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Quelques analyses dévoilées

Bas les masques : Encana

Cette semaine, nous vous proposons une analyse que nous avions mise à la disposition de nos abonnés dans notre lettre mensuelle de début mai, abonnés qui ont été avertis en temps quasi réel de cette opération. Il s’agit d’une émission d’options  sur Encana, un producteur de gaz, opération qui est d’ailleurs toujours en cours et qui, sauf cataclysme de dernière minute dans le genre « fin du monde le 21/12 », devrait nous permettre de générer un rendement additionnel intéressant de près de 8 % en moins de 9 mois sur des liquidités non investies.

En préalable pour ceux qui ne connaîtraient pas l’aspect technique des émissions d’options, nous vous renvoyons à cet article.

Voici donc cette fameuse analyse qui a été rédigée fin avril.  Compte tenu de cet élément, il est possible que certaines données ne soient plus à jour. Bonne lecture.

 

Comme vous le savez, nous avons une conviction particulière sur le gaz naturel. L’année dernière, nous avions d’ailleurs présenté cette conviction sur notre blog

A l’époque, celui d’entre nous qui s’intéressait le plus à cette énergie n’avait pas trouvé de support « value » pour y investir et s’était contenté d’acquérir, pour son propre portefeuille, quelques parts du tracker « FCG » qui détient une série d’acteurs du secteur. Un an plus tard, ce tracker a perdu 28 %. 

Par contre, cette volonté constante d’exiger une marge de sécurité suffisante sur nos investissements nous a permis, dans le cadre du club, d’éviter de faire une bêtise puisqu’en l’absence d’opportunités répondant à nos critères de valorisation, nous n’avons rien acheté du tout.  

Comme quoi, la discipline reste l’une des meilleures protections d’un patrimoine.

Depuis cet article, le cours du « Henry Hub », (le gaz commercialisé en Amérique du Nord) a été quasiment divisé par 2.

Néanmoins, notre conviction sur ce support n’a pas changé et les arguments avancés à l’époque nous semblent toujours valables. Seul bémol : le phénomène des gaz de schiste a complètement bouleversé la donne et, reconnaissons-le, dans de bien plus grandes proportions que ce que nous pensions.

Ceci dit, au cours actuel, le gaz naturel devient très très bon marché.  Il a rejoint ses plus bas de 10 ans mais surtout, il cote avec une décote sur le pétrole jamais atteinte : le rapport entre le cours du baril de pétrole et celui des « 1000 pieds cube » de gaz tourne aujourd’hui autour de 50 alors qu’historiquement, il est de 10.

A ce prix, un grand nombre de puits ne sont plus rentables et certains doivent fermer.

D’ailleurs, ces dernières semaines, plusieurs « majors » du secteur ont annoncé vouloir réduire leur production.

Ajoutons comme argument supplémentaire que le prix du gaz n’est pas, comme d’autres matières premières, mondial mais bien différent en fonction des régions. En effet, le gaz est très coûteux à transporter et un déséquilibre entre l’offre et la demande peut exister sur une partie du globe sans qu’il ne concerne la planète entière. Et cela se remarque bien dans le cas présent : le « Henry Hub » nord-américain cote bel et bien à 2 USD mais en Europe, les cours du gaz tournent autour de 6 USD et en Asie bien au-delà de 10 !

L’explication à ce phénomène nous semble relativement simple : jusqu’il y a peu, les USA étaient importateurs nets de gaz naturel et disposent donc d’installations pour importer du gaz mais pas pour en exporter. Il faut un certain temps pour construire des unités permettant de liquéfier le gaz pour son transport. Lorsque ces installations seront en place, l’Amérique du Nord pourra exporter ses surplus de production vers des marchés plus rentables et les prix devraient se rééquilibrer.

Avec Encana, nous pensons pouvoir, enfin, commencer à envisager une approche « value » sur cette matière première que nous apprécions dans l’équipe des daubasses.

Certes, la société n’est pas vraiment une daubasse et nous la considérons plutôt comme une diversification « value » de notre portefeuille.

Encana est un producteur d’énergie canadien actif en Amérique du Nord. Son activité est axée sur l’exploration et l’exploitation d’un portefeuille diversifié de zones de ressources de gaz naturel, de pétrole et de LGN. Elle détient et exploite également des stations d’approvisionnement en gaz pour véhicules routiers. La plus grosse partie de ses ventes porte sur le gaz naturel.

 

I.                   La Valeur d’Actif Net Net «(VANN)

Nous relevons un actif courant de 6,69 CAD par action, qui après déduction des dettes, nous amène à une VANN négative de 17,21 CAD.

 

II.                 La Valeur d’Actif Net Estate (VANE)

Nous n’avons aucun détail sur les immeubles détenus par Encana : ils sont noyés dans les immobilisations corporelles sans être différenciés. Nous ne pouvons donc pas évaluer ce poste.

 
III.              La Valeur en cas de Mise en Liquidation Volontaire (VLMV)

Nous n’allons pas ici aborder cette valeur de manière traditionnelle. Ce que nous allons tenter de déterminer, c’est la valeur des réserves de gaz et de pétrole de Encana nettes de dette.

