Archives de catégorie : Notre Philosophie d’Investissement

L’importance de la marge de sécurité

Nous revenons sur l’article de notre ami Michael portant sur les frais de gestion des fonds de placement.

Il est vrai que notre approche de l’investissement ne nous fera jamais acheter des fonds de placement traditionnels puisque nous recherchons des actifs décotés et que, par définition, une SICAV s’échange toujours à son juste prix.

Néanmoins, comme nous l’avions expliqué dans cet article, il existe des fonds « fermés » : leur capital est fixe et lorsque vous achetez ou vendez des parts, ce n’est pas au fonds lui-même que vous le faites mais à un autre investisseur sur le marché comme de vulgaires actions. Le prix auquel vous négociez ce type de fond n’est donc pas fonction de la valeur intrinsèque de la part mais simplement de l’offre et de la demande. Et il peut donc, parfois, exister de grosses disparités entre ces deux valeurs.

Nous détenons deux de ces fonds dans notre portefeuille et l’un d’eux est démasqué : il s’agit du UKRAINE OPPORTUNITY TRUST. Suite à l’article de Michael, nous nous sommes penchés sur le coefficient de frais supportés par les actionnaires de ce fonds et il n’est pas triste : 5,7 % en 2009 et 4,2 % en 2010. Grosso modo, si on compare avec les fonds value traditionnels, nous nous situons dans le haut de la fourchette. Continuer la lecture de L’importance de la marge de sécurité

Ce n’est pas la création de valeur pour les actionnaires qui enrichit les actionnaires …

C’est ce que nous allons tenter de vous démontrer grâce à une étude d’Eugène Fama et Kenneth French sur laquelle nous sommes tombés au hasard de nos pérégrinations sur le web.

« Quoi ! Vous, les chantres de l’investissement dans la valeur, vous allez vous baser sur une étude rédigée par l’un des pères de la théorie sur l’efficience des marchés ? »

Nous comprenons votre étonnement, ami lecteur, mais vous allez voir qu’il n’est pas question pour nous de « virer notre cuti » sur ce point.  D’ailleurs, Eugène considère que les marchés sont correctement évalués si les opérateurs interprètent avec justesse les informations qu’ils ont à leur disposition. Les différentes crises « d’euphorie-dépression » dont Mr Market  nous gratifie sont là pour nous démontrer que le raisonnement de ces opérateurs n’est que rarement correct et l’efficience peut-être pas aussi présente que certains semblent le penser.  Mais revenons à cette fameuse étude.

Nos deux compères partent du postulat que le rendement généré par une action est composé de trois facteurs :

  1. le dividende distribué
  2. la croissance de sa valeur d’actif net
  3. la croissance du ratio cours/valeur d’actif net

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Ecomérages : Savoir provoquer la chance !

Cette semaine, cher lecteur, nous allons tenter quelques « écomérages » sur un article de Patrick Thénière et Rémy Morel que nous avons découvert sur leur Blog du journal des Affaires et qui nous a « écoméré ». Cet article était intitulé : Savoir reconnaître les gains chanceux.

Patrick Thénière et Rémy Morel commencent par décrire dans leur article un investissement à 3$ sur une petite société d’intérim spécialisée dans le secteur de l’information et de la santé. Durant la crise, les profits de cette société avaient fortement diminué. « Acheter un tel titre signifiait donc un investissement dans la reprise économique » nous expliquent les auteurs. Ensuite les résultats de la société laissent à désirer et les auteurs se posent la question de vendre pour un titre plus prometteur. Leur interrogation prend fin sur un rachat d’actions de la direction et la hausse des indices propulsant le cours à 5$. Ils vendent donc sans hésiter et tirent comme conclusion qu’ils ont été chanceux sur cet investissement puisque leur prévision de bénéfice ne s’est pas réalisée. Continuer la lecture de Ecomérages : Savoir provoquer la chance !

L’histoire de Lord Roger Tichborne ou comment se protéger des biais psychologiques

Inspiré du travail de James Montier

Sir Roger Tichborne était le neuvième homme le plus riche d’Angleterre.

En 1854, Sir Roger a été signalé comme disparu en mer. Sa mère refusait de croire que c’était son fils, celui qu’elle avait amoureusement élevé en France, qui était parti pour toujours… Elle continua à mener des enquêtes et à demander des nouvelles de son fils à qui voulait l’entendre.

Douze ans après la disparition de Sir Roger, il sembla que les prières de Lady Tichborne furent entendues. Elle reçut une lettre d’un avocat australien lui réclamant une indemnité pour avoir retrouvé son fils. La lettre expliquait qu’après son naufrage, Sir Roger avait finalement refait sa vie en Australie où il s’impliqua dans de nombreux business alors qu’il avait fait vœux de pauvreté pour avoir été miraculeusement rescapé. Malheureusement, les affaires ne fonctionnèrent pas aussi bien qu’espérées et il avait été trop gêné de contacter sa mère après ses mésaventures. Continuer la lecture de L’histoire de Lord Roger Tichborne ou comment se protéger des biais psychologiques