Archives de catégorie : Ecomérages

Flash-back estival

fermeture des bourses

En cette période de douceur estivale, l’équipe des daubasses prend un peu de repos bien mérité.

Ceci ne nous empêche pas, entre les barbecues, sangria et pintes de bière, de ne dormir que d’un œil : en ce juillet ensoleillé, nous restons sur le qui-vive et, d’ailleurs, nous avons été plus actifs que jamais : ces trois dernières semaines, nous avons constitué 3 nouvelles lignes, vendus deux lignes existantes, renforcé une ligne existante, lancé deux émissions d’options put et une émission d’options call. Nos abonnés ont, évidemment, été tenus au courant de ces mouvements en temps réel.

Pour la partie rédactionnelle du blog, Nous avons plongé en apnée dans nos archives afin de vous proposer, cher( e) lecteur(trice), quelques anciens éditos de notre lettre mensuelle tels que nos abonnés ont pu les découvrir à l’époque.

Aujourd’hui, c’est l’édito de notre lettre de début juin 2011 que nous vous proposons.  Souvenez-vous : à l’époque, il n’était question que de « l’affaire Strauss Kahn », les tensions diplomatiques entre l’Europe et la Russie à propos d’une bactérie répondant au doux nom de « E.colis 0104 » et, déjà à l’époque, des problèmes de la zone euro.

 

Quel cinéma!

investir dans le cinéma

Tous les ingrédients sont réunis pour une super production western fantastico-financier. Jugez plutôt :

– le big boss de la plus grande organisation financière mondiale emprisonné pour cause de frasques sexuelles avérées ou supposées

– un superbe « mort-vivant » incarné au choix par l’Euro, le marché immobilier américain ou la Grèce (le choix du casting est assez vaste)

– une mystérieuse bactérie tueuse crée des tensions entre l’Europe et la Russie Il ne manque plus que le retour du grand prophète Nouriel « Apocalypse » Roubini pour nous annoncer que la fin du monde est proche.

Heureusement qu’il y a eu « l’exubérance irrationnelle » du cours de Linked In pour nous remonter le moral… en attendant l’IPO de Groupon. Évidemment, cher(e) lecteur(trice), vous savez que, pour l’investissement en Daubasses, nous ne nous soucions que peu de l’environnement macro- économique… parce que si c’était le cas, nous n’investirions jamais tant les raisons de ne pas acheter sont souvent plus nombreuses que celles d’acheter.

Ainsi, ces derniers jours, nous avons tenté de mettre à profit les explications bredouillantes du CEO de Nokia. Nous vous expliquons cela un peu plus loin. Mais ce que nous retenons, c’est que le concept « action de qualité » sur une longue période n’est décidément pas pour nous. Au milieu des années 90, Nokia était « the place to be », l’investissement du bon père de famille par excellence et aussi l’action à la croissance absolue.

Combien d’investisseurs n’ont-ils pas, de manière très simple et en apparence rationnelle, projeté dans le futur le taux de croissance passé des bénéfices de Nokia ? La force de la marque, les gains de productivités dus à la taille et à son leadership semblaient de tels avantages concurrentiels. Pourtant, nous sommes convaincus que les entreprises qui réussissent à maintenir dans le futur un taux de croissance supérieur à la moyenne sont tellement rares qu’il est très difficile de les dénicher.

Nos « amis » Fama et French, auteurs de nombreuses études universitaires auxquelles nous faisons souvent référence, ont présenté en 2000 une étude sur les possibilités de prédire la rentabilité à venir des entreprises (en 2000, notez cette date, cher lecteur, en plein sommet de la célèbre bulle techno).

Selon eux, une société qui réalise un rendement sur fonds propres supérieurs à celui de ses concurrents verra ce rendement revenir dans la moyenne à raison de 38 % chaque année. Par exemple, imaginez que les entreprises d’un secteur déterminé réalisent en moyenne un ROI de 8 % par an et que le leader de ce secteur réalise un ROI de 18 % par an. Eh bien, statistiquement, le ROI du leader devrait, l’année qui suit, baisser de 38 % de la surperformance, soit de 3,8 %, pour s’établir à 14,2 % et ainsi de suite chaque année pour tendre vers la moyenne. C’est du moins ce qu’ont démontré nos deux compères.

