24 novembre 2008- 24 novembre 2015 : l’avantage statistique de notre process (3e partie – fin)

Cet article est le dernier d’une série de trois publiée à l’occasion du 7e anniversaire du portefeuille de notre club et de ce blog. Vous pourrez retrouver la 1ere partie ici et la 2e partie ici.

Troisième considération : les statistiques « évolutives » mêlant investissements réalisés et sociétés encore en portefeuille.

Nous mélangeons donc dans cette partie les investissements réalisés et les investissements encore en portefeuille. Pour deux raisons majeures : nous voulons comprendre le passé et le présent.

Nous voulons pouvoir être en mesure de comprendre rapidement nos erreurs ou voir précisément où se trouve le maillon faible de nos décisions à n’importe quel moment après trois semaines comme après 2 ans et demi.

Nous aimons particulièrement cette partie des statistiques du portefeuille car c’est précisément la partie où nous allons montrer que nous ne sommes pas des super héros de l’investissement value, c’est aussi la partie que tous les sites commerciaux mettent au plus vite sous le tapis en vous parlant du long terme quand, à court terme, « l’affaire du siècle » s’avère être une cata !

Pas nous.

Car nous voulons aussi regarder en face nos idées d’investissement à court terme et à moyen terme même si leurs premiers mois, trimestres, voire années sont parfois décevants.

Nous voulons aussi mieux faire comprendre à tous ceux qui nous lisent que ce n’est pas parce qu’une affaire tourne mal à court terme qu’elle ira forcément mieux à long terme mais que tout est possible dans tous les sens, négatifs comme positifs.

Et qu’il faut être capable, si l’on veut s’améliorer en tant qu’investisseur, de prendre des multi baggers comme des faillites. Tout investisseur devrait comprendre et accepter ces réussites magistrale qui vous font penser plusieurs heure que vous êtes le roi mais aussi ces moments de solitude qui font mal et au cours desquels on pense qu’il n’existe pas de plus nul que soi.

Observons à présent ces statistiques regroupant investissements réalisés et encore en portefeuille …

En 2009, on remarque par exemple que les 5 sociétés encore en portefeuille et donc au cours du jour + dividende net inclus améliorent pour le moment le rapport gains/pertes des sociétés réalisées puisque ce rapport gains/pertes passe de 5.54 a 6.96. Sans pour autant augmenter le pourcentage de gains par rapport aux pertes.

2010 qui est une excellente année au cours de laquelle les investissements réalisés sont de 12 sur 16 soit 75% du total. Elle offre un rapport gains/ pertes de 7.24. Au niveau de la pondération des gains et des pertes, nous sommes sur du 50/50… comme dans notre exemple de départ du lancer de pièces de Samuelson. Nous nous sommes donc trompés 1 fois sur 2 puisque nous avons 6 positions réalisées en gain et 6 positions réalisées en perte. Ce qui fait la différence, c’est le gain moyen de 1 052.02€ contre une perte moyenne de -145.23€, le rapport est de 7.24. Et si l’on rapporte à l’exemple du lancer de pièces, une fois sur deux : pile je gagne 724€ face je perd 100€.

Nous voyons en plus que si l’on ajoute les 4 positions non clôturées au calcul au cours du 24/11/2015, nous augmentons encore le rapport gain- perte en le faisant grimper à 9.07.

En 2011, c’est le contraire mais les investissements non clôturés au nombre de 14 pèsent 39%. Nous avons fait 36 investissements sur l’année. Le rapport gains/ pertes de 5.17 des investissements réalisés passe à 4.19 quand on y ajoute les 14 investissements non clôturés.

En 2012, c’est pareil : sur les 40 investissements, 28 ont été réalisés et offre un rapport gains/pertes de 6.83. Les 12 sociétés encore en portefeuille représentant 30% des investissements de l’année font tomber le rapport gain perte à 4.83.

Jusque là, vous pourrez aussi remarquer que les investissements réalisés l’ont été entre 708 jours (2009) et 800 jours (2010). A partir de 2013, les investissements réalisés étant moins nombreux sous 40% du total des investissements de l’année, le temps moyen de réalisation varie entre 0 jours (2015) et 380 jours (2013).

C’est aussi à partir de 2013 que ces statistiques combinées sont plus fortement dépendantes de la fluctuation des cours car en 2013, 2014 et 2015, sur nos 84 investissements, 20 ont été réalisés, soit seulement 24%. Ce qui est donc le plus intéressant en attendant plus de réalisations, c’est de comprendre le déroulement du film !

Par exemple en 2013, nous avons 12 sociétés sur les 30 investissements de l’année qui ont été réalisées avec un rapport de gain / perte de 3.01 et un taux de réussite de 75% pour les sociétés en gain et 25% pour les sociétés en perte. Si nous ajoutons les 19 investissements encore en portefeuille, le rapport gains/ pertes tombe à 1.09 donc autour de l’équilibre et le taux de réussite des gains passe à 58.06% contre 41.94% du côté des pertes. Nous comprenons instantanément que nos investissements aurifères et matières premières sont pour l’instant la cause de la réduction conséquente de notre avantage statistique.

