Le temps des cerises

Acheter des net-nets ou des VANE, c’est rentable. Du moins, l’expérience avec notre portefeuille nous permet de croire que c’est une approche dans la valeur « qui fonctionne ».

Si, cher lecteur, vous avez la chance de faire partie de nos abonnés, vous avez pu lire dans nos dernières analyses, disponibles dans la zone Premium que nous avons dernièrement acheté un bon nombre de Daubasses qui ont un petit quelque chose en plus, qui peut apporter un avantage indéniable pour notre investissement. Ce petit plus, c’est ce que nous appelons « la cerise sur le gâteau ». Et nous devons vous le confesser… nous adorons les cerises !

Acquérir une Daubasse, comme nous vous l’avions expliqué dans un précédent article, c’est obtenir un rabais sur une quantité d’actifs ou même obtenir certains actifs gratuitement ! C’est bien. Mais vous connaissez maintenant notre appétit immodéré en matière de cadeaux et autres présents que le marché peut nous offrir. Or, nous avons tendance à croire qu’un gâteau est meilleur quand il y a une cerise à son sommet… voire quand il y a plusieurs cerises ! Continuer la lecture de Le temps des cerises

Portefeuille au 5 Novembre 2010 : 1 an et 346 jours

Cliquez sur les tableaux pour les agrandir
  • Portefeuille : 82.921,91 € (Frais de courtage et de change inclus)
  • Rendement Total : 412,96%
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  • Rendement Annualisé : 152,61%
  • Rendement 2010 : 30,31%
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  • Rendement 2009 : 308,74%
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  • Taux de Rotation Annualisé : 79,38%
  • % Frais Annualisé : 2,07%
  • Effet Devise Total : -3,65%

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  • Tracker ETF Lyxor MSCI World : 22.861,55 € (Frais de courtage inclus et dividende réinvesti)
  • Rendement Total : 39,75%
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  • Rendement Annualisé : 20,89%
  • Rendement 2010 : 11,04%
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  • Rendement 2009 : 29,82%
* Nous rappelons que ce portefeuille est un investissement réel


Performance mensuelle du portefeuille depuis sa création

De la pertinence de respecter les règles comptables généralement admises …

« Lorsque vous recrutez quelqu’un cherchez trois qualités : l’honnêteté, l’intelligence et l’énergie. Si la première manque, les deux autres vous détruiront » W. Buffett

Au cours d’une chasse à la daubasse, nous sommes tombés, fins pisteurs que nous sommes, sur ce qui nous semblait être une superbe prise, certes un peu chère mais qui aurait pu entrer en watching list.

L’historique de rentabilité de l’entreprise est impeccable, ses activités sont assez diversifiées et sa direction jouit d’une excellente réputation.

Forts de cet a priori favorable, nous surveillons le cours de cette société, prêts à bondir pour garnir notre gibecière à la moindre faiblesse du cours.

Il y a quelques jours, nous avons constaté  que les actifs de cette entreprise sont valorisés dans les comptes selon des méthodes très folkloriques.  Voici quelques exemples de ce que nous avons découvert :

–       La société n’amortit pas ses immeubles parce qu’elle estime que ceux-ci prennent de la valeur dans le temps au lieu d’en perdre ;

–       une créance tirée sur un client en faillite n’a pas été provisionnée en créance douteuse parce que la direction estime qu’avec les procédures judiciaires en cours, elle a de bonne chance de finalement encaisser l’entièreté de celle-ci ;

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–       les matières premières en stocks sont évaluées à leur coût d’achat alors que leur prix s’est effondré mais la direction maintient la valorisation au coût d’achat parce qu’elle pense qu’avec la reprise économique, leur prix va augmenter dans les mois qui viennent.

 

Quelle conclusion tirez-vous cher lecteur de ces constatations ?

……………..

Probablement que la direction de cette société manque de la plus élémentaire honnêteté et qu’une telle société ne mérite pas d’entrer dans un portefeuille d’actions fut-il un portefeuille de daubasses (à moins, évidemment, de présenter un prix qui nous procure d’énormes marges de sécurité tenant compte de ce phénomène).

En effet, les comptes d’une entreprise se doivent d’être le reflet, entre autre, de la valeur de ses actifs au moment de la clôture des comptes et non pas de la valeur espérée dans le futur par sa direction, fut-elle compétente et objective.

Nous devons à présent vous avouer quelque chose, cher lecteur : cette société est tout droit sortie de notre imagination.  Par contre, nous avons effectivement pu lire cet article la semaine dernière.

Commençons par le commencement et donc la théorie.

 

Comment comptabilise-t-on une participation dans les comptes d’une entreprise ?

Il existe 3 méthodes admises pour comptabiliser une participation dans les comptes d’une entreprise :

1. Soit une entreprise est contrôlée par sa maison-mère (qui détient + de 50 % des droits de vote à l’AG) : on intègre alors chaque poste du bilan de la filiale entièrement dans les comptes de la maison mère. Si la filiale a été acquise au dessus de la valeur de ses fonds propres, la différence est inscrite en goodwill et la valeur de la participation des actionnaires minoritaires, s’il y en a, est reprise au passif au poste  « intérêts des minoritaires »).

