La solvabilité et l’effet de levier
Nous avons vu que la solvabilité minimum que nous attendons de nos daubasses est de 40 %.
Mais pourquoi exigeons-nous un tel niveau de solvabilité ?
Pour deux raisons :
1. Nous avons vu que notre ratio de solvabilité nous permet de calculer l’autonomie de la société vis-à-vis des tiers et donc sa capacité de négociation vis-à-vis des banques, des fournisseurs, des obligataires… Cet avantage nous semble primordial dans un contexte de crise économique et de resserrement du crédit.
2. La deuxième raison a trait à l’effet de levier que constitue l’endettement. Imaginons deux sociétés présentant les bilans suivants :
Nous constatons que « Grosse Daubasse » et « Petite Daubasse » présentent chacune un actif net de 50. Elles ont donc une valeur comptable identique. Cependant, en creusant un peu, nous calculons un ratio de solvabilité de 33,3% pour « Grosse Daubasse » et de 66,6% pour « Petite Daubasse ».
Quel serait l’impact d’une réduction de valeur sur l’actif net de chacune des sociétés ?
Nous allons supposer que « Grosse Daubasse » et « Petite Daubasse » doivent, en raison d’une grave crise dans leur secteur d’activité, acter des réductions de valeur (RV) pour 10% de la totalité de leur actif.
« Grosse Daubasse » verra sa valeur d’actif net diminuer de 15 (10% de 130+20) soit de 30% de 50.
Par contre, « Petite Daubasse » verra sa valeur d’actif net diminuer de 7,5 (10% de 10+65) soit 15 % de 50. Et si nous imaginons cette même réduction de valeur de 10% sur l’ensemble de nos daubasses (qui pour rappel, présentent globalement un ratio de solvabilité de 86%), la valeur d’actif net de notre portefeuille sera amputée de 11,6%.
Autrement dit, un haut ratio de solvabilité nous protège contre les pertes de valeur que pourraient subir les actifs de nos entreprises.
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