En cette période estivale, nous avons répondu positivement à l’invitation de notre ami, Michel Melinot qui nous a demandé d’écrire un petit texte, sur le thème de l’indépendance financière. C’est donc très simplement en vous racontant la rencontre des 4 « Daubasses » qui a eu lieu le samedi 19 juillet 2014 toute la journée et une partie de la nuit, que nous allons tenter d’illustrer le sujet. Chaque jour de l’année, sur notre forum privé, nous échangeons entre 50 et 150 messages. Mais rien ne peut remplacer le bonheur de nous rencontrer une, voire deux fois par an physiquement chez l’un d’entre nous.
Ce texte participe donc à l’événement « Une journée en indépendance financière » lancé par Michel Mélinot du blog Véritable Indépendance.
Samedi 19 Juillet 2014
6H30
C’est moi qui reçoit l’équipe des daubasses dans ma petite maison de la banlieue de Charleroi, en Belgique. Et le buzzer horripilant de mon réveil est là pour me le rappeler…
En filant vers la salle de bain, Hanzu le chien de ma fille, un shar-pei sable, allongé sur son « Memory Foam » comme le dernier empereur, me lance un œil droit interrogateur juste avant que ne chante Jérémie, le coq de notre voisin ! Je savais qu’il savait déjà que ce n’était pas une journée comme les autres car jamais je ne me lève avant 7 heures.
Après un petit coup de « Braunne » au « Semsodyme dents sensibles », j’enchaîne avec une petite crotte de gel « Nirvana peau irritable » et met en branle mon « Jupette proglide plus », l’exterminateur de pilosité faciale le plus cruel que je connaisse : chaque poil est coupé en quatre … logique puisqu’il dispose de quatre lames.
Une fois ma tronche de bébé retrouvée, j’enclenche le mélangeur suédois de ma douche et empoigne le flacon de « Love Silk Glow » pour une peau douce et lumineuse comme la soie (c’est ce qui est écrit en doré sur le côté pile).
Je file ensuite dans mon dressing pour enfiler mon jeans Lewis et ma chemise « Hugo Bosse » gris perle que je mets à chaque rencontre Daubasses (j’aime montrer que je Bossse) et fini par chausser mes mocassins espagnols en vachette bleu (comme dans les pubs « Milka », en plus bleu) achetés par ma fille lors d’un séjour à Salamanque.
En repartant vers la cuisine pour me préparer un petit déjeuner rapide, Hanzu me jette un oeil gauche réprobateur : je sais qu’il sait déjà qu’il n’aura pas droit à sa petite croute de pain presque complet puisqu’il ne se lève jamais avant 7H 30.
Café à la turque, pain grillé enseveli sous une fine tranche de saumon fumé écossais, rafraichi avec un jet de citron, une larme d’huile d’olive toscane première pression à froid et quelques grains de poivre verts concassés au moulin électrique sont prêts en 10 minutes à peine. Je savoure sur ma terrasse en écoutant le chant des oiseaux, l’oeil enivré par la palette de couleurs offerte par les 80 espèces de fleurs et de plantes du jardin déjà baigné d’une belle lumière d’été et d’un soleil sérieux.
La journée promettait d’être belle, la météo annonçait 24°C.
7H
Je monte dans ma vielle Toyota noire qui a vu défiler 294 mille kilomètres de bitume et file vers le marché de Chapelle à 15 minutes de chez moi, puis direction la ferme à Bon-Villers pour les légumes.
Sur la route je repasse en mémoire le menu que je me propose de préparer pour mes amis et pointe les achats : Apéritif : un petit cristal de Roederer, tapenade sur des toasts… J’ai déjà tout… En entrée, sushi (acheter de la dorade, du concombre). Soupe de poissons : bouillabaisse spéciale du Pays Noir (il me faut carottes, poireaux, fenouil, oignons, ail, congres, racasses, saint-pierre, langoustines, encre de seiche, … j’ai tout le reste). Pour le barbuc : des saint jacques, des gambas et du thon rouge, tomates-cerise, mozzarella di bufala, un ananas d’Hawaï, des pousses d’épinards….Le reste j’ai !
On zappe malheureusement la superbe palette de « fromages qui puent de Franck » puisque le Français du groupe n’habite plus Paris. Dessert : une petite « Basraï » flambée au vieux rhum made in Venezuela, « glace à la vanille bourbon home made » … acheter les bananes… Rien d’autres… Ah oui, le pousse café : Orval à volonté, six bacs dans la cave ! On est paré mon capitaine !
