Nous avons décidé de mettre ce mois-ci un bon coup de projecteur sur une zone géographique souvent ignorée des investisseurs : le Canada. Et rassurez-vous, nous n’avons pas signé de partenariat avec l’office du Tourisme du Canada pour vous en faire la réclame !
Le printemps a eu quelques mois d’avance au pays du sirop d’érable avec de nombreuses aubaines qui ont fleuries pendant cet hiver 2018-2019. Les principales raisons de la baisse des cours des actions canadiennes peuvent se résumer à « conflit commercial américain ». Fin 2018, le pire était attendu pour le Canada. Les menaces de taxes douanières avec son plus important partenaire économique, les USA, ont créé la panique auprès des investisseurs. Finalement, la montagne a accouché d’une souris. Mais le vent protectionniste que fait souffler sur l’économie mondiale l’administration américaine du président Donald Trump, avec en particulier des négociations ardues entre les États-Unis et la Chine, est toujours d’actualité.
Et comme souvent, sur les marchés financiers actions, les premières victimes sont les plus petites entreprises. Les actions des petites sociétés canadiennes ont ainsi été les plus impactées en bourse avec des cours qui ont souvent été divisés par deux.
C’est pourquoi – et c’est une première ! -, nous avons proposé dans la lettre mensuelle de mars non pas une, non pas deux, mais trois analyses de sociétés canadiennes : 2 belles décotes d’actifs qui sont en portefeuille (… réservé aux abonnés et xxx) ainsi qu’une belle piste d’investissement proposée par le renard des matières premières, le dénommé Okavongo. Comme vous le verrez dans l’analyse, (… réservé aux abonnés) est une société productrice de gaz qui a de nombreux atouts et mérite amplement sa place dans la pirogue d’Okavongo.
Concentration des soldes sur un secteur ou une zone géographique : profitez-en !
Nous ne sommes pas du tout des adeptes de la concentration, bien au contraire… nous avons toujours prôné une diversification de bon aloi. Et pourtant, historiquement, nous avons remarqué depuis le début de l’aventure daubasses fin 2008, qu’il faut parfois savoir décocher ses cartouches rapidement en les concentrant sur un secteur ou une zone géographie.
En 2009-2010, nous avons acheté plus que d’habitude d’actions d’un secteur particulier : celui des foncières et promoteurs immobiliers européens. C’était le secteur le plus soldé du moment. Avec des résultats plutôt flatteurs, comme par exemple Barratt Developments, titre qui a généré une performance x6,3 ou Adler Real Estate et notre modeste performance x2,5. « Modeste », car le titre s’est ensuite envolé…
Il y a également eu la vague d’achats ciblés sur une zone géographique spécifique. Nous avons appuyé sur le champignon à partir de janvier 2012 avec l’achat d’actions de plusieurs sociétés italiennes. L’Italie était en désamour auprès des investisseurs sur fonds de crises de confiance liée à la dette des Etats de l’Europe du Sud. Nous avons ainsi pu saisir l’action Benetton dans un creux et qui a ensuite fait l’objet d’une OPA dans les semaines suivantes. Résultat : un gain de +53% en 1 mois !
Fin 2015 a été la période propice pour ramasser des actions du secteur de la distribution américaine. Nous en profitions alors pour constituer nos premières lignes de titres de (… réservé aux abonnés) et de (… réservé aux abonnés). A l’époque, il faut se remettre dans le contexte, plus personne ne voulait entendre parler des vendeurs de chaussettes dans des magasins physiques. Même aux US. Ou plutôt… surtout aux US ! Plus personne n’était sensé acheté ses chaussettes dans des boutiques, puisque Amazon pouvait vous les livrer dans la journée à un prix d’achat très compétitif. Et puis non. On a remarqué que ce n’était tout le temps vrai. Nos deux sociétés en portefeuille ont continué trimestres après trimestres à sortir des résultats solides. Pire, les sociétés ont massivement racheté des titres sur les marchés pour les annuler. La création de valeur a continué… pour le bonheur des actionnaires.
Plus récemment, on pourrait évoquer le cas Suisse. Paradoxalement, et nous en avons déjà parlé dans un article, ce pays « anti-crise » nous a permis de concrétiser de belles affaires sur des sociétés bien gérées. Pour plus de détails sur nos réussites au pays du Gruyère, n’hésitez pas à consulter l’article rédigé en 2017.
Au tour du Canada en 2018/2019 ?
Vous avez compris cher lecteur : même si nous sommes contre la concentration dans un portefeuille, nous n’avons absolument pas peur de privilégier un secteur ou une zone géographique donnée pour y investir rapidement et massivement (à notre échelle). Le marché n’a pas pour habitude de faire dans le détail. Et quand il a décidé de massacrer quelque chose, tout y passe. Il fait les choses en grand ! C’est alors aux chasseurs de décotes d’entrer en jeu, pour détecter parmi les baisses celles qui sont exagérées. Bien entendu, nous ne savons pas ce que l’avenir nous réserve… et il est tout à fait possible que cette fois nous fassions fausse route. Mais, d’expérience, nous savons que nous ne prenons pas de risques inconsidérés.
Au 1er mars 2019, notre portefeuille était composé de 5 lignes d’actions d’entreprises canadiennes différentes pour un total en valeur de 9% du portefeuille (si on considère (… réservé aux abonnés), et ses 4,3% du portefeuille, comme une entreprise labellisée « USA » et non plus « Canada » suite à la délocalisation de son siège social).
Bref, c’est une concentration ponctuelle des investissements sur une thématique donnée, mais finalement relativement diluée au sein d’un portefeuille daubasses numéro 2, composé actuellement de 30 lignes. 5 positions canadiennes sur 30 lignes, ce n’est finalement que 17% du portefeuille.
L’avenir nous réservera certainement d’autres focalisations de ce genre. Des nouvelles opportunités que nous ne manquerons pas de saisir et de vous en faire part !