Sur le désintérêt des investisseurs pour l’investissement « dans la valeur »

Notre approche « daubasses » peut sans conteste être qualifiée de « value ». Mais au fait, c’est quoi « investissement value » ?

Un investissement « value » consiste à acheter des actifs peu cher, voire très bon marché par rapport à leur valeur intrinsèque. Il peut s’agir évidemment d’actions mais aussi d’autres supports évaluables comme les obligations ou l’immobilier par exemple.

Comme vous le savez, nous avons, dans l’équipe des daubasses, une préférence pour l’investissement en actions même si nous n’excluons pas nécessairement et de manière automatique les autres formes d’investissement.

Cher lecteur, savez-vous pourquoi nous avons, nous aussi, opté pour l’investissement « value » ? Et bien par cupidité tout simplement. Car un grand nombre d’études a démontré que, lorsqu’un investisseur achète des actions bon marché d’une société négligée par les marchés, il en sera mieux rémunéré pour le risque (apparent) qu’il prend qu’un investisseur qui achète les actions d’une société performante qui faisait déjà partie de celles que tous les investisseurs s’arrachent.

Cela semble logique : il y a plus de risque à investir dans une action dont le cours a été poussé à la hausse en raison d’excellentes perspectives futures qu’il n’y en a à investir dans une société dont le cours a été tellement « matraqué » qu’il ne reflète même plus la valeur de ce qu’elle possède.

 

Mais alors, pourquoi diable tout le monde n’investit-il pas dans des actions « value », ce qui leur enlèverait leur aspect « value » et donnerait raison à tous ceux qui affirment que les marchés sont efficients ?

– Parce que l’instinct « moutonnier » des investisseurs les conduit à prendre des décisions d’une autre manière qu’en suivant leur raisonnement personnel ;

– Parce que les médias et les « spécialistes » mettent en avant des sociétés que des évènements à court terme mettent sur le devant de la scène. Selon Warren Buffett : « on paie cher un consensus généralisé » ;

– Parce que l’investissement « dans la valeur » nécessite du temps et du travail et que peu d’investisseurs sont prêts à faire les efforts nécessaires à son application : c’est moins astreignant d’étudier la position des chandeliers japonnais ou le modèle économique de Martin Armstrong que de s’abîmer les yeux dans des dizaines de rapports de gestion ;

– Parce que les investisseurs reçoivent régulièrement des communications de leur gestionnaire de portefeuille et qu’ils ont toutes les informations financières à portée de la main, ils ne peuvent pas ignorer une mauvaise performance ponctuelle de leur portefeuille. Pour y remédier, ils seront tentés de s’orienter vers des stratégies d’investissement plus rentables à court terme. Or, l’investissement dans la valeur nécessite du temps pour donner la pleine mesure de son potentiel ;

– Parce que certains investisseurs sont frappés de snobisme : ça fait plus « classe » d’être actionnaire de Coca Cola que de Exacompta Clairefontaine ;

Pour toutes ces raisons, l’investissement « value » conserve de belles perspectives à long terme et permet à l’Investisseur Intelligent cher à notre maître à pensée Benjamin Graham de profiter des aubaines et inefficiences des marchés.

4 réflexions au sujet de « Sur le désintérêt des investisseurs pour l’investissement « dans la valeur » »

  1. Moué… On croirait lire un argumentaire dans un hebdo boursier…L’approche value et growth est bien plus humble.En période de croissance, les valeurs de « croissance » voient leur activité et leurs profits monter bien plus que les valeurs « matures ». Les actionnaires vendent donc leurs valeurs matures pour acheter des valeurs de croissance. On a donc une « sur évaluation » des growth et une sous évaluation des « value » basé sur le pari que la croissance va perdurer et que ce déséquilibre sera rattrapé et dépassé par les growth. Evidemment, ça marche comme toutes les « spéculations » boursière : pour tout le monde, sauf le dernier couillon a récupérer la patate chaude.Quand a aujourd’hui, on n’est pas sur une approche value ou growth, on est sur une évaluation panique « Vendez tout ». Et plus le secteur est risqué, plus les prix sont abbérement bas. Les valeurs « value » ou « mature » sont d’ailleurs relativement bien plus cher que les valeurs growth. Mais bon là on joue sur une définition de mots. Qu’est ce que réellement growth et value…Sur le moutonnisme. LA règle de manager en bourse comme partout ailleurs : « Il vaut mieux avoir tort comme tout le monde que raison tout seul ». C’est encore facilité par le fait que tout les (vrais) chefs sortent des même écoles et vivent en vase clos.

