Retour sur l’année 2020 ! 🎢 ⛩

Nous vous proposons de revenir sur les faits marquants de notre année 2020 dans une série de 2 articles. Ce premier article est consacré au Portefeuille daubasses 2. Il sera suivi très prochainement par un second article sur notre portefeuille Pépites PEA et nos pistes d’investissement.

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L’année 2020 n’aura pas été de tout repos ! Le/la Covid-19 ou coronavirus (nommez ce virus comme il vous plaira…) a conduit à l’un des krachs les plus violents de l’histoire des marchés financiers, puis à une reprise non moins spectaculaire. De la panique à l’euphorie, de la peur à l’avidité la plus extrême, les marchés ont témoigné de leur irrationalité et de leur inefficience dans toute leur splendeur.

L’extrême volatilité (votre amie, rappelez-vous) permettait de faire de belles affaires cette année et nous a conduit à sortir un peu de notre cadre habituel. Nous ne disposions que très peu de liquidités dans le Portefeuille daubasses 2 lors du krach et il nous a semblé opportun (i) de procéder à deux apports de fonds, le premier le 6 mars et le second le 27 mars et (ii) d’augmenter le nombre maximal de lignes du portefeuille à 37 alors que nous nous étions fixé une limite de 30 titres. En regardant dans le rétroviseur, on peut dire que ces décisions a priori difficiles à prendre – rappelez-vous le contexte ! – ont été payantes. La vague d’achats du mois de mars a conduit au débouclage rapide de plusieurs opérations avec de belles plus-values à la clé : Parrot : +96%, O2Micro : +90% (en USD) ou encore Westell Technologies : +103% (en USD), le tout en à peine 4 mois.

Évidemment, tout n’a pas été parfait non plus. Certaines lignes ont sans doute été vendues un peu tôt. Nous sommes aussi passés à côté de quelques belles opportunités, mais vous le savez, la bourse est, et restera, le temple des regrets. Malgré les petites entraves à notre process, nous nous sommes efforcés de rester fidèles à nos principes et à nos idées, et de ne pas céder à la panique ou à l’euphorie. Nous avons tenté de rester le plus rationnel possible en nous accrochant à notre process. Le Portefeuille daubasses 2 termine ainsi l’année 2020 sur une performance de +4,5%.

Le portefeuille Pépites PEA a quant à lui bien tiré son épingle du jeu, avec une performance annuelle de +14,6%.

Nous vous proposons de revenir sur les différentes opérations effectuées sur nos 2 portefeuilles durant cette année 2020, qui à n’en pas douter restera dans les annales !

Portefeuille daubasses 2

24 janvier. Nous cédons notre ligne Allied Healthcare Products (AHPI) à un cours de 3,36 USD alors que le titre s’emballe sur fond de propagation du coronavirus en Chine (pour rappel, l’entreprise fabrique des respirateurs). Cette journée du 24 janvier, le titre a touché un plus haut à 4,15 USD (soit +176% par rapport à son cours de la veille !). Mais la folie sur le titre ne s’est pas arrêtée là puisque le cours a atteint le niveau grotesque de 45 USD lors de la séance du 28 février (plus de 16x la valeur des fonds propres de la société !). Une nouvelle illustration de l’exubérance et de l’absurdité des marchés lorsque les émotions prennent le dessus.

Le seul petit regret sur cette opération pourrait être d’avoir cédé nos titres avant que notre objectif (VANE = 4,51 USD) n’ait été atteint. Avoir conservé le titre au-delà de ce niveau de cours aurait toutefois été purement et simplement de la spéculation et c’est ce que nous cherchons avant tout à éviter. Le rapide besoin en respirateurs était inattendu et exceptionnellement positif (pour ne pas dire inespérée) pour cette société dormante qui n’a rien fait pendant des années au niveau de ses résultats financiers. Nous l’avons d’ailleurs maintes fois souligné au fil des ans… On notera aussi que sur les trimestres suivants notre vente, la société n’a jamais renoué avec les bénéfices malgré ce contexte porteur.

Cette opération s’est soldée par un gain de +84% en 1 an et 3 mois (le titre avait été acheté le 29 octobre 2018 à un cours de 2,05 USD puis renforcé le 21 mai 2019 à un cours de 1,59 USD).

18 février. Nous passons à l’achat sur le titre [RAPP JAP 7]. Cette RAPP japonaise présente un très bel historique de création de valeur avec un duo familial (père et fils) aux commandes qui nous paraît prometteur. La société dispose aussi d’une trésorerie généreuse et a procédé à de gros rachats d’actions par le passé. Évidemment, on adhère !

25 février. On profite des tensions sur le marché italien pour renforcer notre ligne [Net-estate It. 2] en respectant mécaniquement notre process. Notre approche quantitative nous indique d’acheter quand tout le monde vend, en faisant fi des sentiments et des ambiances de marché. C’est exactement ce que nous faisons avec ce renforcement.

3 mars. Les marchés commencent à tanguer sérieusement avec des indices qui reculent de plus de 12% par rapport aux sommets de février. Toujours dans l’application stricte de notre process, nous renforçons notre ligne [RAPP JAP 7], dont le potentiel par rapport à notre objectif de cours a augmenté de plus de 40 points.

11 et 12 mars. Les marchés voient rouge ! Nous disposons de nouveaux fonds suite à notre apport du 6 mars et nous lançons une première vague de renforcements. Ce ne sont pas moins de 5 lignes qui voient leur pondération augmenter, toutes japonaises. Nous cédons par ailleurs la ligne Zwahlen & Mayr, dont le cours n’a pas encore bougé malgré l’avis de tempête sur les marchés. Le titre n’avait jamais rien fait depuis que nous le suivions et sa liquidité était très faible. L’opération s’est soldée par une moins-value de 1,1% en euros (8,4% en francs suisses).