En lisant le rapport annuel, nous apprenons que Encana détient, au 31/12/2011, des réserves prouvées de gaz naturel pour un équivalent de 13 441 milliards de pieds cubes et des réserves de pétrole pour un équivalent de 133 millions de barils.

Les coûts de production 2011 pour 1 000 pieds cube de gaz se sont élevés à 1,91 USD et pour un baril de pétrole à 8,32 USD. Par prudence, nous majorons ces coûts de production de 10 % et tenons compte d’un coût d’extraction de 2,10 USD pour le gaz et de 9,15 USD  pour le pétrole.

Au cours actuel de 2 USD pour le gaz et de 100 USD pour le baril de pétrole, nous valorisons donc les réserves d’Encana à :

Gaz : (2 – 2,10) X 13 441 000 000 = – 13 441 000 000 soit 0

Pétrole : (100 – 9,15) X 133 000 000 = 12 083 050 000 000 USD ou 16,41 par action

Nous retirons 5 années d’investissement (33,95 CAD par action), les loyers futurs à payer (3,42 CAD par action), les coûts non comptabilisés de mise hors services des gisements (4,50 CAD), ajoutons la VANN (-17,21 CAD) et obtenons une VLMV NEGATIVE de 42,67 CAD.

Pas terrible allez-vous dire … et vous aurez raison !

Néanmoins, vous savez que nous avons une bonne conviction que les prix du gaz vont aller en augmentant à moyen terme.

D’une part, l’arrêt de certaines centrales nucléaires devrait progressivement permettre une augmentation de la demande de gaz.

D’autre part, comme nous l’avons vu, le cours actuel ne permet pas à la majorité des exploitants gaziers d’être rentable et les oblige à fermer des puits. D’après nos lectures, il semblerait que le coût marginal de production (c’est-à-dire le coût de production le plus élevé pour la dernière unité produite pour répondre à la demande) pour le gaz est de 6 USD par 1000 pieds cube. Nous pensons que son prix d’équilibre, sur le long terme, doit obligatoirement se fixer autour de ce coût de production puisque c’est à ce prix que les entreprises gazières peuvent rester rentables.

En dessous de ce prix, elles stoppent leur exploitation, contribuent à diminuer l’offre et donc à hausser les prix. Notez tout de même, cher(e) lecteur(trice) que ce cours que nous allons retenir pour valoriser Encana  place encore le « Henry Hub » à moins de la moitié de son sommet d’il y a 6 ans !

Nous allons donc prendre comme hypothèse que les réserves de gaz d’Encana seront valorisées à 4 USD et celles de pétrole au ratio historique moyen gaz/pétrole de 10, soit à 60 USD le baril. Vous conviendrez qu’avec pareils hypothèses, nous restons prudents.

Gaz : (6 – 2,10) X 13 441 000 000 = 52 419 900 000 USD ou 71,19  CAD par action

Pétrole : (60 – 9,15) X 133 000 000 = 6 763 050 000 USD ou 9,19 CAD par action

Nous retirons 5 années d’investissement (33,95 CAD par action), les loyers futurs à payer (3,42 CAD par action), les coûts non comptabilisés de mise hors services des gisements (4,50 CAD), ajoutons la VANN (-17,21 CAD) et obtenons une VLMV de 21,3 CAD.

 

IV.              La valeur de la Capacité Bénéficiaire (VCB)

Au cours des 5 dernières années, Encana a généré un résultat d’exploitation moyen de 4,51 CAD par action.

Nous amputons de 35 % à titre d’impôt forfaitaire sur le résultat, actualisons à 12 %, déduisons les dettes financières et ajoutons la trésorerie de l’actif et obtenons une VCB de 27,52 CAD … à  prendre avec certaines pincettes puisque cette VCB a été partiellement obtenue d’une part à une époque où le gaz cotait nettement plus haut qu’aujourd’hui et d’autre part, ces dernières années, avec une partie de la production vendue à un prix supérieur à celui du marché grâce aux couvertures prises par la direction.

 

V.                La Valeur d’Actif Net Rentable (VANTre)

Au cours des 5 dernières années, Encana a généré un rendement sur capital investi moyen de 8,5 %. La société est donc éligible à la VANTre.  Nous pouvons donc la valoriser sur base de sa VANTre de 19,93 CAD.

 

Conclusions

En fonction des valorisations que nous venons de vous présenter, vous comprendrez, cher(e) lecteur(trice), qu’au cours actuel, nous trouvions l’action Encana encore un peu cher. C’est la raison pour laquelle nous avons opté, comme pour First Solar (près de 9% de rendement en moins de 5 mois), pour un investissement indirect via l’émission d’options put.

Nous avons choisi d’émettre des options put à échéance janvier 2013 au cours de 15 USD. Cela signifie que nous nous engageons, le 18 janvier 2013, à acheter à notre contrepartie ses actions Encana au prix de 15 USD et, ce même si le cours de la société se situe bien plus bas. Cette opération s’est déroulée le 23 avril 2012.

