Archives de catégorie : Delirium Tremens et billets d’humeur

Ecomérage : les bouffons du roi

Aujourd’hui, ami(e) lecteur(trice), nous hésitons entre l’irrésistible envie de pousser un coup de gueule… ou celle de partir dans un immense éclat de rire.

En réalité, c’est ce petit article  qui nous fait réagir.

Ainsi Standard and Poors… and Fitch ont decidé de rétrograder le rating de la dette souveraine de la Nouvelle-Zélande. Celle-ci perd son AAA pour un « bête » AA+.

Nous ne sommes pas, comme ces messieurs de ces agences de rating, des spécialistes de finances publiques.  Néanmoins, cet article nous a offert une bonne tranche de rire qui nous  a mis en joie pour le reste de la journée. Merci Standard, Poors, Fitch et tous les autres bouffons du « roi dollar » pour ce moment inoubliable.

« Hé les gars des daubasses ! Vous avez perdu la raison ?  Je ne vois vraiment pas ce qu’il y a de marrant dans cette décision ».

Ce n’est pas la décision qui nous fait rire, cher( e) lecteur(trice),  mais les arguments avancés doctement par ces superstars de l’analyse financière.  Reprenons les si vous le voulez bien et comparons avec deux pays pour lesquels S&P a confirmé récemment que le triple A n’était  pas remis en cause comme, à tout hasard,  l’Allemagne et la France

« Les deux agences ont justifié cette baisse de leur note par la hausse du niveau de la dette extérieure »  ah bon ?  Selon  l’OCDE, la dette publique de la Nouvelle-Zélande est de 45,81 %. L’article en question parle de  70 % .  Admettons … mais l’Allemagne et la France, ces parangons de vertus budgétaires présentent une dette publique de plus de 80 %.

« La situation financière de la Nouvelle-Zélande est aussi aggravée par le niveau élevé d’endettement des ménages qui atteint 150% du revenu disponible » Bon d’accord  mais le taux d’épargne brut en Nouvelle-Zélande, c’est-à-dire la part des revenus qui n’est pas affectée à des dépenses de consommation courante (et donc qui montre le degré d’indépendance d’un pays par rapport aux capitaux extérieurs pour se financer) est plus ou moins équivalent à celui de l’Allemagne et de la France : Nouvelle-Zélande (19 %), France (17 %) et Allemagne (21 %)

« la dépendance du pays envers les recettes tirées des matières premières »  Tient, c’est plus grave que la dépendance d’un pays envers les coûts issus des matières premières  ? 

« sans oublier le vieillissement de la population »  Ca, c’est vraiment le meilleur des arguments : le taux des + de 65 ans est de 13,1 % en Nouvelle-Zélande contre 16,9 % en France et 20,8 % en Allemagne. A contrario, les – de 15 ans représentent 19,9 % de la population néo-zélandaise pour 18,4 % de la population française et 13,2 % de la population allemande.

 

Aux arguments des deux gourous de la notation, nous aurions pu ajouter que le pays des All-Blacks et du kiwi présente un taux de chômage très faible (6,5 % vs 9,5 % en France et 7,1 % en Allemagne) et une balance commerciale largement excédentaire (3,7 % vs 2,9 % pour l’Allemagne et un DEFICIT de 2,1 % en France). 

Un autre indicateur nous semble important : c’est le poids des dépenses courantes des administrations publiques rapportées au PIB.  En effet, plus ces dépenses sont élevées, plus la réduction du déficit sans affectation de l’économie réelle sera difficile.  Nous n’avons trouvé que les chiffres de 2009 mais ils sont assez parlants : les dépenses courantes des administrations publiques néo-zélandaises représentent 20,4 % du PIB, soit à peine au dessus de celles de l’Allemagne (19,7 %) mais bien en dessous de celles de la France (24,7 %).

Nous ne préjugerons pas ici du niveau de risque que présente un investissement en dettes souveraine de Nouvelle-Zélande mais reconnaissons que les arguments avancés par les clowns de chez Standard and Poors sont du plus haut comique.

En début d’articles, nous vous disions que nous hésitions entre le coup de gueule et le grand éclat de rire.  Bon, le rire … c’est fait. Reste donc le coup de gueule.

En fait, ce qui nous agace au plus haut point, c’est l’influence de ces agences de notations qui ont pourtant démontré, au fil des années leur inutilité totale.

Un rapide rappel d’un palmares que vous connaissez aussi bien que nous comme l’incapacité de ces agences à prévoir la crise financière de 2008 ou, à contrario, la dégradation du rating de la dette de General Electric… juste avant que le cours de l’action ne reparte à la hausse. Il y a aussi cette manie aussi de frapper un « homme à terre » comme elles l’ont fait avec la Grèce ou leur habitude de constater plutôt que d’anticiper dégradant les dettes souveraines européennes au fur et à mesure de la hausse des CDS destinés à les couvrir et non AVANT la hausse des CDS comme c’est sensé être leur mission . 

Mais en réalité, notre coup de gueule ne porte pas sur les agences de notations à proprement parler : elles font leur boulot, mal c’est vrai, mais elles le font.  Non, ce qui nous exaspère, c’est « l’attitude du  mouton » adoptée par le marché qui suit, en « bêlant bêtement » les sentences de ces gourous alors qu’il ne devrait pas leur accorder plus que l’importance qu’elles méritent, c’est-à-dire celle de bouffons du roi.

Cela nous ramène à l’investissement tel que nous le concevons et l’avions abordé dans notre article précédent : nous tentons de nous faire notre propre opinion en restant sourds tant aux  bourdonnements de Mr Market qu’aux agitations des gourous de tout poil. Et si, par hasard, nous nous trouvons dans un secteur pour lequel nous n’avons pas suffisamment de compétences pour le faire, et bien… nous restons à l’écart.

 

Pierre Louis² Franck Daubasse : 2 ans déjà… !!!! (3e partie)

18 jours plus tard, le 31 Août, j’ai accueilli Pierre Louis² Franck à l’aéroport Henri Conda de Bucarest. Il avait l’air en forme et était remonté à bloc pour cette rentrée.

Mail du 1 Septembre, Bucarest

Chers amis,

Rentrée des classes sans le moindre heurt, même si pleures et jérémiades ont duré jusque 11h. Pierre Louis² Franck n’a pas versé la moindre larme, au contraire, il toisait d’un regard hautin les autres gamins de son âge qui pleurnichaient et qui ne voulaient pas que leur maman les quittent, tandis qu’il en a profité pour réconforter les filles, en les serrant dans ses bras, voir même en les embrassant sur la bouche…..Ce qui, je l’ai observé, n’a pas plus à certaines mamans…

Pierre

Mail du 2 Septembre, Bucarest

Chers amis,

Pierre Louis² Franck est rentré de l’école en hurlant qu’il ne voulait plus suivre le cours de cuisine de monsieur Dan, que cela ne l’intéressait pas du tout et d’autres mots d’oiseaux que je vous épargne. Je lui ai évidemment demandé qu’il s’explique en lui rappelant que « Mici este Furmos » était un cours sur les small caps… Il m’a coupé net, en me disant que je n’y étais pas du tout… Mici, ou  Mitch comme tu veux, m’a-t-il dit, est un petit bout de haché destiné au Barbecue. Dans sa composition on retrouve de la viande hachée de porc, de la moelle et de l’ail… Et je n’en ai rien à cirer… Et le vieux en avait même apporté, c’est dégueu… ! Je lui ai d’abord demandé de ne plus appeler son instituteur le vieux, mais monsieur Dan, avant de lui expliquer que c’était sans doute une métaphore, en guise d’introduction puisque petit ou mici, signifiait également mici ou Mitch, cette spécialité culinaire Roumanie. « Quelle métaphore ? », m’a-t il demandé… La viande hachée signifie, le travail de recherche laborieux, pour trouver des small cap, il faut comme hacher le marché pour en trouver… Dans mon travail de recherche, on peut dire que j’ai haché le Pink Sheet… « Et la moelle ? », m’a-t-il demandé, la moelle, c’est la méthode, ai-je enchaîné, le centre, l’accise, la grille de départ contenant les critères basé sur les actifs… « Et l’ail alors ? ». L’ail, c’est ton avantage sur les institutionnels…..Imagine toi une small cap déguisée en fille que tu veux embrasser, mais qui a mangé de l’ail… « Bouah ! Dégueu… » Et bien c’est exactement cela, il faut du courage ou pas trop de capital pour pouvoir l’embrasser… « Tu veux donc dire que les Zinzins n’ont pas de courage parce qu’ils ont trop de capital ? ». C’est un peu cela, ai-je dit…OK, mais je n’aime pas son intro et point ! Demande au deux Louis de t’en cuisiner quand tu seras chez eux… Ils adorent les Mitch, je leur ai fait découvrir lors de notre assemblée générale de l’été et m’ont déclaré tout les deux que c’était le plat qui symbolisait le plus la Daubasse. Et le plus Grand des deux Louis avait même proposé de changer notre nom en  « Les Mitch selon Benjamin Graham » tellement cela lui avait plus… Mais on avait tous bu pas mal ce jour là et on a laissé tomber, en plus cela aurait trop dérouté nos lecteurs…

Pierre

Mail du 8 Septembre, Neuilly

Salut les gars,

Pierre Louis² Franck m’a dit en rentrant de l’école qu’il préférait Bucarest parce qu’au moins là bas, selon son expression, il n’y avait ni Prout Prout, ni Coco. Et que le Lundi, il mangeait exactement comme au Mac Do.

