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Question des lecteurs : N’êtes-vous pas trop agressifs en restant « full invest » ?

Votre question tombe « à pic », cher lecteur, car nous nous la sommes posée, il y a quelques jours.

Nous nous demandions si une bonne position en cash, d’une vingtaine de pourcents, ne serait pas utile en cas de revirement des marchés. Cette solide portion de liquidités atténuerait la baisse de la valeur marchande de notre portefeuille et, surtout, nous permettrait d’acheter de belles opportunités en cas de « crash ».

Psychologiquement, cette portion de trésorerie de 20 % pourrait nous être d’une grande aide puisqu’elle représenterait notre capital de départ et nous assurerait donc « de ne plus perdre ».

Malgré ces arguments tout à fait recevables, nous avons décidé de n’en rien faire pour les raisons suivantes :

–         Si dans nos propres portefeuilles, nous possédons tous une solide part de « daubasses », nous détenons aussi quelques actions plus « qualitatives », des obligations « daubasses » ou non, des fonds de placement et des liquidités. Nous considérons donc notre participation dans le portefeuille « daubasses » comme une simple part de notre épargne personnelle, un peu comme si nous détenons des parts dans un fond commun de placement. Or, les statuts de notre club prévoient de rester liquide « si nous ne trouvons plus rien ». En tant que détenteur de parts « daubasses », nous attendons de son management (c’est-à-dire nous-mêmes et nous vous promettons que nous assumons parfaitement cette schizophrénie) qu’il respecte la philosophie d’investissement qu’il a été énoncé au départ en investissant tant que les opportunités se présentent.

Actuellement, les opportunités existent toujours et il n’est statutairement pas question de ne plus investir. Cependant, rien n’empêche un membre d’augmenter la part de liquidité de son propre portefeuille, voir de se couvrir s’il estime le niveau actuel des marchés trop élevé.

–         Notre volonté de départ était, dans le cadre des daubasses, de ne pas gérer la volatilité mais bien de chercher la performance la plus élevée possible sur le long terme. Nous aurions l’impression, en conservant du cash au sein du club, de céder à un »impératif institutionnel » (qui, dans ce cas, serait nos propres émotions et peut-être notre petit égo eu égard à la présentation hebdomadaire que nous faisons de nos performance sur ce blog) en tentant de minimiser des plongeons qui, à l’heure actuel, ne sont encore qu’hypothétiques. De plus, rien ne dit que notre portefeuille plongera de concert avec les marchés : souvenez-vous, cher lecteur, que le plus bas des marchés a été atteint en mars 2009, moment où notre portefeuille affichait déjà un + 17 % et que, depuis ce début d’année, nous présentons un rendement positif là où les marchés mondiaux sont dans le rouge : il y a donc une relative « décorrélation » entre le sens général des marchés et celui, spécifique, de notre approche.

–         En cas de chute conséquente des marchés et de l’apparition d’énormes opportunités, rien ne nous empêche de « remettre au pot » et de procéder à une augmentation de capital.

–         Enfin, comme vous le savez, nous calculons en permanence le potentiel de plus value de notre portefeuille en fonction du potentiel d’appréciation entre sa valeur marchande et  sa valeur d’actif net tangible pondérée amputée de 2 fois 10 %. A la création du portefeuille, nous avions calculé un potentiel de 266 %. Aujourd’hui, ce potentiel est fixé à 163 %. Autrement dit, pour que la valeur marchande du portefeuille descende au même niveau de potentiel que celui que nous avions au moment de sa création, il suffirait d’une baisse de 28 %, ou un retour autour des 50 000 euros soit… 3 fois notre investissement de départ. Nous estimons donc que notre capital de départ reste suffisamment protégé sans qu’il ne soit nécessaire de « dégager des liquidités ».

Tout ceci pour vous dire, cher lecteur, que nous ne prônons pas nécessairement le « full invest » (nous ne prônons d’ailleurs aucune stratégie de quelque ordre que ce soit : tout dépend, comme toujours de la situation personnelle de chaque investisseur, de son tempérament, de sa résistance à la volatilité et des objectifs qu’il poursuit) mais que le fait que le portefeuille que nous vous présentons soit entièrement investis cadre parfaitement avec NOTRE stratégie et NOS objectifs et que votre devoir est de l’utiliser en fonction de VOTRE stratégie et de VOS objectifs.

Triple question des lecteurs

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1. Pourquoi avez-vous une attitude aussi « bullish » ?
2. Ne craignez-vous pas une correction des marchés à court ou moyen terme ?
3. Ne serait-il pas temps de sécuriser vos plus-values ?

