faut ajouter 2 fonds fermé cotés à Londres, mais non éligibles au PEA car les sièges sociaux sont localisés dans les iles Anglo-Normandes).

Rendement* moyen actuel des anglaises : +13,7%

– 5 actions françaises

Rendement* moyen actuel des françaises : +66,6%

– 5 actions italiennes (il y a bien une sixième société italienne dans le portefeuille mais ses actions sont cotées sur une place financière hors d’Europe et sous une réglementation qui ne permet pas l’éligibilité au PEA).

Rendement* moyen actuel des italiennes : +23,6%

– 1 action hollandaise avec un rendement* actuel de +18,6%

– 1 action allemande avec un rendement* actuel de +8,9%

– 1 société luxembourgeoise avec un rendement* actuel de -11,6%

– 1 société danoise avec un rendement* actuel de +5,3%

– 1 société suédoise avec un rendement* actuel de +14,3%

*rendement hors dividendes

L’investissement en daubasses européennes, est-ce que « ça marche » ?

Nous n’allons pas vous faire de longs discours pour vous prouver que les daubasses européennes présentent le même intérêt à nos yeux que les daubasses américaines ou autres. Nous prônons la preuve par l’exemple. Voici donc ci-dessous les performances de nos daubasses « made in Europa » qui ont brillé que ce soient dans le portefeuille des Daubasses (titres cédés) que nous vous présentons toutes les semaines ou qui ont fait l’objet d’une analyse dont nos abonnées ont pu profiter.

Au sein du portefeuille des daubasses :

Vet’Affaires, une daubasse française sur laquelle nous avons obtenu une rentabilité de +269,80% net de frais

Cofigeo, une daubasse française sur laquelle nous avons obtenu une rentabilité de +194,48% net de frais

Dane Elec Memory, une daubasse française sur laquelle nous avons obtenu une rentabilité de +126,52% net de frais

Passat, une daubasse française sur laquelle nous avons obtenu une rentabilité de +103,51% net de frais

French Connection, une daubasse anglaise sur laquelle nous avons obtenu une rentabilité de +12,12% net de frais

Daubasses qui ont fait l’objet d’analyses réservées en primeur à nos abonnés et dont le cours a été démultiplié :

Tesfran, une foncière française

Cottin Frères, un groupe viticole français

Et nous ne souhaitons pas arrêter ici le palmarès européen !

Conclusion

Nous pensons que le contribuable français peut investir de façon intelligente dans des daubasses au sein de son PEA et obtenir des performances tout à fait honorables.

21 réflexions au sujet de « Question des lecteurs : est-il intéressant d’investir dans des daubasses au sein d’un PEA ? »

  1. Je profite de ce post pour remercier l’équipe des daubasses pour leur travail remarquable!

    Par ailleurs, j’aurais une question pour les abonnés français: quel courtier utilisez-vous pour votre PEA? Pour ma part, il est encore chez Boursorama, mais malheureusement la plupart des micros caps recommandées par les daubasses n’y sont pas négociables. J’ai l’impression que le pb est similaire pour les principaux courtiers, alors si quelqu’un a trouvé la perle rare…

      1. Je suis chez Bourse direct et je confirme après être passé par HSBC et BNP que je ne suis pas déçu. La société qui possède ce courtier, en l’occurence Viel, est une structure solide digne de confiance.
        Le seul point noir sont les frais de courtage sur les sociétés extra européennes.

        1. Je suis aussi passé de Binck à Bourse Direct pour avoir accès au marché londonien sur mon PEA. Les tarifs sont très compétitifs sur certains marchés, mais pas pour d’autres. Le service est très moyen, on peut toutefois s’en contenter pour une approche value. Et comme le dit justement TMulliez, l’entreprise a l’air solide, ce qui n’est pas rien dans le contexte de crise systémique et de spéculation hasardeuse doublée de fraude de l’affaire MFGlobal.

          A noter le transfert désastreux de mon PEA entre Binck et BD : 11 semaines, des relances, des gens incapables de vous répondre des deux côtés, bref des services administratifs en dessous de tout.

    1. Pour ma part, c’est Binck qui donne accès à toute l’Europe…sauf le Royaume-uni malheureusement.

      Pour ce dernier cas précis, je pense, comme Franck, que Bourse direct peut être une bonne alternative.

  2. Où l’on voit que la fiscalité française, pétrie de bonnes intentions, pénalise les citoyens français… En termes de rendement net d’impôts, en choix, et en répartition géographique.