2. Soit la maison mère exerce une influence sur la gestion de la filiale mais sans en avoir le contrôle (par exemple, elle détient 20 % des droits de vote d’une entreprise cotée et est le plus gros actionnaire) : dans ce cas, on « met la participation en équivalence » c’est à dire qu’on la reprend à l’actif pour la valeur des fonds propres de la filiale et, si elle a été payée plus cher, la différence est inscrite au goodwill.

3. Soit il s’agit de participation détenue sans aucun contrôle ou influence et dans ce cas, les actions sont inscrites à leur valeur d’acquisition … ou à leur fair value (ou « juste valeur ») si celle-ci est inférieure à la valeur d’acquisition.  La « juste valeur » est définie comme « le montant pour lequel un actif pourrait être échangé, ou un passif éteint, entre parties bien informées, constantes et agissant dans des conditions de concurrence normale ».  Il est communément admis que la fair value d’entreprises cotées correspond à leur valeur de marché au moment de la clôture des comptes.  Et la valeur de marché d’actions cotées, n’est-ce pas le cours de bourse ?

 

La méthode Berkshire Hataway

Et qu’apprend-t-on ici ?  Que la direction de Berkshire Hataway n’acte pas de réduction de valeur sur ses participations minoritaires cotées sous prétexte qu’elle pense que leur cours de bourse pourrait bien se redresser dans les années à venir …

Que Warren se moque du court terme en matière d’investissement, nous sommes d’accord et partageons cette vision mais nous estimons aussi que ce n’est pas une raison pour que la comptabilité de Berkshire Hataway, qui constitue une photographie de l’entreprise à un moment « M », soit folklorique.

Pour que cette photographie soit fiable, c’est la valeur de réalisation de chacun des composants du bilan au moment de cette photo qui doit être pris en compte en fonction des règles comptables admises universellement et pas la valeur « rêvée » par un des dirigeants de la société.

Si chaque dirigeant de société adapte les règles d’évaluation en fonction de sa propre perception, fût-elle objective et honnête, quel est l’intérêt qu’une compagnie publie encore des comptes ?

 

Quelles conclusions tirons-nous de ceci ?

D’une part que Warren Buffett incarnait pour nous non seulement un investisseur de légende mais aussi une autorité morale.  Avec ce « tripatouillage » comptable, l’investisseur de légende n’est pas remis en cause mais « l’autorité morale » en a pris un sacré coup.

Ensuite, nous avons l’impression qu’on admet de Monsieur Buffett beaucoup d’incartades qu’on ne tolérerait pas d’un autre dirigeant. Si ce problème avait été soulevé pour le patron d’une société « daubasse », il aurait été  mis au ban, critiqué sans concession pour son manque d’honnêteté comptable et, par contagion, aurait probablement  été accusé de peu de sérieux général : une direction à éviter, une société à traiter avec des critères de sécurité « Daubasses », pour ne pas avoir de surprises. Mais, apparemment,  quand c’est Buffett, on raisonne tout autrement …

Nous nous posons également une question : Warren Buffett accepterait- il que le dirigeant d’une de ses filiales fasse de tels écarts, lui qui exige une honnêteté sans condition ?

Enfin, cet évènement nous permet de nous ranger définitivement dans le camp des Graham et autre  Schloss : la qualité d’une direction nous semble de plus en plus un argument d’investissement léger  face à la force d’un actif tangible et d’une grosse marge de sécurité…

<< Enseignements à tirer du tableau des flux de trésorerie

>>Des ratios financiers utiles pour évaluer une direction

Liste PEA : le retour !

Malgré la hausse continue des cours ces derniers mois, nous avons pu, grâce à notre laborieux travail de fourmi, dégoter suffisamment de sociétés issues de l’Union Européenne pour pouvoir, à nouveau, vous proposer cette fameuse liste.

Pour rappel, elle comprend les 10 titres éligibles au PEA qui présentent la plus grande décote par rapport à leur VANN selon nos critères.  Si nous nous ne disposons pas de suffisamment d’actions décotées par rapport à cette valeur, nous complétons la liste en puisant dans nos réserves de VANE et de VANTre.

Nous la proposons à nos aimables lecteurs pour 25 euros, soit 2,50 euros par nom dévoilé : la plupart du temps, votre courtier vous en demandera bien plus rien que pour exécuter les ordres de bourse portant sur ces titres !

Enfin, pour nos abonnés premium et sprint, à l’occasion du deuxième anniversaire de l’aventure « daubasse », cette liste PEA  sera gratuite : ils vont en effet la recevoir dans les prochaines heures. Cette gratuité sera valable également pour les nouveaux abonnés, à conditions qu’ils souscrivent à l’abonnement le temps de cette nouvelle campagne, la durée de celle-ci étant, comme pour les précédentes, tributaire des humeurs de Mr Market.

Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez nous contacter à notre adresse habituelle : contact@daubasses.com

Toutes les infos concernant cette liste sont disponibles ici.

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