Archives de catégorie : Notre Philosophie d’Investissement

L’incroyable histoire de Superpondeuse et du boucher Benjamin (1ere partie)

 

 

 

 

 

 

Rien de tel que la sagesse paysanne pour investir en Bourse …

Un jour, Joseph se rend au marché. Emile, marchand de volailles de son état, propose de lui vendre une poule « super pondeuse ». En effet, depuis 6 mois, elle pond un œuf chaque jour et ce, sans exception. Emile exhibe même un document, certifié par le vétérinaire, attestant que Superpondeuse réalise bel et bien cet exploit.

Le prix demandé par Emile pour Superpondeuse est de 15 euros.
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Les actifs de l’entreprise comme "plan B" ou "collatéral"

Les articles traitant avec intelligence de l’investissement dans la valeur sont une denrée rare sur le net : la majorité des rédacteurs préfèrent traiter de macro économie ou d’analyse technique (pour les plus sérieux d’entre eux) voir de jouer aux « pythies » pour d’autres. Il faut d’ailleurs reconnaître que ce sont ces articles qui recueillent, en règle général, le plus de succès : les lecteurs préférant qu’on leur dise le « quoi faire » plutôt que le « comment faire ».

Néanmoins, après l’article « La bourse aujourd’hui » de Azetoz que nous vous avons présenté voici quelques jours, nous vous proposons aujourd’hui un extrait d’un article sur la marge de sécurité rédigé par l’équipe des Investigateurs Financiers.

L’intérêt de ce passage est qu’il met en évidence l’intérêt de considérer les actifs tangibles d’une entreprise comme marge de sécurité ou sortie de secours quand « tout tourne mal », un peu comme nous le pratiquons, avec quelques nuances, dans nos investissements en « daubasses ».

D’ores et déjà nous remercions Patrick Thénière et Rémy Morel, les auteurs pour nous avoir autorisés à reproduire l’extrait ci-dessous. Continuer la lecture de Les actifs de l’entreprise comme "plan B" ou "collatéral"

Anecdote sur les Actifs Incorporels, par deux "élèves" de Ben..!

Michael Price :

Au printemps de 1975, j’ai commencé ma carrière au fond commun de placement Mutuel Share Fund. Max Heine m’a demandé d’analyser une petite brasserie : F & M Schaefer Brewing Company. Je n’oublierai jamais en examinant le bilan avoir repéré une valeur net de + / – 40 millions de Dollars. J’ai dit à Max, «Cela semble bon marché ». La société se négocie bien en dessous de sa valeur nette …. J’avais le sentiment d’avoir débusqué un grand classique de la valeur, dès le début, et j’étais enthousiaste ! Mais « Max m’a dit : » Regarde de plus près. ‘?’

J’ai regardé dans les notes et relu plusieurs fois le bilan, mais je n’ai rien trouvé sur les actifs incorporels qui valaient + / – 40 millions de Dollars . J’ai du me résoudre à appelé le comptable de Schaefer et je lui ai dit: «Je suis occupé à analyser votre bilan. Dites-moi, qu’est-ce que vos 40 millions de dollars d’ actifs incorporels représentent au juste ? « Il me répondit: » Vous ne connaissez pas notre jingle ! « Schaefer : la bière parfaite quand vous êtes à plus d’un. » ? »

Cela a été ma première analyse d’un actif incorporel… ! Nous n’avons pas acheté la société !

<< Le retraitement de la valeur des stocks et des créances

>> Les actifs intangibles : Pourquoi sont-ils difficiles à valoriser ?

Quel rendement pouvons-nous espérer de notre portefeuille ?

Les sociétés que nous avons acquises pour constituer notre portefeuille sont très fortement sous évaluées, de cela nous avons la conviction.

Est-ce à dire que nous en retirerons un rendement appréciable ?

Pour répondre à cette question, nous devons nous demander quelle serait la somme que serait prêt à payer un acheteur pour l’ensemble de l’entreprise dans des conditions de marché normales.

A notre avis, le prix minimum que débourserait un acquéreur pour l’entièreté d’une de nos entreprises serait sa Valeur d’Actif Net Tangible (= VANT).

Nous avons vu dans un de nos billets d’analyse financière que l’actif net d’une société est représenté par la valeur de la totalité de son actif moins la totalité de ses dettes.

L’actif net tangible est une notion un peu plus stricte qui reprend la valeur d’actif net de laquelle on déduit les actifs « que l’on ne peut pas toucher » c’est-à-dire le goodwill et les immobilisations incorporelles.

Il s’agit donc d’une valeur très prudente. En effet, une autre approche serait d’analyser le prix que pourrait payer l’acquéreur d’une entreprise sans avantage compétitif particulier. Il s’agirait de la valeur de renouvellement de l’actif. Celle-ci est bien supérieure à la valeur d’actif net tangible.

Nous avons calculé la valeur d’actif net tangible pondérée de l’ensemble de notre portefeuille et rapporté cette valeur au coût d’acquisition de nos actions : la valeur d’actif net tangible est 4,5 X supérieur à nos prix de revient.

Nous avons ensuite estimé que 10 % de nos sociétés allaient disparaître et connaître la faillite. Nous avons également estimé que les sociétés « survivantes » allaient connaître en moyenne une baisse de la valeur de leur actif net tangible de 10 autres pourcents. Ces deux décotes laissent à notre portefeuille un potentiel d’appréciation de 266 % …

Il y a cependant un point que nous ne pouvons déterminer, c’est celui de savoir quand Mr Market connaîtra la fin de sa crise de maniaco-dépressivité.

  • Sera-ce dans 20 ans ? Dans ce cas, notre rendement sera de 6,7 % par an
  • Sera-ce dans 10 ans ? Dans ce cas, notre rendement sera de 13,9 % par an
  • Sera-ce dans 5 ans ? Dans ce cas, notre rendement sera de 29,6 % par an
  • Sera-ce dans 3 ans ? Dans ce cas, notre rendement sera de … 54 % par an.

Bon évidemment il faut prendre ce raisonnement « cum grano salis » : il ne s’agit que d’un scénario, nous avons une conviction raisonnable qu’il pourrait se dérouler de cette manière mais ce ne sont que les joyeux boursicoteurs d’un club d’investissement qui l’écrivent, pas Benjamin Graham ou Warren Buffett …

<< Cas particulier des émissions d’options

>> Finance comportementale : L’effet « moutonnier »