C’est vrai, cher(e) lecteur(trice), nous faisons un peu dans la provoc en employant un tel intitulé pour ce petit article.
D’ailleurs, la performance de -15 % réalisée par notre portefeuille depuis le début de l’année ne nous fait pas plaisir.
Et pourtant, depuis le commencement de la crise au cours de cet été, chacun d’entre nous éprouve une jubilation grandissante. Pourquoi une telle jubilation qui pourrait, pour certains, friser l’indécence ? Parce que notre idée d’investissement en « Daubasses », contrairement aux apparences, est construite sur une perspective de long terme. Et donc, quand le marché chute suffisamment, nous savons que nous allons pouvoir trouver de nouvelles occasions d’investissement et donc de pouvoir augmenter le potentiel global du portefeuille (calculé en fonction de la VANT pondérée des sociétés qui le constituent), ce qui aura automatiquement le pouvoir d’amplifier notre performance dans le futur : c’est dans la descente aux enfers de fin 2008-début 2009 que nous avons bâti la performance globale de notre portefeuille, performance qui a largement dépassé nos espoirs les plus fous.
Ce qui est « jouissif » dans notre démarche actuelle, c’est que le niveau global des marchés nous permet de dénicher des sociétés à prix décotés mais que, contrairement à la période 2008-2009, il ne suffit pas de se baisser pour les accrocher à notre tableau d’honneur. Au contraire, les chasses sont longues et les « analyses pour rien » assez nombreuses. Mais quand nous trouvons enfin la perle rare, nous connaissons un vrai moment de bonheur (notre pudeur naturelle nous empêche de parler de « véritable moment d’extase » probablement proche du sentiment qu’ont dû ressentir Edmund Hillary et Tensing Norgay lorsqu’ils ont vaincu l’Everest).
Ainsi, comme nous vous l’avions signalé, nous avons augmenté la force de frappe de la « daubasse Inc » par une augmentation de capital. Un apport exact de 40 310 euros de bonnes liquidités auxquelles s’est ajouté le cash issu de la vente d’une de nos daubasses cachées, la société Track Data qui présentait, au moment de son achat, un potentiel certes intéressant mais qui, depuis son passage aux « pink sheet » péchait par deux aspects : sa liquidité du fait que l’action n’était plus échangée qu’occasionnellement mais surtout la disparition de l’information financière : les derniers comptes disponibles étaient ceux de fin 2009. Bref, nous avons vendu cette société avec une légère moins-value de -1,35 % frais de courtage inclus. Ici encore, l’importance de la marge de sécurité dont nous disposions nous a évité des pertes conséquentes.
Et ces liquidités, nous avons commencé, méthodiquement, à les investir dans des supports principalement « daubasses » évidemment mais en ayant aussi le souci d’apporter encore un peu plus de diversification à notre portefeuille. Depuis début octobre, nous avons constitué de nouvelles lignes ou renforcé des lignes existantes sur :
– Des daubasses recelant de belles cerises sous la forme d’un know how technologique : un prestataire de services d’ingénierie pour les fabricants d’électronique, un sous-traitant pour l’aérospatial, la défense et le secteur des télécommunications, un fabricant de têtes de lecture pour disques durs, un assembleur de composants électroniques ainsi qu’ un acteur du secteur photovoltaïque ;
– Des belles industrielles dans un creux : un fabricant de papiers spéciaux et un autre papetier plus classique ;
– Deux « belles au bois dormant » détenant un patrimoine immobilier intéressant : une société propriétaire et exploitante d’hôtels ainsi qu’une chaîne de « librairies » ;
– Mais aussi des sources de diversification pour notre portefeuille que nous avons achetées évidemment avec de grosses décotes : deux mines d’or achetées largement en deçà de la valeur de leurs réserves prouvées et un fonds fermé nous permettant d’investir sur le Vietnam, une manière de compléter, après des achats sur l’Inde, la Turquie et l’Ukraine, le segment « émergents-frontières » de notre club.
Pour nos amis français, précisons que 4 de ces achats portent sur des sociétés éligibles au PEA.
Comme vous pouvez le constatez, toutes ces liquidités ont déjà été bien employées et nous ne comptons pas nous arrêter là. Après ces opérations, il subsiste encore un peu de cash pour l’équivalent d’environ 5 % du portefeuille et nous ne pensons pas le laisser inemployé très longtemps.
« Ouais, et si la bourse se « krache » à nouveau ? »
Dans ce cas, cher(e) lecteur(trice), nous vous renvoyons à notre philosophie générale d’investissement et vous rappelons que ce que nous achetons, ce ne sont pas de vulgaires bouts de papier mais des actifs bien tangibles : Mr Market peut bien nous proposer un prix raplapla pour nous acheter ces actifs, nous, nous avons tout notre temps et sommes convaincus qu’un jour, ils sera contraint de nous en offrir le juste prix, voir même, peut-être, un prix tout-à-fait exorbitant. Ce ne serait pas la première fois…
Ceci dit, en cas de poursuite des soldes, rien ne nous empêchera d’apporter de nouvelles liquidités à notre club d’investissement pour pouvoir prolonger notre « moment d’extase »…
Évidemment, nos abonnés ont été avertis en temps réel de ces opérations et ont pu découvrir dans nos lettres mensuelles les éléments qui les ont motivées.
Le seul soucis en période de soldes est justement d’avoir des liquidités !
Vous avez sorti la planche à billets ? 😉
Bonjour Palinca,
Dans notre équipe, deux approches différentes sont pratiquées :
– ceux qui disposent d’une capacité d’épargne très élevée par rapport à leur patrimoine sont pratiquement investis à 100 % en permanence. Leur capacité d’épargne leur apporte, de manière régulière, de nouveaux « flux de trésorerie » qu’ils peuvent réinvestir régulièrement.
