Archives de catégorie : Notre Philosophie d’Investissement

Faire de la croissance de valeur … avec des sociétés en décroissance !

Souvenez-vous cher lecteur. Lorsque nous avions constitué notre portefeuille, nous nous étions lancé dans un calcul nous permettant de déterminer quel serait l’objectif d’appréciation de notre portefeuille.

Nous étions parti du postulat, tout théorique, que la valeur d’actif net tangible pourrait constituer, pour des sociétés « daubasses » un juste prix de vente.

A l’époque, nous avions donc calculé la valeur d’actif net tangible pondérée globale du portefeuille et avions appliqué deux décotes : une première de 10 % en partant du principe que 10 % des sociétés détenues allaient connaître la faillite et une deuxième, également de 10 %, en imaginant que la crise que nous connaissons éroderait globalement la valeur d’actif des sociétés « survivantes ». Continuer la lecture de Faire de la croissance de valeur … avec des sociétés en décroissance !

Ouvrez les V.A.N.E. …

Lorsque nous achetons des actions d’une société, nous souhaitons posséder des actifs bien tangibles en garantie de notre acquisition.

Il existe plusieurs manière de prendre en compte ces actifs :

  • nous vous avons déjà parlé de l’actif net : le total de l’actif moins les dettes
  • nous vous avons déjà parlé de l’actif net tangible : le total de l’actif amputé des immobilisations incorporelles et du goodwill moins les dettes
  • nous vous avons déjà parlé de l’actif net net : le total de l’actif courant moins les dettes
  • nous vous avons même touché un mot de l’actif net net net (ou triple net) : la trésorerie disponible moins les dettes

Mais nous ne vous avons jamais parlé de la « Valeur d’Actif Net Estate » (appellation d’origine « daubasses » contrôlée).

Ce concept est parti du questionnement suivant : quels sont les postes de l’actif qui sont les plus aisément négociables et identifiables en cas de mise en liquidation d’une société ?

Il y a évidemment l’actif net net « inventé » par Maître Graham … mais nous pensons aussi que le patrimoine immobilier de certaines entreprises n’est pas à dédaigner.

 

Illustration avec la société AC Moore and Craft 

Cette société est un détaillant d’articles décoratifs comme des produits liés à la couture, au crochet et à l’art floral ainsi que des perles pour enfants et des produits personnalisés pour la maison.

Au 30 juin 2009, nous constatons que l’actif net-net de la société est de 3,75 USD par action. Cet actif net-net est essentiellement composé de cash sur les comptes en banque (pour environ 30 % du total) et d’un stock de marchandises (pour environ 65 % du total).
.
Si les liquidités ne doivent, à priori, pas susciter la méfiance des chasseurs de daubasses, le stock, principal poste de l’actif courant doit faire l’objet de toute notre attention d’autant qu’il est composé de produits finis dont la plupart sont soumis aux modes et certains sont périssables.

Nous avons d’ailleurs vu comment nous tentions de vérifier la pertinence de la valeur des stocks.

AC Moore dispose cependant d’une « richesse » qui nous semble presque aussi liquide et tout autant identifiable que ses stocks mais qui ne fait pas partie de l’actif courant (et qui par conséquent n’est pas compris dans le calcul de l’actif net net) : c’est son parc immobilier.

Il nous semble téméraire de considérer que l’ensemble de l’actif de la société présente une valeur en cas d’arrêt volontaire des activités.

Des postes comme le goodwill, des brevets, des aménagements, des installations, des machines ou des actifs d’impôts différés peuvent très bien ne plus rien valoir lorsqu’une entreprise arrête ses activités.

Par contre, nous pensons que les immeubles gardent bel et bien une valeur. Et la question qui s’est posée à nous fut de savoir comment des boursicoteurs du dimanche pouvaient, en restant confortablement installés derrière leur écran de PC, évaluer un patrimoine immobilier.

