Ce n’est pas la création de valeur pour les actionnaires qui enrichit les actionnaires …

C’est ce que nous allons tenter de vous démontrer grâce à une étude d’Eugène Fama et Kenneth French sur laquelle nous sommes tombés au hasard de nos pérégrinations sur le web.

« Quoi ! Vous, les chantres de l’investissement dans la valeur, vous allez vous baser sur une étude rédigée par l’un des pères de la théorie sur l’efficience des marchés ? »

Nous comprenons votre étonnement, ami lecteur, mais vous allez voir qu’il n’est pas question pour nous de « virer notre cuti » sur ce point.  D’ailleurs, Eugène considère que les marchés sont correctement évalués si les opérateurs interprètent avec justesse les informations qu’ils ont à leur disposition. Les différentes crises « d’euphorie-dépression » dont Mr Market  nous gratifie sont là pour nous démontrer que le raisonnement de ces opérateurs n’est que rarement correct et l’efficience peut-être pas aussi présente que certains semblent le penser.  Mais revenons à cette fameuse étude.

Nos deux compères partent du postulat que le rendement généré par une action est composé de trois facteurs :

  1. le dividende distribué
  2. la croissance de sa valeur d’actif net
  3. la croissance du ratio cours/valeur d’actif net

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Portefeuille au 11 Mars 2011 : 2 ans 107 jours

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  • Portefeuille : VL 566.69 € (Frais de courtage et de change inclus)
  • Rendement Total : 460,90%
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  • Potentiel Estimé VANT / Cours 197,41%
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  • Rendement Annualisé : 112,12%
  • Rendement 2011 : 3,19%
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  • Rendement 2010 : 38,07%
  • Rendement 2009 : 308,74%
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  • Taux de Rotation Annualisé : 45,91%
  • % Frais Annualisé : 1,28%
  • Effet Devise Total : -2,51%

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  • Tracker ETF Lyxor MSCI World : VL 97,43 € (Frais de courtage inclus et dividende réinvesti)
  • Rendement Total : 45,31%
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  • Rendement Annualisé : 17,70%
  • Rendement 2011 : -3,17%
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  • Rendement 2010 : 18,76%
  • Rendement 2009 : 30,34%

 

* Nous rappelons que ce portefeuille est un investissement réel

 

Performance mensuelle du portefeuille depuis sa création

Ecomérage : Quota de Femmes ?!?!

Revenons sur la journée de la femme. L’idée de certaines députées européennes d’imposer des quotas de femmes dans les conseils d’administration des entreprises est réitéré.  On peut, par exemple, lire dans la presse que « d’ici janvier 2017, les conseils d’administration des entreprises de plus de 500 salariés devront être composés à 40% de femmes. »  Pourquoi pas 28 % de myopes et 13 % d’obèses tant qu’on y est …

Soyons clairs d’emblée : le groupe des Daubasses en tant qu’actionnaire de sociétés cotées est partisan de la meilleure gestion possible. Et si cette meilleure gestion est menée par une femme, nous n’y voyons rien à redire, bien au contraire : nous sommes tous heureux. Comme nous sommes également heureux quand des femmes politiques proposent des politiques de bon sens basées sur la réalité et le long terme …

 

Ce qui nous a heurté dans le discours des députées européennes, c’est le mot « quota ». Nous pensions que c’était réservé aux produits alimentaires : quotas laitiers, quotas de pêche, quotas de dindes, quotas de femmes, … En fait à partir du moment où l’on n’emploie jamais le mot « quotas » pour les hommes, nous ne voyons pas pourquoi il faudrait l’employer pour les femmes.

Ensuite, sur cette idée d’imposer un nombre de femmes dans les conseils d’administration. Pourquoi limiter l’obligation à 40% et uniquement aux entreprises de plus de 500 salariés ? Nous pensons que c’est un non sens. Il ne devrait pas y avoir de limite ni en terme de taille d’entreprise ni en terme de pourcentage.

Nous pensons aussi que, si d’ici 2017 ou une autre date, toutes les entreprises mettent en application le quota de 40% de femmes au sein de leurs conseils d’administration, le problème ne sera pas fondamentalement réglé. Et ce problème qui ne tient à aucun quota, c’est de promouvoir un maximum de personnes compétentes à la tête d’une entreprise…  Et si ce conseil d’administration est composé de 80% de femmes, où est le problème ?

Nous craignons donc qu’en imposant un « quota », le but de cette revendication ne soit faussé. En façade tout le monde sera content mais dans l’arrière boutique, rien n’aura finalement changé. On élira des femmes pour se conformer à la loi mais sans leur laisser un réel pouvoir de décision ou on élira des femmes sans réelles compétences.