En contrepartie de cet engagement, nous avons encaissé après déduction des frais de courtage, la somme de 1,18 USD par action.

A l’échéance, deux scénarios possibles:

1.  soit nous sommes exercés et nous devons acheter les actions. Ces actions nous coûtent 15 USD moins la prime encaissée de 1,18 USD soit 13,82 USD.

A ce prix de revient, nous obtenons des marges de sécurité de :

35 % sur la VLMV calculée sur base d’un prix du gaz « normal » de 6 USD

50 % sur la VCB

31 % sur la VANTre

 

2.  soit le cours d’Encana est supérieur à 15 USD et nous ne sommes pas obligés d’acheter les actions. Nous conservons la prime et les liquidités bloquées nous ont procuré un rendement de 7,9 % en 9 mois.

 

Nous sommes bien conscients que notre investissement en Encana part d’un postulat fort : notre conviction que les prix du gaz vont, à moyen terme, se retrouver significativement au-dessus du cours actuel.

Pour « tenir » jusqu’à ce moment, nous estimons que la société détient des avantages intéressants :

–    le fait qu’une partie de la production des deux prochaines années est « hedgée » et sera vendue à des prix supérieurs aux prix actuels

–   le fait que Encana produit un peu de pétrole et peut l’écouler de manière rentable, ce qui lui assure certains flux de trésorerie positifs permettant de compenser, en partie, les flux négatifs issus des activités gazières

– le fait que les coûts de production de Encana semblent significativement plus faibles que la moyenne des autres producteurs, ce qui devrait lui permettre de « tenir » plus longtemps.

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Bas les masques : Entorian Technologies

La société que nous démasquons cette semaine, cher(e) lecteur(trice), a été revendue au début de la semaine écoulée.  Elle nous semble intéressante parce qu’elle représente, une fois de plus, la preuve éclatante qu’il n’est pas nécessaire qu’une société génère des bénéfices pour que les actionnaires puissent « palper de la valeur ».

La compagnie en question, c’est donc Entorian Technologies, une entreprise qui sous-traite pour Dell des produits destinés essentiellement à la défense. En octobre 2010, nous avons acheté des actions Entorian à un coût de revient, frais de courtage inclus, de 2,92 usd.  Jusqu’il y a peu, le cours de l’action a « vivoté » dans une bande d’une vingtaine de pourcents autour de notre prix d’achat, perdant malgré tout, début 2012, 50 % par rapport à notre coût d’achat en touchant un plus bas abolu à 1,46 usd. A ce moment-là,  la majorité des investisseurs aurait sans doute pensé  que cet investissement était un désastre complet …

Le 4 novembre 2012, la direction annonçait la mise en liquidation de la société et estimait que l’actif liquidé pourrait représenter entre 6 et 8,25 usd par action.  Le lendemain, nous vendions nos actions sur la bourse à un cours de 6,71 usd, soit, en euros et frais de courtage déduits,  près de 147 % au-dessus de notre cours d’achat.  Et c’est ainsi que le « désastre complet » s’est tranformé en bagger …

Nous avons souhaité vendre car, en tant que club d’investissement belge, les sommes versées à titre de boni de liquidation auraient été considérées comme des dividendes et, en tant que telles, soumises au double impôt américain et belge soit 15 et 25 %.  Par contre, nous sommes exemptés d’impôts sur la plus value réalisée.  A notre cours de vente de 6,71, nous obtenons l’équivalent après impôts d’un boni de liquidation de 10,53 usd, largement supérieur à ce que la direction annonce.

Bien évidemment, nos abonnés ont été avertis en temps quasi réel de ces opérations, tant à l’achat qu’à la vente.

Une fois de plus, la preuve que même une société qui ne génère aucun bénéfice peut procurer de la valeur pour ses actionnaires … à condition de l’avoir acheté très bon marché, largement sous sa valeur à casser.

Nous vous proposons ci-dessous l’analyse que nous avions mis à la disposition de nos abonnés au moment de notre achat. Attention, elle date donc d’octobre 2010. Vous pourrez notamment constater que la mise en liquidation volontaire était un de nos scenarios privilégiés pour retirer de la valeur de cette société.

Bonne lecture.

 

I. Introduction

Entorian Technologies a été créée en 2003. A l’origine, la société est spécialisée en barrettes de mémoire pour ordinateur. En 2008, Entorian rachète Augmentix, une entreprise qui fabrique des composants spéciaux pour les PC de Dell. Les produits d’Augmentix sont utilisés pour rendre plus robuste certains modèles de PC afin qu’ils puissent être utilisés dans des conditions de travail difficiles (armée, police, …)

Depuis, Entorian a peu à peu abandonné la fabrication de barrettes de mémoire pour se concentrer sur les produits à technologie « tout-terrain » de Dell.

La conséquence en fut que Dell est devenu le seul client d’Entorian et qu’Entorian est le seul à fabriquer ces modules spéciaux qui s’ajoutent aux PC de Dell.

