Certain titres ne sont t’il pas vendu bien trop tôt par rapport au « rattrapage possible « qu’ils pourraient effectuer par rapport à leurs cours normal moyen historique ?
Cette double question d’un fidèle abonné ne manque pas de pertinence. Celui-ci reprend l’exemple de Passat que nous avons vendu à 4,30 euros alors que le cours actuel de l’action se situe au-delà de 8 euros.
Quelle aurait été la performance du PTF Daubasses en n’ayant vendu aucun titre depuis l’origine du 24 Nov 2008 ?
D’une manière générale, ce constat correspond à ce qu’on peut souvent lire au sujet des investisseurs « value » : ceux-ci ont souvent tendance à acheter trop tôt et vendre trop tôt.
Pour répondre à la première question, nous allons d’abord répondre à la deuxième. La performance au 06/11/09 du portefeuille « daubasses », si nous n’avions effectué aucun arbitrage, aurait été de 187,6% au lieu de 173,4% effectivement réalisé.
Est-ce à dire que nous n’aurions rien dû arbitrer ? Oui si on se base sur la performance pure, quoique l’essentiel de l’écart se situe dans l’économie de frais de courtage que nous aurions réalisée en l’absence d’opération.
Mais honnêtement, nous ne nous serions pas sentis « à l’aise » car en n’effectuant aucun arbitrage, nous détiendrions aujourd’hui un très grand nombre de sociétés cotant largement au dessus de la valeur de leurs actifs tangibles. Ainsi, nous avons vendu Telestone Technology après avoir multiplié notre investissement par 4,5x. Aujourd’hui le cours de l’action se situe à un multiple de 10 de notre prix d’achat ! Mais en l’absence de collatéral, comment aurions-nous pu mesurer les avantages compétitifs de cette société high tech chinoise ?
Modestement, nous nous devons de reconnaître nos limites et celles-ci nous indiquent que déterminer la valeur d’une société au-delà de la valeur de son actif est un exercice périlleux… trop périlleux pour notre gestion de « bon père de famille »..