Analyse financière adaptée aux daubasses (3)

3ème partie : la trésorerie nette

Pour pourvoir à l’exploitation de ses activités, une société se doit de posséder toute une série d’actifs : terrains, constructions, brevets, licences, stocks, créances,… Pour financer ses actifs, la société dispose de deux ressources :

les fonds propres qui se composent des apports des actionnaires dans la société ainsi que des bénéfices mis en réserve

– ce qu’on appelle les « dettes d’exploitation » c’est-à-dire les dettes liées au cycle d’exploitation de la société comme les dettes vis-à-vis des fournisseurs ou les dettes fiscales et sociales

Si ces deux ressources sont insuffisantes, l’entreprise peut faire appel à des tiers pour financer ses activités et ses investissements : elle peut contracter des dettes financières (dettes bancaires, obligataires, …)

L’idéal est évidemment que la société ne fasse pas appel à ces tiers afin de conserver toute son indépendance financière.

 

La trésorerie excédentaire ou comment dormir sur ses 2 oreilles

Parfois, il arrive que l’entreprise, au lieu de devoir faire appel à des tiers pour financer ses activités, enregistre des surplus de trésorerie qui ne sont pas nécessaires à ses activités. Théoriquement, ces surplus pourraient être distribués aux actionnaires sans que les activités de l’entreprise en pâtissent.

Nous calculons ces surplus de trésorerie en additionnant les liquidités et les placements de trésorerie de l’actif et en soustrayant les dettes financières du passif tant courantes que non courantes. Cette formule que nous utilisons est plus stricte que la formule traditionnelle de calcul de la trésorerie nette puisque, pour calculer cette dernière, on ne déduit que les dettes financières courantes.

En appliquant ce petit calcul à chacune des sociétés de notre portefeuille, si nous avons relevé quelques sociétés présentant un excédent de dettes financières par rapport à leur trésorerie disponible, nous avons tout de même relevé un grand nombre d’entreprise présentant une trésorerie largement excédentaire … à tel point que la trésorerie excédentaire représente 68 % du prix d’achat global de notre portefeuille.

Autrement dit et en théorie, nos entreprises pourraient nous attribuer un dividende équivalent à 68 % de notre prix d’achat sans que cela nuise à leur exploitation.

Evidemment, cette vision est toute théorique : un certain nombre de sociétés que nous avons en portefeuille vont générer des pertes pour les exercices comptables à venir et « consommeront » tout ou partie de leur cash disponible. Il n’empêche qu’en période de resserrement du crédit, le fait d’être assis sur une aussi grosse tirelire nous permet de conserver notre sérénité quant à la pérennité globale de notre portefeuille.

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