Warren Buffett, l’effet boule de neige (5e partie) : les enseignements que nous en retirons

Cet article est le dernier d’une série de 5 qui reprend notre lecture de l’ouvrage d’Alice Schroder, Warren Buffett. La biographie officielle, l’effet boule de neige

Le point principal que nous avons retenu de cet ouvrage, c’est que, selon notre lecture, les réussites du plus grand investisseur de tous les temps tournaient, et tournent toujours autour de trois vecteurs.

Les quatre premiers articles :

 

La grande conclusion que nous avons retirée de notre lecture du « Snowball », cher lecteur, c’est qu’imiter Warren Buffett en investissant sur les blue chips est une gageure impossible à réaliser.

Si vous regardez de manière réaliste les cartes que vous avez en main, en tant qu’investisseur individuel par rapport à Buffett, cela pourrait se résumer de la manière suivante :

Vous n’avez, ni la machine à cash, ni le cercle d’amis ou de connaissances. Soit dès le départ, 66% de capacités en moins.

Il vous reste donc à première vue 33% avec  l’idée de « la marge de sécurité » qui est à la portée de tous …

Cependant, il vous est impossible de bien définir la marge de sécurité sur les société qui approchent de la faillite sans pour autant être cataloguées dans les mégots de cigare car elles ont souvent des problèmes graves de solvabilité qui nécessitent de connaître le dossier de l’intérieur.  Sans un cercle d’amis et de connaissances, cela fait 8.25% en moins.

Vous n’avez pas la capacité ni de juger de la qualité d’une direction, voire d’une nouvelle direction, ni de juger de la pérennité des produits, ni des bénéfices futurs, ni de la complexité du fonctionnement d’une multinationale pour l’acheter avec une marge de sécurité, bien définie et réaliste dans le futur, comme le ferait Warren Buffett qui peut, grâce à son cercle d’amis et de connaissances, fouiller tous les recoins. Cela fait 8.25% en moins.

Vous ne pourrez non plus avoir accès aux occasions en tout genre réservées à Warren Buffett (non coté, produits structurés, …).   Cela fait 8.25% en moins.

 

Conclusion

Ce qu’il vous reste pour pouvoir imiter réellement le meilleur investisseur de tous les temps, c’est donc 8.25% de la capacité d’investir de Warren Buffett et c’est sur des mégots de cigares ou « daubasses » que vous pouvez tenter de l’imiter le mieux.

Tout simplement parce que vous avez la capacité, avec les seuls chiffres du bilan et une belle diversification, de mettre de votre côté le plus de chances possible de battre le marché à long terme.

Et cela, Warren l’explique très bien, en 7 lignes, en parlant de son ami Walter Schloss : En 1975, « Big Walt » était le dernier défenseur des mégots de cigares. Lors des réunions du « Graham Group », ses confrères le moquaient gentiment sur son portefeuille « fouette cocher » avec des sidérurgistes au bord de la faillite et des sous-traitants automobiles ruinés. « Et alors , disait Schloss,  je n’aime pas le stress et je dors sur mes deux oreilles« . Il faisait des listes, appliquant la philosophie de Graham dans sa plus pure expression. Tout les soirs, il quittait son placard à balais chez Tweedy & Brown pour renter chez lui, et ses résultats étaient phénoménaux !

 

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47 réflexions au sujet de « Warren Buffett, l’effet boule de neige (5e partie) : les enseignements que nous en retirons »

  1. En lisant cette article, j’ai l’impression que l’equipe des Daubasses tente de se justifier ou de se reconforter par rapport a sa philosophie d’investissement. Sans vouloir etre desobligeant, je pense que vous vous tromper en n’investissant que sur des societes peu cheres. Votre portefeuille a bien marche durant les 2 premieres annees car apres le krach de 2008, presque toutes les titres etaient sous cotes.D’ailleur qui n’a pas fait de benefice ces 2 dernieres annees ? Mais je doute qu’apres 2 annees de hausse, ce portefeuille fasse aussi bien qu’a ses debuts car la raison d’etre d’un veritable investisseur est d’investir dans des compagnies qui cree de la valeur a long terme, donc des entreprises qui marchent bien ! Pas des boites pas cheres qui pereclitent…
    Personnellement, j’investis depuis 14 ans et je fais 36 % de rendement par an. Je pense que c’est seulement sur une periode de plus de 10 ans que l’on peut juger de la validite d’une methode quelle q’elle soit. Votre portefeuille n’a meme pas 3 annees d’existence et vous etes en train de faire la meme erreure que moi a mes debuts. Il y a plus de 10 ans, je faisais comme vous: j’achetais des titres sous cotes en esperant que la valeur marchande des biens de l’entreprise soit un jour reflette sur le cour de l’action(ce qui peut vraiment prendre beaucoup de temps !) Or le temps, c’est de l’argent. Dans le meme lapse de temps une entreprise normalement cote( mais qui marche bien) aura produit plus de richesse que 3 daubasses qui ne produisent rien…ou pas grand chose.
    Comme le disait Charlie Munger: « il est preferable d’acheter une bonne entreprise a un prix raisonnable que d’acheter une mauvaise entreprise a un prix pas chere ». Car sur le long terme, les biens et les richesses crees par une bonne compagnie surpasseront de loin la valeur marchande d’une daubasse qui ne cree rien. D’ailleur, la valeur marchande de la daubasse a tendance a s’effriter avec le temps.
    Imaginez un hotel dont les murs et les terres valent une fortune mais sur le long terme que valent tous ces biens si personne ne vient dormir dans cette hotel ???

    1. Bonjour Preecha,

      « En lisant cette article, j’ai l’impression que l’equipe des Daubasses tente de se justifier ou de se reconforter par rapport a sa philosophie d’investissement. »

      Nous ne cherchons absolument pas à nous justifier mais plutôt à expliquer comment nous avons fini par nous réconcilier avec Warren Buffett qui, dans les apparences et sur base de ce que nous en savions, préconisait une méthode d’investissement qui nous semblait difficile pour l’investisseur lambda.

      « Sans vouloir etre desobligeant, je pense que vous vous tromper en n’investissant que sur des societes peu cheres. »

      Ce n’est absolumnent pas désobligeant et nos aimables lecteurs sont évidemment tout-à-fait libre de leurs opinions. Nous n’allons pas reprendre l’ensemble des arguments qui nous poussent vers notre approche daubasses : il faudrait reprendre l’ensemble du blog pour cela. Mais les raisons que nous invoquons dans cet article en sont un bon résumé à défaut d’une liste exhaustive. Cependant nous ne prétendons absolument pas détenir la vérité et respectons d’autres approches de l’investissement, même l’analyse technique et le day trading.

      « Personnellement, j’investis depuis 14 ans et je fais 36 % de rendement par an. Je pense que c’est seulement sur une periode de plus de 10 ans que l’on peut juger de la validite d’une methode quelle q’elle soit. Votre portefeuille n’a meme pas 3 annees d’existence et vous etes en train de faire la meme erreure que moi a mes debuts. »

      Ssi ce blog existe depuis 2 ans, sachez tout de même que nous avons une expérience un peu plus longue que cela de l’investissement boursier comme nous présentonts d’ailleurs succinctement notre parcours d’investisseur dans la rubrique « qui sommes nous ».

      Sur la performance : nous n’avons jamais imaginé maintenir notre rythme de rendement de quintuplement tous les deux ans dans le futur … Nous pensons seulement, que sur des longues périodes, notre approche nous permettra de faire mieux que les marchés. Elle n’a que deux ans ? Ben oui, désolé, nous n’avons commencé notre blog qu’il y a deux ans … mais Benjamin Graham, Warren Buffett, Walter Schloss ou Donald Smith ont démontré que cette approche « mégots de cigare » générait des rendements supérieurs sur des longues périodes.

      Félicitations pour votre return : votre rendement annuel de 36 % pendant 14 ans vous a permis de multiplier par 74 votre capital de départ. C’est effectivement nettement supérieur à ce que nous espérons avec notre approche.

      « Il y a plus de 10 ans, je faisais comme vous: j’achetais des titres sous cotes en esperant que la valeur marchande des biens de l’entreprise soit un jour reflette sur le cour de l’action(ce qui peut vraiment prendre beaucoup de temps !)  »

      Et bien voyez vous, il y a 10 ans, l’auteur de ces lignes faisait exactement l’inverse : il achetait des sociétés bien au dessus de la valeur marchande de leur actif net en espérant que les bénéfices futures permettent de justifier le prix d’achat … Inutile de vous dire que c’était une erreur.

      « D’ailleur, la valeur marchande de la daubasse a tendance a s’effriter avec le temps »

      Parfois oui mais pas toujours. Et l’intérêt d’une daubasse/mégot de cigare, c’est que le marché n’en attend plus rien et donc, que la moindre petite étincelle donne du tonus à son cours. Mais cela, nous l’expliquons déjà dans notre blog.

      « Imaginez un hotel dont les murs et les terres valent une fortune mais sur le long terme que valent tous ces biens si personne ne vient dormir dans cette hotel ??? »

      Apparemment, vous n’avez pas exactement compris ce que nous faisons. Pour reprendre votre métaphore, ce qui nous intéresse avec cet hôtel, ce n’est pas tellement qu’il soit fréquenté par une nombreuse clientèle. Non non non ! Ce qui nous intéresse : c’est de le payer tellement bon marché que, si par malheur aucun client ne se présente, on puisse le convertir en immeuble à appartements à peu de frais et revendre ces appartements avec une belle plus value.

      1. Merci de votre reponse rapide.
        Il est toujours bon d’argumenter avec des personnes raisonnables.
        En fait, j’aimerais preciser qu’a mes debuts j’achetais uniquement des titres sous cotes car c’etait rassurant: je me disais que j’en avais pour mon argent et que quoiqu’il puisse arriver, le titre ne pouvait plus descendre…Mais au bout de 3 ans, je me suis rendu compte qu’il fallait investir dans l’optique d’un entrepreneur. A savoir qu’en achetant une action, on devient non pas un porteur de titre mais un associe de l’entrepreneur. Il faut donc acheter une action dans l’esperance que l’entreprise fasse des benefices et domine le marche. C’est l’essence meme du capitalisme.
        Cela dit je n’ai jamais achete de titre cote « bien au dessus de la valeur marchande de leur actif net « . Cette expression ,qui est la votre, doit etre discutee. Acheter un titre legerement au dessus du Price to book ne m’a jamais parut cher car je comprends bien que je n’ai pas les moyens de monter moi-meme une telle compagnie et qu’il faille payer un leger premium pour monter sur le bateau qui me menera a bon port.

