Retour sur l’année 2020 ! (2ème partie) 🎢 ⛩

Après la publication la semaine dernière d’un premier article sur les faits marquants 2020 de notre portefeuille daubasses 2, voici comme promis le 2nd article consacré au Pépites PEA et à nos pistes d’investissement, ainsi que notre conclusion sur cette année bien particulière.

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Pépites PEA

6 janvier. L’année commence fort pour nos pépites PEA. Nous allégeons notre ligne Graines Voltz, une position historique du portefeuille. Cet allégement nous permet d’acter un gain de +150% en l’espace de 2 ans et 6 mois (+186% en incluant les dividendes de 4 EUR et 6 EUR) et de rééquilibrer le portefeuille, car à force de progresser la ligne Graines Voltz représentait plus de 20% du total du portefeuille Pépites PEA.

9 mars. Nous profitons de la déprime de M. Marché pour passer à l’achat sur le titre [FR#6]. La société est alors valorisée sous sa trésorerie nette. Pour 3,90 EUR, nous achetons 4 EUR de cash net de dettes et le marché nous offre l’activité de la société. [FR#6] est bien connue de vos serviteurs, car outre sa présence dans le portefeuille daubasses 2, elle avait déjà fait l’objet d’une opération d’achat/vente en 2009, générant au passage une plus-value de 103%.

15 avril. [FR#7] fait son entrée dans le portefeuille. Entreprise cyclique par excellence, son cours avait déjà beaucoup baissé avant le krach de début d’année. La crise sanitaire et les craintes du marché d’un fort ralentissement économique ont emmené le titre proche de ses plus bas de 2008. Le moment nous a semblé propice pour passer à l’achat, d’autant plus que les dirigeants avaient procédé à des achats massifs de titres dans les semaines qui précédaient.

21 avril. On continue nos emplettes sur le marché français avec le titre [FR#8]. Cette société familiale et centenaire présente un bel historique de croissance. On apprécie par ailleurs son collatéral immobilier et le dividende très généreux !

Nous renforçons ce même jour notre position sur le titre [#FR5]. La décote de holding atteint un niveau historiquement élevé et avec le cours de ses principales participations au tapis, le levier nous semble particulièrement intéressant.

14 mai. Direction l’Italie pour le 4ème achat de l’année. Après avoir hésité entre deux acteurs du secteur, nous avons opté pour l’option transalpine et jeté notre dévolu sur Buzzi Unicem. Cette entreprise italienne dispose d’une structure financière solide, affiche des niveaux de marge élevés et nous apprécions sa forte exposition à l’international, notamment aux Etats-Unis.

5 juin. On continue notre petit tour d’Europe et cette fois-ci c’est une société britannique qui apparait sur nos radars. Avec McCarthy & Stone, la thèse est simple : nous achetons de l’immobilier UK neuf au rabais. Le titre affiche une décote de 40% sur ses fonds propres tangibles et l’actif du bilan est composé essentiellement de stocks de résidences pour seniors. Avec une décote de plus de 30% sur sa VANN (Valeur d’Actif Net-Net) et un excellent niveau de solvabilité (88%), McCarthy & Stone aurait même pu prétendre au titre de daubasses ! La société affiche par ailleurs une situation de trésorerie nette positive. Les chiffres ont rendu leur verdict : on appuie sur le bouton achat.

Après presque 3 années de galère, nous cédons ce même jour notre ligne Softimat à 4,26 EUR. Cette opération se solde par un gain de +80%. Le portefeuille est allégé d’une société à la gestion perfectible et qui , surtout, n’a aucune considération pour ses actionnaires individuels pourtant majoritaires au capital !

On continue le ménage du portefeuille et c’est la société MS International qui passe à la trappe. La société est toujours bon marché mais cela fait des années que ça dure… Aussi, avec les mauvaises nouvelles opérationnelles récentes, on ne voit pas comment les choses peuvent s’améliorer dans les prochains temps. Nous cédons donc notre ligne au cours de 126 pences. Avec les dividendes encaissés, nous réalisons une perte de 28% en GBP.