L’entreprise détient trois brevets qui portent principalement sur des méthodes de durcissement pour améliorer ses produits. 13 autres demandes de brevets ont été déposées et sont en attente.

Son principal concurrent est Panasonic.

Le 11 octobre, nous avons acheté des actions Entorian à un coût de revient (frais de courtage inclus) de 2,92 usd.

II. La Valeur d’Actif Net Net (VANN)

La société détient un actif courant de 10,42 usd par action duquel nous déduisons des dettes pour 3,32 usd par action. Nous avons donc obtenu une Valeur d’Actif Net Net de 7,10 usd et obtenu une marge de sécurité de 58,8 % par rapport à notre coût d’achat.

III. La Valeur d’Actif Net Estate (VANE)

Nous constatons que la société détient des immeubles qu’elle a acquis pour un prix de 0,54 usd par action. Nous prenons notre traditionnelle marge de sécurité de 20 %sur cette valeur, l’ajoutons à la VANN et obtenons une VANE de 7,53 usd par action.

IV. La Valeur de Mise en Liquidation Volontaire (VMLV)

Fidèles à nos habitudes, nous commençons par l’actif courant. La plus grosse partie de cet actif courant (4,76 usd par action) est constituée par de la trésorerie ou des placements de trésorerie. Si le cash n’appelle aucun commentaire, nous constatons que la majorité des placements de trésorerie consiste en « prêts étudiants » ayant des échéances finales au-delà de 2034. Ces prêts sont classés AAA ou AA et 67 % d’entre eux sont garantis par les pouvoirs publics. Nous décidons de prendre une marge de sécurité de 25 % sur les 33 % non garantis soit 0,11 usd par action.

Nous trouvons ensuite des créances commerciales pour 2,72 usd par action. Nous n’avons pas beaucoup d’informations sur ces créances même si nous pouvons imaginer qu’une bonne partie est tirée sur Dell. Cependant, nous savons aussi qu’une autre partie consiste en des retours de marchandises vers des fournisseurs. Le délai moyen de paiement est de 41 jours et nous semble correct. Dell présente une solvabilité plutôt médiocre (ratio de solvabilité « maison » de +/- 25 %), les énormes cash flows qu’elle génère devrait, en principe, lui permettre de faire face à ses obligations. Concernant les retours de marchandises, on peut imaginer que ce sont les mêmes intervenants auxquels Dell doit acquitter ses dettes commerciales et qu’en cas de problèmes, le jeu des compensations entre solde dû et solde à recevoir pourrait jouer. Pour ces raisons, nous décidons de ne prendre qu’une marge de sécurité de 5 % sur ce poste, soit 0,14 usd.

Nous sommes plus circonspects au sujet des stocks : ceux-ci sont composés de modules « high tech » très spécifiques et il n’est pas certain du tout qu’Entorian pourrait les écouler si Dell venait à rompre ou à ne pas renouveler son contrat. Pour cette raison, et pour la première fois depuis que nous investissons en daubasses, nous décidons de prendre une marge de sécurité sur ce poste de… 100 %, soit 2,21 usd par action.

Nous tenons compte d’impôts à recevoir mais excluons les impôts différés (0,07 usd par action) et les « autres actifs courants » (0,08 usd par action).

Au niveau de l’actif fixe, outre les immeubles, nous constatons que la société a acquis pour un prix de 1,53 usd, différents équipements de production. Nous les reprenons pour 5 % de cette valeur, soit 0,08 usd par action.

Hors bilan , nous trouvons une réclamation de Samsung concernant un ancien partenariat avec Entorian. Samsung estime avoir versé trop de commission à Entorian et lui réclame 0,75 usd par action. La direction d’Entorian estime qu’il ne sera pas fait suite à cette réclamation. Néanmoins, par prudence, nous provisionnons ce litige et amputons la VMLV de cette somme.

En fonction de ce qui précède, nous fixons la Valeur de Mise en Liquidation volontaire d’Entorian à 4,25 usd par action.

V. La Valeur de la Capacité Bénéficiaire (VCB)

La société n’ayant pas généré de bénéfice d’exploitation ces dernières années, nous ne sommes pas capables de calculer sa VCB.

Néanmoins, nous constatons que pour le 1 er semestre 2010, le résultat d’exploitation est à l’équilibre en raison notamment de la vente d’activités structurellement déficitaires. La hausse des ventes nous semble également constituer un point qui permet d’espérer une bonne rentabilité dans le futur.

VI. Conclusions

A notre coût d’achat de 2,92 usd, nous avons obtenu une marge de sécurité de :

58,8 % sur la VANN

61,2 % sur la VANE

31,3 % sur la VMLV

Comme vous le savez, cher abonné, nous adorons les cerises. Avec Entorian, nous remarquons surtout le poste de frais de recherche et développement : une seule année de R&D représente 70 % de notre coût d’achat. Nous pensons donc qu’il existe bien un « savoir-faire caché » assez important et que, tôt ou tard, le cours de la société en tiendra compte soit par une absorption par Dell, soit par une rentabilité élevée.