        « Ce qui nous intéresse : c’est de le payer tellement bon marché que, si par malheur aucun client ne se présente, on puisse le convertir en immeuble à appartements à peu de frais et revendre ces appartements avec une belle plus value. » Vous avez repondu a ma metaphore de cette maniere. Mais dans la realite, est-il possible a un investisseur lambda d’acquerir assez de titres pour controler toute l’entreprise et decider de transformer l’hotel en appartement ? Et de decider de vendre l’hotel avec une jolie plus value ? L’investisseur lambda ne se contente-t-il pas d’acheter quelques actions daubasses et d’attendre passivement que le prix de l’action monte ?
        Cette passivite, a mon humble avis, est un cout trop cher a payer car elle nous fait perdre du temps. Les daubasses ne produisent pas ou peu de richesse, elles n’ont pas la dynamique des belles compagnies qui dominent le marche et produisent plus de richesse.

        Un point qu’on oublie vite. L’effet boule de neige est une reference aux interets composes. Interets composes du portefeuille de Buffett qui reinvestit systematiquement le cash dont il dispose en achetant plus d’actions mais et surtout interets composes des entreprises elles-meme qui reinvestissent leurs profits et font grandir leur valeur intraseque. Les investisseurs qui n’achetent que des daubasses profiteront des interets composes au portefeuille mais ils passeront a cote des interets composes produites par les belles entreprises et c’est bien dommage…

        1. « Vous avez repondu a ma metaphore de cette maniere. Mais dans la realite, est-il possible a un investisseur lambda d’acquerir assez de titres pour controler toute l’entreprise et decider de transformer l’hotel en appartement ? Et de decider de vendre l’hotel avec une jolie plus value ? L’investisseur lambda ne se contente-t-il pas d’acheter quelques actions daubasses et d’attendre passivement que le prix de l’action monte ? »

          Un investisseur lambda ne pourra le faire mais croyez bien que tôt ou tard, l’actionnaire majoritaire ou l’AG prendra cette décision s’il se rend compte que c’est la seule manière de créer de la richesse pour lui.

    2. Bonjour,

      « Personnellement, j’investis depuis 14 ans et je fais 36 % de rendement par an »

      36%/an est un excellent rendement. Étant de nature curieuse, pouvez-vous détailler votre style d’investissement ?

      1. BargainHunter m’a demande comment j’ai pu realiser 36% de profit sur 14 ans. Et bien, il faut d’abord preciser que j’habite en Thailande et que j’ai pu traverser 2 grosses crises boursieres: celle Thailandaise de 1997 et l’americaine de 2008. Ces 2 krach m’ont permis d’acheter de belles compagnies a un prix raisonnable.
        J’investis uniquement en thailande car c’est un marche emergeant, petit et donc facile a cerner. Certaines personnes vont dire pourquoi se restreindre a la Thailande ? Si l’on peut investir sur des multinationales comme Coca-Cola ou Apple…Tout simplement parce-ce que le developpement d’une entreprise thai est beaucoup plus facile a prevoir. La Thailande ressemble a la France d’il y a 20 ou 30 ans(exode rurale, modernisation,modification du comportement du consommateur…) Tout cela est tres facile a prevoir puisque c’est ecrit dans les manuels scolaires francais !
        Exemples concrets: il y a 20 ans, les principales autoroutes n’existaient meme pas, les centres commerciaux non plus…Vous pouvez imaginer quels profits les grandes premieres entreprises ont pu faire avec ce marche. Il est en train de se produire la meme chose en Chine et en Inde.
        Je dois admettre aussi que j’ai utilise des leviers mais seulement lors des krachs boursiers lorsque j’ai vu des blue chip a un prix abordable.
        Et pour finir, je conseillerai aux nouveaux investisseurs de se familiariser avec les interets composes car c’est ce qui fera grandir le portefeuille a grande vitesse(systematiquement reinvestir son argent dans les actions). Ces interets composes se retrouvent aussi dans le fonctionnement des belles compagnies qui reinvestissent constamment leurs profits pour faire grandire l’entreprises et donc augmenter leur valeur comptable.

        1. Preecha,

          bonjour… Nous avons comme l’impression que vous avez omis de nous dire que si vous avez connu deux Krach et que vous étiez investi en Thailande. Vous avez donc eu l’occasion d’acheter de très bonnes entreprises, bénéficiaires, à prix de mégots de cigares… C’est toute la différence… Et c’est la position idéale pour tout investisseur… Mais impossible à reproduire si vous ne vivez pas dans le pays concerné…

          L’un d’entre-nous vivant en Roumanie depuis 1992, ce qui fera 20 ans l’année prochaine, a une expérience similaire à la vôtre… Il suffisait, pour obtenir des rendements extravaguants, de ramasser n’importe quelle société vers 1995 quand le pays était au bord de la faillite, quand le FMI a suspendu ses aides financières… Si en plus, vous avez acheté des valeurs solides et bénéficiaires au prix de mégots de cigares à ce moment-là, les rendements sont au rendez-vous. Avant la crise de 2007, les rendement annuels sur 15 ans pour prendre le même laps de temps que les vôtres, étaient de 86% l’an en Ron, sur ce portefeuille Roumain et sont aujourd’hui, toujours sur 15 ans de 43%… Maintenant, traduit en euros, aujourd’hui c’est 25% l’an sur 15 ans (Rendement annualisé).

          Ce qui compte donc en gros, selon nos expériences, c’est de ramasser à bon prix, à prix de mégots de cigare… Si vous avez la chance de ramasser à ces prix des société bénéficiaires, c’est donc le summum… Mais nous sommes également d’avis que cela restera pas mal aussi, pour des sociétés en difficulté, voire carrément au bord de la faillite…..