29 juin. Après l’Italie et le Royaume-Uni, nous prenons la direction de l’Espagne (pour la première fois dans l’histoire des daubasses !) et c’est une deuxième société holding qui rejoint nos Pépites PEA. Comme [FR#5], [ES#1] est une entreprise familiale dont le niveau de décote par rapport à la valeur de ses participations atteint un niveau historiquement élevé. Nous apprécions cette société pour sa situation financière très saine et sa diversification sectorielle avec en portefeuille des sociétés aux profils variés, du plus cyclique au plus défensif.

13 juillet. Retour sur le marché français pour le 7ème achat de l’année ! Le portefeuille Pépites PEA accueille une société avec un profil défensif qui détient un très beau patrimoine immobilier atypique. Leader en Europe, [FR#9] a connu une croissance remarquable de son activité au cours des dernières années avec un niveau de retour sur fonds propres plus qu’appréciable !

16 juillet. Nous cédons notre ligne Buzzi Unicem deux mois seulement après notre achat et réalisons une performance de +36% dividendes inclus. Buzzi est une histoire atypique pour les daubasses car la société est une des plus grosses sociétés cotées italiennes, loin de nos achats habituels qui se concentrent plutôt sur les petites sociétés cotées délaissées. L’opportunité nous semblait malgré tout intéressante et nous n’avons pas voulu la laisser passer !

17 septembre. La diversification du portefeuille Pépites PEA se poursuit avec l’achat d’une société financière un peu particulière. [FR#10] nous a séduit en raison de la décote historiquement élevée sur son ANR (Actif Net Réévalué) et de son profil défensif en cas de retour de la volatilité sur les marchés dont elle tire profit.

23 octobre. Alerte ! La société Lone Star lance une OPA sur McCarthy & Stone. L’offre valorise McCarthy à 630 M GBP, soit 115 pences par action. Avec cette annonce, le titre se retrouve en hausse de +42% à 117,80 pences peu de temps après l’ouverture. Avec un cours supérieur à l’offre et proche de notre objectif de 128 pences, nous décidons de céder nos titres sur le marché. Cette opération se solde par une plus-value de +49% en un peu moins de 5 mois. Acheter des actifs tangibles avec une forte décote (ici des appartements pour seniors), sans aucune dette, ça paie !

19 novembre. Nous passons à l’achat sur un groupe industriel français diversifié, qui semble avoir été complétement oublié par le marché. [FR#11] présente un bilan solide avec une situation de trésorerie nette excédentaire et apparaît fortement décoté par rapport à ses ratios historiques. Certaines activités du groupe sont à la peine, mais M. Marché nous semble tout de même un peu trop pessimiste.

Nous allégeons pour la 2ème fois de l’année notre ligne Graines Voltz. Cette fois-ci le cours est de 98 EUR, à deux doigts de notre objectif de 100 EUR ! La plus-value, dividendes inclus, monte à +310% (x4,1) après 3 ans et 4 mois de détention.

22 décembre. Une fois n’est pas coutume, une big cap rejoint notre escarcelle ! [FR#12], c’est un peu l’antithèse de la daubasse, tout ce qu’on n’aime pas, a priori. Beaucoup d’actifs incorporels, une solvabilité un peu limite et des dizaines d’analystes qui scrutent les moindres faits et gestes de la société. Malgré ça, M. Marché nous semble ici aussi un peu trop pessimiste. Avec sa position de leader, son cash-flow récurrent et son dividende généreux, le titre pourrait apporter un zeste de performance à nos Pépites PEA !

31 décembre. L’année s’achève avec la cession de Graines Voltz, une position historique du portefeuille. Après un allégement en janvier et en novembre, nous tournons la page de cette belle aventure initiée par un long travail d’activisme. Avec cette vente, nous avons réalisé un gain de +336% (x4,36) en 3 ans ½.

 

Pistes d’investissement

Les daubasses, ce sont deux portefeuilles : le portefeuille daubasses 2 avec une approche quantitative et un process cadré et le portefeuille Pépites PEA dont la gestion est beaucoup plus souple et axée sur les sociétés européennes. Nous dénichons parfois des sociétés que nous ne pouvons inclure ni dans l’un ni dans l’autre (en raison d’un potentiel insuffisant, d’un portefeuille déjà plein, d’un nominal trop élevé pour le Japon, …). Désireux malgré tout de partager ces idées avec la communauté, nous avons regroupé ces trouvailles dans la rubrique Pistes d’investissement sur le forum. Ces sociétés font l’objet d’un suivi régulier identique à nos daubasses et à nos Pépites PEA et se retrouvent bien souvent dans nos portefeuilles personnels.

En 2020, voici les pistes d’investissement que nous avons proposées à nos abonnés :

17 janvier. On commence l’année avec une piste d’investissement japonaise. [société masquée] est une société industrielle à l’activité très cyclique. Le marché n’attend plus grand chose de cette société, mais avec un bilan en béton et une trésorerie nette qui représente 122% de la capitalisation boursière, nous sommes prêts à être patients !

27 janvier. Nous vous proposons l’analyse de [société masquée], une ETI cotée sur le marché parisien qui connaît un très bel historique de croissance. Cette valeur « bon père de famille » dispose d’une structure financière rassurante et la direction familiale semble avoir la tête sur les épaules.

5 août. Dans notre quête de valeurs européennes décotées nous tombons sur une société allemande à la marque prestigieuse. [société masquée] est une entreprise familiale avec une gestion saine et rigoureuse de ses activités. Nous découvrons malheureusement un peu tard que la valeur n’est pas éligible au PEA (en tout cas elle n’est pas référencée comme telle chez certains courtiers). Qu’à cela ne tienne, le titre rejoint nos pistes d’investissement.

4 décembre. On finit l’année avec l’analyse de [société masquée], une société avec un profil assez proche d’une société française chouchou des gérants et des investisseurs particuliers (Thermador). Cette RAPP japonaise affiche des niveaux de marge supérieurs et dispose d’un bilan plus solide et pourtant le marché nous propose le titre moitié moins cher !

 

Conclusion

Cette année 2020 aura une nouvelle fois été placée sous le signe du Japon pour nos daubasses. La raison principale qui nous pousse vers cette contrée lointaine depuis maintenant presque 2 ans, vous la connaissez : des niveaux de décote vus nulle part ailleurs. C’est notre créneau, vous le savez, et on voit mal comment nous pourrions ne pas être présents sur ce marché qui héberge la majorité des net-nets des pays développés.

Le marché japonais a connu un engouement des investisseurs en 2020. Le Nikkei 225, l’indice principal de la bourse de Tokyo a progressé de 18% sur l’année pour se retrouver sur ses plus hauts de 30 ans à plus de 27 400 points. L’indice nippon réalise ainsi une meilleure performance que l’indice américain S&P 500 (+16%) et surperforme de 26 points l’indice CAC 40 qui termine l’année sur une baisse de 8%.

Le nikkei 225 retrouve ses plus hauts niveaux depuis 30 ans

Des investisseurs américains de renom ont aussi témoigné de leur intérêt pour ce marché au cours de l’année écoulée. Michael Burry indiquait au mois de mars être toujours confiant dans ses investissements japonais et a profité de la chute des marchés pour renforcer certaines de ses positions. Début septembre, c’est Warren Buffett qui annonçait avoir pris des participations dans 5 mastodontes du Topix 100, l’indice des 100 plus grosses capitalisations japonaises.

Voir arriver ces grands investisseurs sur le marché nous conforte dans l’idée que quelque chose de bien pourrait finir par arriver. Fin 2020, les niveaux de décotes étaient encore très élevés, en particulier sur nos petites capitalisations, et le potentiel de revalorisation nous semble plus que jamais au rendez-vous…

 

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