2014 est pour le moment et statistiquement parlant notre moins bonne année et là, c’est un peu l’inverse de 2013. Les 8 sociétés réalisées génèrent un rapport gains/ pertes de 0.77, cela signifie donc que les gains moyens sont inférieurs aux pertes moyennes et très inférieures puisque dans la pondération les gains représentent 62.50% (5 gain/ 8) contre 37.50% pour les pertes (3 perte/8). Que se passe-t-il ? La faillite d’Albemarle&Bond renforcée deux fois au cours de 2014 pèse lourd dans cette partie des investissements réalisés. Sans Albemarle&Bond le rapport gains/pertes serait de 2.74… Mais il y a Albemarle ! Contrairement à 2013, les sociétés encore en portefeuille relèvent un peu le rapport gains/pertes en le remontant à 0.88 Nous sommes donc statistiquement en négatif.

Il faut noter aussi que 26% des investissements de 2014 on été réalisés et que 76% sont donc toujours en portefeuille.

L’année 2015 n’a pas encore vu de vente réalisée. Toutes les sociétés sont donc encore en portefeuille. Les statistiques au cours du jour sont plutôt bonnes puisque le rapport gains/pertes est de 1.41, même si l’objectif a atteindre reste impérativement 2. Et sur les 23 investissements réalisés cette année, 13 sont en gain et 10 sont en perte au cours du jour.

Epilogue et tableaux

Avant de vous laisser découvrir les différents tableaux et chiffres, nous voudrions clôturer ce texte anniversaire en vous indiquant l’URL d’une étude que nous avons présenté sur notre blog le mois passé et qui nous a permis de mieux comprendre la valeur ajoutée de notre travail.

Si nous avons bénéficié de notre propre travail et de sa valeur ajoutée en premier lieu, nous espérons aussi que nous avons apporté à tous nos abonnés et à tous nos lecteurs au cours de ces 7 années écoulées, quelques petites choses qui auront pu leur servir à devenir de meilleurs investisseurs. Si c’est le cas, cela sonne alors pour nous comme de la valeur ajoutée supplémentaire à notre travail.

Nous nous devons enfin rendre hommage à Nassim Nicholas Taleb qui nous a permis de mieux comprendre l’importance des probabilités et du hasard dans l’investissement Value enseigné par Benjamin Graham dont nous nous sommes inspirés et qui nous a permis d’apporter, peut-être, un éclairage inédit sur le sujet.

Nous lui laissons le dernier mot qui nous semble bien résumer ce que signifie investir dans des sociétés estampillée Daubasse.

« On croit que l’intelligence consiste à relever des faits saillants alors que, dans un monde complexe, il s’agit plutôt d’ignorer ce qui n’est pas pertinent. »

Nassim Nicholas Taleb

2009.1 

2009 .2

 

2009.3)

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2010.1

2010.2

2010.3

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2011 (1)

2011.2

2011.3

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2012.1

2012.2

2012.3

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2013.1 - Copie

2013.2 - Copie

2013.3

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2014.1

2014.2

2014.3

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2015.1Mouvements complets 2015 dans la zone Premium.

2015.2

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Voici donc notre navire et toutes ses barquettes… 7 ans plus tard.

« Ceux qui prédisent ou expriment une opinion sur un sujet qui ne les implique pas ont toujours quelque chose de faux. Ils ne sombrent pas avec le navire, ils regardent un bon film d’action. »

Nassim Nicholas Taleb

La prochaine mise à jour sera disponible dans la zone premium de notre site dans les premiers 15 jours de janvier 2016.

3 réflexions au sujet de « 24 novembre 2008- 24 novembre 2015 : l’avantage statistique de notre process (3e partie – fin) »

  1. Vraiment du beau boulot!
    Chapeau!
    Est-ce voulu que certaines societes jusqu’a aujourd’hui cachées soient devoilées dans ce reporting année par année?…
    Vos abonnés n’apprecieront peut-etre pas…
    Longue vie aux Daubasses!
    J’ai pour ma part ENORMEMENT appris en vous suivant, depuis vos debuts…

    1. Bonjour LT,

      Dans cet article, nous ne présentons que le détails des positions qui ont déjà été vendues et donc, qui ont fait l’objet (ou vont faire l’objet dans les semaines qui viennent) d’un « bas les masques » sur ce blog. Par contre, nos abonnés ont bel et bien accès à ces trois articles repris dans leur intégralité avec, en sus, le détail des positions encore détenues en portefeuille et non vendues à ce jour.

  2. Chere equipe des Daubasses,

    Tres bon travail.
    Avez-vous songe a separer par typologie d’investissement (VANN, VANE, holding, or/argent et RAPP) ainsi que de laisser l’acces aux resultats en tableur excel pour vos abonnes?

    Cordialement.

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