Les chroniques de l’investisseur chronique : Jeux de société – Ma ludothèque

rp_chronique-investisseur-300x188.jpgCe texte fait partie de la série proposée par notre ami-chroniqueur Laurent Muller.

Même si nous ne partageons pas tout-à-fait les mêmes principes d’investissement, nous nous sommes trouvés énormément de points communs et les raisonnements développés par Laurent nous ont paru marqués par le sceau du bon sens.

Il nous a semblé intéressant de vous faire profiter de ces raisonnements et c’est la raison pour laquelle Laurent tiendra, sur ce blog et à intervalles réguliers, une chronique présentant ses principes d’investissement.

Ce sera l’occasion de débattre avec l’équipe des daubasses mais aussi avec vous, ami( e) lecteur(trice) des sujets qui seront développés par notre ami.

 

J’ai montré dans le précédent article ce en quoi un jeu de société, Catane, peut illustrer les principes du commerce. De manière plus générale, même lorsqu’un jeu de réflexion n’a pas pour objet le commerce, il existe une proximité entre certaines compétences requises des joueurs dans les jeux de réflexion et celles attendues d’un investisseur.

 

Caractéristiques communes entre l’investissement et les jeux de société

Voici quelques caractéristiques communes entre les jeux de société et l’investissement :

  • La compétition : les joueurs et les investisseurs essaient de réaliser un objectif dans une situation de concurrence. Les jeux collaboratifs ou les solitaires ne font pas exception à la règle, la compétition n’opposant pas les joueurs entre eux mais à un mécanisme.
  • Un résultat mesurable : le jeu comme l’investissement produisent un résultat qui sanctionne positivement ou négativement notre prestation.
  • La prise de décision : dans les jeux de réflexion comme dans l’investissement, des choix multiples sont proposés, certains plus favorables que d’autres, parmi lesquels il faut choisir.
  • La négociation : interagir avec d’autres personnes dans le but de réaliser des échanges mutuellement acceptables.
  • La stratégie et la tactique : les deux domaines sont propices à l’élaboration de stratégies et de tactiques, qui permettent à un acteur rationnel d’avoir un avantage.
  • Le hasard et l’opportunisme : dans les jeux de réflexion comme dans l’investissement, il existe une composante plus ou moins forte de hasard qui impacte le résultat.
  • La liberté et les règles : nous sommes libres d’investir ou non, de jouer ou non. Nous sommes également libres des choix que nous faisons dans les deux domaines, dans le cadre des règles fixées.
  • La gestion et l’optimisation : dans les deux domaines, ces capacités sont mises en avant.

Une différence fondamentale entre le jeu et l’investissement est l’impact du résultat dans la vie réelle. Alors que le jeu n’est qu’une préparation au monde réel sans conséquence quant à son résultat, l’investissement a un impact direct sur notre patrimoine.

 

Ludothèque

Vous trouverez ci-dessous le détail des jeux de ma ludothèque. En cette période précédant Noël, peut-être y trouverez-vous quelques idées de cadeaux.

Est indiquée entre parenthèses l’année de la première édition du jeu.

Conventions utilisées

+: Jeux d’initiation.

*: Jeux recommandés (pas nécessairement pour l’initiation, cependant).

: Jeux non recommandés. Ces jeux ne sont pas suffisamment représentatifs de ce que j’aime, mais c’est simplement une appréciation personnelle discutable: j’ai par exemple exclu Jungle Speed (bon jeu de réflexes) ou Puerto Rico (trop plébiscité à mon goût et pas suffisamment élégant).

Doublement du symbole (++ ou **): excellent jeu selon mon appréciation personnelle subjective.

Mon opinion est à prendre comme telle. Je ne prétends pas qu’elle soit nécessairement meilleure qu’une autre, mais je pense être capable d’expliquer mon choix, au besoin.

 

Liste des jeux de ma ludothèque

** Allan B. Calhamer, Diplomacy (1959)

* David Parlett, Hase und Igel (1973)

++ Bill Eberle, Jack Kittredge, Bill Norton, Peter Olotka, Rencontre cosmique (1977)

++ Sid Sackson, Can’t stop (1980)

** Raymond Edwards, Suzanne Goldberg, Gary Grady, Sherlock Holmes Détective Conseil (1981)

Steve Jackson, Illuminati (1982)

** Manfred Burggraf, Dorothy Garrels, Wolf Hoermann, Fritz Ifland, Michael Schacht, Werner Scheerer, Werner Schlegel, Scotland Yard (1983)

* Wolfgang Kramer, Heimlich and Co (1984)

++ Ken Fisher, Wizard (1984)

* Max J. Kobbert, Labyrinthe (1986)

* Klaus Zoch, Bausack (1987)

* Reiner Knizia, Art moderne (1992)

* Robbert Abbott, Confusion (1992)

Haim Shafir, Halli Galli (1992)

** Klaus Teuber, Catane (1995)

* Dominique Ehrhard, Duccio Vitale, Condottière (1995)

* Wolfgang Kramer, El Grande (1995)

* Reiner Knizia, Medici (1995)