Et, malheureusement pour eux, peu d’investisseurs ou d’analystes tiennent compte de cette tendance lourde de retour à la moyenne. En ce qui concerne nos Daubasses, la plupart réalisent un ROI inférieur à leurs concurrents et c’est la raison pour laquelle, quant à nous, nous tablons sur ce fameux retour à la moyenne. Et nous n’espérons certainement pas faire de nos histoires de Daubasses un grand western fantastico-financier, ni même un conte de fées, mais juste une petite histoire sans prétention pleine de bon sens paysan.

 

 

Bill Gross et La Stratégie « Daubasses » …

… est le titre que nous avons choisi pour vous proposer une petite réflexion provoquée par un des meilleurs articles que nous avons lus ces cinq dernières années. Cet article a été pêché sur le blog de Lupus.

Bill Gross, le meilleur gérant obligataire du monde
Bill Gross, le meilleur gérant obligataire du monde

Mais nous aurions pu également l’intituler  » l’incommensurable modestie des plus grands investisseurs » ou encore  » Le doute perpétuel, la seule obsession salutaire d’un investisseur » ou tout simplement reprendre une phrase de cette multi-réflexion extrêmement brillante, signée Bill Gross : « C’est peut-être l’époque qui construit l’homme et pas l’inverse » ou enfin « Qu’adviendrait-il si l’avenir exigeait d’un investisseur – portant le label d’excellence – qu’il change son fusil d’épaule ou, au moins, qu’il apprenne de nouveaux tours ? « .  Plutôt que de citer des passages de l’article qui ne rendraient pas entièrement la profondeur des idées de son auteur et pour vous permettre également de mieux suivre le cheminement de notre petite réflexion, nous vous proposons donc ci-dessous une traduction  de cet article original paru sur le site de Pimco, la maison de gestion de Bill Gross. Continuer la lecture de Bill Gross et La Stratégie « Daubasses » …

Nous passons de 2012 à 2013 sous des rythmes « techno » endiablés

cocoricoL’année 2012 s’achève pour l’équipe des daubasses par un sentiment de devoir accompli :

En termes de chiffres tout d’abord : lors de la clôture définitive de lundi soir, la VL  d’une part de notre portefeuille se sera probablement apprécié en quatre ans de plus de 480 % et l’année 2012 se conclura par une nouvelle surperformance par rapport au marché.  En effet, nous comptons  à présent trois années au cours desquelles nous avons battu notre indice de référence sur les quatre d’existence de notre club .

Voilà : le cocorico et la satisfaction de notre petit ego, c’est fait.  Passons à présent aux choses sérieuses. Continuer la lecture de Nous passons de 2012 à 2013 sous des rythmes « techno » endiablés

Ecomérage : Inévitable hausse d’impôts ?

 

Crise, austérité, hausse des impôts, … La sinistrose est d’actualité en Europe. En pleine tourmente sur la forte hausse de la fiscalité sur plus-values lors de cessions d’entreprise en France, le contribuable européen est en droit de se demander s’il doit subir une hausse d’impôt. Est-ce inévitable ? Quels sont les risques pour les investisseurs que nous sommes ?

En fait, il existe de fortes disparités européennes. La France AAA (« ha ha ha » ?) est dans une situation des plus délicates. Tous les acteurs de la vie économiques mettent la main à la poche : particuliers comme entreprises. Une fatalité dans le contexte actuelle ?

Et bien non. Il existe un pays qui, pendant que d’autres se serrent la ceinture et nuisent aux développements de leur tissu d’entreprises nationales, au contraire, commence à se doter d’un sérieux avantage compétitif pour l’investisseur. Il s’agit de la Suède.

En effet, ce pays, qui n’a pas les réserves pétrolières ou gazières de ses voisins russes ou norvégiens, a réussi un joli coup de pub vers les investisseurs internationaux en annonçant le 13 septembre dernier une baisse de 4,3 points de l’imposition des sociétés. Ni plus, ni moins.  Le taux d’imposition des entreprises sera donc de 22%. A comparer aux 33,33% d’imposition en France, les capitaux de plus en plus fongibles et qui ne connaissent plus de frontières dans une économie globalisée vont être comme aimantés par la Suède. La publicité actuelle du gouvernement français envers les entrepreneurs est sur un autre créneau…

Le secret de ce coup de force médiatique ? Une rigueur de gestion de l’Etat suédois et un déficit qui devrait atteindre 0,5% du produit intérieur brut. Un excédent avait même été envisagé par le gouvernement en ce début de 2012 (sic).

