Ecomerages ou écocarnaval ?

Grand concours de déguisement cette semaine sur l’écoplanète.  On se serait cru en plein carnaval.

Ainsi, le cuivre a choisi l’habit d’Ariane (pas la fille de Minos mais la fusée) : son cours a atteint des records stratosphérique parait-il.  Voilà qui ne risque pas d’arranger les problèmes d’inflation en Chine, grande consommatrice de métal rouge.

Le millionnaire-acteur-footballeur Eric Cantona était, quant à lui, à la recherche d’un costume de « Che Guevara du 21e siècle » mais il n’a trouvé qu’un déguisement de « pétard mouillé ».

Il y eu aussi le « patron des patrons » allemand, Olaf Henkel qui se la joue « jugement de Salomon » en proposant de « couper l’euro en deux » : un morceau  pour les bons élèves dont, évidemment, les « Chinois d’Europe » feraient partie.  Et l’autre moitié pour les cancres que sont  les pays du « club med » mais aussi nos  France et Belgique natales.

Quant aux analystes de Fitch, ils  ont pris l’apparence d’un « grupetto » franchissant la ligne d’arrivée à l’Alpe d’Huez, bien après la « bagarre » des ténors :  l’agence de raté(ing) a annoncé à grand renfort de tambours et trompettes qu’elle abaissait la note de la dette souveraine irlandaise de trois crans … et ce, dans l’indifférence générale.  Wouha … quel scoop !  Et ce qui est encore plus admirable, c’est l’argumentation étayée qui accompagne ce derating : « le rééquilibrage de l’économie irlandaise est en marche, comme le démontrent la prévision d’une balance courante qui deviendra désormais excédentaire en 2011 et la récente et robuste performance de l’industrie manufacturière et des exportations« . Ben oui, c’est  quand la situation s’améliore qu’on « derate ».  Ca semble évident.  Finalement, c’est pas en cyclistes que les « fichtmen » auraient dû se déguiser mais en clowns parce qu’on se demande si leur niveau de crédibilité est supérieur à celui de Pipo et Rico.  Ceci dit, leurs collègues de Moody’s se montrent bien plus audacieux, revêtant les habits du casse-cou Rémy Julienne en déclarant que, ben oui, ptête bien qu’ils vont remettre en question le triple A des USA.  Quoi ? Ils ont un triple A les ricains ?

Mais le vainqueur du concours de transformisme est sans conteste Nouriel Roubini :  il a choisi de se déguiser … en Elaine Garzarelli.   C’est qui cette « belle Elaine » ?  Une bonne poire qui avait prédit le Krach d’octobre 87 et a été adoubée « super gourou » par la communauté financière.  Par la suite, elle continua à prédire des catastrophes financières … qui n’eurent jamais lieu.  Apparemment, Dr Doom marche sur les traces de son illustre devancière : cette semaine, il a encore annoncé un trou d’air sur l’immobilier. Mais on se demande si ça ne devient pas de la méthode Coué : fin 2008, il annonçait une année 2009 catastrophique.  En octobre 2009, il annonçait qu’un nouveau krach était en cours de formation.  C’est sûr Nouriel, un jour, y aura un krach mais nous, ce qu’on aimerait savoir, c’est quand …

Y a pas à dire, c’était « carnaval » cette semaine.

Nos repères hebdomadaires :

Tracker Lyxor MSCI World : + 1,9 %

CAC 40 : +2,8 %

Portefeuille daubasses : + 1,5 %

Pétrole : -1,6 %

Or : -2,2 %

Eur/dollar : -0,6 %

Bonne daubassemaine à tous !