  3. Ce qui manque surtout chez Bourse Direct c’est un tarif préférentiel sur l’Italie. Sinon tous les marchés sont accessibles, mais pour 0.48% de frais. Ceci dit vu la fiscalité actuelle et le gain grâce aux intérêts composés, commencer une ligne à -4.8% est un moindre mal.

  4. Pour ma part, je déplore la difficulté qu’il y a à investir sur les valeurs italiennes et anglaises chez les courtiers français.
    Chez Fortuneo c’est 50 euros pour un ordre.
    C’est pourquoi je délaisse Milan et Londres, qui sont pourtant bien pourvues en Daubasses.

    1. Pour notre part, avec notre courtier (http://www.keytrade.lu), nous payons entre 15 et 25 euros par ordre suivant les places financières. C’est un peu plus cher pour Londres (environ 35 euros) Copenhague (+/- 40 euros) et Stockholm (+/- 45 euros).

      Ceci dit, nous pensons que notre approche qui sélectionne des sociétés à très gros potentiel peut supporter des frais de courtage un peu plus élevés que la moyenne.

      1. C’est vrai, mais comme disait Buffett, l’une des seules certitudes en bourse est que l’on va payer des frais de courtage à l’achat et à la vente donc autant trouver le moins onéreux!

  5. Juste un mot pour notre grand Walter Schloss, le plus grand chasseur de daubasses qui est décédé à l’age de 95 ans.

    Un maître s’en va mais ses enseignements restent.

    Et bravo aux daubasses pour célébrer la qualité du travail du grand Walter.

  6. Bonjour à tous,

    Avant toute chose, RIP Walter Schloss…

    Pour en revenir aux différents courtiers, j’utilise Lynx (qui malheureusement ne donne pas accès au PEA) mais qui est vraiment très intéressant pour les petits portefeuilles (ligne de 400€ environ pour mon cas).

    http://www.lynx.be/fr/tarifs/

    Pour le PEA, je suis chez Fortuneo et dès que je veux acheter des actions hors PEA ou rédhibitoire au niveau des tarifs, je passe par Lynx ($5 pour une ligne américaine et 6 CAD pour une ligne canadienne par exemple).

    Petit bémol, beaucoup d’échanges sont en anglais et pas toujours évident à comprendre mais ça s’améliore (ça fait maintenant plus d’un an que je l’utilise).

    Et évidemment un grand bravo à l’équipe des Daubasses pour tout votre travail (blog, portefeuille, analyse, etc…)

  7. Personnellement, je rencontre des tas de limitations avec Boursorama.

    Le dernier problème en date : une société change de nom et de code au Nasdaq. Et pouf, plus tradable sur Boursorama. Ni sous l’ancien nom, ni sous le nouveau.

    J’écris à mon conseiller : paf le mail me revient car l’adresse n’exsite plus. J’en conclus que lui non plus n’existe plus.

    Je viens de m’apercevoir de tout ça ce soir. Je suis en grosse PV sur le titre. Et que va-t-il se passer : mystère et angoisse d’ici demain.

    Alors……………………

  8. Bonjour a tous !

    Pour l’instant niveau de l’eventail de possibilités, keytrade (le courtier de l’equipe des daubasses) me semble le meilleur, sur 20 daubasses trouver un peu partout en europe et au usa je peut en acheter 20 ( 100 % ) alors qu’avec Binck ( qui est je pense un trés bon courtier également) je peux en acheter que 13 sur les 20 (65%).

    Je pensais donc prendre un compte titre chez Keytrade et un PEA chez Binck… Vous pensez que c’est possible ? Je suis francais et Keytrade est un courtier belge, sa pose probleme?

    Et derniere chose, c’est pas bizarre de trouver 20 daubasses plutôt facilement a l’heure actuelle ?

    1. Bonsoir Nicolas,

      >Je pensais donc prendre un compte titre chez Keytrade et un PEA chez Binck… Vous pensez >que c’est possible ? Je suis francais et Keytrade est un courtier belge, sa pose probleme?

      Pas de problème à notre connaissance. Ce mix permet de profiter du PEA et des opportunités hors Europe.

      >Et derniere chose, c’est pas bizarre de trouver 20 daubasses plutôt
      >facilement a l’heure actuelle ?

      Bizarre ? 20 daubasses, sur 10 places boursières, ce n’est tout de même pas l’opulence. C’est travail d’artisan : il faut retourner pierre après pierre, fouiller les bilans à la recherche de la petite bête qui peut expliquer une apparente sous-valorisation, …

      Ce qui est sûr Nicolas, c’est que trouver une daubasse est, à l’heure actuelle, un travail de longue haleine qui ne rebute cependant pas notre vaillante équipe de chasseurs de daubasses !

      Bonne soirée.

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