Je suis un peu inquiet et il me semble que cette rotation va être plus difficile que prévu et qu’il faudra sans doute plus de temps que je ne l’avais imaginé pour que Pierre Louis² Franck s’acclimate.

Franck

Mail du 9 Septembre, Neuilly

Salut les gars,

Pierre Louis² Franck est blessé à la pommette gauche et sa lèvre supérieure a triplé de volume. Il s’est en fait battu avec Tanguy Carmignac, le petit fils d’Edouard, qui le traitait de menteur sur la performance de 422% en 2 ans du Portefeuille des « Daubasses selon Benjamin Graham »… Selon Pierre Louis² Franck, le petit Tanguy lui aurait dit que c’était son grand père le meilleur gérant du monde et que 422% en 2 ans c’est du mensonge. Heureusement que cela ne s’est pas passé à Jumet, sinon nous aurions déjà perdu la prime de 5 euros.

 

Ah oui, j’ai oublié, le petit Tanguy a le nez cassé, plus sa paire de lunettes. Et je voulais donc vous demander si vous aviez une assurance familiale ? Sinon, il va falloir douiller.

Je suis enfin convoqué demain à l’école où je dois m’expliquer.

C’était mon idée toutes ces écoles mais je me demande finalement si elle était si bonne …

Franck

Mail du 10 Septembre, Neuilly

Les gars,

Je me suis pris un savon de première ! Car la violence dont a fait preuve Pierre Louis² Franck sur ses condisciples semble avoir dépassé les bornes. En plus d’avoir cassé le nez et les lunettes de Tanguy Carmignac, Pierre Louis² Franck a brutalisé Catherine Thibault, la petite fille du secrétaire général de la CGT, qui tentait de les séparer mais qui, selon Pierlouis²-Franck, avait une préférence marquée pour Tanguy… Et il a enfin botté les fesses de Nicolas Marouin, fils d’un employé du Crédit Patate. Selon Pierlouis²-Franck, fils ou petit-fils de personne celui-là… qui encourageait Tanguy Carmignac pendant l’altercation.

Madame Béatrice m’a laissé entendre clairement qu’a la prochaine incartade de ce type, ce serait le renvoie illico hors des frontières et me demande aussi que nous donnions quelques détails sur notre portefeuille dans le but d’apaiser les esprits de la classe. Et entre nous, car je ne l’ai pas dit à Pierre Louis² Franck, elle pense également qu’il ment sur la performance de notre portefeuille car pour elle-même les meilleurs traders formés par sa grand-mère ne parviennent pas à ce type de performance en 2 ans… Ce qui est quand même incroyable.

J’ai évidemment accepté toutes les requêtes et j’espère que vous m’enverrez cela dans les prochaines semaines. Nous aurons peut-être également besoin de déclarations écrites de plusieurs de nos abonnés, attestant qu’ils ont bien vu nos extrais de comptes et confirment donc que de notre performance est bien réelle !

Je dois vous avouer que j’ai été clair avec Pierre Louis² Franck en lui disant que s’il poursuivait dans cette direction, il serait puni sans appel : il resterait à Neuilly pour le trimestre… ! Cela a eu l’air de le calmer, mais nous verrons bien…

Franck

Mail du 10 Septembre, Neuilly

Salut les gars,

Après la tempête, le beau temps ! Pierre Louis² Franck est satisfait de son premier cours sur les options qu’il a voulu que j’applique toute de suite pour mon portefeuille personnel… J’ai donc tenté d’émettre une option Put, hier soir, en suivant ses conseils… Ce gamin est fabuleux !

Franck

Mail du 11 Septembre, Neuilly

Les gars,

Après le beau temps, la tempête… Hier je me suis emmêlé les pinceaux sur l’émission d’options… En fait, au lieu d’émettre une option Put, j’ai acheté une option Put, et j’ai déjà perdu 25% sur la transaction que je viens d’ailleurs de liquider… Pierre Louis² Franck n’est pas encore rentré de l’école, mais je vais lui demander qu’il me réexplique le mécanisme !

Franck

Mail du 15 Septembre, Orval

Bonjour à tous,

Pierre Louis² Franck est revenu de l’école complètement saoul et il s’est couché aussitôt rentré sans faire ni devoirs, ni leçons. Il m’a dit avant de se coucher qu’il servait de la bière d’abbaye à la cantine et que pour fêter son arrivée toute la classe avait bien pinté lors du repas de midi.

Le plus grand des deux Louis

Mail du 15 Septembre, Orval

Bonjour,

Premier jour d’absence de Pierre Louis² Franck qui avait la gueule de bois et qu’il n’a pas été possible de réveiller au matin…

Il m’a parlé toute la journée de l’école de Neuilly qu’il n’a vraiment pas apprécié, mais je préfère ne pas entrer dans les détails.

Je lui ai aussi demandé de modérer sa consommation de trappistes d’abbaye. Ce sera difficile m’a-t-il répliqué car monsieur André ne parle que de cela et en sirote même pendant les cours. Et il sera bientôt docteur Es Trapiste m’a-t-il dit plutôt fièrement.

Je n’ai pas insisté car il semble vraiment sous le charme de l’école d’Orval.

Le plus grand des deux Louis

Mail du 16 Septembre, Orval

Bonjours messieurs,

 

Pierre Louis² Franck est rentré de l’école dans un état de d’ébriété avancé et n’a parlé que de « Goodwill » et du premier cours sur la triple net d’abbaye… « Le « goodwill » c’est du vent ! », m’a-t-il dit… « Pourras-tu dire à Franck que je ne dirai plus la prière à Neuilly ? Car c’est du goodwill… I-NU-TI-LE…Il faut qu’il recadre dans cette boîte ».

Je lui ai demandé très aimablement de faire ce genre de commission lui-même. Mais il n’a pas semblé prêter attention à ce que je disais. Car il a enchaîné, sur le fait que Monsieur André avait expliqué les grandes lignes du prochain cours sur la VANTre d’abbaye. Tu ne devineras jamais, le parallèle avec le cours sur les Mitch is Beautiful de monsieur Dan de Bucarest. « Quel est le parallèle ? », ai-je demandé… Il y a une intro métaphorique… Pierre m’a expliqué que l’intro de monsieur Dan sur la cuisine avec ces fameuses Mitch était en fait une métaphore introductive pour que l’on comprenne mieux la beauté des petites sociétés… Donc dans le cas de la VANTre d’abbaye, j’imagine que cela va être porno, s’il y a métaphore… « Porno ?? », ai-je dit abasourdi… Enfin bon, j’imagine seulement a dit Pierre Louis² Franck… Monsieur André en a parlé… Non, non, mais que veux-tu choisir d’autre comme métaphore introductive sur ce type de sujet… Je pense que porno n’est pas de votre âge et évidemment que tu te trompes, d’autant plus si monsieur André n’en a même pas parlé… On verra bien, mais je devrais encore attendre, car le cours aura lieu dans 4 semaines.

Tu sais Louis m’a dit  Pierre Louis² Franck, c’est plus comme de ton temps où on jouait avec des soldats en plastique jusque 14 ans et qu’on commençait à savoir par où on fait pipi à 17-18… !!!!! Le porno c’est une matière connue dès la maternelle aujourd’hui, donc ne stresse pas Louis, c’est pas la peine… !

Au fait pourrais-tu me préparer des Mitch pour le souper, Pierre m’a dit que tu connaissais la recette. Je me demande si je n’ai pas eu un jugement trop rapide sur le sujet. Demain ai-je dit, nous t’en préparerons demain.

Le plus grands des deux Louis

Mail du 23 Septembre, Dilbeek

Bonjour, les amis,

Contrairement a ce que vous m’expliquiez dans les mails précédents, Pierre Louis² Franck, s’applique de belle manière chez moi à Dilbeek. Je suis déjà parvenu à réduire les frais supplémentaires. Dès le premier jour le supplément de 2 euros pour le dessert pour les enfants ne parlant pas flamand est déjà resté dans nos poches….Enfin dans la poche de Pierre Louis² Franck, …

En fait je lui ai expliqué la situation des suppléments pour les enfants ne parlant pas le flamand. Et il semble avoir été pris au jeu.

J’ai commencé par changer légèrement son nom qui de Pierre Louis² Franck est devenu Pietlodewijk²-Frank. Ensuite je lui ai demandé de mémoriser quelques mots et phrases simples.

Oui : Ja

Bonjour monsieur : Dag meneer

J’aime la Flandre et les Flamands: ik hou van Vlaanderen en van de Vlamingen

La pomme de terre c’est excellent : De aardappel is uitstekend

Je commence a parler Flamand: ik begin om Vlaams te spreken

Et je lui ai demandé de placer ces phrases autant de fois qu’il le peut quand il communique avec d’autres personnes.

En contre partie je lui ai dit que je lui donnais ce que nous économisions. Il m’a de suite demandé d’ouvrir un compte titre à la KBC car il voulait émettre des options Put le plus vite possible. Ce qui me fait penser qu’il aime ce qu’il a appris à Neuilly.

Le plus petit des deux Louis

Mail du 22 Septembre Dilbeek

Les amis bonjour,

Nous sommes parvenus à réduire la taxe de 5 euro sur le coq wallon donné en pâture au lionceau des Flandre de l’élevage….Enfin je devrais plutôt dire Pietlodewijck²-Frank est parvenu….