– ceux qui disposent d’une faible capacité d’épargne par rapport à leur patrimoine sont, quant à eux, contraints de dégager des liquidités lorsque la valeur de marché des actions qu’ils détiennent rejoint leur valeur économique. Et le fait de ne pouvoir générer d’importants flux de trésorerie à réinvestir les contraints, dans ces cas, à garder des poches de liquidités importantes pour n’acheter « qu’à coup sûr ».
Mais bon, la planche à billet, ça doit être très bien aussi mais nous n’avons pas la possibilité de lancer des « QE » à l’échelle des daubasses … dommage …
Belle diversification dans la valeur depuis le debut et surtout excellent et gros travail que vous faites depuis le debut.
J’ai beaucoup appris depuis le debut sur l’investissement dans la valeur grace à vous.
Deux questions :
1. Des thèmes assez porteur ont ete plus ou moins mis en avant ces derniers temps :
– les reserves de mines d’or ( 2 societes )
– le gaz ( ce theme a t ‘il ete oublié mis de coté?)
N avez vous jamais creusé du coté du pétrole qui est une valeur qui risque de monter regulierement comme le gaz pour des raisons fondamentales?
Pas d opportunites en vue de ce cote la?
2. Question plus orineté « broker ».
La question s adresse aussi bien à vous qu aux abonnes francais de vos lettres mensuelles.
J ai beaucoup de mal à trouver un broker permettant d acheter facilement les daubasses PEA, et egalement les daubasses etrangeres.
Avez vous des pistes à ce sujet?
Merci.
Bonjour Olivier,
Le gaz fait toujours partie des fortes convictions de l’un d’entre nous mais nous n’avons pas encore pu trouver un support suffisamment « value » c’est-à-dire un support pour lequel nous pourrions donner une valeur de manière assez fiable et que nous pourrions acheter avec une forte décote par rapport à cette valeur. Et donc, effectivement, s’il s’agit d’une conviction macro économique, nous ne sommes pas encore passé à l’action pour le portefeuille du club.
Le pétrole ne fait pas partie de nos convictions … ce qui ne veut évidemment pas dire qu’il s’agisse d’un mauvais investissement.
D’après les informations données par nos abonnés, il semblerait qu’en France, Fortuneo permette d’acquérir quasiment toutes les daubasses PEA ainsi que les sociétés cotées sur le Nasdaq et que Bourse Direct permettrait d’acheter sur les marchés libres américains. Ceci n’est pas une recommandation, juste des idées car nous ne les avons pas expérimentés nous-mêmes.
Normalement, des sites comme cortal consors donnent aussi accés à toutes les actions PEA
Bonjour Olivier,
de très nombreux courtiers permettent d’acheter les valeurs US et Canada. Je suis chez Binck et çà fonctionne très bien, par exemple. Mais il y aussi boursorama ou fortunéo…et d’autres.
Pour les sociétés cotées à Londres, c’est plus compliqué, Binck ne le fait pas par exemple. Fortuné et Boursorama oui, mais les frais de courtage sont prohibitifs!
Pour l’or, il y a également le pinay algérien qui pourrait être intéressant (obligation indexée sur le napoléon remboursée par tirage au sort. La liquidité anémique ne m’a pas permis d’en acheter (achat d’une obligation avec décote et utilisation d’option pour se couvrir contre une baisse).
L’investisseur est toujours face au dilemme du verre à moitié plein ou à moitié vide. Quand c’est haut, on est content de la valorisation de son portefeuille, mais on râle car on ne trouve pas d’opportunités d’investissement à bon prix. Quand les prix sont bas, on n’ose pas ouvrir son portefeuille et on a peur d’acheter aussi bas.
Je suppose que vous n’avez pas d’obligations dans votre portefeuille. Pourtant, ce support pourrait être une diversification intéressante. Je ne vous encourage pas à prendre des obligations d’état allemande ou américaine, mais plutôt des titres hybrides, décotés, etc… Par exemple, une obligation convertible Alcatel avec un TRI à plus de 13% à échéance 3 ans (http://www.financefi.fr/obligations-convertibles/fiche.php?id=308). Si vous aimez le loto, vous pouvez toujours tenter avec un montant faible (ticket de loto je rappelle), une obligation grecque à échéance mars 2012 avec un rendement de plus de 1000% (http://www.financefi.fr/obligations/fiche.php?id=1563) ! Pour ma partie en $, je me suis contenté d’un tracker HY (HYG). Il y a probablement des titres intéressants sur les marchés US, j’avais regardé les preferred shares par exemple (http://www.dividendyieldhunter.com/Preferred_Stocks_Master_List.html).
Bonjour Super Pognon,
Effectivement pas d’obligations dans notre portefeuille : à notre avis, il y en a peu qui correspondent à notre philosophie c’est-à-dire bon marché et évaluable par nous-mêmes. Par exemple, nous sommes incapables de donner une valeur aux obligations grècques.
Bonjour,
Peut-on acheter des parts de votre fonds ?
Merci beaucoup
Bonjour Franck,
Nous vous remercions de votre intérêt pour notre approche atypique de l’investissement.
Nous ne gérons pas de fonds. Notre offre est une boite à outils. Nous proposons à nos abonnés deux portefeuilles modèles (dont un réel), des analyses, un édito mensuel, des alertes email lors nos opérations d’achat et vente, un forum d’échanges…
Il revient à chaque abonné d’utiliser cette palette d’outils comme bon lui semble pour faire ses choix d’investissements.
Au plaisir,
Les daubasses