Encore une petite statistique …

En relisant le document de Tweedy Browne dont nous vous avons déjà parlé, nous tombons sur une autre statistique démontrant la supériorité de l’investissement basé sur l’acquisition d’actifs bons marchés.

Il s’agit d’une étude de Roger Ibbotson, professeur de finance et patron d’une société de consultance en finance.

L’étude porte sur la période 1967-1984. Le 31 décembre de chaque année, ce brave Roger classait les actions cotées sur le Nyse de la plus sous évalué par rapport à sa valeur d’actif net à la plus sur évaluée. Il divisait ensuite la liste obtenue en 10 groupes ou déciles, le 1er décile reprenant les sociétés au rapport price to book le plus faible et le dernier le rapport price to book le plus élevé.

Il a ainsi observé le rendement de chacun de ces groupes au cours de la période de 17 ans évoquées ci-dessus et voici le tableau qu’il a obtenu :

La conclusion ? Elle semble évidente et rejoins les conclusions des deux études que nous vous avons déjà présentées : acheter des actifs bons marchés, ça rapporte !

Nous avons commencé à racler les grands fonds …

Comme nous vous l’avons précisé, nous avons commencé à traquer la daubasse la plus sous évaluée qui soit, celle qui se cache dans des mileux en apparence hostiles à l’investisseur comme l’OTC ou les pink sheet.

Certaines actions de ces marchés sont très illiquides et leurs cotations sont assez erratiques.

 Ainsi, nous tentons d’acquérir deux sociétés très peu liquides cotées sur l’OTC et ce, depuis une dizaine de jours. Un de ces ordres vient enfin d’être exécuté complètement : il s’agit d’une société américaine présentant un ratio net net de 0,23 et un rapport valeur d’actif net tangible/cours de 471 %. Son ratio de solvabilité est de 68 %. Nos abonnés vont incessament recevoir un mail leur précisant le nom de cette société.

Nous nous permettons de tenter d’acheter des sociétés de ce type car notre portefeuille est déjà investi à plus de 95 %. Nous pouvons donc nous permettre de nous montrer exigeants quant au prix payé tout en acceptant une faible négociabilité.

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Pourquoi nous n’utilisons jamais le PER comme indicateur de valeur pour une entreprise …

Le PER (Price Earning Ratio) est le ratio le plus couramment utilisé dans le petit monde de la bourse. Il représente le rapport entre le bénéfice réalisé par la société et sa valeur de marché. Plus le PER est faible, plus la société est bon marché.

Jusque là, aucun problème …

Si ce n’est que le PER n’est relevant que si le bénéfice est maintenu voir augmenté dans le temps. Et comment le boursicoteur du dimanche peut-il s’assurer de cela ? Continuer la lecture de Pourquoi nous n’utilisons jamais le PER comme indicateur de valeur pour une entreprise …

Westel Technologies : que s’est-il passé depuis notre achat ?

Up date du 31 Décembre 2008

Westell Technologies

 

http://www.westell.com/

Nous avons acheté Westell Technologies – TickerYahoo : WSTL – le 24 novembre 2008 à un prix net de frais de : 0.1893 USD.

Au 30 Juin 2008

Son actif Net-Net s’élevait à : 0.9346 USD
Son Ratio Net-Net était de : 0.2134
Son Ratio de Solvabilité était de : 139.07 %
Sa valeur d’Actif Tangible s’élevait à : 1.1212$

Au 31 décembre 2008

Son actif Net-Net s’élevait à : 0.7508 USD
Son Ratio de Solvabilité était de : 99.38 %
Sa valeur d’Actif Tangible s’élevait à :1.0178$

Nous constatons avec cette première mise à jour que l’actif Net-Net de la société est en baisse de 20%, sa solvabilité de 40% et sa valeur d’actif Tangible Net de 10%. Les raisons principales de cette baisse sont la perte enregistrée sur l’exercice de 0.21$ par actions.

Présentation de la société

La société a été fondée en 1980 à Aurora dans l’Illinois. Elle fournit principalement des équipements de communications à Haut débit pour les opérateurs de télécommunications et fournisseurs internet en Amérique du Nord et en Europe.

Ses client les plus connus ont pour nom : Alcatel Lucent , Ericksson, Infineon, Juniper Networks, Motorola, Nortel Networks, Texas Instruments…

Qu’avons-nous acheté dans cette société ? Nous avons principalement acheté des liquidités pour 0.84$ par actions, un stock pour 0.26$ par action et des créances commerciales pour 0.23$ par action.

En fait, un actif courant pour une valeur de 1.38 $ par action du quel nous avons déduit l’ensemble des dettes de 0.44$ par action, soit un actif Net-Net de 0.88$ par action que nous avons payé 0.18$ par action.

Nous remarquons ici que le marché évalue, non seulement les stocks et mais également les créances commerciales à zéro, ce qui nous permet d’acheter la société avec une marge de sécurité importante.

Au 31 décembre 2008

Nous observons que les liquidités sont passées de 0.84 $ à 0.62$ par action, le stock de 0.26$ à 0.31$ par action, tandis que les créances commerciales sont passées de 0.23$ à 0.26$.  L’endettement total est quand à lui passé de 0.44$ à 0.63$ par action.

Parmi les points positifs, nous notons que les frais de recherches et développement sont plus ou moins du même montant que la perte enregistrée et que des amortissements et réductions de valeur sur goodwill et actifs incorporels représentent +/- 20 % de la perte de l’exercice. Ces deux éléments, ajoutés au fait que les liquidités permettent encore de couvrir l’entièreté de l’endettement et à la qualité des clients de Westell, nous confortent dans notre idée que la société est capable de résister à la crise et d’en sortir.

Nous avons finalement vendu ce titre en juillet 2009, multipliant notre mise de départ par 5,74x (bagger).