Portefeuille au 10 Décembre 2010 : 2 an 16 jours

Cliquez sur les tableaux pour les agrandir
  • Portefeuille : 85.163,54 € (Frais de courtage et de change inclus)
  • Rendement Total : 426,83%
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  • Potentiel Estimé VANT / Cours:  174,49%
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  • Rendement Annualisé : 156,46%
  • Rendement 2010 : 33,83%
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  • Rendement 2009 : 308,74%
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  • Taux de Rotation Annualisé : 77,65%
  • % Frais Annualisé : 2,02%
  • Effet Devise Total : 2,62%

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  • Tracker ETF Lyxor MSCI World : 24.088,60 € (Frais de courtage inclus et dividende réinvesti)
  • Rendement Total : 47,25%
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  • Rendement Annualisé : 24,53%
  • Rendement 2010 : 17,00%
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  • Rendement 2009 : 29,82%
* Nous rappelons que ce portefeuille est un investissement réel


Performance mensuelle du portefeuille depuis sa création


Bas les masques : Cofigeo

Une de nos daubasses « mystère », la société n°6 de la dernière situation hebdomadaire, a connu depuis son achat en décembre 2009, une hausse de son cours de près de 65 %.  Voici donc le moment venu de dévoiler, pour vous, cher lecteur, le nom de cette société.

Il s’agit de la société Cofigéo dont nous avions acheté des titres en décembre 2009 au cours de 179 euros.  Evidemment, comme d’habitude, nos abonnés ont été tenus au courant, en temps réel, des détails de cette opération et des raisons qui nous ont poussés à acheter.

Cofigéo est une société agro alimentaire spécialisée dans les plats préparés et les sauces appertisées dont les marques-phares sont Roquelaure et Zapetti.  Il s’agit d’une société française et, par conséquent, éligible au PEA (ben oui, on trouve aussi des perles délaissées en Europe).

Lors de notre achat, nous avions payé bien plus cher que la VANN de la société (1,4 fois la VANN pour être précis) mais le patrimoine immobilier de la société avait attiré notre attention.  En effet, en valeur d’acquisition, l’immobilier d’exploitation représentait 321 euros par action, soit deux fois notre cours d’achat !

En prenant une marge de sécurité de 20 % sur cette valeur d’acquisition, en incluant les immeubles mis en location qui représentent  21 euros par action ainsi que la VANN de la société, nous obtenions une valeur patrimoniale tangible de 403 euros par action en ne payant que 179 euros … et en sus tout le portefeuille de marques et les outils de production  gratuitement !

Depuis, la société a connu le retour aux bénéfices et le cours s’est apprécié.  Mais il y a mieux : Monsieur Bindschelder, membre du directoire et patron d’une société d’emballage, achète régulièrement des actions de Cofigeo.  Peut-être une manière « larvée » d’en prendre le contrôle total et de créer ainsi une jolie structure à intégration verticale.

Au cours actuel de 300 euros, nous conservons plus que jamais l’action car le chemin jusqu’à la Valeur d’Actif Net Tangible qui constitue notre juste prix est encore long : elle s’établit en effet à 553 euros.

Gantois : Une seconde vie ?

Suite à la publication des résultats du premier semestre , il est difficile de voir l’avenir en rose pour notre candidate à la disparition : hors les produits liés aux abandons de créance pour 14 570 k EUR, le résultat opérationnel ressortirait à -6 451 k EUR… pour un chiffre d’affaires de 25 317 k EUR. Une bien piètre rentabilité. A ce rythme là et sans amélioration des résultats, les capitaux propres de 8 468 k EUR seront réduits à néant avant la fin du premier trimestre 2011.

Sauf si… un actionnaire venait reprendre le patrimoine de Gantois comme nous l’avions déjà évoqué par le passé .

Un événement heureux qui semble de plus en plus probable. En effet, à en croire Jean-Claude Caudy, secrétaire du comité d’entreprise de l’unité fismoise de chez Gantois interviewé par L’Union – L’Ardennais du 16 novembre  : « Depuis trois semaines, il y a régulièrement dans nos murs des investisseurs intéressés par notre activité. À ma connaissance il y a actuellement six repreneurs potentiels dont on ne connaît pas le nom : quatre industriels français et deux organismes financiers. Certains ont même signé des contrats de confidentialité. » Or la date butoir pour le dépôt des offres était fixée au 3 décembre. Il se pourrait bien que des nouvelles – bonnes, nous espérons ! – arrivent des Vosges dans les jours à venir.

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