Reste ce qui est, selon nous, le principal problème de cette entreprise : elle est « mono-client ».

Que se passerait-il si Dell cessait de collaborer avec Entorian ? Nous espérons que dans ce cas, la direction serait suffisamment sage pour mettre la société en liquidation car, à notre prix d’achat, nous disposons d’une solide garantie sous forme d’actifs bien tangibles.

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Bas les masques : Les Nouveaux Constructeurs

La société que nous démasquons aujourd’hui ne constituera sans doute pas un scoop pour la majorité d’entre vous : nous lui avons déjà consacré un article sur notre blog et un grand nombre de lecteurs ou d’abonnés se sont interrogés sur l’absence de cette société au sein de notre portefeuille. Il s’agit des Nouveaux Constructeurs, LNC pour les intimes.

Au moment de la création de notre club, ce promoteur immobilier aurait très bien pu prétendre à une place parmi toutes nos daubasses… si ce n’est qu’il ne répondait pas à notre critère d’une solvabilité de 40 %, ce qui l’excluait automatiquement de toute prétention.

Le 11 Octobre 2011, après l’analyse des rapports financiers du 1er semestre, nous avions acheté des actions de la société au coût de 5,18 euros,  frais de courtage inclus, et nous l’avons revendu le 1 Octobre 2012, donc cette semaine, pour un prix, après déduction des frais de transaction, de 5,96 euros.Nous avons donc réalisé une plus value de 15 % en 322 jours, plus-value à laquelle il faut ajouter le joli dividende brut de 0,50 euros.

« Pourquoi avez-vous vendu cette magnifique société qui n’avait certainement pas encore donné tout ce qu’elle avait à donner ? »

Nous reconnaissons bien en vous, cher lecteur, un farouche partisan de cette société qui présente, effectivement, quelques qualités.

Disons-le d’emblée : malgré la légère perte, les résultats du premier semestre ne sont pas si mauvais.

En effet, la première moitié de l’année est traditionnellement faible en terme de résultat pour LNC et les pertes sont, en plus, clairement localisées dans la filiale allemande Zapf.

Néanmoins, nous avons décidé de vendre cette ligne malgré le carnet de commandes très prometteur et ce, pour la même raison qui nous l’avait fait éviter au moment du plongeon de 2009 : le besoin en fonds de roulement a augmenté et la société ne répond plus à notre exigence de solvabilité de 40 %. Et donc, la mort dans l’âme, nous nous devons d’appliquer scrupuleusement notre process … tout le process, rien que le process

Evidemment, nos abonnés ont été avertis en temps réel des opérations d’achat et de vente que nous avons menées pour notre portefeuille.

Ci-dessous, vous retrouverez l’analyse que nous avions mis à leur disposition lors de la lettre mensuelle de septembre 2011, quelques jours avant que nous ne passions à l’achat ainsi que le suivi que nous avons assuré au cours des différentes lettres mensuelles qui ont suivi l’achat … et précédé la vente.

Bonne lecture

Présentation de la société lors de la lettre de septembre 2009

 

Les Nouveaux Constructeurs

(Euronext Paris, Ticker: LNC.PA / ISIN : FR0004023208)

*** Eligible au PEA ***

 

I. Introduction

Cette société ne constituera sans doute pas un scoop pour la majorité d’entre vous : nous lui avons déjà consacré un article sur notre blog et un grand nombre de lecteurs ou d’abonnés se sont interrogés sur l’absence de cette société au sein de notre portefeuille.

Au moment de la création de notre club, ce promoteur immobilier aurait très bien pu prétendre à une place parmi toutes nos daubasses… si ce n’est qu’il ne répondait pas à notre critère d’une solvabilité de 40 %, ce qui l’excluait automa-tiquement de toute prétention.

Néanmoins, plusieurs parmi nous détenaient cette société dans leur porte-feuille personnel (le premier à acheter l’a fait en janvier 2008 !) et ils ont renforcé tout au long de la baisse et allégé tout au long de la hausse.

Depuis, la direction a bien restructuré le bilan de l’entreprise et, depuis la fin 2010, elle répond enfin à notre critère de solvabilité… mais, en raison de la hausse du cours, plus au critère de sous-évaluation !

La récente chute des marchés, un chiffre d’affaires S1 décevant et un « demi profit warning » de la direction ont enfin permis au cours de l’action de baisser, la rendant à la fois attrayante et financièrement solide. Pour nos propres portefeuilles, nous avons commencé à recharger.

Les Nouveaux Constructeurs a été constituée en 1972. Elle est essentiellement active en France, mais développe aussi des activités en Allemagne et en Espagne, ainsi que marginalement et par l’intermédiaire d’une « joint-venture », en Indonésie.

Par l’intermédiaire de ZAPF, sa filiale allemande, LNC construit des maisons et garages préfabriqués. Depuis mi-2010, cette filiale réalise également pour le compte de tiers, des caves et fondations.