          1. Je déterre un peu les commentaires de cet ancien billet, mais ne pensez-vous pas qu’il existe maintenant (08/2011) ce même genre opportunités dans des pays comme la Grèce (voir peut-être dans un futur proche l’Italie ou l’Espagne) ?

            Peut-être, est-ce ce genre de valeurs qui se retrouvent dans votre sélection de fonds fermés décotés ?

          2. Bonjour Bargain,

            Voux avez raison : il existe de belles opportunités sur le marché grec pour l’instant. Nous avons notamment dans notre watch list personnelle, deux sociétés grecques « sous surveillance ».

            Nous n’avons pas acheté pour notre club pour deux raisons :

            – une raison purement opérationnelle : le courtier où notre compte est tenu ne donne pas accès à la bourse d’Athènes
            – une raison plus macro : en cas de sortie de la Grèce de la zone euro, la nouvelle drachme pourrait s’avérer fortement sous évaluée par rapport à l’euro et il est donc difficile de donner une valeur « en euro » d’actif qui pourraient, dans le futur, être valorisés en drachmes. C’est la raison pour laquelle nous souhaitons une très grosse marge de sécurité pour investir dans cette zone géograhique. Mais nous y réfléchissons sérieusement.

  2. Cette série d’articles m’a permis d’appréhender rapidement la philosophie / stratégie d’un investisseur boursier ayant réussi.
    Je ne peux cependant m’empêcher de penser à la lecture de ces lignes que ce ne sont pas les expériences d’un homme parti avec un contexte extraordinairement favorable du passé (pécule de départ, entourage, contexte économique, associés, relations, intuitions, conservatisme exacerbé…) qui vont tracer notre futur chemin de croix d’investisseur. Croyez-vous réellement qu’une usine à farine coréenne (chez nous on appelait ça des moulins il y a quelques siècles) va augmenter sa visibilité sur le marché, alors que ce dernier est déjà saturé d’offres bien plus attirantes et dans la « vibe », afin de côter à sa valeur « réelle ». Sa valeur n’est-elle pas déjà celle que le marché lui donne déjà ? Pourquoi sa côte viendrai-t-elle à varier demain plutôt qu’aujourd’hui ? En tant qu’investisseur je veux un rendement serein sur mes placements, mais pas dans en 2050 (lorsque les locaux seront vendus au-dessus de la valeur boursière pour en faire un musée) !

    NB : En aparté, j’ai la regrettable sentiment que vous laisser traîner beaucoup de fautes d’orthographes et de grammaires dans vos derniers écrits. Ceci altère la bonne image que j’avais de ce site. A bon entendeur…

  3. Très intéressante, la série d’articles!
    Toutefois, j’ai aussi l’impression qu’il y a trop de subjectivité derrière le raisonnement pour que l’on puisse réellement considérer les conclusions.
    Sans dénigrer votre travail (au contraire), j’ai eu la même impression que Preecha. Du réconfort pour les auteurs!
    Je crois que c’est dans la nature humaine d’interpréter les choses dans le sens de nos convictions…

    1. Bonjour Bargain, Papa et Billy,

      Nous ne pouvons que répéter : nous n’avons pas cherché du réconfort dans notre lecture mais nous nous sommes réconciliés avec Warren. Jamais nous n’avons prétendu faire du « Buffett » et nous concluons en disant que dans plus de 90 % des cas, nous restons incapables de faire du Buffett. Cependant, nous nous sommes réconciliés avec lui, disions nous, parce qu’on avait tendance à présenter Warren Buffett comme un investisseur qui fait fortune en achetant des blue ships et en dormant dessus. Chose que nous avions difficile à comprendre. Sa biographie nous démontre clairement que ce n’est pas le cas et ne l’a jamais été.

      Quant à la subjectivité, nous la revendiquons : nous disons clairement que c’est « notre » lecture du Snowball. Des résumés du même ouvrage qui foisonnent sur le net arrivent à d’autres conclusions mais, bizarrement, ces conclusions correspondent au style d’investissement de leurs auteurs. Ces résumés sont sans doute tout autant subjectifs que le nôtre.

      Le but de notre blog est d’inciter les investisseurs à réfléchir par eux-même et de sortir des sentiers battus. Investir en fonction d’un consensus mou ne permet pas de dégager des rendements supérieurs à long terme. Notre résumé du Snowball s’est voulu de la même veine : une lecture originale d’éléments tout-à-fait véridiques. Loin de nous l’idée de détenir LA vérité en matière d’investissement, mais nous réfléchissons par nous mêmes, tentant de choisir des voies originales et de sortir des sentiers battus. Peu importe que nos lecteurs soient en accord ou non avec notre approche mais s’ils parviennent à trouver leur propre voie sans se laisser influencer par la meute et le « financièrement correct », le but de notre blog sera atteint.

      Papaours : « Sa valeur n’est-elle pas déjà celle que le marché lui donne déjà ?  » ==> si vous pensez que les marchés sont efficients, alors oui : sa valeur est celle de cotation … mais vous savez sans doute que ce n’est absolument pas notre opinion.