** Reiner Knizia, High Society (1995)

* Uwe Rosenberg, Bohnanza (1997)

Andrew Looney, Christine Looney, Fluxx (1997)

Thomas Vuarchex, Pierrick Yakovenko, Jungle speed (1997)

++ Reiner Knizia, Tigre et Euphrate (1997)

* Reiner Knizia, Ra (1999)

* Alex Randolph, Ricochet Robot (1999)

* Michael Kisling, Wolfgang Kramer, Tikal (1999)

* Reiner Knizia, Les cités perdues (1999)

* Bernard Tavitian, Blokus (2000)

+ Klaus-Jürgen Wrede, Carcassonne (2000)

+ Leo Colovini, Cartagena (2000)

++ Bruno Faidutti, Citadelles (2000)

* Gerd Fenchel, La Citta (2000):

* Reiner Knizia, Le Seigneur des Anneaux (2000)

* Wolfgang Kramer, Richard Ulrich, Jens Christopher Ulrich, Les princes de Florence (2000)

++ Philippe Keyaerts, Evo (2001)

* Friedemann Friese, Funkenschlag (2001)

++ Dimitry Davidoff, Philippe des Pallières, Hervé Marly, Les loups garous de Thiercelieux (2001)

* Martin Wallace, Age of steam (2002)

* Paul Randles, Daniel Stahl, La crique des pirates (2002)

Andreas Seyfarth, Puerto Rico (2002)

* Dirk Henn, Alhambra (2003)

* Christophe Boelinger, Dungeon Twister (2004)

Reiner Knizia, Einfach Genial (2004)

* Rüdiger Dorn, Goa (2004)

+ Alan R. Moon, Les aventuriers du rail (2004)

** William Attia, Caylus (2005)

* Bruno Cathala, Serge Laget, Les chevaliers de la table ronde (2005)

* Michael Kiesling, Wolfgang Kramer, That’s life – Verflixxt (2005)

* Ananda Gupta, Jason Matthews, Twilight Struggle (2005)

* Andreas Seyfarth, Karen Seyfarth, L’aventure postale (2006)

* Michael Rieneck, Stefan Stadler, Les piliers de la terre (2006)

Susan McKinley Ross, Qwirkle (2006)

** Bruno Cathala, Ludovic Maublanc, Mr Jack (2006)

** Uwe Rosenberg, Agricola (2007)

** Vlaad Chvátil, Galaxy trucker (2007)

* Malcolm Braff, Bruno Cathala, Sébastien Pauchon, Jamaica (2007)

* Andrea Chiarvesio, Luca Iennaco, Kingsburg (2007)

* Thomas Lehmann, Race for the galaxy (2007)

* Michael Schacht, Zooloretto (2007)

++ Donald X. Vaccarino, Dominion (2008)

* Andreas Steding, Hansa Teutonica (2009):

++ Philippe Keyaerts, Small World (2009)

** Don Eskridge, The resistance (2009)

* Mike Elliott, Thunderstone (2009)

* Chad Jensen, Dominant Species (2010)

++ Antoine Bauza, Hanabi (2010)

* Kim Satô, Gosu (2010)

* Antoine Bauza, 7 Wonders (2010).

+ Alain Ollier, The boss (2010)

* Sébastien Dujardin, Xavier Georges, Alain Orban, Troyes (2010)

* Martin Wallace, A few acres of snow (2011)

* Inka Brand, Markus Brand, Descendance (2011)

* Touko Tahkokallio, Eclipse (2011)

++ Donald X. Vaccarino, Kingdom builder (2011)

** Rob Daviau, Chris Dupuis, Risk legacy (2011)

++ Hervé Marly, Skull & Roses (2011)

++ Brett J. Gilbert, Divinare (2012)

* Paolo Mori, Libertalia (2012)

* Bryan Pope, Benjamin Pope, Mage wars (2012)

* Régis Bonnessée, Seasons (2012)

Conclusion

J’espère que cette liste vous aura donné quelques idées de cadeaux de Noël et vous permettra d’affûter vos talents d’investisseur dans un cadre convivial sans conséquences. N’hésitez pas à compléter cette liste en postant en commentaires les jeux que vous aimez, en expliquant si possible les raisons.

 

3 réflexions au sujet de « Les chroniques de l’investisseur chronique : Jeux de société – Ma ludothèque »

  1. Le problème des parties de diplomacy, c’est qu’on peut y perdre tous ces amis! (sourire). Votre liste de jeux est impressionnante ! Merci pour cet article

  2. Très intéressant cette comparaison entre les jeux de société et l’investissement, par contre, comme dans l’un des deux les gains et les pertes sont réels, il faut tenir compte de l’aspect psychologique qui est très différents l’un de l’autre.

    Martin

  3. Je suis bien d’accord avec cette comparaison. En jeu ou en affaire il faut toujours avoir cet esprit de de compétition. Le but est le même dans les deux domaines. Lorsqu’on joue, on veut gagner et lorsqu’on investit on veut gagner aussi, n’est-ce pas ? Il faut se dire simplement que les résultats ne seront pas les mêmes en cas d’échec.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *