Portefeuille au 8 Janvier 2010 : 1 an et 46 Jours

 
  
  
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– Portefeuille :65 936,00 € —(Frais de courtage et de change inclus)
Rendement Total : 307,89%
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Rendement Annualisé : 248,50%
Rendement 2010 : 3,61%
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Rendement 2009 : 308,74%
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Taux de Rotation Annualisé :129,02%
% Frais Annualisé : 3,21%
Effet Devise Total :-4,92%
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– Tracker ETF Lyxor MSCI World : 20 925,28 € —(Frais de courtage inclus et dividende réinvesti)
Rendement Total :27,92%
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Rendement Annualisé : 24,44%
Rendement 2010 :1,64%
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Rendement 2009 : 29,82%
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* Nous rappelons que ce portefeuille est un investissement réel
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Performance mensuelle du portefeuille depuis sa création

 

  

Martin Whitman et Ian Lapey : Vive les « net-estate »

Lors d’une ballade sur le net, nous sommes tombés sur le compte rendu d’une interview de Martin Whitman et de Ian Lapey (son successeur désigné) par le Financial Post datée du 31 mars 2009.

Martin Whithman
Martin Whithman

Nous apprécions particulièrement Martin Whitman : fondateur du légendaire Third Avenue Management, c’est un des gestionnaires de fonds parmi ceux encore en activité qui pratique le mieux les enseignements de Maître Benjamin (mais bien sûr après « Big Walt », notre idole). Le fond qu’il gère, le « Third Avenue Value Fund », a surperformé le S&P 500 de 4% par an depuis sa création en novembre 1990.

Deux points nous ont marqué dans cette interview.

Tout d’abord la vision claire et limpide de ce renard de Marthy qui indique qu’il trouve sur les marchés, les rabais les plus importants qu’il ait jamais connus en 50 ans de carrière (nous vous rappelons que l’interview date de fin mars 2009).

Ensuite, Martin Whitman propose des aménagements à la méthode « net net » de Benjamin Graham … et ces aménagements s’approchent assez fort de ceux que nous pratiquons avec notre méthode « net estate » :

Les entreprises doivent être solvables suivant un principe « sûre et bon marché ».

Nous exigeons nous aussi une solvabilité minimum de la part des entreprises dans lesquelles nous investissons.

Graham and Dodd ne prenaient en compte que les actifs circulants pour calculer la valeur de liquidation alors que Marthy prend en compte certains actifs fixes qui peuvent être réalisés facilement. Et l’article de citer des immobilisations financières (comme des participations dans des sociétés cotées) ou des réserves prouvées de gaz ou de pétrole.

Si l’approche « net net » met bien l’actif courant au cœur de notre décision d’investissement, nous tenons également compte des actifs fixes pour établir la valeur de mise en liquidation.

Whitman tient compte dans ses calculs des engagements hors bilan.

Nous aussi !

Il tient compte également de l’immobilier et du matériel ainsi que de certains aménagements pour leur valeur de liquidation. Il souligne ainsi que certains immeubles de bureau entièrement loués sont très facilement négociables et réalisables.

Notre approche « net-estate » complémentaire à l’investissement « net net » accorde également une part très importante à l’immobilier de la société. Et nous tenons compte, certes souvent pour des valeurs symboliques, des autres installations de l’entreprise.

Certes, nous n’avions pas établi notre stratégie d’investissement en fonction de cette interview : nous ne voulons pas « faire du Whitman » (ni du Schloss ou même du Graham d’ailleurs, juste de la « daubasse »). Mais de constater autant de similitude entre notre approche et la philosophie d’un investisseur que nous respectons représente malgré tout un bel encouragement à « garder le cap ».

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Question des lecteurs : Les risques liés à une possible hausse des taux d’intérêt ne vous font-ils pas craindre pour la valeur de votre portefeuille ?

.Si vous nous lisez depuis quelques temps, cher lecteur, vous savez déjà que, si nous ne sommes pas totalement sourds à l’aspect macro économique de l’investissement, nous ne tenons que peu compte de l’impact d’évènements qui ne sont, aujourd’hui, que des conjectures et des hypothèses. Des économistes, bien plus compétents que nous en la matière, anticipent tout et leur contraire. Ainsi en est-il de l’évolution des taux d’intérêts que certains voient à la hausse et d’autres à la baisse.

Néanmoins, tout investisseur dans la valeur se doit d’envisager l’impact sur son portefeuille de tel ou tel évènement … du moins lorsque c’est possible et à condition qu’il conserve sa liberté de réflexion.

Ainsi nous pensons que notre portefeuille serait moins impacté que la moyenne par une augmentation des taux d’intérêt. Pour vous expliquer les raisons de notre conviction, il nous faut vous donner un petit exemple.

Imaginons deux sociétés : la société A, une vraie daubasse, ne génère ni perte ni bénéfice, dispose d’un actif net de 100 et cote à 50. La société B est très rentable et présente des résultats en croissance. Sa capacité bénéficiaire est de 9 et elle cote également à 50.

Vous avez déjà compris cher lecteur que notre philosophie d’investissement nous fera préférer la société A : nous achetons des actifs avec une décote de 50 % sur leur vraie valeur.

L’investisseur qui achètera la société B fera le raisonnement suivant : les taux sans risque sont à 4 %, une marge supplémentaire pour la prise de risque « actions » de 5 % lui indique que le juste prix d’une capacité bénéficiaire de 9, actualisée à 9% est de 100. Acheter à 50 lui octroie une marge de sécurité de 50 %.

Survient une hausse des taux de 5 %.

La juste valeur de la société B va changer : un taux sans risque de 9 % auquel on ajoute les 5 % pour la prise de risque « actions » fait grimper le taux d’actualisation à 14 %. Et le juste prix de la société s’en trouve ainsi raboté de 100 à 64 réduisant ainsi la marge de sécurité initiale à une peau de chagrin.

Et pour la société A ?

On pourrait penser que la valeur de ses actifs diminue également étant donné que le marché va exiger un rendement plus élevé de ces mêmes actifs. Mais notre conviction à nous, c’est qu’ils vont conserver leur valeur tout simplement parce qu’un concurrent devrait débourser, quelle que soit l’évolution des taux d’intérêt, un somme à peu près équivalente pour exercer la même activité.

Voilà pourquoi, cher lecteur, notre incapacité à déterminer l’évolution future des taux d’intérêt ne nous empêche pas de dormir : si la valeur de marché de notre portefeuille dépend bel et bien, en partie, de l’évolution globale des marchés boursiers, sa « vraie » valeur ne nous semble pas dépendre du niveau des taux d’intérêt, du moins sur du long terme. Et avec l’esprit frondeur qui nous caractérise, nous pensons : « vivement cette hausse des taux que nous puissions vérifier si notre raisonnement est correct »
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Portefeuille au 31/12/2009 – un an et 37 jours

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– Portefeuille : 63 635,82 €
Rendement Total : 293,66% (frais de courtage inclus)
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Rendement Annualisé : 247,01%
Rendement 2009 : 308,74%
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Taux de Rotation Annualisé : 132,15%%
Frais Annualisé : 3,36%
Effet Devise Total : -5,03%
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– Tracker ETF Lyxor MSCI World : 20 587,78 €
Rendement Total : 25,85% (dividendes réinvestis)
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Rendement Annualisé : 23,22%
Rendement 2009 : 29,82%.
* Nous rappelons que ce portefeuille est un investissement réel
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Performance mensuelle du portefeuille depuis sa création