      1. Bonjour,

        Je trouve la conclusion de l’article plutôt honnête. Rien que parce que pour une fois, on est épargné de la mentalité du type : regardez c’est tout simple, il suffit de faire pareil, l’investissement est toujours payant …
        Pour apporter mon ressenti sur l’investissement en général, j’ajouterais/confirmerais le fait que l’approche de l’équipe Daubasses qui consiste à regarder autour de soi ce qui se pratique, comparer, réfléchir par soi même, tenter des choses différentes, est tout à fait légitime. Ça peut paraitre simple vu comme ca, mais en fait c’est beaucoup de travail parce que ca va un peu à l’encontre de la psychologie humaine (si tout le monde s’y tenait, les bulles existeraient-elle ?).

        Si on cherchait de l’objectivité, on ne trouverait pas grand chose, le livre est lui-même subjectif, même Warren Buffet le serait en écrivant un livre sur lui-même. La subjectivité n’est pas un problème en soi.

  4. Bonjour à tous,

    Personnellement, ça fait 20 ans que je travaille en bourse et je ne connais pas un seul investisseur qui ait fait +36% par an de moyenne pdt 14 ans (même avec du leverage), je félicite Precha, il devrait créer une boîte de gestion, il y gagnerait bcp, bcp d’argent.

    De toutes les philosophies d’investissement, je suis arrivé à la conclusion que le « value » est la seule stratégie vraiment rentable sur le long terme. Maintenant le « value » peut avoir plusieurs variantes allant de Graham à Fisher ou Buffett (qui est un mélange des deux précédents). Il est indéniable que la politique des daubasses fonctionnent, Le big Walt l’a fait pdt des décennies, mais il rendait régulièrement de l’argent à ses clients, maintenant ainsi un portefeuille de petite taille, car ce n’est pas une politique que l’on peut suivre avec des milliards d’euros.

    Les belles sociétés ne peuvent être intéressantes que si elles sont bons marchés, les études empiriques sont légions démontrant que les les sociétés préférées des investisseurs sous-performent toujours le marché.

    Je crois que la clé de l’investisseur ayant de la réussite c’est d’avoir des convictions fermes et aussi bcp, bcp d’humilité face au marché.

    Pour conclure, personnellement, je félicite l’équipe des daubasses, qui a l’honnêteté intellectuelle de publier ses performances, qui sont excellentes et qui, j’en suis persuadé continueront à être bonnes, même si on ne retrouvera pas des perf. comme 2008 ou 2009 avant longtemps.

    Bravo aux daubasses et à bientôt

    1. Bonjour à tous,

      En fait, nous comprenons assez bien vos réactions d’investisseurs qui tentez de mettre en pratique, le mieux possible, les enseignements de Buffett.

      Nous aussi nous sommes passés par là, et c’est en approfondissant la mise en pratique des enseignements de Buffett que nous en avons compris ces limites. Et ceci bien avant cette biographie.

      Par exemple Preecha quand vous écrivez ceci :

      « Mais au bout de 3 ans, je me suis rendu compte qu’il fallait investir dans l’optique d’un entrepreneur. A savoir qu’en achetant une action, on devient non pas un porteur de titre mais un associe de l’entrepreneur. Il faut donc acheter une action dans l’espérance que l’entreprise fasse des bénéfices et domine le marche ».

      Vous êtes pour nous sur des clichés théoriques et vous devriez nous expliquer comment, avec quelques actions en compte-titre, vous devenez dans la pratique associé de l’entrepreneur… Voire comment vous vous comportez en entrepreneur avec la société que vous possédez… ?

      Si vous avez un tant soit peu une expérience de chef d’entreprise, voire à un niveau hiérarchique élevé dans une entreprise, vous comprenez beaucoup mieux la marge de manœuvre extrêmement réduite que vous offrent quelques actions achetées en bourse… Un chef d’entreprise connaît son entreprise dans les moindres détails… Un détenteur d’actions connaîtra l’entreprise, disons à hauteur de 5% s’il s’applique à bien lire les rapports annuels.

      Comment pouvez-vous ensuite affirmer : « Il faut donc acheter une action dans l’espérance que l’entreprise fasse des bénéfices et domine le marche » quand vous connaissez une entreprise à 5%?

      Essayez par exemple d’entrer en contact avec la direction d’une société où vous possédez quelques actions, pour demander une petite explication sur un détail, qui ne vous semble pas très clair… Nous l’avons fait à d’innombrable reprises, en essayant comme vous le disiez plus haut de nous comporter en associé… ! Pensez-vous que nous avons eu une seule réponse ? Même du service de presse ?

      La réalité, c’est qu’avec quelques actions en compte-titre vous n’existez pas aux yeux de la direction d’une entreprise. Comment pouvez-vous dès lors vous comporter en associé, si vous n’existez pas pour la direction de l’entreprise dont vous êtes actionnaire?

      Ce qui nous a semblé très intéressant dans cette biographie, c’est surtout le fait que Buffett détaille au maximum les « outils » nécessaires pour mettre en pratique sa théorie du long terme, sur des Blue Chips.

      Libre à chacun de préférer le rêve à la réalité… Mais chez les Daubasses, nous avons préféré la réalité.

      D’autres part Buffett nous explique aussi comment exister en tant qu’investisseur sans outil très sophistiqué…

      Mais c’est vrai qu’il faut faire les poubelles ! Libre une nouvelle fois à chacun d’éprouver de la honte ou pas à faire les poubelles.

      Mais chez les Daubasses, nous estimons que si Benjamin Graham et Walter Schloss n’ont pas éprouvé de honte à faire les poubelles pour trouver des mégots de cigares, il n’y a pas de raison évidente pour que nous en éprouvions.

      1. En fait, lorsque je disais qu’il faut acheter des actions pour devenir associe avec l’entrepreneur: je voulais dire qu’il faut investir dans l’optique que la compagnie fasse des benefices, pas pour devenir pote avec les dirigeants. D’ailleur, il n’est pas necessaire de connaitre l’entreprise sur le bout du doigt pour reussir en bourse. Un guitariste peut juger un pianiste meme s’il ne pratique pas le piano. L’essentiel est de connaitre la musique.
        Petite precision, je n’ai jamais pu acheter de blue chip a prix de daubasse car meme durant les krachs les blue chip ne se vendent pas sous leur valeur comptable. Je respecte ce blog car il tente d’analyser de maniere rationnelle et permet l’expression libre de ses lecteurs. Mais je ne partage pas sa philosophie car elle va a l’encontre meme du systeme capitaliste(oh! le grand mot!) Toutes les bourses du monde ont ete crees pour investir dans des societes qui marche bien destinees a devenir des blue chip. Les daubasses ne sont que des annomalies qui finiront tot ou tard par disparaitre car une entreprise qui ne gagne pas d’argent fini toujours par disparaitre.
        Lorqu’on ouvre un commerce c’est dans l’espoir de bien vendre et de gagner de l’argent. En bourse, il existe 2 genres de richesse: la richesse qui vient de la fluctuation du prix de l’action et la richesse produite par l’entreprise elle-meme, a savoir que la compagnie vend des biens et des services en echange d’un cash flow. L’investisseur daubasse espere devenir riche en achetant des actifs d’entreprise a bas prix, c’est bien; mais il se prive surtout de la richesse produite par l’entreprise elle-meme.
        La richesse d’entreprise est la plus importante et la plus durable. Parmis les hommes les plus riches au monde , on ne trouve que des proprietaires de blue chip. D’ailleur, il serait etrange de trouver un revendeur a la casse plus riche qu’un concessionnaire Mercedes.
        J’insiste beaucoup sur la richesse produite par l’entreprise: imaginez le CAC 40 rempli de daubasses, qui ne produisent presque rien, vendues pas cheres. La France serait-elle un pays riche ou au bord de la faillite ?

        1. Preecha,

          Bonjour. Nous ne voulons convaincre personne, rassurez-vous, mais nous avons l’impression que vous ne nous comprenez que partiellement… Quand vous dites qu’un guitariste peut comprendre un pianiste parce qu’il comprend la musique, comme métaphore pour acheter quelques actions avec l’esprit d’entrepreneur, nous pensons que justement la musique n’est connue qu’a 5% et que vous n’avez pas les moyens de juger car il vous manque un tas d’éléments objectifs.

          Quand vous dites qu’investir dans les Daubasses va à l’encontre du système capitaliste, par ce que l’on investit que sur des sociétés qui ne marchent pas bien, en fait investir dans les Daubasses, c’est surtout, démontrer par A+B l’irrationalité des marchés qui sont incapables, à certains moments, de valoriser une société… Si les marché étaient efficients, nous n’aurions pas de Daubasses et nous n’aurions donc pas la performance que nous avons jusqu’ici… Tous les investisseurs qui sont capables de profiter de l’irrationalité des marchés en achetant avec une marge de sécurité importante peuvent normalement espérer des résultats au-dessus de la moyenne, pas les autres… Le tout étant bien entendu de savoir mesurer avec le plus de précisions possible cette marge de sécurité… Et nous disons juste qu’avec les Daubasses, c’est assez simple…! Et que c’est quasiment impossible, à moins de s’appeler Buffett, de comprendre une Big Cap ou d’escompter les bénéfices futurs d’une société…

          Pour terminer, vous nous étonnez avec vos Blue Chips thailandaises que vous n’avez pas achetées à prix de mégots de cigares, pendant les krachs… Car aujourd’hui, nous pouvons vous donner d’emblée le nom de 5 Blue Chips roumaines parmi les plus liquides du marché que l’on peut acheter avec des décotes comprises entre 50 et 70% sur leur Valeur d’Actif Net…! Mais bon, un marché émergent n’est pas l’autre.

    2. Attention, une performance de 36% par an en moyenne sur 14 ans n’est pas forcément bonne !
      Dans l’exemple ci-dessous le capital est divisé par 100 en 14 ans. (pourtant la perf moyenne annuelle est de 1,43 soit 43%)

      An Perf $$$$
      0 1 1,0000
      1 0,50 0,5000
      2 0,50 0,2500
      3 0,50 0,1250
      4 0,50 0,0625
      5 0,50 0,0313
      6 0,50 0,0156
      7 0,50 0,0078
      8 0,50 0,0039
      9 0,50 0,0020
      10 0,50 0,0010
      11 0,50 0,0005
      12 0,50 0,0002
      13 7,00 0,0017
      14 7,00 0,0120

      1. Oui, enfin, pour n’importe qui d’honnête en finance, quand on parle de moyenne annuelle cela sous entend la moyenne géométrique (et non arithmétique) !

  5. Pour contrebalancer, j’ai apprécié cette série d’articles et cela a été une incitation supplémentaire pour lire la bio.

    Il est vrai que je ne fais pas 36% / an. :-)))

    En + du blog des daubasses, je suis attentivement le blog Old Shool Value avec strictement la même philosophie, mais je trouve plus de maturité dans les écrits des daubasses.