La société a connu deux grandes crises : la crise immobilière du début des années 90 qui a failli lui être fatale et la récente crise financière au cours de laquelle la direction a parfaitement piloté le besoin en fonds de roulement du groupe, lui permettant de s’en sortir presque indemne.

 

II. La Valeur d’Actif Net Net (VANN)

Sur base des comptes arrêtés au 31/12/2010, l’actif courant s’élève à 36,40 euros. Nous déduisons les dettes et les intérêts des minoritaires et obtenons une valeur d’actif net net de 9,94 euros par action.

III. La Valeur d’Actif Net Estate (VANE)

Nous ajoutons la valeur des immeubles qui ne sont pas détenus dans l’intention de les revendre à leur prix d’acquisition, prenons notre traditionnelle marge de sécurité de 20 % et établissons la VANE à 11,97 euros par action.

 

IV. La Valeur de Mise en Liquidation Volontaire (VMLV)

Nous revenons sur l’actif courant avec son poste principal : le stock. Celui-ci est composé des immeubles en cours de construction et des terrains détenus non vendus. Ceux-ci s’élèvent à 17,81 euros. Nous constatons d’abord avec plaisir la prudence de la direction qui a acté des réductions de valeur équivalentes à 8 % de leurs coûts d’acquisition.

Comme toujours, nous aimons nous prémunir un maximum : un stock d’immeubles n’est pas un produit « high tech » rapidement démodé mais les fluctuations des cycles immobiliers peuvent être violentes et nous arrondissons la marge de sécurité à 25 % du coût d’acquisition en diminuant le coût brut de constitution du stock de 17 % supplémentaire, soit 3,30 euros.

L’autre grand poste de l’actif courant, c’est la trésorerie qui représente 11,75 euros par action. Nous n’avons pas de commentaires particuliers à faire si ce n’est que nous pensons que ce poste va fondre prochainement en raison de la baisse du chiffre d’affaires annoncée mais aussi de l’augmentation du besoin en fonds de roulement qui sera la conséquence logique de l’augmentation du portefeuille foncier, c’est-à-dire des terrains maîtrisés par notre promoteur valorisés, hors bilan, à leur prix de vente futur.

Nous nous attardons évidemment sur les créances pour lesquelles des provisions ont été actées pour 2 % du montant brut. Le montant est en forte régression mais c’est essentiellement dû à l’encaissement d’une facture émise antérieurement sur un gros projet. Même si nous ne voyons pas de risque particulier sur ce poste, par prudence, nous prenons une marge complémentaire de 10 %, soit 0,34 euros.

La société a également octroyé des avances à des sociétés de promotion immobilière dans lesquelles elle est actionnaire mais ne détient pas le contrôle.

Nous prenons également une marge de sécurité de 10 % sur ce poste, soit 0,09 euros.

Reste un poste comprenant des avances versées à des fournisseurs pour lesquelles nous prenons également une marge de sécurité de 10 % (0,06 euros) ainsi que des créances à caractère fiscal que nous reprenons pour 100 % de leur valeur aux livres.

Au niveau de l’actif fixe, outre les immeubles abordés dans le calcul de la VANE, nous prenons en compte que quelques actifs financiers amputés d’une marge de sécurité de 10 %, soit 0,13 euros.

Hors bilan, nous remarquons des loyers non échus pour 1,41 euros par action (dont nous retenons 75 %) ainsi que des engagements d’acquérir des terrains pour 0,49 euros (dont nous retenons 50 %).

Compte tenu de tous ces éléments, nous établissons la Valeur de LNC en cas de Mise en Liquidation Volontaire à 7,01 euros, desquels nous soustrayons le dernier dividende payé, pour finalement retenir le montant de 6,51 euros par action.

 

V. La Valeur de la Capacité Bénéficiaire (VCB)

Fait rare pour une daubasse : Les Nouveaux Constructeurs font régulièrement des bénéfices et même des bénéfices relativement intéressants.

Pour calculer la VCB de cette société, nous moyennons les résultats d’exploita-tion disponibles (soit 6 années de 2005 à 2010), leur appliquons un taux d’im-position « standard » de 34 % (le taux d’impôt réellement payé par la société s’élève en moyenne à 20 % mais nous préférons nous montrer prudent) et actualisons le résultat obtenu au taux de 12 %. Nous obtenons ainsi une VCB de 11,88 euros.

En principe, nous ajoutons à ce montant la trésorerie de l’actif et déduisons les dettes financières et les intérêts des minoritaires du dernier bilan disponible.

Néanmoins, ce dernier bilan nous semble exceptionnellement favorable en termes d’endettement financier. Comme nous l’avons signalé plus haut, le besoin en fonds de roulement va augmenter, tant en raison du ralentissement du chiffre d’affaires que de l’augmentation du portefeuille foncier.

Nous allons anticiper une augmentation de l’endettement financier de 100 millions. Vous nous direz, cher lecteur, que c’est assez arbitraire et vous avez raison. Mais comme vous le savez, nous préférons de « l’à peu près juste » à du « tout-à-fait faux ». Compte tenu de cela, l’endettement financier net de LNC s’élèverait donc à 5,33 euros par action.

