Commentaire – Portefeuille daubasses au 12 février : 2 ans et 15 semaines 📝📈

Performance depuis la création (31.10.2018) = +24,7%
Performance 2021 = +10,8%
Performance 2020 = +4,5%
Performance 2019 = +16,1%
Performance 2018 = -7,2%

Potentiel moyen pondéré du portefeuille = +135%

Price-to-book moyen du portefeuille : 0,58x

Portefeuille complet en 3 parties :

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Opération(s) depuis le dernier reporting :

1) Vente de notre ligne Geomatec générant une performance de +274% soit x3,7 en 9 mois et 3 semaines par rapport à notre prix d’achat de 337 JPY le 8 avril 2020. A retrouver sur le forum : Geomatec – analyse et suivi

2) Achat : avec les capitaux récupérés de cette vente, nous avons acquis une nouvelle ligne avec de solides collatéraux.

Si le potentiel (théorique) de +111% n’est pas le plus élevé croisé dans l’aventure des daubasses, nous pensons surtout que le risque de perte à long terme avec cette action est modéré. Et que nous sommes donc en situation « gain potentiel / perte potentielle » asymétrique favorable.

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Commentaire :

Notre dernier commentaire date au 31 décembre 2020. Depuis cette date – période qui correspond à 2021 – le portefeuille progresse de +10,2%. Ce qui permet en l’espace de 6 semaines de doubler la performance du portefeuille  à +24,7% ! Une performance à la fois remarquable, étonnante et encourageante.

On profite de ce commentaire pour reparler d’un biais pas assez connu des investisseurs, à savoir l’aversion aux risques. Ou plutôt, comment prendre des décisions d’investissement qui ne font pas rêver mais qui font sens dans le cadre de son processus global d’investissement, en laissant son égo et ses (mauvaises) impressions de côté. Ce sujet a déjà été abordé dans un de nos articles dans le thème de la finance comportementale : Segmentation mentale, l’effet miroir, la ruine du joueur …

Pour illustrer ce biais, nous avons choisi de reprendre l’exemple d’Olivier Sibony avec un extrait de son ouvrage incontournable (présenté sur le blog) intitulé Vous allez commettre une terrible erreur !

Bonne lecture.

Cultiver l’humilité

« (…) conserver l’humilité nécessaire face à des décisions difficiles. Plus facile à dire qu’à faire, sans aucun doute. Mais l’humilité peut être déplacée du terrain de la vertu vers celui de la technique.

Un exemple amusant de mise en œuvre de ce principe nous vient d’une société de capital-risque. Bessemer Venture Partners, un des plus anciens venture capitaliste américains, publie ainsi sur son site internet un « anti-portefeuille », qui recense tous les deals que la société aurait eu l’occasion de faire, mais qu’elle a laissés passer. On retrouve dans cet « anti-portefeulle » quelques belles affaires. Apple ? Un dirigeant de Bessemer l’a jugé « scandaleusement cher ». eBay ? « Des timbres, des pièces de monnaies, des BD – quelle blague ! Même pas la peine d’y réfléchir. » Paypal, Intel, ou Google  figurent également sur la liste.
[les daubasses : et plus récemment, on peut ajouter Airbnb dont la valorisation était jugée de « folle » par un analyste de Bessemer en 2010].

L’exercice – imité depuis par d’autres fonds – a des airs d’autoflagellation publique, mais il rappelle que les décisions d’investissement sont complexes et difficiles. Surtout il rappelle que – dans le capital-risque en tout cas – rien n’est pire que d’être exagérément prudent. Bien sûr, beaucoup des entreprises dans lesquelles Bessemer a refusé d’investir se sont effectivement avérées être de mauvaises affaires. Mais les « faux négatifs » sont des erreurs qui coûtent bien plus cher. Comme le note un autre capital-risqueur interrogé pour ce livre, « quand on investit 1 et qu’on se trompe, on perd 1. Mais quand on rate le dossier dont la valeur est multipliée par 100, on perd 99 fois plus ». L’ « anti-portefeuille » est une mannière comme une autre de se rappeler le fondement du métier de capital-risqueur. A chacun de trouver la technique qui lui permettre, dans son métier, de cultivier l’humilité nécessaire ».

 

Pour nous c’est clair : respecter notre process coût que coût quand il nous dit d’acheter. Comme ce fut le cas en mars 2020, où franchement dans cette ambiance de fin du monde, on n’avait pas envie de ramasser des daubasses au rabais… et pourtant c’est ce qu’on a fait pour le plus grand bien de notre performance actuelle !

Notre conseil : foncer tête baissée tant que vous êtes dans les clous de votre stratégie, même si vous n’en avez pas envie. Votre process vous aide à prendre des décisions rationnelles non polluées par des « sentiments », des « impressions » par définition subjectifs.


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