    En tout cas, c’est intéressant de comparer sa performance, avec la votre :
    http://www.oldschoolvalue.com/investing-perspective/osv-portfolio-performance-inception/

    Faire cette comparaison ne nous renseigne pas si la performance est un « coup de pot » due à 2009, mais on voit que l’équipe des Daubasses superforme nettement. Bravo à eux.

    1. Salut Fabrice,

      Si la comparaison de notre rendement avec celui de Jae Jun n’est effectivement pas relevante (nous ne sommes d’ailleurs pas en compétition avec lui), elle a le mérite de s’étendre sur une période un peu plus longue que nous … et de démontrer aussi que les mégots de cigares peuvent faire montre d’une relativement bonne résistance dans des marchés baissiers.

  6. Bonjour,

    Quel broker vous semble le plus intérressant pour un petit investisseur en bourse, afin de ne pas trop se faire aspirer ses profits (au cas ou l’on aurait déniché de bons mégots de cigarres dans les poubelles) ??

    Avez-vous un avis sur « Bourse Direct » par exemple ?

    Cdlt,
    Hec

  7. Bonjour,
    Très intéressant débat! Je suis un lecteur de votre blogue depuis quelques mois. Je suis né en Roumanie, mais j’ai déménagé au Canada en 2000, un peu l’inverse de ce que Pierre Marchand a fait . J’ai deux questions :
    1) Comment faites-vous pour trouver des compagnies intéressantes en Roumanie? J’ai étudié quelques-unes, mais je trouve que la majorité d’elles sont pas mal endettées. En plus, il est quasi impossible à trouver des informations financières pertinentes, la transparence n’est pas au rendez-vous en Roumanie.
    2) Pourquoi dans votre portefeuille il n’y a aucune compagnie roumaine?

    Merci!

    1. Sorin,

      Buna sera. Pour répondre à vos deux questions:

      1) Je trouve que vous êtes quand même assez sévère avec le marché Roumain, sur sa transparence et sur les informations financières peu pertinentes… Vous savez, si vous cherchez des informations sur les small caps espagnoles, italiennes ou allemandes, voire parfois même françaises, vous vous demandez parfois si vous n’êtes pas dans une zone émergente, vu le manque d’informations… Par contre, si vous comparez au modèle anglo-saxon, voire canadien et au modèle du nord-européen, comme Suède-Danemark-Norvège, alors je suis complètement d’accord avec vous, cela n’a pas l’air aussi transparent… Mais si vous remettez le marché Roumain dans le contexte des marchés émergents, et par rapport à nos recherches de ces 3 dernières années, j’aurais tendance à dire qu’il est quand même nettement au-dessus de la moyenne, en matière d’information et de transparence. Car si tout est loin d’être parfait en Roumanie, les autorités boursières ont toujours mis un point d’honneur à élever le niveau, aussi bien en matière d’information que de transparence… et ce depuis la réouverture de la bourse en 1995…

      Pour vos recherches, vous pouvez travailler avec le site de la bourse de Bucarest que vous connaissez certainement : http://www.bvb.ro/
      Si vous cliquez sur une valeur, vous avez déjà une excellente base de travail, avec la rubrique « Informatii financiare » où vous pouvez trouver un résumé synthétique, mais aussi des rapport officiels, annuels ou trimestriels… Vous pouvez ensuite aller sur le site des sociétés…

      Si vous prenez par exemple les SIF, au nombre de 5, répartis sur toute la Roumanie, vous avez par exemple un calcul de l’actif Net Unitaire, réactualisé assez souvent.

      2) Si nous n’avons pas de sociétés roumaines dans le portefeuille « Daubasse », c’est tout simplement que le marché roumain n’est pas accessible, via Keytrade, le broker avec lequel nous travaillons. Mais nous menons actuellement des recherches à ce niveau sur le comment avoir accès à ces marchés émergents directement et cela englobe aussi bien l’Europe de l’Est que l’Asie, voire même l’Afrique et le moyen Orient.

      Sanatate

      1. Je serais aussi intéressé de connaître un broker permettant d’accéder à un maximum de places financières.

        Les expériences de Preecha et de l’un des vôtres montrent l’intérêt de se positionner sur des émergents ou des pays qui viennent de connaître la crise pour les périodes de pénurie de daubasses et autres bulles sur nos marchés.

        Reste ensuite à pouvoir analyser des rapports dans une langue étrangère. Peut-être étendre le réseau des chasseurs de daubasses pour partager le travail ? 😉

        1. Il semble qu’en France, il soit difficile d’obtenir des possibilités larges en terme de courtage boursier. En Belgique, le broker de notre club nous offre déjà pas mal de possibilité mais Lynx (www.lynx.be) que plusieurs d’entre nous utilisent pour leur portefeuille personnel, propose une large gamme de marchés (y compris par exemple l’Inde, le Japon ou le Mexique) à des prix très attrayants.

          Nous avons débuté la prospection sur ces zones mais l’information financière est plus difficile à obtenir qu’aux USA en l’absence des traditionnels « sec filling ». Nous tiendrons évidemement au courant de nos périgrinations nos fidèles lecteurs et plus encore nos abonnés .

  8. Il me semble que vous simplifiez à l’outrance.

    Bien sur personne n’a ni le cash ni les contacts de Buffett, ni surtout son intellect. Et alors, est-il possible que tout un chacun (et certains plus que d’autres) une partie de son cash, de son contact, de son intellect? Mettre tout le monde à zéro là dessus n’est pas très raisonnable.