7H15
A cette heure-là, on peut encore se parquer facilement. Je descends la volée d’escaliers qui mène à la place, ma liste bien collée dans mon lobe frontal et à portée de main.
Le marché est désert. Je file chez Rodrigo le poissonnier. Son camion-étal est magnifique, d’un bleu azur, rempli de glace pilée et de beaux poissons entiers, en filet ou en tranche.
Je lui annonce d’emblée que je suis pressé. Il n’a pas de congre. Je remplace par de la lotte, je paie, prends mes sacs et file à l’autres bout de la place chez le « Roi du Salami », Antonio et Cecilia, qui vend des produits italiens de première bourre. C’est Cecilia qui me sert. Je passe la commande, elle m’invite à déguster un pecorino sardo au poivre, maturation moyenne. Une merveille ! J’ajoute à la commande 1 kilo d’olives cassées (j’adore ces olives brutes que je prépare moi-même à l’ail ou au citron, au fenouil ou à l’origan)
7H40
En route pour la ferme, je passe en revue l’ordre du jour. En fait, nous nous sommes rendu compte que nous ne parlons jamais d’investissement quand on se rencontre « physiquement » ou alors dans la dernière demi-heure. Pour pallier à cet inqualifiable manque de rigueur, nous nous sommes obligés, depuis 3 ans, à établir un ordre du jour.
Bien sûr, il n’est pas toujours respecté (en réalité, c’est plutôt « jamais »), nous sommes quand même tous des latins. En réalité, tout dépend de la vitesse à laquelle se vide les bacs d’Orval.
En mach 3, comprenez trois bac enfilés, la concentration devient difficile.
A l’ordre du jour de cette rencontre, il y aura donc notre test habituel sur la valeur, en Chine continentale, Hong Kong, Macao et Taiwan.
Ensuite petit break avec ce que nous appelons le Woodstock de la Daubasse.
Enfin, on doit évoquer la production de notre dernier film et la pertinence de nos investissements directs, rien à voir avec la gestion Daubasses !
7H45
Germaine, la femme du fermier n’est pas en forme. Je l’observe jeter ses poireaux et ses carottes dans ma caisse comme si elle jetait des ballots de paille dans le fenil à la fourche. Je n’insiste pas. Je paie, charge dans le coffre et démarre vers la maison.
8H05
La maison est toujours plongée dans un silence ingrat, personne à l’horizon et même Hanzu semble être reparti pour une grasse matinée, vraiment indigne du dernier empereur. Je déballe et range mes marchandises. Me fais couler un petit expresso, bien serré, que je sirote debout sur la terrasse
8H30
Allez hop au fourneau ! Je lance la bouillabaisse du Pays Noir que je colorerai en fin de cuisson avec un peu d’encre sèche de seiche.
Pendant que la souplette bavarde à gros bouillon et laisse échapper son fumet marin, je commence à préparer les sushis. Je lave plusieurs fois le riz japonais avant de lancer la cuisson.
C’est la première chose importante si l’on veut réussir ses sushis. Ce que j’aime le plus dans la préparation des sushis, c’est la découpe, le geste de la découpe… C’est d’ailleurs ce qui m’a donné l’envie de faire des sushis, la poésie du geste de la découpe des maîtres-sushi. Et notamment les tranches de poisson cru, taillées légèrement en oblique avec une précision chirurgicale et une chorégraphie des doigts… Du grand art… J’en suis encore très loin !
En roulant l’avant dernier sushi dans son algue avec la petite natte de bois, j’ai soudain une angoisse existentielle : je me demande si tout le monde aime la dorade crue ! J’aurais dû en faire seulement aux concombres mais voilà : je n’ai plus le moindre morceau de concombre.
Je cherche désespérément un ingrédient qui pourrait plaire si l’on est allergique au poisson cru. C’est un peu confus que je me résigne à débiter quelques saucisses « zwam red devils », laissées de côté dès l’élimination des Diables Rouges de la coupe du monde avec le plus de poésie possible.
10H30
Le repas est prêt. Ma fille et mon beau fils débarquent pour me donner un coup de main. Ils me disent en chœur « ça sent le cochon ici ». Je suis obligé de leur expliquer que c’est un menu « poissons » mais qu’en flambant les bananes, je me suis grillé un partie des poils de l’avant-bras. Rien de grave …juste le démarrage de flamme qui lèche quelques secondes et fait rôtir le poil comme du nylon. Ce n’est pas la première fois.