 

L’évaluation du patrimoine immobilier

Les immeubles qu’une société acquiert pour les besoins de son exploitation sont, comme la plupart des actifs immobilisés, « amortis » c’est-à-dire que l’on diminue leur valeur d’actif chaque année d’un montant censé représenté son « usure ». Suivant le type d’immeuble, ceux-ci sont amortis selon des durées pouvant varier entre 15 (pour des halls industriels par exemple) à 30 ans (pour des bureaux par exemple).
.
Ce qui signifie que les bureaux qu’une société auraient acquis il y a trente ans seraient repris au bilan de celle-ci pour … 0 alors que d’autres, acquis en plein sommet de bulle immobilière il y a trois ans vaudrait 90 % de leur prix d’achat. Pas très normal tout ça …

Nous avons donc pensé que la meilleure valeur que nous pourrions prendre serait celle de la valeur d’acquisition des immeubles. Ainsi, les bureaux, vieux de 30 ans, sont sans doute vétustes mais le prix ayant été payé il y a 30 ans, on peut supposer que leur valeur actuelle, compte tenu de l’inflation, compense cette vétusté.
.
Et, par prudence et pour compenser le fait que certains immeubles peuvent avoir été payés trop chèrement, nous diminuons cette valeur d’acquisition d’une marge de sécurité forfaitaire de 20 %.
.
En ajoutant cette valeur à la valeur du fond de roulement net que nous calculons déjà, nous pensons que nous obtenons une excellente image des actifs qui présentent une valeur identifiable.

La Valeur d’Actif Net Estate est née. Nous calculons donc la VANE de cette manière : actif courant rectifié en cas de mauvaise rotation des stocks ou des créances + valeur d’acquisition des immeubles non amortis amputée d’une marge de sécurité de 20 % – dettes.

Nous pensons surtout qu’avec cette VANE, nous allons pouvoir découvrir d’autres perles tout aussi décotées que les « net-net » que nous avons traquées jusqu’ici mais à coté desquelles nous sommes passés jusqu’à présent en raison du manque d’attention que nous accordions aux immeubles. Bien évidemment, ces « net-net » restent notre gibier favori d’autant que plusieurs études ont conforté cette approche.

Mais nous pensons qu’acheter de l’immobilier avec grosse décote cadre également à notre approche « daubasses ».

Et vous, qu’en pensez-vous ?

<< Les « netnet » ou sociétés cotant sous leur Valeur d’Actif Net Net (VANN)

>> La valeur de l’immobilier industriel

Pourquoi n’y a-t-il pas de titres connus dans notre portefeuille ?

« Sur le marché d’actions, vous payez un prix élevé pour un consensus favorable » Warren Buffett, 1979

Dans un précédent article, nous expliquions qu’il était difficile pour un investisseur amateur de déterminer la capacité d’une entreprise à maintenir intact, voire à augmenter ses profits dans le temps.

Cependant il est certaines entreprises dont il semble que la qualité de gestion soit connue et reconnue. Est-ce à dire qu’il s’agit de bons investissements ? Nous allons tenter de répondre à cette question avec toute la subjectivité qui nous caractérise …

 

Qu’ont en commun ces 10 sociétés ?

GENERAL ELECTRIC
FEDEX
SOUTHWEST AIRLINE
PROCTER AND GAMBLE
STARBUCKS
JOHNSON AND JOHNSON
BERKSHIRE HATAWAY
DELL
TOYOTA
MICROSOFT

…. aucune idée ? réfléchissez encore… vous jetez l’éponge ? Continuer la lecture de Pourquoi n’y a-t-il pas de titres connus dans notre portefeuille ?

Pourquoi nous n’utilisons jamais le PER comme indicateur de valeur pour une entreprise …

Le PER (Price Earning Ratio) est le ratio le plus couramment utilisé dans le petit monde de la bourse. Il représente le rapport entre le bénéfice réalisé par la société et sa valeur de marché. Plus le PER est faible, plus la société est bon marché.

Jusque là, aucun problème …

Si ce n’est que le PER n’est relevant que si le bénéfice est maintenu voir augmenté dans le temps. Et comment le boursicoteur du dimanche peut-il s’assurer de cela ? Continuer la lecture de Pourquoi nous n’utilisons jamais le PER comme indicateur de valeur pour une entreprise …