Par contre il a écopé de sa première punition…..D’après Pietlodewijk²-Frank et selon ses expressions, cette grosse vache de Barta, n’a pas apprécié quand il lui a dit « Dag meneer » ce matin et pourtant, elle ressemble vraiment à un mec Louis, je t’assure m’a-t-il dit…….J’ai rectifié en lui apprenant « dag mevrouw » et en précisant que le fait qu’elle ressemble à un homme ne comptait pas. Et je dois vous avouer que je me suis senti coupable sur le coup

Mais apparemment ce qui a mis en colère cette grosse vache de Barta, c’est que pendant la visite de l’élevage de Lion Noir des Flandre, notre Pietlodewijk²-Frank a dit qu’il préférait de loin le guépard, au Lion noir….Beaucoup plus élégant, t’es pas de mon avis Louis… ? J’ai répondu oui évidemment.

 

En plus la punition est idiote, je devrais plutôt dire politiquement flamande mais bon….copier 100 fois : De Leuww van vlanderen is de mooiste en de Waalse haan is leelijk en bloedig verdient zijn lot.

Comme j’ai jugé que cela n’apprenais rien de fondamentalement nouveau à notre Piet, j’ai recopié 98 fois les deux phrases, en essayant d’imiter son écriture….Et je lui ai laisser recopier deux fois pour la forme

Le plus petit des deux Louis

Durant cette semaine j’ai écrit au groupe que je devais me rendre en Belgique pour régler un problème personnel et que l’occasion se présentait donc pour que notre Pietlodewijk²-Frank, fasse connaissance avec son école de réserve de Jumet.

Mail du 22 Septembre Jumet

Bonjour à tous,

Le changement de programme ne semble pas avoir satisfait notre Pierre Louis² Franck, qui regrettait Bucarest, car en échangeant sur le forum de la « Bakshish American School », la semaine passée m’a-t-il dit, il voulait mettre en place avec ces amis Vlad et Ionut , un petit business avec les Big Mac a volonté servi, le lundi a la cantine….Je ne suis pas entré dans les détails et lui ai dit que la diversité était le concept que nous avions choisi…..

Il est donc revenu assez grognon de Jumet, après cette première journée, en me disant que dans sa classe, il n’y avait que des neuneus qui s’amuse encore à jouer au bille a la récré au lieu d’avoir des conversations sur l’investissement……Et en plus mon voisin pue des pieds….a-t-il ajouté.

Il m’a ensuite tendu son journal de classe, dans lequel il était inscrit en rouge : Pierre Louis² Franck ne bénéficiera pas des primes de la cour de récré, ni de celles pour bon comportement en classe, cette semaine… Pourriez-vous vous présenter d’urgence demain à 8h30 à l’école

Je ne vous cache pas que je suis d’abord monté sur mes grand chevaux en, lui disant pour rester dans la ligne de Franck que s’il s’était encore battu il resterais à Neuilly, pour le trimestre et pourrait même y passer l’année s’il s’était avisé d’insulter madame Chantal…

Mais Pierre Louis² Franck m’a juré sur la tête de « Netlist », qu’il ne s’était rien passé de tout cela…Mais que s’est –il passé alors, lui ai-je demandé….En récré….En fait j’ai juste parlé des options Put à Eric et Charlotte et du prochain cours sur la VANTre….Charlotte m’a dit que j’étais un obsédé et qu’elle allait le dire à madame…Et Eric, eh bien Eric, il m’a dit qu’il allait le dire à sa maman et son papa que j’étais un obsédé……J’ai évidemment essayé d’entrer plus en profondeur dans le sujet pour leur expliquer, mais ils n’ont rien voulu savoir de plus…..Je t’ai dit que c’était une école de neuneus…..

Et au cours qu’as-tu fais ? Madame Chantal nous a expliqué que dans la gestion d’une ville, le goodwill, synonyme de caisse noir, était le poste le plus important…et je lui ai simplement dit que c’était du vent et que monsieur André d’Orval pourrait lui expliquer…….Elle m’a alors traité de petit capitaliste impertinent. Et c’est mon voisin de derrière, Antoine, qui m’a dit de répliquer qu’elle était une petite fille de put, tout en lui précisant que put était du masculin singulier…..Mais ce neuneu a parlé bien trop fort et madame Chantal a tout entendu et elle nous a dit que nous la traitions de Put tout les deux ….Et j’ai beau eu dire que c’était Antoine, et que je ne comptais pas lui  répéter ce qu’il venait de me dire, elle n’a rien voulu entendre.

OK ai-je dit, je te crois…..J’ai alors pris le journal de classe de Pierre Louis² Franck., pour écrire la prose suivante : Madame je suis un chômeur de longue durée et je suis convoqué au Forbem demain à 8h 30….comme je ne roule pas sur l’or et que je comptais sur les primes de votre merveilleuse école, pour nourrir toute ma famille en cette fin de mois de septembre, un mois des plus difficile de l’année, auriez-vous l’amabilité de comprendre que les petits griefs que vous reprochez à Pierre Louis² Franck ne se reproduiront plus….en fait il doit tous ces mots qu’il répète juste comme cela  à la fréquentation assidue du petit Adrien Frère, l’arrière petit fils d’Albert qui habite à deux pâtés de maison de chez nous…..Je lui interdirai dorénavent de jouer avec cet arrière petit fils de garnement……J’espère donc madame Chantal que vous comprendrez ma requête et que vous pardonnerez à Pierre Louis² Franck ces quelques écarts afin de nous faire bénéficier de toutes les primes.

J’ai ensuite préciser à Pierre Louis² Franck que c’était juste du blabla…..et juste pour encaisser les primes…..Comme sur les émissions d’options put….. !!!!!!!!!

Bien à vous. Pierre

Mail du 24 Novembre 2010

Cher lecteur, cher lectrice,

Ce petit récit d’un moment d’intimité dans la vie de notre  bambin de portefeuille touche à sa fin.

Nous vous copions de nos archives et en bouquet final toutes les 39 transactions clôturée effectuées à ce jour et depuis le 24 Novembre 2008 et leurs performances en Euro. Et comme toujours et dans notre soucis de transparence, aux transactions gagnantes, nous avons ajouté les transactions perdantes…..Car pour nous investisseurs en Daubasses, ce qui importe le plus ce n’est en aucun cas les transactions perdantes, qui sont le lot de tout investisseur, mais bien le fait de premièrement comprendre pourquoi nous avons perdu, afin  de ne plus répéter l’erreur à l’avenir et en second lieu le fait qu’il y ai nettement plus de transactions gagnantes que de perdantes.

Voici donc ce tableau arrêté au 24 Novembre 2010 que nous enverrons également à Franck, pour le tirer du pétrin de Neuilly.

Date – Vente Société Rendement
16/11/2009 Netlist 1394,2%
6/08/2009 Value Vision Media 644,1%
28/07/2009 Westell Technologies 473,6%
5/05/2010 Axcelis technologies 439,5%
5/06/2009 Medialink Wolrdwide 394,1%
7/06/2010 RCM Technologies 386,6%
9/11/2009 Eon Comunication 346,7%
24/07/2009 Telestone Technologies 338,5%
12/04/2010 Radient Pharma 332,5%
12/11/2009 Nucryst Pharmaceutical 331,7%
18/05/2009 Zhone Technologies 299,7%
12/06/2009 WTP Entreprise Inc 297,9%
7/01/2010 Emerson Radio 270,6%
20/05/2009 Tuesday Morning 234,3%
17/04/2009 Neuro Metrix Inc 155,2%
1/09/2009 Retractable Technologies 148,2%
22/04/2010 Ezenia Inc 133,2%
30/11/2009 Dan Elec Memory 126,5%
30/11/2009 American Claims Evaluation 123,4%
4/12/2009 Technest Holdings 117,7%
15/06/2009 Passat 103,5%
4/02/2010 Hardinge 53,5%
30/06/2009 Trans World Entairtement 25,0%
4/06/2009 Ikanos Communication 21,4%
4/10/2010 Fench Connection PLC 12,1%
10/12/2008 Kindy -1,2%
13/03/2010 Heelys -1,9%
21/04/2010 Optionable Inc -4,5%
7/07/2010 Trident Micosystem -8,6%
28/03/2010 Endwave -8,7%
29/03/2010 Adams Golf Inc -9,4%
28/09/2009 Global Diversified Industries -18,0%
16/12/2009 Merisel -23,6%
6/07/2009 Castle Brands -26,2%
15/09/2009 Alliance SemiConductor -30,6%
22/04/2009 Phoenix Footwear -56,0%
4/11/2009 Betawave -61,6%
24/08/2009 Airspan Networks -64,2%
20/07/2010 Forbes Meditech -71,2%

 

Dans le portefeuille actuel, sur 40 sociétés nous avons 25 sociétés en zone positive et 15 sociétés en zone négative. Et parmi ces 25 sociétés en portefeuille, nous avons 10 baggers. Si nous devions donc clôturer ce portefeuille aujourd’hui, nous pourrions accrocher à notre mur réservé aux trophées de chasse 31 baggers, en deux ans…

1ere partie

2e partie

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Pierre Louis² Franck Daubasse : 2 ans déjà… !!!! (2e partie)

15 jours plus tard…

 

Nous avions rendez-vous à 9h30 précise au cœur des Ardennes, chez le plus grand des deux Louis. En fait par soucis d’économie, nous avions décidé de ne prendre qu’une seule voiture pour nous rendre à Paris. Le débat concernant la voiture que nous prendrions pour aller à ce rendez-vous fut assez bref, ma Dacia franco-roumaine fut pratiquement éliminée au départ et après une vague hésitation entre la golf du plus petit des deux Louis et les chevaux de trait ardennais du plus grand des deux Louis, ce sont finalement les montures belges qui fut choisies … par soucis d’économie. C’est vrai que niveau essence, il n’y a pas plus économique

Nous sommes finalement arrivés dans le parking du Pré Catelan à 11h29 exactement trois jours plus tard et nous avons « garé » nos étalons à côté de la voiture de Franck, une vieille R16 qui semblait d’origine… Nous étions tout les trois vêtu de costume sombres – légèrement détrempés par la pluie qui nous avait surpris sur le trajet -, de chemises blanches, cravates et nous tenions au bout du bras droit des petites mallettes en cuir noir dans lesquelles était parfaitement ficelés nos dossiers respectifs. Nous avions tous l’air concentrés et parfaitement à jeun.

En venant à notre rencontre, Franck s’est fendu d’un large sourire. « On dirait que vous allez lancer dans les minutes qui suivent une OPA hostile sur le Berkshire Hattaway les gars ! », a dit Franck en nous serrant la main.

–         « Vous avez l’air tellement sérieux !

–         En fait nous ne t’en avons pas parlé, mais c’est exactement ce que nous avions décidé de  faire », a répliqué le plus grand des deux Louis.

–         Mais évidemment comme tu es en jean-baskets, j’ai l’impression qu’il va falloir remettre cela à plus tard… »

Deux majordomes nous ont conduit à la table réservée par Franck dans la grande salle à la décoration somptueuse. Ce restaurant étoilé était en fait installé dans  un pavillon Napoléon 3, en plein cœur du bois de Boulogne et dirigé par le chef Frédéric Antan qui avait travaillé plusieurs années avec Joël Robluchon qui était le cuisinier Français préféré des Daubasses, pour la simple raison qu’il avait été en mesure de revisiter la purée de pomme de terre pour en faire une pure merveille : un met extra galactique !! Un peu comme nous avions revisité Ben Graham pour créer les Daubasses… dans un tout autre registre !

Comme nous n’étions malheureusement pas là pour parler gastronomie, Franck a commandé 2 bouteilles d’eau minérale San Pé’ et 4 menus du Pré, sans attendre.

« Comment s’est passé votre chasse aux écoles ? », a demandé le plus petit des deux Louis. Nous avons tous répondu sans problème sauf le plus grand des deux Louis qui nous a expliqué avoir du visité 6 établissements, avant de pouvoir en trouver un qui correspondait plus ou moins à ses critères. « Et encore, a-t-il ajouté, je ne suis pas certain que cela soit top… ».

Quatre serveurs nous ont amené le premier plat. « Messieurs bonjours », a dit un majordome, « le premier plat est un crabe cuit en coque », accompagné d’une fine gelée de corail et de caviar de France, baigné dans une soupe légère au fenouil.

–         « Bon appétit !.

–         Merci ! », avons nous répliqué en cœur.

« C’est tout de même dommage de ne pouvoir accompagner ce crustacé avec un Sancerre bien frais ! », rétorqua Franck à la vue des victuailles. « Nous avons à parler sérieusement, et pour une fois, nous nous contenterons d’une bonne eau gazeuse… », dis-je en faisant la moue.

« Cela a l’air délicieux ! », a dit le plus grand des deux Louis. Avant d’attaquer. « Qui commence ? » a demandé Franck. « Je veux bien commencer » a proposé le plus petit des deux Louis. « Ok on t’écoute ».

« J’ai donc choisi, en périphérie Bruxelloise, mais en région Flamande dans la commune de Dilbeek, het Konijn Athénée… ».

« En un mot, l’athénée Royale de Dilbeek », ai-je dit, « une traduction pour Franck, me semble nécessaire ! ».

« Pierre, tu n’y es pas du tout, depuis les élections du 6 juin, tout ce qui ce termine par royal a été remplacé par lapin. Il s’agit donc de l’athénée du lapin, à Dilbeek. L’institutrice s’appelle Barta de Tisserand originaire de Mortsel ».

« Pour les élèves ne parlant pas Flamand, le minerval est fixé à 2 000 euro par an ». « Pas donné ! » a dit Franck.

« Au niveau des langues étrangères, trois cours seront organisés et étalés sur trois ans : Le patois de Brugge tout d’abord. Le dialecte de Gand pour la deuxième année et en troisième année « le Boeffen » d’Anvers » ». « On ne peut pas dire que cela soit très internationalisé », a commenté le plus grand des deux Louis.

« C’est vrai que je n’ai pas trouvé extraordinaire les cours de langue », a répliqué le plus petit des deux Louis. Mais je trouve par contre que ce qui est proposé en gestion est digne d’intérêt, car le théorique et le pratique y sont combinés. Ce cours sera donc construit sur le thème suivant : Gestion d’une ferme « bio » pilote ou sera pratiqué l’élevage du lion noir des Flandre au coq fermier Wallon…..Ils ont cité le label « Val Dieu » à Aubel, le Label « Pate Noir » de Charleroi et « Pouillon Ardent » de Liège, comme fournisseur de la pitance proposé au lion noir ».

« Tout les élèves ne parlant pas le Flamand devront payer les coqs Wallons vivant qu’il donneront en pâture au lion, soit 5 euro, par coq… » « C’est cher !! », a de nouveau ajouté Franck, « c’est une école privée ? ». « Pas du tout. C’est une école de la communauté Flamande, rien de plus », répondit Louis, le moins grand.

« Au niveau cantine, le repas de midi coûte normalement 3 euros, mais pour les enfants ne parlant pas Flamand c’est 6 euros ».

« Je n’ai pas trouvé les menus très élaborés :

Le lundi, pomme de terre en chemise de Beveren

Le mardi, ratatouille de pomme de terre de Westerlo et d’asperge de Malines

Le mercredi, pomme de terre rissolée de Tongres avec des haricots vert d’Ypres

Le Jeudi, salade de pomme de terre froide de Leuven et des oeufs sur le plat de Kortrijk

Le vendredi, tomate des serres de Waregem aux crevettes grise de Zeebrugge. »

« J’ai l’impression avec de tel menu, que notre Pierlouis²-Franck, sera très heureux de d’aborder la semaine suivante… », ai-je dit. « Et en plus il n’y a même pas de dessert ! » a ajouté le plus grand des deux Louis…. »En fait il y a un dessert, mais pour les enfants ne parlant pas le Flamand c’est 2 Euro de supplément ». « Et c’est quoi ? » a demandé Franck. « Du flan à base de lait de vache de Zottegem… ». « Et pour l’eau aussi, il y a des suppléments je suppose… » a dit Franck… « et c’est peut-être même de l’eau du robinet… ». « Non, en aucun cas de l’eau du robinet, Franck ! », a coupé le plus petit des deux Louis, « elle vient de Wallonie… En fait l’eau proposée vient de la mer du nord et elle est normalement adoucie, mais pas pour les enfants ne parlant pas le flamand… ». « C’est donc bien ce que je disais », a dit Franck.

« Pour ce qui est de la logistique, les enfants ne parlant pas Flamand ne seront pas pris en charge par les bus scolaires… ». « Sauf supplément ! On connaît la chanson ! », a ajouté Franck. « Pas sur ce coup là, Franck », a coupé Louis. « Les enfants, ne parlant pas le flamant doivent se débrouiller seul pour aller à l’école. »

« Pourquoi ? », a demandé le plus grand des deux Louis. « Parce qu’il est formellement interdit de parler autre chose que le Flamand dans le bus scolaire. Et comme c’est impossible à surveiller, sauf frais supplémentaires pour engager un surveillant, ils ont réglé le problème en refusant les enfants qui ne parlaient pas le flamand. Il y a par contre une éco-taxe de 2 euro par jour pour tous les enfants ne parlant pas flamand qui seront conduits en voiture à l’école. J’ai donc décidé, si vous n’y voyez pas d’inconvénient de conduire Pierlouis²-Franck en vélo, pour ne pas devoir payer ce supplément supplémentaire ? ». « Bonne idée ! », avons nous fait en cœur.

« Aux niveau des activités extra scolaires, cela me semble maigre, mais nous avions dit que ce n’était pas très important. Il y a donc un pèlerinage mensuel à Dixmude, et un  « Gordel » hebdomadaire… autour de la périphérie Bruxelloise. « C’est quoi ce bordel ? », a demandé Franck. « Le « Gordel », c’est une belle balade en vélo », a précisé le plus grand des deux Louis ». « Voilà, en gros. », a conclu le plus petit des deux Louis.

Pendant cette explication donnée par le plus petit des deux Louis, nous avions été débarrassés. Et à présent les quatre serveurs venaient de déposer le second plat, que le majordome s’empressa de nous expliquer : « nous vous proposons maintenant, une Saint-Jacques cuite au plat dans un jus de pomme à cidre, accompagnée de noix écrasées et torréfiées, de « galet » chaud et d’un bouillon au parfum de mélisse. Bon appétit messieurs ! ». « Merci ! », avons nous répondu en cœur.

« Qu’est-ce que vous en penser de mon école ? », a demandé le plus petit des deux Louis avant d’enfourner sa première bouchée de Saint-Jacques. « Disons que s’il n’y avait que cette école là, il faudrait sans doute chercher ailleurs… », a commenté le plus grand des deux Louis. « Mais dans le cadre d’une « saine diversification », je pense que cela passe…Sauf pour le portefeuille. », a ajouté Franck. « Sauf si les « bagger » continue de pleuvoir », ai-je ajouté. « C’est accepté alors ? », a demandé le plus petit des deux Louis ? ». « Sans problème ! », « c’est OK », « oui ! », avons nous successivement répondu.

« A qui le tour ? », a demandé Franck. « Je veux bien vous exposer mes choix », ai-je dit.