Notre VCB pour Les Nouveaux Constructeurs s’établit donc, en fonction de ces paramètres, à 6,55 euros.

Au passage, nous notons que si le chiffre d’affaires du 1er semestre s’avère décevant, le carnet de commandes est, quant à lui, en augmentation.

 

VI. Conclusions

Au cours actuel de 5,70 euros, il est donc possible d’acquérir des actions de LNC avec une marge de :

42,6 % sur la VANN

52,4 % sur la VANE

12,4 % sur la VLMV

13 % sur la VCB

Il est assez rare pour nous d’avoir la possibilité d’acquérir des « daubasses » présentant des marges de sécurité sur chacune de nos 4 valeurs de référence.

Mais ce qui nous intéresse pour notre part, c’est la capacité de résistance de notre promoteur en cas de très grosse crise immobilière.

Pour mémoire, la Valeur d’Actif Net Tangible s’élève, pour LNC, à 12,84 euros. Nous considérons que le stock d’immeubles « normal » pour LNC n’est pas de 262 millions d’euros comme indiqué dans le dernier rapport financier, mais qu’en moyenne il serait plutôt de 340 millions d’euros ou 23,15 euros par action. Au cours de 5,70 euros, on considère donc que le marché estime que les immeubles détenus ou en voie de construction valent en réalité 7,14 euros de moins que leur valeur réelle (12,84 – 5,70), soit 31 % plus bas que la valeur « standard » de stock que nous avons retenu.

 

Ce qui signifie qu’en achetant LNC au cours actuel, nous sommes assurés de conserver un actif tangible en garantie de notre investissement tant que le marché immobilier français (et accessoirement allemand) ne s’effondre pas de plus de 31 %. Un « cygne noir » qui n’est pas impossible évidemment… mais, finalement, si l’effondrement de l’immobilier est supérieur à 31 %, nous avons l’impression que LNC ne sera pas la seule société à perdre de la valeur et nous ne pensons pas ici uniquement aux entreprises actives dans ce secteur.

 

Lettre d’octobre 2011

Les Nouveaux Constructeurs (France) Ticker : LNC.PA

Dégradation attendue de la solvabilité pour notre promoteur immobilier en raison de la hausse des stocks d’immeubles, conséquence logique de la hausse du portefeuille foncier. Le résultat est juste à l’équilibre (ça, c’est plus décevant) mais nous retenons qu’Olivier Mitterand annonce un exercice 2011 en progrès sensible. Quand on connaît sa prudence légendaire, cette petite phrase nous incite à l’optimisme… d’autant que le carnet de commandes est en hausse.

 

Lettre de novembre 2011

Les Nouveaux Constructeurs (France) Ticker : LNC.PA

Lors de son communiqué trimestriel, notre promoteur immobilier nous a laissé entrevoir des perspectives très encourageantes : un carnet de commande en hausse de 39 % par rapport au 31/12/2010. Il représente 18 mois de chiffre d’affaires. Un record !

A propos de chiffre d’affaires, celui du 3e trimestre 2011 ressort au même niveau que celui du 3e trimestre 2010. Rappelez-vous que le 1er semestre présentait une diminution des ventes de 19 % : « l’hémorragie » semble donc stoppée. Notons toutefois le gel d’un terrain supplémentaire en Espagne qui devrait entraîner des réductions de valeur sur le stock et qu’une partie de la hausse du carnet de commande provient de l’intégration de la filialle Cabrita.

Sans cette opération, la hausse aurait tout de même été de 32,8 %. Enfin, le portefeuille foncier se maintien au niveau (élevé) du 30/06, ce qui nous rassure un peu : des projets dans le tube mais sans emballement du besoin en fonds de roulement.

 

Lettre de janvier 2012

Les Nouveaux Constructeurs (France) Ticker : LNC.PA

Un programme de sa filiale allemande Concept Bau a obtenu un prix d’architecture « Jeune, belle et encore célibataire » (sic) pour le programme le plus élégant et qualitatif sur le plan architectural et urbanistique, achevé en 2011 à Munich.

 

Lettre de février 2012

Les Nouveaux Constructeurs (France) Ticker : LNC.PA

Excellents chiffres de ventes pour cette fin d’année 2011. Le chiffre d’affaires a certes baissé de 3 % mais le portefeuille foncier est en hausse de 34 % et le carnet de commandes en hausse de 51 % (au plus haut depuis 6 ans) et représente 18 mois de ventes.

Lettre d’avril 2012

Les Nouveaux Constructeurs (France) Ticker : LNC.PA

Contrairement à ce que l’évolution du cours pourrait le laisser supposer, nous trouvons les résultats publiés par notre promoteur plutôt bons et même … très bons. Jugez-en plutôt :

– Un maintien de la solvabilité au dessus des 40 %

– Une hausse de la VANT à 13,02 euros

– Un résultat d’exploitation en forte hausse, un résultat par action de 1,04 euros et un dividende de 0,50 euros (ce qui amène le PER à moins de 7 et le rendement brut du dividende au delà des 7 %)

MAIS SURTOUT

– Une bonne visibilité sur l’année prochaine avec un carnet de commandes record, en hausse de 51 % et représentant 17 mois d’activité.