  2. Stephane,bonjour…J’aimerais plus souvent lire, l’argumentaire de mon ami Louis, sur l’investissement dans la valeur, dans un hebdo boursier qu’on ne le lit d’habitude….Car ces derniers temps à part une soupe Macro qui change chaque quart d’heure et qui est à chaque fois en Acier tremper, il n’y a pas grande réflexion digne de ce nom à se mettre sous la dent, sauf sur quelques blogs excellent comme nos amis de Barrage Capital, L’incontournable Bernard Mooney et quelques autres…..Et ce depuis de long mois…..Je dois t’avouer que je préfère nettement ta fable sur l’abricotier, que ta réflexion si-dessous, ou tu sembles mélanger pinceau et couleur, dans un texte relativement peu compréhensible….Je ne vais pas m’amuser à commenter toutes tes phrases…..Mais je ne vois pas le rapport avec la réflexion de Louis et « L’approche value et growth est bien plus humble »…..D’abord….Ensuite tu mélanges allègrement Value – Growth – Société Mature…..Et j’ai l’impression que tu es en pleine confiture sur le coup……!!!!!Car tu induit par exemple que l’on doit se placer sur les sociétés Growth, en période de croissance, alors que finalement la croissance est le piège le plus courant dans lequel tombe l’investisseur…..Tandis que d’après toi, le valeur mature aurait grimper bien moins…..Enuite, tu nous expliques qu’aujourd’hui on est dans une « évalution panique » et plus le secteur est risqué, plus les prix sont abérants….C’est quoi un secteur risqué….!!!Et un prix abérant…..!!!! Par rapport à quoi est-ce risqué ? et par rapport à quoi le prix est abérant ?Dans une de tes dernières phrase : »Les valeurs « value » ou « mature » sont d’ailleurs relativement bien plus cher que les valeurs growth. »J’ai l’impression que la confiture brûle au fond….Car tu nous répète Value ou mature opposé à Growth…..Je pense qu’il est temps que tu reviennes à plus de clarté et aussi à quelques arguments plus simple……En fait un investissement dans la valeur, est basé sur la valeur de la société que l’on essaie de déterminé de différentes manière……Graham par exemple, n’a cure des apellation non contrôlée, style Growth, Garp et autre…..Ce qui l’intéresse c’est de payé une société sous sa valeur intrinsèque…..Et surtout en ne déboursant rien de plus, que ce discount sur cette valeur intrinsèque, Et surtout pas pour sa croissance, ces avantages produits, la qualité de sa direction ou sa popularité à Wall Street ou ailleurs dans le dernier secteur Hyp…..De se point de vue Value ou investissement dans la valeur, le reste c’est de la soupe ou de la confiture d’abricot qui peut sentir le roussi….!!!!Bien à toi. Pierre

  3. Question de définition exact de vocabulaire.Pour moi growth et value (même si cela fait un bout de temps que je ne lis plus la presse financière) :- Growth : valeur de croissance associé a un PER (et autre critère d’évaluation) elevé- Value : valeur d’entreprise mature associé à un PER faible.Value ne veut pas dire intrinsèquement « pas cher ». Parce que « pas cher », c’est super califragilistiqement subjectif… IL n’y a pas de gens qui achètent des valeurs dans la côte boursière « pas cher » et des benêts qui ne feuillètent que les pages « hors de prix ». »C’est quoi un secteur risqué ». Dans l’évaluation du consensus mou boursier d’aujourd’hui c’est une valeur industrielle cyclique avec plein d’endetement (Renault, rhodia…) »finalement la croissance est le piège le plus courant dans lequel tombe l’investisseur ». Oui et … Non. le couillon est le dernier a récupérer la patate chaude. Prends en 1998 2 investisseurs : A le value 100% en St Goabin et B le growth 100% en Alcatel. Sur la période 98 – 2003, qui a gagné ? Ca dépend de la méthode de gestion, du flair ou du bon sens… Mais ce qui est sur, c’est que B a PU gagner beaucoup plus que ACe n’est pas parce que tu achètes une valeur « pas cher » que tu gagneras plus qu’un gars qui achète une « cher ». Outre le fait que tu peux te tromper dans ton évaluation. IL y a des valeurs qui sont pas chers depuis 10 ans…Et si tu avais gouter une seule fois à ma confiture, rien que le fait de l’imaginer brûler, tu aurais des remords a te damner la cuillère. En plus de l’abricot. Hummmm. Et dire que les cerises sont enfin là. Le matin, encore fraiche de rosée, ceuillir une cerise et hop miam miam.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *