Nous poursuivons l’entretien « à bâtons rompus » et sans concession que nous avons eu avec notre ami-abonné Daniel. Vous pouvez relire la première partie ici.
Equipe des Daubasses selon Benjamin Graham : Nous avons eu dans l’équipe de très nombreuses discussions sur l’importance des liquidités et nous sommes arrivés à la conclusion que disposer de plus en plus de liquidité dans un marché haussier est une des composantes de la réussite à long terme des plus grands investisseurs (cfr Warren Buffett dans cet article). Et pourtant, ce point est souvent négligé par de nombreux investisseurs. Il est aussi difficile à réaliser car cela demande beaucoup de discipline.
Pourriez-vous nous donner votre point de vue sur l’importance que vous attachez aux liquidités puisque vous dites maintenir vos liquidités à 25% de votre portefeuille d’autant que cela ne semble pas vous déranger d’être encore plus liquide puisque vous dites qu’actuellement votre portefeuille détient 36% de liquidité.
Daniel : Il s’agit simplement de l’expérience vécue. Quand j’ai commencé, au moment où j’ai perdu de gros montants potentiellement, si je n’avais pas disposé de liquidités suffisantes mes pertes seraient sûrement devenues réelles. Il est indispensable d’acheter au meilleur prix et donc quand le marché s’affole, sauf cas d’exception comme une daubasse au fond du panier et prometteuse : quand le cours redémarre, en veillant à ce que le prix moyen reste correct.
Lorsqu’une action entre dans mon portefeuille, je préfère prendre un petit montant parce que je pars du principe que, malgré toutes nos analyses, nous ne connaissons pas vraiment la société. Je considère que la connaissance ne s’acquière que sur la durée en portefeuille et non en Watch List. Je ne suis pas de la même manière une société en liste d’attente et une société en portefeuille, l’humain est ainsi.
Exemple : J’ai participé à un concours boursier et mes achats virtuels ont été exceptionnels de rendement mais en réel, je n’aurais pas acheté ces banques en détresse.
Exemple d’achat en marché baissier : Il y a quelques années, j’ai acheté Gamesa en chute, au départ à un cours d’environ 6 euros. J’ai effectué ensuite 5 renforcements, les quatre premiers peu importants, parce qu’il est difficile de prévoir le point bas (le cours continuait sa chute). Le dernier renforcement, j’ai doublé ma position à un cours d’environ 1 euro, ce qui a donné un gros investissement (6 %) avec un prix moyen de 3 euros avec une perte virtuelle énorme à ce cours. J’ai ensuite revendu en trois fois, la première fois, la moitié de ma position à un cours d’environ 6,5 euros, ensuite un quart de position à 7 euros et le solde dernièrement à 7,5 euros.
Si le cours retombe à 5 euros, je recommence, je connais bien la société.
En conclusion, les liquidités permettent d’éviter les pertes car elles autorisent les meilleurs achats. Il est cynique de l’écrire mais le meilleur moment pour l’investisseur est un marché baissier.
Je dois préciser que, pour chaque action, je me sers des graphiques, sans être un grand spécialiste de l’analyse technique, les tendances sont assez simples à déterminer.
Un dernier commentaire, la perte virtuelle est supportable si vous êtes en capacité financière d’attendre, l’exemple Gamesa est significatif d’une opération qui a duré plusieurs années avec une décision difficile de renforcement au moment où la perte potentielle était énorme.
J’ai conduit la même opération avec Yingli, mais en vendant plus rapidement et en me contentant de récupérer la perte virtuelle, parce que la société est chinoise et trop cyclique.
Les deux situations étaient très différentes, Gamesa a toujours été considéré comme un bon investissement et Yingli comme un achat non réfléchi.
EDBG : Dans votre process, vous dites que vous tenez compte des devises, que vous avez un a priori favorable sur l’Italie et la Grande-Bretagne. Ce que nous ne comprenons pas trop dans vos propos c’est que depuis 2008, notre process nous dirige toujours sur des entreprises de secteurs en difficulté et souvent établies dans des pays qui rencontrent des problèmes. Nous avons aussi remarqué que si le problème est triple (entreprise à problème dans un secteur à problème et un pays à problème), les prix et les actifs sont encore meilleurs marché.
En résumé, si le problème est triple, le phénomène de braderie est alors total. Par exemple : 2008-2009, USA, subprime avec des sociétés des secteurs techno et « immo » touchés de plein fouet … ensuite lent basculement vers l’Europe, endettement pharaonique des états avec des belles opportunités dans les pays en mauvaise posture comme l’Italie mais aussi la France ! Pour notre part, nous nous laissons passivement porter par notre process, et investissons là où les occasions apparaissent au lieu d’orienter nos investissements sur des considérations macroéconomiques.
Nous avons le sentiment que cela ne se passe pas exactement comme cela pour vous qui semblez plus « interventionniste », ce qui nous amène à vous poser deux questions supplémentaire : de quelle manière tenez-vous compte des devises et des pays ? Et comment ou sur quel critères construisez-vous un a priori favorable ou défavorable sur telle devise ou tel pays ?
D : La répartition par devises est vraiment accessoire, car si je trouve une action intéressante, il est évident que la devise ne me retient pas. Cependant, je gère mon portefeuille par devises et il est étonnant de constater qu’en certaines périodes, un marché peut être plus haussier que d’autres. Ça été le cas en 2013 pour la Grande-Bretagne, j’ai constaté à plusieurs reprises que l’ensemble des valeurs en GBP que je détenais performait mieux d’où l’a priori favorable, cela s’est produit ensuite pour le marché italien et en début d’année 2014, le rendement en GBP était plutôt négatif. Évidemment, j’intègre aussi le sentiment de marché, je suis un adepte de Bfm TV et il faut bien constater que des idioties influencent les cours. Je suis de près l’indice Vix, ainsi que le comportement des robots. Lorsque je dispose de liquidités plus importantes, je peux convertir aussi en dollars et GBP des montants importants (intéressant à partir de 25 000 euros). L’une des banques que j’utilise autorise la détention de comptes épargne dans les monnaies de votre choix, ce qui n’est pas le cas de tous les courtiers et entraîne donc des frais de change superflus.
Je dois préciser que les monnaies les plus utilisées étant l’euro, le dollar US, la livre sterling et le dollar canadien, j’observe les cours de change et il arrive qu’une partie de mes liquidités soient dans une autre monnaie (Exemple : dollar US quand l’euro est au-dessus de 1,40)
EDBG : Vous explicitez vraiment bien votre manière de faire avec des exemples et ce qui très intéressant, c’est que vous vendez une partie de votre position, tout en laissant filer une autre partie, mais en sécurisant, si cela revenait en arrière………Par exemple au sujet de Barratt notre constructeur britannique favori, vous nous dites ceci :
« Je n’ai pas vendu lorsque le stop a été atteint. J’ai ensuite vendu la moitié de ma position à 324 et le solde à 424. »
A 324 Gbp, nous pouvons dire que vous avez « suivi » le cours un peu après la VANT. Mais pourquoi avoir vendu le solde à 424 et pas à 524, ou à 592 Gbp ? A quel moment ou à quel niveau de cours et pourquoi prenez-vous la décision de vendre…?
D : Barrat est un exemple particulier parce que je connais bien le secteur. Je n’ai pas vendu au stop considérant le cours trop bas, j’avais donné lors d’un échange avec vous une limite à 400. Mais ce cours n’a pas été atteint rapidement et j’ai donc sécurisé à 324. Il faut rappeler que je suis de très près les graphiques de cours de chaque action. Si vous examinez ce graphique vous verrez que d’avril 2013 à novembre 2013, le cours est resté dans la fourchette d’environ 330. J’ai pensé que le sommet était peut être celui-là et j’ai donc sécurisé mais en gardant la moitié, toujours selon le principe que le solde ne me coutait plus rien.
Au cours de 424, (cfr graphique), il me semblait évident qu’il y aurait une pause à la hausse, ce qui s’est avéré exact, d’autant que les rumeurs de bulle immobilière britannique étaient évoquées et pouvaient avoir une incidence sur le cours. J’ai donc vendu le solde, mais suivrait de loin le cours.
Suivre des sociétés vendues est important parce que vous les connaissez bien et c’est un acquis à ne pas négliger. Il est dommage lorsque la société est vendue de laisser se perdre les connaissances que l’on en a.
EDBG : vous faites le constat suivant sur une partie de votre process : « Je suis bien conscient que cet ensemble est assez intuitif et donc aléatoire »
La partie intuitive de votre gestion semble extrêmement bien fonctionner dans un marché haussier. Pensez-vous que cette partie intuitive puisse procurer aussi de la réussite dans un marché baissier ? Pensez-vous pouvoir changer, voire modifier vos perceptions et donc la partie hors process dans des conditions de marché différentes ? Avez-vous déjà une idée de ce qui pourrait ne plus fonctionner de votre intuition dans un marché baissier et ce que vous pourriez mettre en place de différent ?
D : Je pense être mieux préparé à un marché baissier qu’antérieurement, mais je crois aussi que le portefeuille du site daubasses sera plus résistant globalement en pourcentage de rendement, par contre, je pense qu’au niveau du bénéfice réalisé le processus du groupe sera pénalisant.
Un mot d’explication : J’ai décidé de mon process en cas de marché baissier, je me renforcerai sur les actions jugées les plus intéressantes et là, la capacité de résistance est importante, notamment le ratio de solvabilité. Ce renforcement se fera par petites touches (point bas ?). Le renforcement pourra être important si le cours devient « ridicule », si le cas se présente, je ne tiendrai pas compte de mes pourcentages, mais déciderai au cas par cas.
Secondement, je prendrai mon bénéfice sur l’ensemble des sociétés ou le bénéfice potentiel est situé à partir de 70 %, pas de manière aveugle, parce certaines actions peuvent être contrariantes. Je considère que le bénéfice potentiel est sans intérêt, il n’existe pas, Seuls les pertes réalisées et le bénéfice réalisé ont une existence matérielle.
C’est la raison pour laquelle je comptabilise le réalisé. Prévoyant un tassement du marché, j’ai commencé la vente depuis plusieurs semaines et au 11 avril, le réalisé représente 108 % du bénéfice potentiel (calculé hors liquidités : départ 1er janvier 2014).
Se libérer du stop, permet la vente après le stop mais aussi avant celui-ci si retournement général ou individuel et autorise des allers retours comme mentionné antérieurement.
Et donc, je crois que lors d’un marché baissier mon rendement pourrait être inférieur mais que le réalisé sera supérieur. Mais ai-je raison ?
Il peut être intéressant de vous signaler que depuis le 1er janvier 2014, j’ai passé 53 ordres d’achats et ventes (15 avril 2014) qui ont été effectifs.
EDBG : Sur le renforcement d’une position. Vous savez que plus les marchés grimpent, plus nous devenons prudents et préférons ouvrir une nouvelle ligne qui pèse 1% voire 1,5% plutôt que directement 3,33% en nous disant que cela nous permettra de renforcer sur baisse des cours; en gros tout l’inverse du dicton : ne jamais essayer de rattraper un couteau qui tombe. De quelle manière renforcez-vous une position ?
D : J’ai déjà répondu partiellement à cette question, Je renforce une position en fonction de l’évolution des news, de mon opinion et d’un potentiel supérieur à 100 %.
Nos amis sont très prudents, leurs analyses le sont aussi, les décotes d’actifs sont élevées, j’en tiens compte ce qui me conduit à me renforcer sur des sociétés là où nos amis ne bougent pas. Je pense notamment à Renewable Energy.
Dans ce domaine, je ne me souviens pas d’un échec (sauf nos chinois), par contre, je me souviens de ne pas m’être renforcé et de le regretter.
EDBG : De quelle manière agissez-vous, par exemple, face une tromperie de la direction dans le bilan, comme ce fut le cas pour nos chinoises, voire pour quelques autres sociétés ?
D : La tromperie de la direction est intolérable et implique un abandon du suivi de la société, bien que dans certaines situations où l’on est déjà engagé, il faut bien gérer afin de récupérer au mieux.
EDBG : Concernant la Chine, faites-vous un distinguo comme nous le faisons entre la Chine continentale « communiste » et la Chine en zone spéciale « capitaliste » comme Hong-Kong, Taïwan et Macao ?
D : Je vous suis sur ce sujet, mais je pense aussi que sur des moyennes et big caps, (ou l’orgueil chinois intervient) ce verrou devra sauter. La Chine deviendra forcément plus sérieuse, mais dans quel délai ?
EDBG : Vous êtes-vous fixé un objectif de rendement annuel moyen à long terme ? Si oui, quelles sont vos aspirations ?
D : Une réponse facile mais qui correspond à ma situation personnelle évidemment, gagner est agréable, mais la motivation principale n’est pas celle-là. J’ai trouvé une occupation agréable que je considère comme un défi intellectuel, puis je battre le marché ? Cette occupation permet aussi de se connaître, mais surtout et c’est le plus important d’admettre que l’on se trompe et à partir de cela, de se corriger mais aussi d’entendre d’autres opinions sans les rejeter.
EDBG : Avez-vous d’autres points que nous n’avons pas abordés et qui font partie de votre style de gestion personnelle ?
D : Après quelques années d’abonnement au site, je me suis senti mal à l’aise quant au processus que je dénomme, sans doute à tort, trop mécanique et ne tenant compte pratiquement que d’éléments tangibles.
Je me forge donc une opinion intégrant ces éléments matériels mais en y ajoutant un sentiment personnel résultant d’un suivi long de la société et d’une spéculation évidente. Je pondère aussi la grande prudence de nos amis en achetant aussi des sociétés non en portefeuille daubasses, mais analysées par eux.
Mais, paradoxalement, ayant compris que je suis loin d’être infaillible, j’achète toutes les valeurs (sauf mes quelques modifications ; holdings, pays, etc…) achetées par le site, même lorsque je n’ai pas du tout envie d’acheter et que je les interroge en contestant, parce que plusieurs de ces achats à contre cœur se sont révélés de superbes opérations.
Mais lorsque j’achète ce genre d’actions, j’oublie mes réticences et si le cours chute, je me renforce, sauf perte de valeur.
Je me souviens d’une société ou j’ai écrit : « mais je serais mort depuis 50 ans, le jour où cette direction se mettra au boulot et fera remonter le cours » et aujourd’hui la direction s’est réveillée.
Je considère prendre plus de risques. L’épreuve finale sera le rendement obtenu lors d’un marché fortement baissier.
Je précise aussi que le bénéfice potentiel n’existe pas. Lorsqu’un bénéfice potentiel dépasse sept ou huit mille euros, je suis de très près la société et si ma conviction est un retournement de tendance, je ne m’occupe pas du stop et encaisse le bénéfice, quitte à revenir sur la valeur à un prix d’achat supérieur au prix initial : évidemment il doit demeurer un potentiel important et une conviction.
Une dernière remarque : contrairement à nos amis, lorsque la société se révèle pourrie (perte presque totale), c’est arrivé trois ou quatre fois, je ne vends pas et conserve précieusement pour justifier d’une perte si les plus-values deviennent taxables.
EDBG : Vous nous reprochez gentiment notre approche trop « mécanique ». Tout l’intérêt de cette discussion, c’est nos différences d’approche dans un process globalement identique et donc nous ne pouvons pas considérer que vous jugiez notre process trop mécanique à tort puisque vous ne vous y sentez pas à l’aise. Si notre process vous semble trop mécanique, c’est donc qu’il l’est pour vous.