Le ministre des finances suédois semble avoir tout compris : « « Cela améliore les perspectives de nouveaux emplois et d’investissements. La diminution significative du taux de l’impôt sur les sociétés doit renforcer l’environnement pour les investisseurs et la croissance« .

« Grâce à une politique prudente qui assure une base solide et stable à son économie, la Suède peut faire des investissements importants pour l’avenir, afin d’avoir plus d’emplois dans un contexte où presque tous les autres pays européens sont confrontés à des hausses d’impôts et des réductions des prestations sociales » ». Ainsi, la Suède va booster son économie en dépensant dans ses infrastructures (11,7 milliards d’euros), dans la recherche (1,3 milliard d’euros) et dans l’insertion professionnelle des jeunes (950 millions d’euros).

Pour enfoncer le clou, comme pour narguer les vilains petits canards du Sud de l’Europe, la semaine suivante le gouvernement suédois a annoncé dans le cadre « d’une politique de relance pour lutter contre la crise » la baisse de la fiscalité des retraités et un relèvement des pensions. Les particuliers sont donc aussi de la fête.

Et pour 2013, de nouvelles baisses d’impôts seraient dans les tuyaux. Mais chut. Encore une fois, nous n’en entendrons bien entendu très peu parler dans nos pays qui subissent de plein fouet le régime du coup de bâton.

Selon vous, quel pays va attirer les capitaux internationaux, investisseurs innovants et entrepreneurs de demain, la France ou la Suède ? Dans quel pays seriez-vous plus serein pour investir ?

Comme nos abonnés ont déjà pu prendre connaissance dans nos lettres mensuelles, nous ne sommes pas insensibles à ces pays d’Europe qui constituent selon nous une Europe forte qui est capable de faire face à la crise. Surtout, nous pensons que dans ces pays gérés de manières exemplaires par des gouvernements plus fourmis que cigales, les investissements en actions sont plus confortables. Dans le cadre de notre diversification dans la valeur, nous avons identifié des actions d’entreprises dont le siège social se situe dans ces pays et qui présentent soit une décote importante par rapport à notre valeur patrimoniale estimée, soit un potentiel de croissance conséquent, soit une solidité et une gestion exemplaire ou alors un peu de tout ça. 

Dans le contexte actuelle – et la France est un exemple parfait -, l’instabilité fiscale pèse sur les entreprises et donc directement sur nous autres actionnaires. Il est intellectuellement très inconfortable d’investir ses quelques euros durement gagnés dans des titres d’une entreprise sans avoir de visibilité sur la fiscalité qui va s’abattre sur celle-ci. Car point par point, chaque hausse d’impôt, chaque nouvelle taxe, ce sont des bénéfices en moins, des investissements et de la R&D en réduction, et donc des retours sur investissements immédiatement puis durablement plus faibles. Ce risque fiscal est largement amoindri pour les entreprises localisées dans un pays vertueux.

Bien entendu, d’un point de vue purement patrimonial, l’idéal serait d’investir dans des daubasses avec les meilleurs décotes issues de ces pays « solides ». Malheureusement (ou heureusement ?), le marché a tendance à confondre la santé économique d’un Etat avec la santé financière des entreprises de cet Etat. C’est la raison pour laquelle nous avons dans le portefeuille et trouvons sur le marché les plus grosses Daubasses dans les pays critiqués par les experts comme la France et l’Italie.

Néanmoins, pour prévenir au maximum les risques fiscaux qui pourraient en découler, nous réclamons sur ces daubasses de plus grosses décotes et des actifs tangibles de qualité  (immobilier, créances clients, cash, …) plus élevés que pour un pays de qualité telle que la Suède. 

 

Selon son approche, sa sensibilité au risque fiscale et son besoin en diversification géographique, l’investisseur peut se poser la question. Est-il prêt à détenir essentiellement des actions  de sociétés dont le siège social est localisé dans un pays économiquement plus fragile, fiscalement instable ? 

Vous aurez compris, cher(e) lecteur(trice) que, pour diversifier dans les pays du Nord, en raison de la bonne santé des états et de la relative stabilité fiscale, les investisseurs seront un peu moins exigeants en terme de décote. Cette moindre exigeance en terme de marge de sécurité fera que les capitaux mondiaux auront tendance à « percoler » vers ces « pays de qualité » accentuant ainsi encore les avantages compétitifs de ses entreprises.

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