On déguste trois expressos sur la terrasse avant que ma fille ne s’occupe de dresser la table et mon beau fils le barbecue. Les 3 autres daubasses seront là dans moins d’une demi-heure. Avant de filer une seconde fois sous la douche (mon odeur est barbare), je demande à ma fille si elle peut filmer la réunion.
11H18
Les daubasses sonnent à la porte. Ils sont là tous les trois. Depuis que Franck avait essayé de nous habituer à des retards variant entre 30 minutes et 4 heures lors de nos réunions précédentes, nous avions décidé, voici un an, que les 3 invités devaient se présenter ensemble chez celui qui reçoit. Ce qui permet d’entamer directement les discussions à quatre et surtout de ne pas clôturer la rencontre à 6 heures du matin : la volatilité a ses limites.
Pierre : « Souriez vous êtes filmés les gars ! C’est pour la journée de l’indépendance financière ! Et pas de tronches de nerd s’il vous plait ! »
Louis P : « Je pensais que c’était un texte qu’il fallait envoyer »
Louis A : « Je trouve que c’est original, un film »
Franck : « Il faudra envoyer sans son »
Louis P : « Oui un film muet en noir et blanc, avec des moustaches et des chapeaux boules, et des commentaires qui apparaissent entre les images. Il va falloir être expressif. »
Franck : « un « power point » animé quoi ! »
Pierre : « Je me suis dit que je n’aurais peut-être pas le temps d’écrire le texte demain, si ma gueule de bois est aussi large qu’un baobab ! Et si le texte doit être rentré à minuit maximum… »
L’apéritif démarre sur des chapeaux de roues, les sujets s’enfilent comme des perles sur la terrasse ensoleillée. La future nouvelle voiture d’occasion de Franck, une grosse allemande avec du gros rabais. Les poulets « cous nus » de Louis P et son projet d’autarcie… Et puis l’art de soigner « nature » de Louis A …que Franck chambre un peu puisque la première potion magique sensée faire émerger nos esprits d’un trop plein de mousse d’Orval, l’année passée, nous avait tous mis à quatre pattes dans les parterres pour faire ressortir de la bière par tous les trous. Franck était tellement loin qu’il disait que même ses oreilles lâchaient de la mousse.
Louis A : « Tu n’as toujours pas compris Franck que la première tisane c’était pour éliminer. Et la seconde, pour vous sentir léger. Un process en deux temps ! »
Franck : « Ce que je n’ai toujours pas compris c’est que je suis resté sourd trois jours »
Louis A : « Rien avoir avec l’Orval ou mes prescriptions, tu as des problèmes d’oreille interne. Je te concocte une solution au jus de betterave macéré dans de l’oseille et du romarin, si tu veux. Fait quand même gaffe car ça peut empirer avec l’âge. »
Pierre : « A table les gars, sinon on ne va pas tenir la route, on a déjà sifflé 3 bouteilles »
13H28
Je demande si tout le monde aime les sushis au poisson cru et tout le monde répond par l’affirmative. Je n’ai pas d’autre solution que de me servir les sushis « zwam red devils », cela m’apprendra à avoir des angoisses existentielles.
Tout le monde trouve les sushis accompagnés d’un riesling grand cru excellents. Les miens sont profondément immondes. Mais je reste stoïque.
14H19
Après un petit break au cours duquel Louis P. nous explique la nouvelle recette de pâté de canard à la crème de cassis qu’il a mis au point avec les 12 premiers canards qu’il a élevés à l’herbe folle des Ardennes, je sers ma fameuse bouillabaisse Pays Noir.
La mine des trois daubasses semble soudain s’assombrir.
Franck : « Qu’est-ce que c’est ? »
Louis P : « Sans vouloir te vexer Pierre, cela ressemble à de l’eau de vaisselle après un repas de 50 convives »
Louis A : « Oui là, il y a un truc vert, j’ai l’impression de reconnaître un bout d’éponge « scotjex » prix rouge de chez Colruyt »
Pierre : « Vous êtes durs les gars, j’ai essayé de vous faire une bouillabaisse Pays Noir avec un peu d’encre de seiche. De l’original…Mais c’est vrai qu’elle a une sale gueule ! On peut zapper, si vous voulez »
Franck : « Heu … oui si cela ne te dérange pas je zappe »
Les deux Louis ont fait échos à Franck avec soulagement.