Nous vous avons déjà parlé de la gouvernance d’entreprise et ce serait plutôt à ce niveau qu’il faudrait que nos chers politiques planchent pour pouvoir permettre aux compétences de s’affirmer, de gravir la hiérarchie et de s’imposer à la direction des entreprises ou de s’imposer dans les conseils d’administration.

En imposant un quota de femme, nous imaginons que c’est plutôt vers une égalité d’incompétence que se dirigent les femmes. Nous espérons bien que ce n’est pas le but recherché. En tout cas, pour les actionnaires que nous sommes, une femme ou un homme incompétent, c’est exactement ce qu’il faut vilipender.

Voyons pour conclure quelques petits exemples.

Rappelons-nous de l’affaire Martha Steewart qui a été condamnée à 5 mois de prisons et 5 mois de résidence surveillée pour délit d’initié, parce qu’elle avait empoché 70 millions de dollars en vendant ses actions Imclone la veille de leur chute.

Voyons le cas d’Irene Rosenfeld, la CEO de Kraft Food qui achète Cardbury à prix fort … ce qui fait dire à Waren Buffett en tant qu’actionnaire que ce n’est pas une bonne décision d’investissement.

D’après l’Express, les 16 femmes à la têtes des multinationales américaines seraient payée 43% de plus que les hommes.  Ceci n’est absolument pas un problème pour nous… sauf que, en tête de ce classement, nous retrouvons Carol Bartz, CEO de Yahoo, dont le salaire est de 47 millions de dollars ! Est-ce que madame Bartz est parvenue ou parviendra à enrayer les pertes de parts de marché de la société Yahoo et à relancer la machines ? C’est la véritable question que doit se poser tout actionnaire de Yahoo.

Carly Fiorina, P-DG de Hewlett-Packard, a présenté sa démission le 9 février au conseil d’administration du constructeur américain. Une décision provoquée par des divergences stratégiques. «Celles-ci proviennent de la manière dont Carly a amorcé la transformation de HP. Elle l’a fait de manière remarquable et a mené avec brio la fusion avec Compaq. Mais pour l’avenir, nous pensons que nous avons besoin d’un P-DG plus impliqué dans l’exécution opérationnelle», a expliqué Patricia Dunn, présidente de HP, lors d’une conférence téléphonique. Voilà ce que nous appelons une décision rationnelle : le choix de la meilleure direction possible pour intégrer Compaq, puis d’une autre pour gérer les opérations. Que ce dirigeant soit un homme ou une femme n’est vraiment qu’accessoire pour les actionnaires d’HP.

Un autre cas nous vient à l’esprit : celui d’Anne Mulcahy qui a sauvé Xérox de la faillite à la fin de la bulle internet, malgré tout le sceptissisme qui avait accueilli sa nomination.

Et en politique, Margaret Tatcher surnommée par certains la Dame de Fer, a été critiquée, voire vilipendée par l’Europe socialiste… parce qu’elle avait une vision libérale ou parce qu’elle était une femme ?

Plus proche, Angela Merkel, dont deux membres des daubasses sont fans, ne fait pas l’unanimité ces derniers temps en ne voulant mettre la main au portefeuille pour soutenir les « cigales » des pays Européens qu’à certaines conditions.

Ce qui nous fait finalement conclure que travailler le cadre pour promouvoir les compétences de toutes les femmes est une chose indéniablement positive et bonne pour toute la société à tous les niveaux. Mais travailler le cadre signifie travailler de l’intérieur sur des lois intelligentes ou favoriser des comportements de bon sens. Et en aucun cas du ravalement de façade, ou du « quota » en trompe-l’oeil comme le proposent à longeur d’années et tous azimuts nos « élites » majoritairement adeptes du « politiquement correct » là où il faudrait du « rationellement juste ».

 

Le tableau des flux de trésorerie et la valeur des immobilisations corporelles

La semaine dernière, nous vous avions expliqué, cher lecteur, toute l’utilité du tableau des flux de trésorerie pour tenter de mesurer la juste valeur des postes de l’actif courant.

Mais il y a mieux ! En effet, cet outil nous semble aussi tout aussi utile, si pas plus, pour déterminer si les immobilisations corporelles sont bien inscrites  à leur juste valeur. 

En effet, certaines immobilisations conservent de la valeur sur une assez longue période (comme un bâtiment ou un terrain).  D’autres en perdent assez vite (par exemple : du matériel informatique). 

Il se pose alors une question : comment savoir si la valeur reprise dans les comptes pour ces immobilisations correspond bien au prix que l’on en obtiendrait si on les réalisait immédiatement ? Continuer la lecture de Le tableau des flux de trésorerie et la valeur des immobilisations corporelles