Vendredi 24 Novembre 2017, nous clôturerions la semaine sur la date anniversaire de nos 9 ans d’existence du portefeuille qui a démarré le 24 Novembre 2008.
Quand nous pensons à Walter Schloss, l’élève de Benjamin Graham qui nous est le plus proche car à la recherche une vie durant d’actifs décotés et qui a retourné 15% annualisé sur plus de 50 ans pour ses clients et ses amis, nous pensons que notre aventure a démarré de très belle manière. Mais nous n’allons pas pérorer sans fin sur une performance à court terme, et nous jeter à la tête d’inutiles bouquets de fleurs, car oui, à l’échelle de Walter Schloss, c’est du court terme « 9 ans » puisqu’un peu moins de 20% du parcours de ce sacré « Big Walt ».
Après 9 ans d’existence, nous voulons toujours fermement rester ancrés dans le présent et regarder vers le futur pour nos investissements et notre portefeuille, car c’est la performance future qui est le plus important pour nous et pas la performance passée, déjà acquise. Nous allons donc simplement vous parler du présent et de ses difficultés, mais également de l’avantage objectif dont nous disposons à ce stade de la compétition, soit aujourd’hui et pour l’avenir.
Une fin d’année 2017 déprimante et exaltante
Cette fin d’année 2017 est à la fois déprimante, exaltante et énervante pour les chasseurs d’actifs décotés que nous avons baptisé depuis longtemps et sans doute pour toujours les « Daubasses ».
Déprimante, parce que nous avons l’impression qu’il ne se passe rien, hormis une hausse des marchés sans fin qui font croire, comme à chaque fois, que les arbres montent jusqu’au ciel et que les singes qui habitent dans ces arbres peuvent jouer avec les étoiles du firmament en toute impunité !
Exaltante, parce que nous avons presque 30% de liquidités et que nous savons qu’a la première alerte baissière d’ampleur, quand tous les fêtards se réveilleront avec la gueule de bois en pleurnichant qu’ils ont perdu plus de 50% parce qu’ils ont investit au plus haut, sur des « perspectives futures solides » et qu’ils hurleront sans discontinuer que ce sera sans le moindre doute la fin du capitalisme et qu’ils vendront, comme d’habitude, à n’importe quel prix, nous allons pouvoir profiter de toutes les occasions disponibles en leur achetant sans compter pour leur éviter toute larme supplémentaire. Ce moment sera la récompense suprême, à notre discipline, à notre douleur de ne rien faire si la décote ne répond pas à nos exigences, à notre impertinence de ne pas faire comme la majorité des acteurs du marché….En un mot à la difficulté psychologique, exigeant de suivre un process défini… Chose très simple à formuler par des mots, mais éprouvante en pratique….et sans en avoir l’air.
Quand Warren Buffet copie les daubasses !
Notre dernier édito pointait avec humour que l’immense Warren Buffett copiait le portefeuille des « Daubasses » avec ces 109 milliards de liquidités à ce stade du délire boursier… En se penchant sur cette idée, on s’aperçoit, chose amusante, que nous sommes, le portefeuille des daubasses et celui de Berkshire Hathaway, sur les même tranches de chiffres, du moins les 3 premiers… Valeur arrondie du portefeuille des Daubasses à 442 milles euros – valeur arrondie du portefeuille du Bershire Hatahway 447 milliards de dollars US. Poids des liquidités arrondies du portefeuille « Daubasses » : 123 milles euro, soit 28% de la valeur du portefeuille – Poids des liquidités de Berkshire Hathaway : 109 milliards de dollars US soit 24% de la valeur du portefeuille. Nous sommes donc 4% plus liquides que le plus grand investisseur de tous les temps !
Bien sûr, c’est juste pour le clin d’oeil que nous osons nous comparer à Warren Buffett, car le portefeuille du club des daubasses est 1 million de fois (sic) plus petit que celui de Berkshire Hathaway et il est certain qu’au prochain Krach, nous n’allons pas injecter comme Buffett au précédant Krach, des centaines de millions dans les naufragés qui avait pour nom : Goldman Sachs, Harley Davidson ou Bank of America. Mais nous allons tout simplement ramasser des actifs décotées et y investir prudemment quelques milliers d’euros, 1% du portefeuille fera sans doute 4 000€, peut-être un peu moins.
Nous voulions donc avec cette idée amusante souligner surtout la démarche et le fait de l’importance des liquidités dans un processus d’investissement avec une perspective de long terme.
Cette fin d’année 2017 est Exaltante sur le fait que notre process génère de plus en plus de liquidités, plus le marché monte, ce qui nous place surtout sur la ligne de bon sens de tous les investisseurs qui sont parvenus à dégager des performances vraiment supérieurs au marché à long terme.
Enervante cette fin année 2017, parce qu’exigeant une somme de travail toujours importante pour – presque – aucun résultat… Avez-vous déjà travaillé sans que cela ne débouche sur quelque chose ?
C’est un peu comme ces chercheurs d’or particuliers d’Alaska qui tamisent 80 tonnes de terre par jour et qui, à certains moments, trouvent 1 gramme de métal jaune par tonne et à d’autres moment 1 gramme sur les 80 tonnes et encore à d’autres… 0 gramme sur les 80 tonnes.
Quelles que soient les conditions, il faut toujours tamiser 80 tonnes de terres et espérer trouver de la décote. Le travail de recherche est donc identique, quelles que soient les périodes.
Mais l’énervement à ne rien trouver est quant à lui exponentiel. Nous ne voulons certainement pas nous plaindre avec cette description de la réalité mais juste souligner que pour simplement « garder la pêche » de la recherche, il faut se rappeler à tout instant que le marché peut-être rapidement sur une société, comme sur cent, dans l’exagération.
Pour conclure
Le souhait le plus chère des 4 membres des daubasses, après 9 ans de travail et d’investissement c’est : tenter de devenir de meilleurs investisseurs à l’avenir et de générer des performances supérieures au marché a long terme.
Nous tenons une nouvelle fois à remercier tous nos fidèles lecteurs et abonné(e)s pour la confiance que vous nous accordez depuis toutes ces années.
Sans vous, avec nos échanges, l’aventure daubasses n’aurait sans doute pas été tout à fait la même. Merci.
PS : une petite surprise de la part de Walter Schloss vous attend dans la prochaine lettre mensuelle !
Après avoir écouté et lu Ray Dalio, je suis parvenu à cette conclusion :
2018 = Année de bonne croissance pour les marchés, même si les taux d’intérêts vont remonter, optimistes, …
2019 = Année où certains investisseurs commencent à douter, plus faible croissance, mais toujours dans l’élan
2020 = Sur la première partie de l’année, légère baisse mais ensuite ca remonte, les doutes se fortifient. Deuxième partie de l’année = Crash, perte de +50%. (commencement entre Juin 2020 et Février 2021).
Marquez mes mots.
Exercice difficile de faire de telles prévisions. Il faut un sacré courage et une belle confiance dans ces analyses !
En tout cas, cette prévision a le mérite d’être précise et a un certain sens. Maintenant, qui est capable de lire l’avenir ? Même les meilleurs se trompent. C’est aussi ce qui fait le charme des marchés, chaque intervenant ayant son propre scénario qui explique la volatilité. Des points d’entrées pour certains, des points de sorties pour d’autres.
Bonjour,
Merci pour ce commentaire. Tout à fait, je crois que je n’aurai pas du écrire de dates car c’est un exercice qui revient plus du domaine de la spéculation que de l’analyse neutre.
Ce qu’il faut surtout en tirer, c’est que nous sommes dans la dernière phase d’un cycle d’expansion après la chute de 2008.
Cette phase compte tenu des paramètres d’aujourd’hui (inflation arrivant doucement, taux d’intérêts bats mais qui vont commencer à monter), et ce que laisse présager les acteurs économiques majeurs (BCE, Fed…).
Je dirais nous avons encore environ 18 – 30 mois d’expansion.