Vous nous donnez aussi l’occasion de focaliser sur des détails expliquant pourquoi notre process est mécanique, borné et extrêmement rigide.
Tout d’abord, nous devons le dire, nous ne nous faisons pas confiance en tant qu’investisseur pour agir de manière complètement intuitive même sur une partie de notre process.
Plus nous essayons de comprendre la psychologie de l’investisseur, plus cela nous conforte dans ce sens. Vous avez certainement lu les articles dans lesquels nous essayons de mettre en lumière tout une série de réflexes psychologiques qui sont ancrés en nous et qui nous font commettre un tas d’erreur et parfois même sans en avoir la moindre conscience. Car la logique de la vie est tout à fait différente de la logique de l’investisseur.
Second point, nous sommes 4 individualités pour « gérer » le portefeuille du club et aucun d’entre nous n’a le droit de prendre une décision seul. Chacun peut faire autant de propositions qu’il en a envie mais pour qu’une décision d’investissement soit entérinée, il faut l’accord de 3 membres sur les 4. Et pour convaincre une majorité de l’équipe, il est nécessaire d’argumenter. Chaque membre a bien entendu des intuitions sur telle ou telle société, sur tel ou tel pourcentage de départ ou de renforcement mais il ne peut les formuler qu’à l’intérieur du process et arguments à la clé.
Vous comprendrez donc que cette gestion collective a ses avantages et ses inconvénients par rapport à une gestion personnelle.
En gros, une gestion personnelle est nettement plus flexible que notre gestion collective. D’une autre côté, le cadre du process et l’obligation d’arguments pour soutenir des intuitions individuelles permet de gommer au maximum l’impression, le sentiment, la conviction…
En fait, nous tentons d’éliminer tout ce qui est du domaine de la perception qui selon nous peut être parasité par un plusieurs facteurs internes à la société mais également externes.
En résumé, nous investissons dans des actifs tangibles et nous voulons également que toutes les décisions d’investissement à l’intérieur de notre process soient activées par des arguments tangibles.
Nous ne disons en aucun cas que c’est bien ou mieux qu’une gestion plus flexible mais c’est ce que nous avons trouvé de mieux pour notre gestion collective à quatre.
D : Un mot est excessif, il s’agit de « borné », j’ai toujours bien compris qu’un groupe devait se fixer des règles et s’y tenir, ce qui évidemment est plus facile pour moi, puisque Daniel ne doit que se convaincre.
EDBG : Merci Daniel pour ce partage d’expérience …
Bonjour,
dans un de mes commentaires de la première partie de cet article, j’évoquai la qualité que j’estime première chez les Daubasses, à savoir l’application sans faille d’un processus bien défini. Je suis convaincu que cette approche professionnelle fait la différence sur le long terme avec d’autres approches moins ordonnées.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si dans des domaines très différents comme le sport ou le travail, on apprend très vite à respecter à la lettre des méthodes qui marchent.
– En compétition sportive individuelle, il n’y a qu’un seul objectif : battre l’adversaire. Et ce qui départage généralement deux joueurs de niveaux sensiblement égaux, c’est la rigueur avec laquelle la stratégie gagnante est appliquée. Peu importe si deux ou trois coups sont perdants, ce qui compte c’est de respecter « bêtement » la stratégie pendant toute la rencontre, car c’est cela qui paye.
– Dans mon travail, qui consiste essentiellement à gérer des projets, je suis constamment sollicité et interrompu par des broutilles qui me détournent de mon objectif. Garder la tête froide et me concentrer sur la méthode me permet garder le cap et de tenir mes projets sur le long terme.
Certes, l’application stricte d’une procédure automatique ne permettra pas d’atteindre des sommets de performance, mais protège à mon sens des erreurs inévitables de tout investisseur qui lui mangent toutes ses performances. C’est du moins ce que je retire de mon expérience, et désormais, je m’applique à être aussi « fort » dans ma tête que les Daubasses. C’est évidemment bien plus difficile quand on est seul (ou deux) qu’à quatre…
Bon dimanche.