« La première école que j’ai choisie se situe en Roumanie à Bucarest, boulevard Pipera. Il s’agit d’une école très réputée : la « Bakshish American School »… Si vous avez besoin que je traduise certains mots, n’hésitez pas à m’interrompre. »

 

« Officiellement, il n’y a pas de minerval à payer, mais si l’on ne veut pas camper pendant 10 jours et 9 nuits le long du boulevard Pipera pour suivre l’interminable file qui commencera à se former à la fin du mois d’Août – le jour où débuterons les inscriptions – il en coûtera 300 euro qu’il faudra faire parvenir à Andrei Badea, chef du secrétariat, par l’entre mise de la cousine du beau-frère de sa sœur… »

« C’est culotté ! », a dit Franck. « Comme Louis a fait un effort pour réduire les dépenses, pour échapper à l’éco-taxe de Dilbeek, ne pourrais-tu pas camper quelques jours ?, m’a demandé le plus grand des deux Louis. « Ce serait toujours 300 euro d’épargné ! ». « Je peux l’envisager… », ai-je répondu. « Même si le quartier, n’est pas  terrible du tout ». « C’est-à-dire ? … », m’a demandé le plus petit des deux Louis. « Le quartier étant en pleine construction, il y a d’incessant balais de camions, une poussière saharienne et à la tombée du jour, des cohortes de prostituées arpentent le boulevard… » « On te laisse décider alors. », a dit le plus grand des deux Louis.

« L’instituteur s’appelle Dan Sonkinescu. Prononcez « ou » à la fin. Il m’a fait une excellente impression. Il est grand, bronzé, habillé avec élégance. Il connaît 16 langues étrangères : l’Anglais, l’Allemand, le Russe, le Bulgare, le Polonais, le Croate, l’Albanais, le Tchèque, l’italien, le Portugais, le Hongrois, le Français, l’Arabe classique, le Grec ancien, le Latin et même, vous ne devinerez jamais… Le wallon du Borinage !! » « Ouaaaw ! Une vrai encyclopédie ! », s’est exclamé le plus grand des deux Louis.

« Il a enseigné dans 4 pays européens. Et avant d’atterrir à la « Bakshish American School » de Bucarest, il a enseigné en banlieue parisienne.

« Quel est  le programme ? », a demandé le plus petit des deux Louis qui venait de finir son assiette de Saint-Jacques. « En fait j’ai inscrit Pierlouis²-Franck aux cours de langue Russe, Romani,  plus précisément le Tzigane Valaque et enfin l’américain de Chicago. »

« Au niveau économie, Dan Sonkinescu, a écrit un bouquin sur lequel, il base son cours. Il s’agit de «  Mici Este Furmos » phonétiquement « Mitch èstè Fourmos » ». « Et cela signifie ? … », a demandé le plus grand des deux Louis.  « C’est un peu, le petit est beau, bien que cela sonne mieux en Anglais avec « Small is Beautiful ». Il s’agit donc de comprendre en détail les avantages et inconvénients de micro et petites entreprises cotées sur le marché Roumain ».

« Je trouve que là c’est du sérieux ! », a dit le plus grand des deux Louis. « C’est exactement le sujet des Daubasses ! », a renchérit Franck, « et que ce soit en Roumanie ou ailleurs, un actif courant, moins l’ensemble des dettes s’appelle une Net-Net. »

« Au niveau menu, c’est alterné cuisine Roumaine, cuisine US :

Le Lundi est sponsorisé par Mac Doa, Big  Mac et Couca Cola à volonté

Le Mardi sarmale et mamaliga, c’est un menu traditionnel à base de choux farcis et de purée de maïs

Le Mercredi est sponsorisé par Kreeft Food, tous leurs produits à volonté : Pizzas congelées, Miracolli, fromages chimiques, chokotoff, Chips. Et autres…

Le Jeudi pomane porcului. Traduit cela donne, le cadeau du cochon, c’est de nouveau un plat traditionnel qui se déguste dans les villages roumains après avoir sacrifié un porc. Il s’agit en fait de ce que l’on nomme des abats, soit cœur, poumon, foie, le tout cuit dans une sauce au vin et rehaussé d’ail

Le vendredi est sponsorisé par Heinsse Company, frite à volonté et Ketchup.

« J’ai quand même le sentiment que notre bambin va devoir avoir l’estomac bien accroché avec ces menus hards… », a dit Franck. « Si je devais choisir je préfèrerais quand même le menu de la « Bakshish American School »… que le menu de « l’athénée du lapin ». », a tranché le plus grand des deux Louis.

« Au niveau des activités extra scolaires, c’est très varié et je dois vous avoué que j’ai inscrit Pierlouis²-Franck, à tout ce qui était proposé :

– Excursion dans les monts Fagaras lieu de résistances des derniers hommes libres avant le black out communiste.

– Comment obtenir un permis de conduire pour moins de 200 euro.

– Cours de théâtre : l’art  de se faire passer pour ce que l’on désire.

– Stage dans une mairie : ou comment gagner 250 euro par jour pour apposer une simple signature sur un formulaire quelconque.

– Les grands Classiques de la littérature : Emil Cioran, Tristan Tzara, Eugène Ionescu et Mircea Elliade.

– Je m’entraîne aux contrôles fiscaux : ou l’art de la pression d’une amande faramineuse pour une faute mineur afin d’obtenir ce que je désire… Dans les villages et les petites épiceries, je remplis mon coffre de victuailles pour ma famille, dans les villes ou les sociétés de production, je me fais de l’argent de poche.

– Visite de monastère, en Moldavie.

– Je deviens douanier l’espace d’un week-end à la frontière ukrainienne : ou comment pouvoir construire sa villa en 52 Week-end…

Voilà, en gros », ai-je dit. » Cela sort vachement des sentier battus ! » a dit le plus petit des deux Louis. « Tout cela me plait énormément ! », a dit le plus grand des deux Louis. « Je trouve que c’est assez complémentaire avec Dilbeek. » a dit Franck en finissant son verre de San Pe’. « C’est donc accepté, si je comprend bien ? ».

« Évidemment ! », » sans problème !, « bien entendu ! », ont répondu les deux Louis et Franck, alors que les quatre serveurs venaient de déposer le troisième plat que le majordome à commenté sans attendre : « Nous vous proposons, un turbot poêlé recouvert d’un émincé d’amandes, de petit câpre et de jus d’amande amer, accompagné d’une Fregola Sarda de Seiche. Bon appétit ! ». « Merci ! », avons nous répondu en cœur.

« Et ton école de rechange ? », a demandé le plus grand des deux Louis un bout de turbo planté dans sa fourchette, prêt à être enfourné.

« En fait, j’ai essayé de faire le plus simple possible en retournant à l’école ou j’ai moi-même été en maternelle, dans la région de Charleroi. Plus précisément, à Jumet Gohyssart. C’était à l’époque, voici 45 ans, l’institut Saint Joseph tenu par la congrégation des frères Maristes, mais cela semble avoir bien changé depuis.  L’établissement s’appelle aujourd’hui : l’école du CPAS de Jumet… ». « Merde ! » a dit le plus grand des deux Louis, « quel plongeon! ».

« L’institutrice s’appelle mademoiselle Chantal Van Cau. Elle m’a fait une excellente impression. Jeune, dynamique, et elle ne semble pas avoir froid aux yeux en plus ! »

« Au niveau langue étrangère, vous allez sans doute être heurtés, mais seul le Français est au programme… » « Attends, Pierre ! Le Français, c’est la langue du pays ! Enfin… une des trois langues officielles ». « Je  sais », ai-je répondu au plus petit des deux Louis, « mais dans la région de Charleroi, c’est devenu une langue étrangère qu’il faut réapprendre aux jeunes enfants. » « Cela dépend évidemment de la perspective selon laquelle on se place, mais ce  n’est finalement pas plus mal », a dit Franck.

« Au niveau économie, mademoiselle Chantal, prévoit, si elle en trouve le temps, de donner un cours de gestion, basé sur un bouquin écrit par son grand père, qui fut pendant deux décennie bourgmestre de Charleroi. Ce bouquin est intitulé : « La gestion d’une ville enrichit un homme ». Le contenu est un peu trop politique a mon goût… Mais bon, dans notre idée de diversification, pourquoi pas… » « Je me demande pourquoi il n’a pas intitulé « même les fossoyeurs s’amusent » ? » a lancé le plus grand des deux Louis. « Je ne manquerai pas de lui demander à la première réunion de parents », ai-je répondu.

« Au niveau cantine, les repas seront assurés par le restaurant gastronomique le « Mont à goût », de Gouy lez Piéton. Le chef que je connais personnellement possède une étoile Michelin… ». « Attends ! Et qu’est-ce que cela va coûter ? », a demandé Franck. « J’allais y venir Franck….en fait cela ne coûte rien. C’est pris en charge pas le CPAS de Charleroi… » « Ouf… Tu m’a fais peur avec tes étoiles ! »

« Pour la rentrée, chaque enfant reçoit gratuitement 2 paires de pantalons, 3 chemises, 4 tabliers, 12 paires de chaussette, 3 paires de soulier – une pour chaque saison – plus une paire de Mike pour le cours de gymnastique et deux douzaines de sous-vêtements. Le cartable est fournit également, plus le plumier, les crayons de couleur et tout le matériel dont aura besoin l’enfant au cours de l’année scolaire… » « Je trouve cette école de plus en plus intéressante… » a dit Franck.

« Le règlement intérieur est assez bizarre :

L’enfant qui arrivera à l’heure pour le début des cours, et ceci durant les 5 jours de la semaine, verra ses parents récompensés par 2 euro par jour, soit 10 euro sur la semaine.