    Et oui, il y a 7 lignes sur Schoss. Mais son il y a plus de 7 lignes dans le rapport annuel de BRK sur Simpson qui a des résultats excellents et ne fait pas du tout du Schloss.

    Votre post me semble infiniment réducteur et en-dessous de la qualité habituelle de vos propos.

    1. Bonjour Deep Value,

      Bien évidement, notre comparaison concerne surtout un investisseur particulier comparé à ce que nous avons lu de Warren Buffett. Il existe un certain nombre de gérants professionnels qui bénéficient de tout ou partie des atouts de Buffett (mais pas tous, la preuve : la majorité d’entre eux sous performent le marché) mais nous pensons, par contre, que c’est le cas de très peu de particuliers.

      Il est normal que Buffett s’attarde sur Lou Simpson : c’est quand même un de ses employés-clé.

    2. « personne n’a ni le cash ni les contacts de Buffett, ni surtout son intellect »

      Un élément de la personnalité de Buffet que l’on oublie de citer – et c’est ce point sur lequel il s’accorde avec Bill Gates comme clé du succès – c’est le focus. Buffet vit pour gagner de l’argent. Son investissement personnel est total depuis qu’il est gamin. Il s’est peu occupé de ses enfants, ses compagnes géraient la totalité du quotidien.

      Nous pouvons difficilement être compétitif sur ce plan. Et ce n’est pas forcément souhaitable comme mode de vie.

  9. Pourriez vous donner un exemple des « 5 bluechips » sous valorisées en Roumanie ? Je ne peux pas investir dessus malheureusement, mais c’est juste pour voir un peu les informations disponibles, et éventuellement trouver un broker pour les pays émergents.

    Merci

  10. bonjour l’equipe des daubasses.

    Tout d’abord merci pour votre site et votre blog, qui permettent à u néophyte comme moi d’approcher cette méthode d’investissement fort intéressante.
    De mon côté je suis encore au stade d’apprentissage et n’ai pas encore franchit le pas du réel.
    Dans cet apprentissage qui est le mien, via notamment les lectures de classiques comme l’investisseur intelligent de Graham, je me demande si il existe une version française de security analysis, qui semble etre un autre classique incontournable.
    Si oui, je n’arrive pas à le trouver
    Si non, comment cela se fait il?

    Merci et bonnes fetes de fin d’année

  11. Bonjour !
    petite question : Quand Warren Buffet prend position a hauteur de disons 300 millions dans une société par exemple,
    ne fait il pas monté le cours tout seul ?
    si oui, il achèterais donc les « dernières » actions achetées plus chères que les premières ?

    autre question un peu hs: le marché libre est il interessant dans la recherche de daubasses ?

      1. Merci bcp 🙂 ! autre question lié a mon precedent message (oublié de la posé =s) :
        Quand Warren Buffet prend position a hauteur de disons 40% de la cap boursiere d’une société:
        Cela ne reduit t il pas trés fortement la volatilité du titre puisque 40 % des actions de la société (détenu par buffet) son donc maintenu dans son portefeuille et donc ni vendu ( et par conséquent ni acheté) ?

          1. Bonjour,

            je viens de relire la question que je vous avait posée il y a 8 mois.

            aujourd’hui je dois dire que je penses que je m’était trompé : en fait si ce type d’opération ce produit, le flottant va être diminué et du coup la volatilité va au contraire augmenter et non diminuée.

            Qu’en pensez-vous ?

    1. Bonjour Jean,

      La différence que vous voudrez bien y voir : ce ne sont pas des termes techniques officiels et chacun les utilisent comme il l’entend. Mais dans le fonds, les notions sont sensiblement égales, mis à part le fait que nous sommes plus restrictifs en n’investissant que sur base de décote sur le patrimoine de la société et non sa capacité bénéficiaire.

  12. Bonjour,
    Je remercie les daubasses pour l’analyse du livre, ainsi que les commentateurs de la très riche discussion qu’ils ont engendrée. Je vois que la discussion date de 2012 mais je tente ma chance quoiqu’en retard. J’ai également fait les mêmes remarques (qui m’ont déçues, étant donné que Buffett était mon investisseur préféré) après la lecture de la biographie, mais j’en ai encore une autre qu’on peut élever au rang d’un autre « vecteur » des 3 vecteurs que vous avez cités. Ça pourrait vous paraître bidon mais je pense que ses femmes (Susie et Astrid) ont joué un rôle indéniable dans sa réussite. Il a eu des femmes qui ont carrément pris soin de lui tout comme ils ont pris soin de leurs enfants. De ce fait, il était entièrement dédié à son travail, et ne souciait pas de sa fonction paternelle qui, avouons-le, prend beaucoup de temps. Il reconnaît lui-même dans le livre (et dans d’autres occasions) qu’il s’est (très) mal occupé de ses enfants et de sa femme, et que la plus grande chose qu’il a raté dans sa vie était de prendre le plaisir de passer le temps avec sa femme. Je ne fais pas une leçon de vie (mal positionné pour ça) mais ce genre de femme est, à mon sens, difficile à trouver, et là encore, il a eu de la chance.

    1. Bonjour Yassine,

      C’est vrai que Warren Buffett passe pour un extra terrestre dans le monde de l’investissement tellement tous les facteurs liées à sa personne comme les facteurs exogènes semblent favorables. Mais cela n’enlève rien à ses talents de gestionnaires et d’allocateur doué.

      Difficile de se prononcer sur son rôle de père ni sur les avantages de ses différentes compagnes…

      Merci pour votre commentaire !

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