Tout d’abord un petit rappel : le portefeuille de ce blog est le portefeuille réel de notre club d’investissement. Ce qui signifie qu’il est détenu en « co-propriété » par plusieurs membres. Afin d’éviter des discussions et d’éventuelles tensions, nous avons convenu, à l’origine, de rester investis tant que nous trouvons des sociétés sous évaluées et ce, quelque soit la valorisation globale des marchés d’actions. Pour l’instant, nous disposons toujours de très belles daubasses dans notre pipe line et donc, nous continuons à acheter sans aucun état d’âme.

Ceci n’empêche pas, chacun des membres, pour son portefeuille personnel, de dégager ou non des liquidités en fonction de ses propres objectifs ou de sa propre stratégie.

Répondons à présent à vos questions :

1. Nous n’avons pas une attitude bullish ni d’ailleurs une attitude bearish pour la simple raison que nous nous refusons de tenter de deviner le sens du marché : nous achetons des sociétés sous évaluées tant qu’il y en a sur le marché et restons liquides si nous n’en trouvons pas. Les maîtres Graham et Buffett ne préconisent d’ailleurs pas autre chose («Nous sommes convaincus que si l’investisseur intelligent s’efforce de faire du timing de marché, il finira dans la peau d’un spéculateur et aura des résultats de spéculateur» B. Graham) et nous ne voyons pas pourquoi nous devrions nous estimer plus intelligents qu’eux.

2. Une correction à court ou moyen terme est très possible … tout comme une poursuite de la hausse des cours. En fait, nous n’en savons rien et sommes tout-à-fait incapables de répondre à cette question. La seule chose dont nous sommes certains, c’est qu’il existe encore un grand nombre de sociétés que Mr Market ne valorise pas à ce que nous estimons être un juste prix. Quant à savoir quand il les valorisera correctement, c’est une autre histoire …

3. « Sécuriser des plus-values » ? : En conservant nos positions actuellement, nous sommes conscients que nous restons exposés aux humeurs du marché. Une chute des bourses se répercutera forcément sur la valeur de marché de notre portefeuille … mais pas sur sa valeur intrinsèque. Vous savez d’ailleurs ce que nous pensons de la volatilité des marchés

A défaut de pouvoir prédire le « sens des marchés », nous avons plus que jamais la conviction que la meilleure manière de « sécuriser nos plus-values » reste, sur le long terme, de détenir un dollar de valeur pour un demi-dollar d’investissement. Pour le moment, avec un rapport cours/valeur d’actif net tangible global de 200 %, notre portefeuille nous permet même de détenir un dollar de valeur pour 0,33 dollar d’investissement…

Pourquoi n’y a-t-il pas de titres connus dans notre portefeuille ?

« Sur le marché d’actions, vous payez un prix élevé pour un consensus favorable » Warren Buffett, 1979

Dans un précédent article, nous expliquions qu’il était difficile pour un investisseur amateur de déterminer la capacité d’une entreprise à maintenir intact, voire à augmenter ses profits dans le temps.

Cependant il est certaines entreprises dont il semble que la qualité de gestion soit connue et reconnue. Est-ce à dire qu’il s’agit de bons investissements ? Nous allons tenter de répondre à cette question avec toute la subjectivité qui nous caractérise …

 

Qu’ont en commun ces 10 sociétés ?

GENERAL ELECTRIC
FEDEX
SOUTHWEST AIRLINE
PROCTER AND GAMBLE
STARBUCKS
JOHNSON AND JOHNSON
BERKSHIRE HATAWAY
DELL
TOYOTA
MICROSOFT

…. aucune idée ? réfléchissez encore… vous jetez l’éponge ? Continuer la lecture de Pourquoi n’y a-t-il pas de titres connus dans notre portefeuille ?

La volatilité : ami ou ennemi de l’investisseur ?

Notre portefeuille est très volatile. Est-ce grave docteur ?

Si vous suivez les actions de notre portefeuille depuis son démarrage, vous avez pu constater la forte volatilité de celui-ci. Des lignes à +30% ou -20% en un seul jour sont monnaies courantes.

Est-ce à dire que notre portefeuille est risqué ?

Pour des spéculateurs qui ne maîtriseraient pas la vraie valeur des sociétés qu’il a acquises, cette volatilité constituerait effectivement un danger. Le spéculateur cherche à suivre des tendances. Continuer la lecture de La volatilité : ami ou ennemi de l’investisseur ?