L’enfant qui ne se battra pas avec les autres enfants dans la cour de récré, et ceci pendant les 5 jours de la semaine, se verra récompensé par un euro par jour soit 5 euro sur la semaine.

L’enfant qui n’insultera pas les instituteurs, pendant les 5 jours de la semaine, se verra récompensé de 5 euro par jour, soit 25 euro par semaine.

« Extraordinaire !! », s’exclama Franck. « Si je fait un calcul rapide, pour un enfant bien éduqué et conduit à l’école en temps et en heures, les parents encaissent… 40 euro par semaine ! Ou 160 euro par mois ! Cela va équilibrer les frais de Dilbeek ! ». « Et qui paie ces primes ? » a demandé le plus petit des deux Louis. « Logiquement, ce devrait être les parents qui conduisent leurs enfants en retard, les enfants qui se battent à la cours de récré et ceux qui insultent les instituteurs… », a répondu le plus grand des deux Louis… « Logiquement… », ai-je dit. « Mais à Charleroi, ces primes sont assurées par le CPAS de la ville.

 

Pour les activités extra scolaires, elle sont toutes gratuites aussi :

– Théâtre de marionnette chaque mercredi après midi

– Excursion mensuel à Disneyland Paris

– Après midi récréative, à la foire du Midi, de Charleroi, de Nivelles, de Mons et de Namur

– Après midi récréative, sur les quais de Sambre

– Stage de foot, de pétanque et de bellotte.

– Conférence sur le thème : « Mieux comprendre les zones émergentes de la zone euro ». J’ai noté le passage de Charles Gaves, le 18 Octobre à 13h 30.

– Après-midi  de psychologie sur le thème : « Comment se préparer à devenir un chômeur heureux  »

Voilà, en gros… Qu’en dite vous ? ». « En réserve, cela passe… », a dit le plus petit des deux Louis. « Cela passe de justesse », a renchéri le plus grand des deux Louis. « Vous me semblez plutôt sévère avec cette école ! » a dit Franck, « d’autant plus que tout est gratuit, que la cantine offre des menus de grande qualité. Ce qui change quand même des deux précédents établissements… » « On t’expliquera un autre jour, pourquoi nous ne sommes pas enchanté Franck… », a dit le plus grand des deux Louis. « Ah bon ? », s’est étonné Franck. « C’est politique, mais cela sort du cadre de la discussion… ».

Comme dans un fondu enchaîné, le majordome a commenté le quatrième plat que les serveurs venaient de déposer devant nous, de cette manière : « ce lièvre à la royale a été préparé à la façon du « Sénateur couteaux » et il est accompagné de pâte au beurre demi-sel. Bon appétit ».

 »

Quel superbe menu », s’est exclamé le plus petit des deux Louis. « Exceptionnel n’est pas exagéré » ai-je dit. « Louis, c’est à ton tour… » a dit Franck au plus grand des deux Louis.

« Ok je me lance. L’école communale d’Orval, ne me satisfait pas entièrement comme je vous l’avais dit en arrivant, mais c’est la meilleure que j’ai trouvée dans ma région, du sud de la Belgique, en Ardenne.

 

L’instituteur s’appelle André Poivrot. Il était dans un état d’ébriété assez avancé quand nous nous sommes rencontrés… mais possède un humour hors norme ! Je vous relate son entrée en matière lors de notre rencontre ». Le grand Louis a sorti son dossier de sa mallette.

« Après m’être présenté et expliqué que j’étais le père de Pierlouis²-Franck, monsieur André m’a donc demandé si je connaissais les 69 raisons de préférer une bière à une femme… Je lui ai répondu que non et c’est alors qu’il m’a sorti les 69 raisons ….de mémoire :

01- Une bière froide est une bonne bière
02- On arrive toujours à faire mousser une bière
03- Une bière est toujours prête et humide
04- Une bière n’a jamais la migraine
05- On peut consommer 2 bières en même temps sans complications
06- Une bière n’est jamais jalouse d’une autre
07- On n’a pas besoin de raconter des mots doux a une bière pour se soulager
08- Une bière, ça se commande
09- En soirée, on peut toujours se taper une bière
10- Une bière ne parle pas
11- Une bière reste consommable 28 jours sur 28
12- Quand on finit une bière, on peut récupérer la consigne
13- Quand on ne la finit pas, elle ne fait pas la gueule
14- La bière ne donne que PARFOIS mal a la tête
15- On peut rester actif après s’être tapé une bonne bière
16- Même la bière belge n’est pas stupide
17- Une bière est non violente
18- Une bière n’est jamais complexée
19- On voit toujours facilement à l’intérieur d’une bière
20- Une bière ne laisse jamais de poil dans la bouche
21- Une bière blonde n’est jamais fausse
22- Une bière est toujours consentante
23- Une bière ne porte pas de collants
24- Une bière est parfois légère
25- Une bière rousse ne pue pas en été
26- Pas de problème de langue avec les bières étrangères
27- Avec une bière, pas de belle-mère
28- Même bourré on choisit sa bière
29- On n’a pas à emmener sa bière au resto, il y en a déjà
30- On ne risque pas d’attraper des maladies en se tapant une bière
31- Une bière n’oublie jamais la pilule
32- Une bière n’est jamais de mauvais poil
33- Une bière ne demande jamais de nouvel emballage
34- Bières et copains font bon ménage
35- La bière ne prétend pas être intelligente
36- On n’a jamais honte d’être vu avec une grosse bière
37- Une bière n’a pas de grand frère
38- On peut prendre en public une bière sur la table
39- Deux doigts suffisent pour un pack de six
40- Une bière ne passe pas son temps au téléphone
41- Une bière ne vous mord jamais où que ce soit
42- N’importe quelle bière peut poser dans un magazine
43- Une bière ne vous trompera jamais
44- On peut décapsuler une bière sans tacher les draps
45- A 95 ans on peut toujours se taper une bière
46- Poser un lapin a une bière n’est pas dangereux
47- On peut se taper une très bonne bière pour moins de 50 balles
48- Une bière a toujours moins de 25 ans
49- Une bière se prête à toutes les fantaisies
50- Une bière ne se peinturlure pas pour essayer d être attrayante
51- On n’a pas besoin d’éteindre la lumière pour consommer une bière
52- Une bière ne vous empêche pas de dormir
53- Une bière n’est pas allergique au foot
54- Une bière ne court pas les Jacky en BM
55- Une bière ne prend jamais toutes les couvertures
56- Une bière ne prend jamais de petit-déj. au lit
57- Une bière a toujours du goût
58- Une bière ne demande jamais de petits suppléments
59- Une bière est toujours la bienvenue
60- Les bières ne sont pas toutes les mêmes
61- On peut partager une bière entre copains
63- Une bière ne ronfle pas
64- Même pour son enterrement on a droit à une dernière bière
65- Une bière n’a pas envie de fraises quand elle est pleine
66- Si une bière vous prend la tête, ce n’est jamais pour très longtemps
67- Une bière ne revient pas forcément cher
68- Une bière ne crée pas de problème
69- Finalement, une bière ne fera pas la tête en lisant cela. »

« Ce gars semble avoir une mémoire prodigieuse », a dit le plus petit des deux Louis, hilare, tout comme moi et Franck. « Evidemment, même si j’ai bien ri, une fois la soixante neuvième raison terminée », a poursuivi le plus grand des deux Louis, « je me suis demandé si je ne devrais pas chercher une septième école… Mais monsieur André, m’a alors dit une chose étonnante qui a comme redressé la barre, d’un seul coup ! » « Je vous prie d’excuser cette entrée en matière, sur une note grivoise, mais en fait je suis en deuxième année de Doctorat… » « Ah bon ! », ai-je dit bon enfant en me forçant. « Et quel est le sujet de votre thèse », lui ai-je demandé ? « La triple Net d’Abbaye », m’a-t-il répondu. « En fait, bien que cela serait trop long à vous expliquer, je veux démontrer que la valeur cachée des abbayes n’était pas le goodwill, cette notion floue qui tient évidemment plus du spirituel que du réel, mais plutôt dans leur stock de bière, leur fromage et leur pain gris. De manière plus générale dans leurs actifs courants. J’ai même concocté un petit cours pour mes enfants, sur le sujet. » « Excellent ! », a dit Franck, « sous son air farfelu le gars semble extrêmement pointu… ».

« Ne vous emballez pas les gars ! » a coupé le plus grand des deux Louis. « Pourquoi ? », avons nous demander, presqu’en cœur. « En fait, monsieur André, m’a ensuite prévenu qu’il serait en congé de paternité au deuxième trimestre et qu’il serait remplacé par son ami d’enfance, Amadou Redpif, originaire du Burundi, un grand amateur de bière également, m’a-t-il expliqué. Avant de faire l’éloge de monsieur Amadou sur ses qualités d’enseignant, monsieur André, n’a pas pu s’empêcher de me poser une devinette ». « Savez-vous l’avantage qu’a un noir amateur de bière sur un blanc amateur de bière ? », m’a-t-il demandé. « Je n’en ai pas la moindre idée… ». « L’avantage du noir », a-t-il poursuivi, « c’est que l’on ne voit pas qu’il a le nez rouge quand il boit plus que de mesure….. !!!!  Bon en fait… », a-t-il enchaîné après avoir rit de bon cœur, « Redpif, n’est pas son vrai nom mais le surnom que je lui ai donné ». « Comment s’appelle-il ? », ai-je demandé. « Son vrai nom est Amadou Bombolo ». C’est ensuite qu’il a évoqué la passion de son ami d’enfance pour la « Chouffe ». « De mon point de vue, c’est hors-sujet, mais Amadou étudie la « Chouffe » depuis plus de dix ans: origine, culture, potentiel économique au niveau mondial qui selon lui apporterait un souffle nouveau a l’économie des Ardennes. Tenez-vous bien, il a même tenté une étude de marché sur le continent africain en passant plus de trois tonnes en contrebande ! Tout un roman… En deux mots, il a embarqué sa marchandise sur un navire chinois, battant pavillon coréen, jusqu’au port de Bujumbura….Comme son grand père – chef de tribu Bantou – était aussi le cousin du commandant du port de Bujumbura, la « Chouffe » est passée comme une lettre à la poste… Et selon Amadou, qui a écoulé la marchandise en moins de trois jours, avec une marge brut de plus de 60%, il en a conclu que le potentiel de ce produit ardennais était explosif ! »

« Tu peux nous expliquer ce qu’est la « Chouffe » ? » a demandé le plus petit des deux Louis d’un air à la fois sérieux et inquiet… « Je dois vous avouer très sincèrement que dans ma réflexion globale sur l’école, j’ai oublié de creuser ce détail… Mais dès que je rentre, je fait une recherche Google et vous précise ce point. » « Et tu penses que l’on trouvera sur Google ?, a demandé Franck, d’un air circonspect. « J’en suis certain ! », a répliqué le plus grand des deux Louis.

« Au niveau langue Etrangère, j’ai inscrit Pierlouis²-Franck au cours de Luxembourgeois, au Swahili et au Chinois. » « Diversifié ! », ai-je dit.

« Pour la cantine, cela me semble correcte :

Lundi : sanglier pomme persillée

Mardi : lièvre au vin, avec de la purée

Mercredi : chevreuil à la bière et riz cantonais

Jeudi : Civet d’écureuil aux poires et aux airelles

Vendredi : Truite fario aux amandes grillées

Pour les activités scolaires, ce n’est pas top mais passables :

– Promenade en forêt hebdomadaire

– Méditation a l’abbaye de Rochefort

– En automne récolte et initiation au  champignon des bois.

– En mensuel, dégustation de bière à l’aveugle

Et enfin le plus intéressant, selon moi :

– Comment créer un Hedge Fond au Grand-Duché de Luxembourg

« Voilà le topo les gars ! Qu’en pensez-vous ? ». » Pour moi c’est OK », ai-je dit. Franck et le plus petit des deux Louis, ont dit vouloir réserver leur réponse en attendant de savoir ce que « Chouffe » signifiait.

Nous avions tous terminé ce divin lièvre royal depuis un gros quart d’heure quand le majordome est apparu en poussant une desserte couverte de plus d’une quinzaine de fromages. Pendant que le plus petit des deux Louis commençait à faire son choix de fromage frais et affiné, j’ai proposé que l’on termine ce repas avec une bonne bouteille de vin. Tout le monde avait l’air enchanté de cette proposition. J’ai donc demandé au majordome de nous amener un Petrus de 1988. « C est un excellent millésime. », m’a-t-il précisé.

Une fois tout le monde servi, le plus grand des deux Louis a invité Franck à nous parler de l’école de son choix, pour la rentrée de Pierlouis²-Franck Daubasse.

« J’ai quand même le sentiment que mon école est plus sobre que les vôtres… » a déclaré Franck en commençant sa description. « Il s’agit donc de l’école Sainte-Croix CGT à Neuilly sur Seine. L’institutrice s’appelle madame Béatrice El Karoui von Donau.

J’ai choisi comme cours de langue, l’Allemand et l’Espagnol.

Il y aura un cours sur les Options.

Au niveau des menus que des grands classiques :

Le lundi : compote de pomme saucisse

Le mardi : jambon purée de pomme de terre

Le mercredi : nouille au fromage

Le Jeudi : pois et carotte et côtelettes

Le Vendredi : poisson au vert

Au niveau Logistique, rien de particulier.

Au niveau activité, cela reste sobre également :

– Grève CGT, en fait toutes les grèves CGT seront suivies par solidarité et à chaque fois un cours expliquant le pourquoi du comment sera donné pendant 1 heure

– Excursion en banlieue parisienne pour bien comprendre les raisons sociales poussant certaines classes défavorisées a la violence.

– Participation à la fête de l’Huma….Un stand cacao biologique labellisé commerce équitable sera tenu par les enfants.

                                                                                                                         

« Voilà, en gros. Qu’en pensez-vous ? » « Rien de grand-chose… », ai-je dit. « C’est OK. Cela me semble calme. » a enchaîné le plus grands des deux Louis, « mais après les quatre établissements précédents, c’est sans doute bien venu. Je n’y vois donc aucun problème. » « Même chose pour moi ! », a conclu le plus petit des deux Louis.

« Il ne reste plus qu’a tirer au sort l’ordre des écoles ! » ai-je lancé. « Sous réserve que la mienne soit acceptée… » a ajouté le plus grand des deux Louis.

En savourant les deux desserts, le café expresso, en sabayon, ganache fouettée,  crème glacée « brulée », amandes écrasées ainsi que la pomme croustillante, crème glacée caramel et sucre pétillant, nous avons donc tiré au sort l’ordre hebdomadaire des écoles.

La première à être sortie a été la « Bakshish American School » de Bucarest ou sa remplaçante l’école du CPAS de Jumet.

La seconde, l’école Sainte-Croix CGT de Neuilly.

La troisième , l’école communal d’Orval

La quatrième, l’Athénée du lapin de Dilbeek.

Franck a ensuite demandé l’addition. Quelques secondes après que le majordome a déposé la note sur la table, Franck nous a lancé quelques regards troublants en fouillant son portefeuille, avant de déclarer qu’il était vraiment désolé, mais qu’il ne retrouvait pas sa carte de crédit. « J’ai l’impression qu’ils vont t’engager à la plonge avec un contrat à durée indéterminée », a lancé d’un air goguenard le plus petit des deux Louis. « Il y en a pour combien ? », ai-je demandé en regardant du coin de l’œil le visage devenu rouge écarlate du plus grand des deux Louis. « 1 450 euro… », a bredouillé Franck. « Il ne manquait plus que cela ! », ai-je dit en éclatant de rire en pensant que nous avions essayé de regagner 100 euro d’essence en prenant un moyen de transport écologique. « Ne vous inquiétez pas ! Je vous rembourse, dès que je rentre chez moi… » a lancé Franck, comme un dernier SOS !

Sans un mot, le plus grand des deux Louis, un peu moins rouge écarlate que 30 secondes auparavant, a sorti la carte Americano Express Goldy des Daubasses où est inscrit en toute lettres « Les Daubasse selon Benjamin Graham ».

« Vous avez une Goldy ? », a demandé Franck l’air étonné. « En fait, Franck, tous les chiffres du portefeuille  que ce soit les montants ou le nombre d’action que nous publions chaque semaine sur notre blog sont à multiplier par 15. La société Americano Express nous a offert la carte Goldy pour récompenser la meilleure performance boursière – catégorie actions – du Monde  de l’année 2009… » « Ça t’en bouche un coin, non ? » a dit le plus petit des deux Louis. « Et vous n’en avez même pas fait la publicité ? …. » « Nous aimons tous la discrétion ! », a répondu le plus grand des deux Louis.

Il était 18h30 quand nous nous sommes quittés. Nous avons remercié Franck pour ce repas de rêve dans un cadre de rêve même si nous venions de payer l’addition. Nous avons enfin convenu, avant de démarrer, que celui qui aurait en charge Pierlouis²-Franck pour la semaine, ferait un petit rapport mail chaque soir au groupe.

(à suivre …)

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Pierre Louis² Franck Daubasse : 2 ans déjà… !!!!

Cher lecteur, cher lectrice, que le temps passe vite ! Notre petit Pierre Louis² Franck Daubasse fête déjà ses deux ans aujourd’hui et nous en sommes toujours très fiers, même si les problèmes se multiplient et confirment le dicton : petits enfants, petits problèmes, grands enfants, grands problèmes.

Nous voulons à cette occasion, vous faire partager un moment intime de cette aventure, un moment qui a suscité débats entre nous, arguments, contre-arguments, beuveries et réflexions : la rentrée scolaire de Pierre Louis² Franck.

Fidèles à nos habitudes d’anticipations, c’est dès le mois de mars que nous avons discuté de l’école maternelle que nous allions choisir pour Pierre Louis² Franck. Comme tous parents dignes de ce nom, nous rêvions évidemment d’une école qui n’existe pas et d’un instituteur, ou d’une institutrice, qui inoculerait à notre bambin aussi bien la joie de vivre, que la profondeur du savoir, qui affinerait son éducation et lui apprendrait à vivre en harmonie avec d’autres garnements du même âge. En gros vous l’aurez compris, un instituteur ou une institutrice que seuls les studios Pixar sont capables de faire vivre dans la salle obscure de notre inconscient… Du virtuel qui exige des lunettes…

C’est en fait le premier Avril que le plus petit des deux Louis s’est évertué à faire des confettis, avec notre beau film en 3D. Attablé autour de quelques blondes de Leffe, dans un bistrot du cimetière d’Ixelles et occupé à bavarder sur l’impérieuse importance du sans concession dans la gestion de patrimoine. Ce sacré Louis Arimont a refroidit l’ambiance bon enfant de la réunion mensuelle en piétinant, d’une petite phrase, les lunettes qui nous empêchaient de regarder l’idiotie du réel dans le blanc des yeux : « dans quelle école inscrivons-nous Pierre Louis² Franck, en septembre prochain ? », a-t-il lancé.

