Ancien édito : investir au bon moment

vacances boursières

En cette période de douceur estivale, l’équipe des daubasses prend
un peu de repos bien mérité.

Certes, entre barbecues et farniente, nous poursuivons notre traque incessante des plus belles daubasses.

Pour la partie rédactionnelle du blog, tout comme les années précédentes, nous avons plongé en apnée dans nos archives afin de vous proposer, cher(e) lecteur(trice), quelques anciens éditos de notre lettre mensuelle tels que nos abonnés ont pu les découvrir à l’époque.

C’est l’édito de la lettre de février 2013 que vous allez retrouver ci-dessous.

Excellente lecture !

Investir au bon moment

A chaque édito, on commence par la proposition d’un titre. Moment toujours difficile! Franck pointe que cela sent le racolage, le presque « bois de Boulogne », en talon aiguille et guêpière ajustée! Cela commence mal!

Les autres Daubasses hibernent aux chaud de plus-values qui ne cessent de gonfler, tout comme leurs ronflements, entre deux battements de paupières indifférents. Ils ressemblent à des ours hibernant. Et pourtant sur le marché, la mode de ce début 2013 est délibérément tauromachique, brutal, avec muleta verte, banderilles en plastique et sirop de sang à la menthe poivrée! Le taureau est vraiment insolent… Le matador confiant…

Il faut donc développer pour convaincre. Et ce n’est jamais facile chez les Daubasses de convaincre : des éditos de trois, quatre pages ont étés plusieurs fois flambés au Zippo, ces derniers temps! Tout ceci pour vous dire que la concession est le cadet de leurs soucis, on devrait presque dire de nos soucis, sauf pour celui qui écrit l’édito !

Bon, reprenons, sur « Investir au bon moment sur le bon secteur » qui est au final le simple fruit d’une observation. C’est la première fois que nous observons les sociétés d’un secteur approcher leur VANT en choeur dans notre portefeuille. Il s’agit des promoteurs immobiliers représentés par l’Anglaise Barrat Developement PLC, L’Américaine AV Homes et de l’Allemande Adler Real Estate, du « ABAAAA » selon la notation de l’agence Daubasse, en 2008 pour les deux premières et en 2009 pour la dernière.

Nos amis investisseurs dans la valeur « Buffettienne » de l’époque, qualifiaient nos choix de véritable hérésie, d’inconscience, de paraplégie de nos lobes frontal, occipital, pariétal, temporal et ils ajoutaient même du cervelet et de la zone cortical du lobe frontal, celle qui vous permet de détecter le goût et l’odeur. En un mot, un manque de discernement complet!

Nous n’allons pas blâmer nos amis, plus avant cher(e) abonné(e), car rappelez-vous de cette terrible année 2007-2008, le début de la crise, une crise immobilière liée aux crédits pourris, les fameuses subprimes. Monsieur le marché n’a pas hésité à parler d’un nouveau 1929, quatre-vingt ans plus tard.

Et tous les acteurs se sont mis à échafauder des scénarios de plus en plus sombres. Sur le secteur immobilier, rien ne serait plus jamais pareil et que 20-30 ans seraient nécessaires pour retrouver les prix du sommet. Sur le marché, qui allait certainement aboutir à un Euro Stoxx 50 à 0,5 points et 1.5 points pour le S&P 500. Sur notre système, nous étions partis pour vivre la fin du capitalisme!

En gros, qu’est-ce que l’Equipe des Daubasses pouvait argumenter à l’époque, hormis la simpliste idée de bonnes affaires, de décotes sur la VANN, la VANE et une belle solvabilité, sur nos trois immobilières! Du vrai pipo pour tous les spécialistes, les aficionados du décryptage de l’actualité, du complot final, de l’Apocalypse selon Saint-Nouriel Roubiniol…!

Et pourtant, acheter Barrat Developpement à 50.08 pences, AV Homes (à l’époque nommé Avatar Holding, renforcé 2 fois) à 2.60$ (premier achat) ou encore Adler Real Estate à 0.68€, ne nous a pas paru déraisonnable. Au contraire, il y avait belle décote et bonne solvabilité.

Cinq ans plus tard, nos trois immobilières sont de multiple baggers et vont sans doute sortir sous peu de notre portefeuille dès qu’elles auront atteint et dépassé leur Valeur d’Actif Net Tangible.

Ce qui nous fait tout bizarre, c’est que nos même amis, ceux qui avaient jugé notre manque de discernement sur ces investissements immobiliers en 2008, semblent à présent s’intéresser au secteur… précisément au moment où nous apprêtons à en sortir, en argumentant que c’est nettement moins risqué dans un climat qui s’améliore, avec des perspectives toutes autres…

Nous n’allons donc pas nous plaindre si ce marché est prêt à nous acheter les trois entreprises précédemment citées à leurs VANT respectives et peut-être même au-delà : pour Barrat Developpement de 203 pences, pour AV Homes de 17.16$ et pour Adler Real Estate à 1.65€.

« Investir au bon moment sur le bon secteur », vous l’aurez compris, cher(e) lecteur(trice), n’est en aucun cas du ressort du « feeling » de l’investisseur, pas plus que de sa profonde « conviction ». C’est en fait la méthode « Daubasse », décote sur les actif Net-Net ou Net-Estate, solvabilité supérieur à 40%, et appliquée strictement, qui fait qu’en tant qu’investisseur vous vous trouvez au bon moment et en pleine tourmente, sur le bon secteur, le bon continent, la société ou les sociétés les plus solides.

Nous avions déjà évoqué le phénomène sur notre blog quand nous avions observé qu’investis à 80% sur des société américaines et 20% sur des sociétés européennes au début de l’aventure, en 2008, nous étions passés progressivement, et au gré des occasions dictées par notre process, à 40% de sociétés américaines et à 40% de sociétés européennes. Un rééquilibrage dicté seulement par les occasions trouvées.

Et c’est ce que nous observons aujourd’hui sur les secteurs, notre méthode nous menant droit sur le cataclysme, la fin probable, le pire, le sans espoir… Et nous sommes entrés sur le secteur sinistré des papetiers comme Crown Van Gelder. Plus récemment, sur des acteurs du solaire en berne final, comme PV Crystalox et REC. Et encore plus récemment, sur des acteurs technos très mal barrés…

Mais vous avez sans doute compris que le cataclysme, la fin probable, le pire, le sans espoir est synonyme de belles occasions, de baggers, et au final de grandes satisfactions d’investissement.

Il vous suffit d’avoir ou d’acquérir la volonté de vous laisser conduire par l’exigence des paramètres de Ben Graham : marge de sécurité, peu d’endettement et quelques autres détails facile à compiler… Du véritable noir sur blanc que nous essayons d’appliquer au mieux depuis plus de 4 ans et qui vous placera sans discontinuer au chœur de la tempête et des vraies occasions!

Dans cette lettre, nous vous présentons une occasion sortant des sentiers battus, sur de l’immobilier européen, sans doute un dernier «bon coup»! (NDLR : il s’agit de AXA Property Trust démasquée récemment sur ce blog) Et une superbe techno, qui n’a jamais fait le moindre profit, dans une niche technologique qui nous semble pouvoir littéralement exploser dans le futur, même si nous n’en sommes pas certains à 100%! (NDLR  : Semileds également démasquée)

Cela dit, vous êtes comme d’habitude les seuls juges. Excellente lecture à tous.

Portefeuille au 28 Août 2015 : 6 ans 277 jours

Portefeuille : VL 7,9539 € (Frais de courtage et de change inclus)
Rendement Total : 687,25%

Potentiel Estimé VANT / Cours 100,10%

Rendement Annualisé : 35,68%
Rendement 2015 : 8,60%

Rendement 2014 : 5,46%
Rendement 2013 : 20,74%
Rendement 2012 : 24,19%
Rendement 2011 : -15,65%
Rendement 2010 : 38,07%
Rendement 2009 : 308,74% Continuer la lecture de Portefeuille au 28 Août 2015 : 6 ans 277 jours

Ancien Edito : clap de fin …

vacances boursières

En cette période de douceur estivale, l’équipe des daubasses prend
un peu de repos bien mérité.

Certes, entre barbecues et farniente, nous poursuivons notre traque incessante des plus belles daubasses.

Pour la partie rédactionnelle du blog, tout comme les années précédentes, nous avons plongé en apnée dans nos archives afin de vous proposer, cher(e) lecteur(trice), quelques anciens éditos de notre lettre mensuelle tels que nos abonnés ont pu les découvrir à l’époque.

C’est l’édito de la lettre de décembre 2012 que vous allez retrouver ci-dessous.  Celui-ci a été publié quelques jours avant la date fatidique de fin du monde, telle qu’annoncée par les Mayas.

Excellente lecture !

Clap de fin…

C’est avec un pincement au coeur que nous prenons notre plume pour rédiger cet édito qui est celui de notre dernière lettre mensuelle.

Pourtant, nous avons encore un tas de choses à vous raconter et un grand nombre de réflexions à partager. Nous avons pris beaucoup de plaisir à échanger avec vous, que ce soit sur notre blog, par mail privé ou, tout simplement, au travers de nos lettres et articles.

Mais voilà, toutes les bonnes choses ont une fin et cette lettre ne fait pas exception.

Quoi ! Vous stoppez tout ?

Hélas, cher(e) lecteur(trice), trois fois hélas …

Mais, mon abonnement ? J’ai payé pour un an, moi !

Vous pensez bien que, là où nous allons tous, le prix d’un abonnement à une lettre financière n’a plus grande importance.

Vous avez perdu la tête ? Vous avez trop chassé la daubasse et vous faites un « burn-out » ?

Si ce n’était que cela mais c’est bien pire, bien plus grave !

David Rosenberg avait raison !

Nouriel Roubini avait raison !

Olivier Delamarche avait raison !

Philippulus(1) avait raison !

Après plus de 4 ans d’existence, notre club d’investissement va disparaître, c’est la fin de 4 passionnantes années de chasse à la daubasses et d’un an et demi de lettres mensuelles. Nous n’aurons plus de débats acharnés, arrosés à l’Orval, sur les vertus de telle ou telle action … (c’est surtout l’Orval qui va nous manquer pour tout vous dire).

L’Hindenburg Omen(2) était là, bien visible depuis des siècles, nous allons tous mourir dans d’horrrrrribles souffrances, les Mayas l’ont annoncé : ce 21 décembre, c’est LA FIN DU MONDE.

Les amis, vous êtes bien raisonnables là ?

Vous n’allez quand même pas nous dire que vous y croyez à ce genre de prophétie. Dans votre dernière lettre mensuelle, vous disiez qu’il était impossible de prévoir la macro économie avec précision même à un horizon de quatre ou cinq ans et aujourd’hui, vous nous expliquez que vous accordez foi à des prédictions vieilles de plusieurs siècles ?

Heuuuu … Hum, comment dire …

En plus, vous savez combien il y en a eu des prévisions de fin du monde non avérées ?

Ben … heu … non

Des dizaines …

Il y a eu Charles Russell au 19e siècle, il y a eu les témoins de Jéhovah qui l’annoncent avec la régularité d’un métronome depuis plus de 80 ans, il y a eu David Koresh dans les années 90 de même que Harold Camping qui l’a annoncé à plusieurs reprises et la dernière fois, c’était pour … 2011.

Allons les gars des daubasses, ressaisissez-vous !

Vous pensez que nous avons été un peu … disons … excessifs ?

C’est le moins que l’on puisse dire …

Hum … effectivement, cher(e) lecteur(trice), il semble bien que nous ayons sombré dans le marasme ambiant.

Peter Diamandis, un éminent chercheur et entrepreneur américain l’explique dans son livre « Abundance: The future is better than you think ».

Les médias nous abreuvent « jusqu’à plus soif » d’informations négatives qui nous font sombrer dans la sinistrose. Pourquoi ? Parce que, naturellement, c’est vers ces informations négatives que nos esprits portent leur attention. Chaque seconde, nous sommes soumis à trop de données pour que nos cerveaux puissent les analyser et comme rien n’est plus important pour nous que la survie, ce sont les informations avertissant d’un danger que nous retenons en priorité.

Selon Diamandis, ce serait dû à une zone du lobe temporal de notre cerveau qui trie toutes les informations que nous recevons en recherchant tout ce qui pourrait nous porter atteinte.

C’est la raison pour laquelle, parmi toutes les données que nous recevons, notre instinct de survie nous fera retenir en priorité les mauvaises et c’est aussi pourquoi nous sommes généralement conditionnés à être plus pessimistes qu’optimistes.

Nous-mêmes dans nos investissements en daubasses avons tendance à envisager le « pire » avant de prendre la décision d’acheter, parce que si le pire est dans les cours, l’affaire ne peut être que bonne … mais peut-être aussi parce que notre lobe temporal nous y incite.

Ce n’est peut-être pas un hasard finalement si des prophètes de malheur rencontrent autant de succès parmi les médias et ce, même parmi des gestionnaires qui n’ont jamais rien prouvé en terme de capacité à créer de la valeur pour leurs clients.

En bref, si nous sommes heureusement conditionnés pour anticiper les dangers, nous ne devons pas laisser notre instinct animal prendre le dessus sur notre raison et nous vous remercions, ami(e) abonné(e) de nous avoir rappelé à l’ordre.

Alors, finalement, ce n’est pas votre dernière lettre ?

Bien sûr que non ! Les frères Böhm prétendent que les Mayas anticipent en réalité la fin du monde pour 2116 … de quoi nous laisser le temps d’écrire encore quelques lettres mensuelles …

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(1) Clin d’oeil à l’attention des « tintinophiles »

(2) L’Hinderburg Omen est un indicateur technique annonciateur de crash, pas très fiable en réalité puisque s’il s’est bien configuré avant les grandes corrections boursières des dernières années, il a aussi donné un nombre deux fois supérieurs de « faux signaux ».

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Rendement 2014 : 5,46%
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Rendement 2012 : 24,19%
Rendement 2011 : -15,65%
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