Pierre : « Pas grave, cela plaira à Hanzu….Et mon beau-fils va lancer le barbuc »
Louis P : « On pourrait préparer le test VICC »
Franck : « Excellente idée, j’adore notre dernier concept « Value » »
Louis A : « Vous êtes certain qu’on doit filmer ? Car c’est certain que l’on sera copié sur ce coup-là »
Louis P : « Je pense quand même que ce sera difficile à copier d’autant plus qu’il y a une interaction avec un vrai Chinois »
Louis A : « Ok les gars mais ne venez pas me dire par la suite que les Chinois étudient notre blog jour et nuit en faisant grimper le CPU de notre serveur »
Franck : « On aura qu’à bloquer l’accès depuis la Chine et la Mongolie, on l’a déjà fait après tout ! »
Louis A : « Oui Franck, mais n’oublie pas que les chinois sont partout ! Et que derrière ton PC, personne ne voit ton cerveau « bridé », prêt à tout pomper »
14H30
Les préparatifs du test « Value VICC » démarre. Je vais chercher la malle au grenier. Il s’agit donc de transformer la pelouse en Mer de Chine et de recomposer la Chine continentale et les trois entités insulaires que sont Hong Kong, Macao et Taiwan avec des signes distinctifs.
Franck, s’occupe de la Chine et étend un vieux drap blanc le long d’un parterre de tagettes. Il y a la place au milieu pour un vieux marteau rouillé, un portrait de Mao de Warhol tiré à l’imprimante et une faucille dont le manche est en mauvais état.
Louis P s’occupe de Hong Kong en installant un essuie de bain bleu juste devant le drap blanc. Il superpose ensuite des pacs de lait et de cacao pour simuler trois gratte-ciel.
A droite de Hong Kong, Louis A s’occupe de Taiwan avec un autre essuie de bain de couleur verte. Il dispose un clavier d’ordinateur et 4 veilles souris en plein milieu de l’île rebelle.
De mon côté, à gauche de Hong Kong, j’installe un petit essuie de vaisselle troué et y dépose un Monopoly et un jeu de l’oie, c’est Macao !
15H15
Nous repassons à table pour engouffrer le barbecue, tout le monde semble affamé. Les brochètes de gambas à l’ananas et les Saint-Jacques aux tomates-cerises rencontrent cette fois un franc succès. Les steaks de thon rouge, un peu moins. On arrose le tout avec un Montrachet côte de Baune très frais.
Louis P nous parle de sa production pharaonique d’épinards du Caucase et de la serre portable qui permet à ses plants de tomate de s’exprimer pleinement malgré le climat ardennais hostile qui convient plus aux sangliers qu’aux pomodoros.
Franck est impatient de savoir ce que donnera le Test VICC qui oriente depuis trois ans les investissements du portefeuille du club.
16H08
Nous sirotons tous les quatre un petit expresso avant de lancer le test VICC.
Le shar-pei est une race de chien chinois qui remonte à plus de 2000 ans. En 200 après Jésus-Christ, on retrouve pour la première fois des statuettes de la dynastie Han le représentant. Certains historiens affirment qu’il serait originaire de la province de Guangdong en Chine continentale.
Qui est donc mieux placé que Hanzu, le shar-pei de ma fille pour nous donner son sentiment sur la valeur de ces entités ? Le test VICC (pour Valeur de l’Instinct Canin Chinois) peut commencer.
Ma fille va donc chercher Hanzu qui est resté enfermé dans le salon pour son heure habituelle de concentration. Ce qui lui permettra de traquer la valeur là où elle se trouve vraiment.
Hanzu déboule sur la terrasse, commence par humer l’air encore empli des odeurs de poissons grillés. Ce chien ne mange en fait que du poisson et des légumes, aucune viande. Ses menus préférés sont de la sardine portugaise aux carottes et du colin d ‘Alaska aux courgettes.
Il s’attarde près de nous pour voir si nous ne lui avons pas réservé un morceau de poisson. Comme ce n’est pas le cas, il s’élance dans la mer de Chine au galop et semble ne pas hésiter un instant en s’empallant comme un tsunami à quatre pattes sur les gratte-ciel de Hong Kong. Il piétine les pacs de laits et transperce de ses crocs acérés le trente-huitième étage d’un immeuble cossu représenté par un petit pac de cacao écolier.
Franck : « Je vous l’avais dit les gars : Hong-Kong ! Nos quatre derniers achats …Ce chien est magnifique. Quel flair ! »
Louis A : « Attend ce n’est pas fini »
Effectivement, Hanzu prend brutalement Hong Kong dans sa gueule et traverse la Mer de Chine vers Macao qu’il dépasse, en secouant Hong Kong de toutes ses forces. Il s’allonge ensuite sous un érable japonais et essaie de littéralement dévorer Hong- Kong. Ma fille nous demande d’arrêter le test car un morceau d’Hong Kong dans l’estomac signifierait les urgences vétérinaires.
Il aime tellement Hong Kong que l’on doit s’y mettre à trois pour extirper de sa puissante machoire l’essuie de bain bleu.
Louis P : « Oui on arrête c’est de toute façon très clair, c’est Hong Kong sans discussion possible. Et il n’a pas hésité. »
Franck : « L’année passée c’était nettement plus difficile à interpréter ». Vous vous rappelez ? »
Louis A. : « Oui, il avait carrément fait la sieste entre Taiwan et Macao. Et on a dû mesurer comme à la pétanque. Taiwan l’a remporté d’un bon centimètre devant Macao et Hong Kong. Et il y avait matière à interprétation puisque lors de la mesure, il battait de la queue et cela oscillait sans cesse entre Taiwan et Macao. Nous avons même décidé de modifier le process et d’exclure tout ce qui était mobile. »
Franck : « Au début je n’y croyais pas trop mais c’est vrai qu’en 2012 quand il a pissé sur la Chine continentale, je me suis posé quelques questions. Il a finalement été plus lucide que nous ! Quel instinct, je n’en reviens toujours pas ! Et aujourd’hui Hong Kong ! Il nous confirme vraiment que notre dernier achat d’un holding immobilier sur la presqu’île est judicieux. Vous avez vu comme il aimait les grattes ciels ? ».
Louis P : « Effectivement, et je me demande quand est-ce qu’il reviendra nous indiquer que la Chine continentale vaut le coup »
Pierre : « Peut-être jamais car j’ai lu que dans les années 60, la race a failli disparaître, il ne restait que quelques centaines d’exemplaires et ce sont des éleveurs de Hong-Kong, Macao et Taiwan qui ont sauvé la race shar-pei. »
Louis A : « Donc il pourrait quand même avoir un biais psychologique négatif sur la Chine continentale … »
Pierre : « C’est possible, il faudra sans doute imaginer un test l’année prochaine pour en avoir le cœur net. Qu’est-ce que vous diriez d’une petite Orval avant le dessert pour fêter cette confirmation dans la valeur ? »
« Yesss » …ont répondu en chœur les Daubasses.
Tout le problème, c’est que la petite Orval s’est transformée en 7 Orval coup sur coup … multipliées par 4, cela faisait 28 Orval ! L’excitation sur la méthode VICC ne faiblissait pas.
18H40
Nous étions donc déjà en Mach 2 quand j’ai servi le dessert que tout le monde a apprécié.
Louis P : « Vraiment excellent Pierre »
« Oui super » ont relayé Franck et Louis A.
Louis P : « Cela dit et même si je pourrais te paraître mal poli, j’ai encore faim. A mon avis, les Orval mon ouvert l’appétit. Et quand je mange du poisson, j’ai toujours la sensation 30 minutes plus tard de ne rien avoir mangé. »
Louis A : « Moi aussi »
Pierre : « Pas de problème, on va commander des pizzas au feu de bois »
Franck : « extra…finalement quand est-ce que l’on discute de notre film porno ? »
Louis A : « Franck, merde ! Tu boussilles notre com ! On avait dit qu’on ferait un article pour le blog. On ne peut pas en parler ici. Et en plus tu déconnes : ce n’est pas un film porno … à moins qu’on coupe… »
Louis P. : « Oui coupe, on arrête de filmer ! De toute façon, cela va dégénérer, on est déjà à notre deuxième bac d’Orval »
Franck : « Oui Florine on coupe »
Louis A : « On coupe, je n’ai pas envie que l’on voit Franck faire du break dance et se fouler le doigt comme il y a deux ans et Louis P commencer à tailler la haie du voisin pour nous faire comprendre en détail ce que signifie « culture sous mulch ». On coupe Florine, il faut que l’on soigne notre image »
Pierre : « Et finalement l’indépendance financière c’est quoi pour vous ? Laisse encore tourner ».
Louis P : « Je dirais que c’est le bonheur de vivre »
Franck : « Extra Louis P, je suis de ton avis ».
Louis A : « Oui, je ne vois rien d’autre comme définition et nous venons de le montrer ».
Pierre : « c’est beau … On coupe cette fois ! »
« COUPEZ » ont hurlé en chœur les Daubasses.