 

Pour tenter de détendre l’atmosphère, le plus grand des deux Louis a éclusé coup sur coup deux blondes de Leffe, avant de déclarer que ce type de débat était ingérable au niveau réflexion avec des blondes. Les brunes, selon lui, s’imposaient. J’ai donc commandé 12 brunes de Leffe, pour ne pas déranger la serveuse à tout bout de champ. Ce qui m’a valu une réflexion en cœur des Louis, sur le fait que je ne semblais pas trop apprécier les rousses aux formes généreuses. Je n’ai pas relevé pour ne pas faire déraper dans de la grivoiserie « low cost » un débat qui s’annonçait ardu.

J’ai aussitôt lancé la première idée, en expliquant que je voulais à la fois une école qui proposait un enseignement pointu mais posé dans un cadre où l’environnement social était apte à créer une expérience de vie riche et variée. Le plus grand des Louis a de suite répliqué que cela lui semblait antinomique. Quand le plus petit des Louis m’a demandé s’il ne serait pas plus opportun de se concentrer sur l’enseignement uniquement, j’ai compris que ma première idée n’était pas aussi brillante que je ne le pensais. Ce qui ne m’a pas empêché de continuer à la défendre.

Le plus grand des Louis a enchaîné, en expliquant qu’il fallait trouver une école qui n’ait pas peur d’enseigner les langues étrangères aux enfants en bas-âge. Cela me semble normal et entre dans ce que je voulais sous-entendre avec mon « enseignement pointu », « nous sommes en phase ! », ai-je ajouté. « On oublie donc le cadre ! », a ajouté le plus petit des deux Louis. « Si vous voulez, mais je pensais qu’un cadre varié permettait aussi de sortir des sentiers battus des grandes langues internationales comme l’anglais ou l’espagnol. Apprendre le Turc, le Vietnamien ou le Luxembourgeois, en mangeant son « dix heures » ou en jouant au chat, à la récré, ne me semble pas dénué de sens ».

Le plus petit des deux Louis est revenu à la charge avec son idée de nous concentrer sur la qualité de l’enseignement, avant de se pencher sur la périphérie qu’est la cour de récré, où m’a-t-il dit, « on risque plus d’apprendre insultes, gros mots et autre langage SMS que des chose sérieuses, en jouant à la marelle ou en se tirant la langue ». Avant de laisser tomber, j’ai répliqué que si j’étais pédagogue, c’est par les gros mots que je commencerais à apprendre une langue étrangère, car cela amuse vraiment les enfants plus que le début qui est toujours :

–         « Je m’appelle Piet. Bonjour. Et toi tu t’appelles comment ?

–          Moi, je m’appelle Kurt. J’ai 5 ans. J’aime bien aller à l’école en Bus.

–          Moi c’est mon père qui me conduit à l’école dans sa belle voiture noire, une Mercedes SLK…

–         Tu en a de la chance. Mes parents, ils roulent en Micra… »

« OK », les gars ai-je dit, on se concentre d’abord sur l’enseignement.

« Je voudrais aussi, a dit le plus petit des deux Louis, qu’il y ait des leçons de gestions, de commerce et d’économie ». « Tu ne penses pas que c’est  un peu trop ardu pour notre jeune tête blonde », a demandé le plus grand des deux Louis au plus petit des deux Louis. « J’ai toujours eu une préférence pour les têtes bien pleines et plus on commence à les remplir tôt, plus il y a de chance qu’elles se remplissent réellement….. !!! Je charrie un peu, ne faites pas cette tête ! », a dit le plus petit des deux Louis, en voyant nos tête s’allonger, « je voulais parler des premières notions et adaptées à l’âge de notre chérubin ». « Tu nous rassures » ai-je dit…..

Je vous épargne, cher lecteur, la suite et la fin de ce dialogue, qui nous éloignait chaque seconde un peu plus des images de synthèses flamboyantes et des dialogues Flashs, des productions Disney. Evidement, la deuxième douzaine de brunes de Leffe a fini par rendre encore plus erratique ce dialogue, d’une conformité qui me faisait de plus en plus mal aux oreilles.

En marchant vers nos voitures respectives garées devant le cimetière d’Ixelles, je n’ai pas pu m’empêcher de dire aux deux Louis titubants, que j’avais l’impression que nous jouions dans ce navet cinématographique qui avait pour nom : « Trois hommes et un couffin », où trois manchots du ciboulot faisaient semblant de ne pas savoir s’occuper d’un bébé, ce qui n’avait jamais été notre cas, jusqu’à présent… Ils m’ont répondu par un hoquet mat qui semblait ne pas avoir réussi à émerger du paquet de mousse qui tapissait leur estomac.

Pendant plusieurs semaines, voire deux mois, les échanges sur le sujet sont restés aussi arides que le désert de Gobi… Le plus grand des deux Louis a juste proposé un covoiturage… qui ne nous a pas enthousiasmé outre mesure vu les distances qui nous séparaient ! D’autant plus que la question principale était loin d’être réglée.

C’est en fait, fin juillet, que la question a refait surface et devinez où ? A Amsterdam, au bar Emmanuelle, 40 quai des « Vis » lors de la beuverie démentielle qui nous a permis de fêter l’arrivée du quatrième membre de l’équipe, à savoir notre ami Franck.

Imbibés de pinte, de gin et de vodka, la question n’a pas été creusée, bien que Franck, sur le coup, ait parlé de mosaïques romaines et de gladiateurs étrusques, si je me souviens bien… « C’est comme un poème et c’était gravé  sur la plaque funéraire de la tombe du gladiateur », nous avait-il dit avant de psalmodier, mort de rire : « Actius le Mirmillon, 30 combats, 25 victoires, 4 fois graciés, âgé de 31 ans, repose ici. Que la terre lui soit légère. A celui d’entre vous qui a demandé ma mort, que les dieux fassent de lui aussi et pour toujours un vivant et un mort !« .

Aucun d’entre-nous n’avait compris le fond de la pensée de Franck, mais sur le coup, je me suis dit que nous laissions peut-être définitivement dernière nous nos rôles de barjots et du couffin.

Quelques jours plus tard, lors de la réunion mensuelle qui s’est déroulée pour la première fois à quatre dans un pub anglais d’Ostende, Franck a précisé sa pensée sur la rentrée des classes de Pierre Louis² Franck. Nous avions juste pris place autour de la table et pas encore passé commande, que Franck nous  expliquait déjà avec conviction, qu’il pensait que l’investissement était un combat quotidien et que pour apprendre à gagner ce combat, il fallait se doter de points de vue multiples. « Nous sommes désormais 4, je propose donc d’inscrire notre Pierre Louis² Franck, dans 4 écoles différentes. Chacun choisit une école de son choix près de son domicile. Et Pierre Louis² Franck changera toutes les semaines ! C’est pour moi la seule manière de se doter d’un point de vue multiple, en se concentrant sur des critères communs. Langue étrangère, cours de commerce, gestion, économie politique, finance… Multitudes de copains, 4 instits et des voyages, en veux-tu en voilà ! ».

Les deux Louis et moi-même sommes restés scotchés quelques secondes, par la proposition percutante de Franck. « Excellent Franck ! » a lancé le plus grand des deux Louis. « Prodigieux Franck ! » a surenchéri le plus petit des deux Louis. « C’était simple et nous n’y avions pas pensé… », ai-je conclu.

Nous avons ensuite passé commande : deux scotchs pour les deux Louis, une Guiness pour moi et une margarita pour Franck. La serveuse, une grande brune aux cheveux courts et aux yeux clairs ultra tatouée sur les deux avant-bras, a jeté en direction de Franck, un regard sombre. Franck nous a demandé pourquoi elle le regardait de cette manière. Nous avons tous ironisé sur le fait que la serveuse ne trouvait peut-être pas assez viril la margarita, voire qu’elle était peut-être nationaliste et considérait la margarita comme une boisson qui n’avait rien à faire dans un pub anglais.

Le plus petit des deux Louis a ensuite demandé comment nous nous organisions au niveau des écoles  pour Pierre Louis² Franck. « Avant d’entrer dans le vif du sujet, ai-je dit, ne faudrait-il pas que je choisisse, en plus de l’école en Roumanie, une école de réserve en Belgique ? ». J’ai surtout pensé au fait que Pierre Louis² Franck pourrait être à un moment ou à un autre fatigué par ces changements hebdomadaires et que lui imposer un trajet en avion ne serait peut-être pas la meilleur idée, sans parler de l’hiver.

Les deux Louis et Franck sont tombés d’accord sur le fait que cette école de réserve en Belgique s’imposait.

« Je propose que l’on se donne rendez-vous à Paris dans 15 jours au « Pré Catelan » », a dit Franck. « Je vous invite tous à déjeuner. Chacun exposera aux autres les caractéristiques de l’école qu’il aura trouvée, programme, cadre et logistique. » « Qu’entends-tu par logistique ? », a demandé le plus grand des deux Louis. Tout ce qui a trait au transport, au menu de la cantine et aux activités extra scolaires. Nous sommes tombés tous d’accord sur la proposition de Franck, d’autant plus qu’il nous invitait dans un restaurant gastronomique trois étoiles.

Nous avons ensuite éclusé quelques bières supplémentaires en bavardant sur les opportunités présentes dans notre « Watching list ». Ce n’est qu’à la quatrième tournée que Franck est parvenu à arracher un joli sourire à la serveuse en commandant une Pale Ale.

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(à suivre…)

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