19 mars. Alors que les marchés sont en pleine tourmente (doux euphémisme), nous renforçons notre ligne GigaMedia à un cours de 1,96 USD. Là aussi, nous respectons scrupuleusement notre process avec un potentiel sur le titre qui passe de +95% à +162% (en hausse de +67 pts, soit plus que les ‘+40 pts’ exigés par notre process). Au moment de notre renforcement, GigaMedia a une valeur triple nette (« trésorerie – tout le passif ») de 4,87 USD par action. Autrement dit, nous achetons des dollars sonnants et trébuchants à -60% et on nous offre en prime un business de jeux vidéo pour smartphones. What else…?

30 mars. Nous lançons une deuxième vague massive d’achats et de renforcements grâce à l’apport de fonds du 27 mars. Nous passons à l’achat sur 7 sociétés, toutes des net-nets, dont 4 japonaises et 2 vieilles connaissances US : O2 Micro et Westell Technologies. Parrot fait également son entrée dans le portefeuille. Le marché nous propose le titre à un prix de 2,17 EUR pour une trésorerie nette de 4,55 EUR. C’est l’heure des soldes, on en profite !

8 avril. Nous continuons nos emplettes sur le marché japonais avec l’achat de Geomatec, une autre triple-net (société qui cote sous sa ‘trésorerie nette – tout le passif’). Cette société industrielle à l’actionnariat familial dispose d’un très gros collatéral immobilier et procède à des dépenses significatives de R&D. La société a connu deux exercices difficiles et a dû procéder à des dépréciations importantes de certains de ses actifs. Le marché nous semble tout de même particulièrement pessimiste sur ce titre qui offre un niveau de décote très élevé sur ses actifs liquides (cash essentiellement) et tangibles (immobilier).

21 et 22 juillet. Le marché commence à retrouver ses esprits et nous récoltons les premiers fruits de nos achats du mois de mars. Le 21 juillet, nous cédons notre ligne O2 Micro à un cours de 2,26 USD et réalisons une plus-value de +90% (en dollars) en 3 mois et 3 semaines. Encore une fois, il n’était pas nécessaire d’être un génie de la bourse pour dénicher cette valeur. Il « suffisait » de foncer en pleine crise et de ramasser les valorisations aberrantes offertes par les vendeurs. La thèse d’investissement était simple : nous avions acheté pour 1,18 USD l’équivalent de 1,53 USD de trésorerie nette par action pour une entreprise hyper technologique en croissance.

Le 22 juillet, nous profitons de l’optimisme de M. Marché qui propulse le cours du titre Parrot bien au-delà des 4 EUR (après avoir clôturé la veille à 3,05 EUR) pour céder notre ligne à un cours de 4,25 EUR. Au dernier pointage, la trésorerie nette de la société ressortait à 4,14 EUR par action. Ayant acheté le titre avant tout pour son cash, il nous a semblé opportun de prendre nos gains une fois notre marge de sécurité disparue. L’opération Parrot s’est ainsi soldée par une performance de +96% en à peine 4 mois.

29 juillet. Notre razzia sur le marché japonais se poursuit avec l’achat du titre [Net-net JAP 10]. Cette société est une daubasse en bonne et due forme qui avait été présentée sur le forum par Kiout. Elle décote sur l’ensemble de nos ratios : VANN (Valeur d’Actif Net-Net), VANE (Valeur d’actif Net Estate), VMLV (Valeur de Mise en Liquidation Volontaire) et VCB (Valeur de la Capacité Bénéficiaire). C’est la 11ème net-net du portefeuille (et la 10ème net-net japonaise !).

1er octobre. Nous renforçons notre ligne de la daubasse française [Net-estate FR1]. Lors de notre achat, le potentiel sur le titre était de +196%. Au 1er octobre, nous calculons un potentiel de 242%. Le potentiel ayant progressé de plus de 40 pts, nous appliquons notre process à la lettre et renforçons notre position.

16 octobre. Comme O2 Micro et Parrot, Westell Technologies est un autre cas d’école à l’issue heureuse. Le 30 mars 2020, une semaine après le point bas annuel sur les marchés (mais ça évidemment on ne le savait pas sur le moment), nous achetons 1,41 USD de trésorerie nette par action pour la somme de… 0,73 USD. On adore bien sûr ce genre de situation ! Le marché nous propose du cash net à moitié prix et nous offre en prime un business technologique. À peine 4 mois après cet achat, la société annonce une offre de sortie de la cote à 1,48 USD par action. Malgré cette annonce, le titre continue de s’échanger sous les 1,10 USD pendant plusieurs semaines ce qui permettait à ceux qui n’étaient pas entrés sur le titre au mois de mars de prendre le train en marche. L’opération se soldera le 16 octobre, soit 6 mois et demi après notre achat par un gain de +103% en devise (quelques courtiers n’ont pas été capables de traiter correctement cette opération, c’est bien sûr inacceptable et on espère que les abonnés concernés finiront par obtenir gain de cause).

20 octobre. Nous procédons à notre dernier achat de l’année pour le Portefeuille daubasses 2 avec l’acquisition de titres [Holding JAP 1]. La société coche la case daubasse, puisqu’elle affiche une forte décote sur sa VANE (Valeur d’Actif Net Estate), mais nous préférons classer cette action dans notre catégorie « holding / diversification dans la valeur » car l’un des atouts de la société est sa participation dans [société masquée] (une entreprise industrielle active dans le secteur des emballages, qui aurait pu prétendre au titre de RAPP si son nominal n’était pas aussi élevé).

 

Même compte-rendu pour les Pépites PEA très prochainement…

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