[édito proposé à nos abonnés dans la lettre de mai 2024]
Historiquement, les petites capitalisations affichent des performances boursières supérieures aux grandes. Cet écart de performance s’explique notamment par une croissance plus rapide, une plus grande agilité et adaptabilité, un meilleur alignement entre les dirigeants et les actionnaires minoritaires, moins de suivi des analystes et donc plus d’inefficience de marché.
L’indice CAC Mid & Small NR (petites capitalisations) a ainsi progressé à un rythme annualisé de +8,0% entre 1990 et 2020, alors que l’indice CAC 40 NR (grandes capitalisations) ne progressait que de +6,6% (source : Indépendance AM).
Depuis quelques années, cette suprématie des petites capitalisations sur les grandes n’est plus.
Nous assistons depuis 2020 à un scénario « winner takes all ». Aux États-Unis, les 7 fantastiques (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft, Tesla et Nvidia) ont raflé la mise. En 2023, leur cours de bourse a progressé de +111% permettant au S&P500 de terminer l’année sur un gain de +26%. Dans le même temps, le Russel 2000 (entreprises situées entre la millième et la trois millième plus grande entreprise cotée des États-Unis) n’a progressé que de +13%.
La performance du S&P 500 surpasse celle du Russell 2000 d’environ +30 points depuis 2020 et de +60 points depuis 2018.
On assiste au même scénario en France. Les petites entreprises sont globalement délaissées en bourse depuis 2018. L’indice CAC Mid & Small a fait du surplace ces 6 dernières années alors que l’indice CAC 40 progressait d’environ 50%.