Nous n’en savons rien …
Tout ce que nous pouvons dire, c’est que le marché nous semble bel et bien sous évalué (cfr notre article de fin 2008) mais nous sommes dans l’impossibilité d’émettre quelque avis que ce soit sur le sens du marché dans les 18 mois qui viennent.
Malgré tout, nous venons de nous replonger dans nos petits tableaux contenant les données du S&P 500 depuis 1925.
Pour le moment, concernant cet indice, nous ne sommes pas encore dans le marché baissier le plus long : dividendes réinvestis, l’investisseur qui avait acheté le S&P en janvier 1929 a du attendre fin 1942 pour retrouver sa mise, soit 14 ans.
A l’heure actuelle, sur le même indice, l’investisseur qui se trouve aujourd’hui sur le S&P 500 a du investir avant mars 1998 pour récupérer sa mise (à condition d’avoir réinvesti ses dividendes) soit 10 ans et 2 mois.
Par contre, si on tient compte de l’inflation, nous nous trouvons bel et bien dans le plus long marché baissier depuis 1925 :
Celui qui a investi fin septembre 1929 a du attendre novembre 1936 pour récupérer son investissement en dollar constant, soit 7 ans et 3 mois
Celui qui a investi en janvier 1974 a du attendre janvier 1985 pour récupérer son investissement en dollar constant, soit 11 ans et 1 mois.
Et celui qui est investi fin janvier sur le S&P 500 a du investir avant avril 1997 pour conserver son pouvoir d’achat en dollar, soit 11 ans et 9 mois.
Notre conclusion : à défaut de connaître l’euphorie et la liesse d’un superbe bull market, nous vivons une expérience unique, riche d’enseignements pour notre avenir d’investisseur. Et nous pourrons dire à nos petits-enfants : « j’y étais » …