Archives de catégorie : Questions des Lecteurs

Question des lecteurs (2) : Pourquoi détenir autant de titres américains ?

Cette question nous est surtout posée par nos lecteurs français, soumis à des règles en matière de fiscalités mobilières avantageant les investissements au sein de l’Union Européenne.

Nous détenons autant de titres américains, non par choix, mais tout simplement parce que c’est là que nous trouvons le plus de sociétés répondant à nos critères d’investissement et surtout, les plus sous évaluées.

Non seulement les bourses américaines sont bien plus importantes en terme de taille que les bourses de l’Union Européenne (leur capitalisation boursière représente le double de celles des bourses britanniques, françaises, belges, néerlandaises, allemandes, espagnoles et portugaises réunies) mais on y trouve aussi beaucoup plus de micro-caps. Vous savez : ces sociétés dont la capitalisation boursière est trop petite pour intéresser les grands fonds de placement. Et vous n’êtes pas sans l’ignorer, cher lecteur, si vous nous lisez depuis quelques temps : tout comme John Neff nous pensons que qui dit « sociétés ignorées » dit « sociétés sous évaluées » …

Néanmoins, nous nous comprenons le souci de nos abonnés d’optimiser fiscalement leurs gains boursiers.

Dans cette optique, nous proposons, en sus des abonnements déjà existants, une liste « PEA » reprenant les 10 sociétés de l’Union Européenne répondant le mieux à nos critères d’investissement.

Pourquoi seulement 10 sociétés ? Parce que, en raison de l’étroitesse de nos marchés boursiers, il nous a été impossible de nous constituer une « watching list » suffisament conséquente pour assurer, dans la durée, un plus grand nombre de lignes.

Pour un résident français, il nous semble que cette liste pourrait utilement compléter l’abonnement premium de base, permettant de gérer au moins une partie du portefeuille « daubasses » au départ d’un PEA.

Intéressé ? Vous trouverez toutes les informations utiles ici.

Questions des lecteurs (1) : Pourquoi votre portefeuille est-il si diversifié ?

De nombreux lecteurs nous adressent par courrier des questions souvent pertinentes.

Ceci nous permet d’ouvrir une nouvelle rubrique qui reprendra les questions fréquemment posées et les réponses que nous tentons d’y apporter. Précisons d’emblée que c’est pour nous une manière d’exposer notre philosophie d’investissement mais certainement pas d’asséner des vérités absolues.

Voici donc une question qui revient assez fréquemment lors de nos échanges que nous avons avec vous, lecteurs de ce blog :

« Pourquoi votre portefeuille est-il si diversifié ? »

L’immense Warren Buffett n’éprouve que peu de considération pour la diversification : « la diversification est requise quand on ne sait pas ce qu’on fait » a-t-il dit un jour.

La majorité des daubasses que nous achetons sont en fait des micro-caps américaines. Comment, nous, boursicoteurs du dimanche, européens francophones de surcroît, pourrions-nous analyser « à fond » ces sociétés ?

Connaître « à fond » une entreprise pour pouvoir dire « je sais ce que je fais », cela suppose :

– Évaluer la direction, son intégrité, sa liberté de parole, sa compétence, sa détermination à créer de la valeur « actionnaire », sa stratégie à court, moyen et long terme.

– Évaluer les produits de l’entreprise et le potentiel du marché dans lequel elle est active

– Déterminer comment le management analyse les coûts et comment il les maîtrise

– Connaître le niveau de motivation des travailleurs de l’entreprise

– Repérer comment l’entreprise pourra assurer sa croissance ou améliorer ses marges

– Reconnaître la force de frappe commerciale et la qualité de son équipe de vente

– Évaluer l’efficacité des efforts de recherche et développement

– Connaître l’environnement légal et fiscal dans lequel évolue l’entreprise et déterminer son impact sur la marche des affaires

– Vérifier la présence, la pérennité et la solidité des barrières contre la concurrence

– ……….

Toutes ces points, nous n’avons ni le temps ni les moyens de les analyser.

Et donc, si « nous ne savons pas ce que nous faisons », au moins cela, nous le savons … comme aurait pu le dire l’illustre Jean Gabin.

Prenant conscience de cela, nous avons donc souhaité nous protéger contre notre propre ignorance et ce, de deux manières :

– en acquérant des sociétés présentant sur papier d’énormes marges de sécurité
– et, nous y venons enfin, en diversifiant au maximum afin que les erreurs dues à notre méconnaissance soient diluées au sein de notre portefeuille.

La forte sous évaluation globale des sociétés en portefeuille nous a amené à estimer que de nombreux « bagger » (cours de vente représentant un multiple du prix d’achat) étaient tout-à-fait envisageables. Chaque fois que la liste produit un bagger, cette société supporte une faillite possible. Donc, par exemple, un « 4 bagger’s » comme WPT Enterprise couvre le risque de 3 faillites possibles. Avec 25 sociétés minimum, l’équilibre est donc fortement présent selon nous.