Investir dans les holdings

investir dans des holdings cotés en bourseLe portefeuille de notre club d’investissement qui sert de référence et de laboratoire à l’expérience « daubasses » est composé de 4 catégories d’investissements.

  1. Les VANN qui sont des sociétés cotées largement sous la valeur de leur actif courant net de dettes

2.  Les VANE qui sont des sociétés cotées largement sous la valeur de leur actif courant net de dettes augmenté de la valeur de l’immobilier qu’elles détiennent

3. Les RAPP qui sont des sociétés dont la vraie rentabilité n’a pas encore été (ou n’est plus) reconnue par le marché

4.  Les diversifications « value » qui sont un « pot-pourri » de supports d’investissements qui répondent à deux critères : nous sommes capables de leur donner une « valeur » et ils permettent de diversifier le portefeuille dans des segments que les autres catégories reprises ci-dessus ne permettent pas d’atteindre. On y retrouve en vrac des mines d’or, des fonds fermés et des holdings. C’est cette dernière catégorie que nous souhaitons aborder.

Nous avons une considération particulière pour l’investissement en holdings.

Certes, ce type de support ne rentre pas dans le cadre particulier des daubasses : l’évolution de leur cours est souvent moins sportives et nous en attendons des plus-values nettement inférieures à celles que pourraient générer un portefeuille diversifié de daubasses.

Mais nous pensons malgré tout que les holdings présentent plusieurs atouts qui peuvent les faire rentrer dans le cadre d’une gestion de patrimoine « de bon père de famille » et ce, de manière bien plus avantageuse que les fonds de placement par exemple.

Rappelons tout d’abord ce qu’est un holding …

Il s’agit d’une société dont l’activité consiste à prendre des participations financières dans d’autres sociétés et de réaliser ainsi des bénéfices au travers des dividendes perçus et des plus-values réalisées. Investir dans un holding, c’est donc investir indirectement dans un nombre plus ou moins important d’autres sociétés, c’est opter pour une diversification immédiate.

Souvent, les holdings sont dirigés et détenues par des  familles fortunées qui y ont investi une bonne part de leur patrimoine. Par exemple, la Sofina est détenue par la famille Boel, FFP est le support d’investissement de la famille Peugeot et Berkshire Hataway le « bébé » de Warren Buffett.

Ces familles y ont investi leur propre argent et elles en prennent donc particulièrement soin.

Les dirigeants siègent fréquemment au conseil d’administration des entreprises dans lesquelles leur holding investit. Ils sont donc dans la position « d’insiders », particulièrement bien informés pour faire le suivi de ceux-ci. Ils peuvent aussi influencer, voire carrément décider de l’allocation du capital dans ces filiales.

La liberté de gestion est bien plus grande au regard du prospectus et de la législation qu’un gérant de fonds doit respecter : au même titre qu’un investisseur particulier, les gestionnaires du holding peuvent rester intégralement liquides s’ils ne trouvent plus de bonnes idées. Il leur est possible d’investir sur tous les marchés qu’ils souhaitent sans restriction géographique ou sectorielle. Ils peuvent ne détenir qu’une seule ligne ou plus d’une centaine. Ils peuvent acheter indifféremment sur les marchés réglementés, les marchés libres ou du non cotés, voire acquérir de l’immobilier en direct.

Les détenteurs de parts d’une sicav peuvent, à tout moment, demander le remboursement de leur part. Pour ce faire, le gérant est obligé de vendre quelques positions qu’il détient. L’inconvénient est, qu’en période de crash par exemple, le gérant se voit souvent confronté à des demandes massives de remboursement… à un moment, où justement, il devrait pouvoir disposer de cash pour investir dans les opportunités qui se présentent. Rien de tout ça pour la direction d’un holding : son capital est fixe et elle n’a pas à se soucier de ces fluctuations intempestives.

Enfin, dernier avantage de l’investissement en holding, c’est que le fait que le cours de ses actions fluctue en fonction de l’offre et de la demande (comme pour toutes les actions cotées d’ailleurs) et n’est pas directement liée à la valeur de ses participations (au contraire d’un fonds de placement à capital variable). En choisissant d’investir quand la décote entre la valeur des participations détenues et le cours de bourse est historiquement élevé, ce phénomène peut permettre de déterminer les bons moments pour investir.

Dans les semaines qui viennent, nous vous présenterons 4 sociétés holdings parfaitement complémentaires, deux d’entre elles font encore partie de notre portefeuille, une a été vendue et la 4e n’a jamais été acquise par notre club d’investissement.

Nous avons choisi ces quatre sociétés particulièrement parce qu’elles nous semblent bien gérées et qu’elles permettent une bonne complémentarité géographique et sectorielle :

Luxempart ;
Jardine Strategic ;
Investor AB ;
Bonheur ASA

4 réflexions au sujet de « Investir dans les holdings »

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