Le recentrage sur son marché domestique se poursuit avec la cession des activités (marginales) en Indonésie et le désengagement progressif et continu d’Espagne. Nous comprenons que la situation de « bulle » dans laquelle se trouve l’immobilier français depuis des années peut susciter un climat de méfiance sur le cours mais la marge de sécurité actuelle sur la VANT anticipe une perte de valeur du stock immobilier de plus de 30 % … peut-être insuffisante en cas de gros crash immobilier mais bien supérieure à ce qu’on obtiendrait en achetant des immeubles en direct au prix du marché …

 

Lettre de juin 2012

Les Nouveaux Constructeurs (France) Ticker : LNC.PA

Les informations du premier trimestre semblent toujours encourageantes pour notre investissement sur l’immobilier bullesque français avec, surtout, un ca-hier de commandes encore en hausse, de 6 % cette fois, par rapport au trimestre précédent.

Le portefeuille foncier diminue, ce qui signifie que le nombre de projets est en réduction et qui nous semble positif en cette période d’incertitude sur le sec-teur en France : il vaut toujours mieux ne pas trop gonfler les voiles de l’endet-tement si une tempête s’annonce. La direction nous a d’ailleurs habitués à parfaitement piloter son besoin en fonds de roulement lors de la dernière crise.

 

Lettre de août 2012

Les Nouveaux Constructeurs (France) Ticker : LNC.PA

Le promoteur immobilier a présenté un excellent rapport d’activité au 30/06. Manifestement, l’hypothétique bulle immobilière française n’est pas encore en train d’éclater. Jugez vous-même : un chiffre d’affaires en hausse de 19 % et un carnet de commandes en hausse de 14 %. Et une direction toujours prudente dans la gestion de son besoin de fonds de roulement puisque le portefeuille foncier dégonfle doucement à – 14 %.

 

Lettre d’octobre 2012

Les Nouveaux Constructeurs (France) Ticker : LNC.PA

Les résultats du premier semestre ont été publiés et, disons-le d’amblée, malgré la légère perte, ils ne sont pas si mauvais : le 1er semestre est traditionnel-lement un semestre faible en terme de résultats pour LNC et les pertes sont, en plus, clairement localisées dans la filiale allemande Zapf. Néanmoins, nous avons décidé de vendre cette ligne malgré le carnet de commandes très prometteur et ce, pour la même raison qui nous l’avait fait éviter au moment du plongeon de 2009 : le besoin en fonds de roulement a augmenté et la société ne répond plus à notre exigence de solvabilité de 40 %. Et donc, la mort dans l’âme, nous nous devons d’appliquer scrupuleusement notre process …

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Bas les masques : émission d’options put sur First Solar

Le moment est venu, ami(e) lecteur(trice), de vous dévoiler une des opérations en options que nous avons lancée en avril 2012.

Comme vous le savez, nous n’utilisons pas les options en tant qu’acquéreur, pour profiter de leur effet de levier, mais plutôt comme « assureur » pour dynamiser un peu le rendement de notre trésorerie.

Petit rappel : une option est un droit d’acheter ou de vendre un actif à une date fixée dans le futur à un prix convenu à l’avance. Plus d’infos ici.

Notre raisonnement est le suivant : prenons l’exemple d’une action quelconque.  Appelons-là « Daubasse Inc ». Celle-ci est proposée par Mr Market à un cours bon marché mais pas suffisamment bon marché pour nous offrir des marges de sécurité suffisantes. Au cours actuel, l’action « Daubasse Inc » peut tout aussi encore baisser mais pourrait tout autant repartir vers le nord.

Lorsque nous avons des liquidités, il pourrait être tentant de faire le plein de « Daubasse Inc » mais nous nous devons de rester fidèles à notre approche (ah le process, toujours le process…).

L’option « options » nous a finalement paru être la meilleure solution pour sortir de ce dilemme : en vendant à un co-contractant le droit de nous vendre des actions de « Daubasses Inc » à un prix qui nous offre une marge de sécurité répondant à nos exigences, nous évitons deux possibles frustrations : d’une part, celle d’acheter trop cher mais aussi celle de louper complètement la hausse de « Daubasses Inc » au cas où le cours ne rejoindrait jamais notre « bon prix d’achat ». Dans ce dernier cas de figure, grâce à l’argent encaissée lors de la vente de nos options, tout ne serait pas perdu. Le petit regain de volatilité que nous avons connu au mois d’avril 2012 a d’ailleurs permis d’augmenter un peu la valeur de ces options et donc, les montants que nous pouvions exiger pour jouer notre rôle d’assureur « krach ». Continuer la lecture de Bas les masques : émission d’options put sur First Solar